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Une femme demande à un moine a quel saint s'adresser pour avoir des enfants. « Madame, je ne m'adresse jamais à d'autres pour les affaires que je peux faire par moi-même. »
C'est une des superstitions de l'esprit humain d'avoir imaginé que la virginité pouvait être une vertu.
Tragédies.
Chœurs, lieux communs, espèces de psaumes, mieux à l'église.
Grandes fautes dans YŒdipe et Y Electre de Sophocle. Le nom seul d'OEdipe devait le faire connaître : Pieds percés. Jocaste lui avait fait percer les pieds. Déclamation dans Electre; simplicité, mais longueur.
« Au-dessus de Philoctete* il n'y a rien », dit F... Il y a pourtant beaucoup de choses : Athalie, Phèdre, tout ce qui est écrit no- blement.
Sur Electre.
Le théâtre toujours en proie à l'amour. Les vrais juges ne vont point au spectacle, mais la seule jeunesse : de là la corrup- tion du théâtre.
Racine mit en vers l'esprit des Romains. Campistron affadit ce qu'il avait embelli. Fontenelle et la Bernard ont fait le consul Brutus amoureux!
Il fallut faire Electre amoureuse, et cet amour ne servait ni à avancer ni à retarder la mort d'Égiste.
Si l'auteur d'Athalie avait traité Electre, Iphigènie en Tauride, Œdipe, point d'amour. Il rougissait, sur la fin de sa vie, d'avoir amolli la scène.
Il y a peu de sujets tragiques qui souffrent que l'amour y soit introduit. Il faut qu'il y soit nécessaire ; qu'il en soit la base-, qu'il en soit l'âme unique. Furieux, terrible, auteur des crimes, accompagné de remords, il est tragique : ainsi dans Phèdre, dans Roxane, dans le Cid; mais, étranger dans la pièce, il devient ga- lant et froid. Il est alors insupportable, et cependant on en vou-
��1. 11 y a une tragédie de Ptiiloctète par M. de Chateaubrun, donnée pour la premier l'ois au Théâtre-Français le I er mars 1755, et qui eut un brillant succès. Dans l'édition du Sottisier de Juuaust, au lieu de Philoctète on lit Polyeucle.
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