Page:Von Moltke - La Guerre de 1870.djvu/125

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BATAILLE DE SEDAN. 111 i pressé qui était de rallier et de reconstituer les unités des · différents corps qui s’étaient emmélées. Ceci fait, la 5* bri- gade bavaroise se porta en avant sur Balan. Dans la localité méme elle ne rencontra qu’une faible résistance ; par contre il lui fallut soutenir une luttedes plus acharnées avant de pouvoir s’empa1·er du parc du chateau situé à l’extrémité du village. Depuis Balan le bataillon le plus avancé se déploya, peu après midi, devant les ouvrages de la place, et cela si près qu’il échangea des coups de fusil avec la garnison. Il s’en- gagea un combat par les feux traînant entre les autres troupes et l’ennemi qui prenait de nouveau solidement position autour de Givonne. Il était évident qu’il venait d’ètre renforcé. Peu après 1 heure, il reprit vigoureuse- ment l’offensive, après qu’elle eut été préparée par l’ar- tillerie et les mitrailleuses. La 5° b1·igade bavaroise fut refoulée à une certaine distance; mais la 6° étant venue la secourir, elle reconquit ses positions après un engagement qui dura toute une heure. , Pendant ce temps, le corps saxon s’était déployé plus au nord, dans la vallée, vers Givonne. Les premières fractions de la garde avaient déjà pénétré dans cette localité de même que dans Haybes. L’artillerie prussienne contraxgnit les batteries ennemies à changer de place à plusieurs reprises; l’une d’elles dut même battre en retraite pour de bon. Afin de se dégager sur ce point, les Français teutèrent plusieurs fois de se porter en avant en fortes lignes de tirailleurs, mais ils perdirent 10 pièces qui etaient entrées dans Givonne, déjà occupé par les Allemands et qui furent. cap- turées avant d’avoir pu oter l’avant·train. Déjà les obus prussiens atteignaient, il est vrai, à grande distance, mais efficacement quand méme, le bois de la Garenne où l’on