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ACTE H, SCI : NH III. 293

Viennent tous consacrer nos fêtes solennelles.

OBÉI DE, à Suhna.

Allons… je l’ai voulu.

SCÈNE III.

OBÉIDE, SULMA, INDATIRE, SOZA.Mi :. IIERMODAN.

(Des filles couronnées de fleurs, et des Scythes sans armes, funt un demi-cercltj autour (le l’autel.)

HERMODAN.

Voici Tautel sacré, L’autel de la nature à l’amour préparé, Où je fis mes serments, où jui’érent nos pères.

(A Obéide.)

Nous n’avons point ici de plus pompeux mystères : Notre culte, Ohéide, est simple comme nous.

SOZAME, à Obéide.

De la main de ton père accepte ton époux.

(Obéide et Indatire mettent la main sur l’autel.) INDATIRE.

Je jure à ma patrie, à mon père, à moi-même, A nos dieux éternels, à cet objet que j’aime. De l’aimer encor plus quand cet heureux moment Aura mis Obéide aux mains de son amant ; Et, toujours plus épris, et toujours plus fidèle. De vivre, de combattre, et de mourir pour elle.

OBÉIDE.

Je me soumets, grands dieux ! à vos augustes lois ; Je jure d’être à lui… Ciel ! qu’est-ce que je wis ?

(Ici Atharaare et des Persans paraissent. SULMA.

Ah ! madame.

OBÉIDE.

Je meurs ; qu’on m’emporte.

INDATIRE.

Ah ! Sozame, •Quelle terreur subite a donc frappé son âme ? Compagnes d’Obéide, allons à son secours.

(Les femmes scythes sortent avec Indatire.)