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186 LA GUERRE DE 1870. La configuration du terrain était telle que l’infanterie ren- contra de grandes difficultés en exécutant son attaque. Il fallut pendant un certain temps faire canonner la localité par quatre batteries. A la tombée de la nuit seulement, on procéda a un assaut général. L’ennemi opposa une résistance désespérée dans . l’intérieur de la ville. Il fallut s’emparer d’une maison après l’autre, la lutte ne prit fin que fort tard dans la nuit, et une grande partie de la localité devint la proie des flammes. Les francs-tireurs, abandonnant les habitants a leur malheureux sort, s’esquivèrent, ne laissant aux mains des Allemands que 150 p1`lSOI1I1l8I`S. La population, quoi- qu’elle eût pris part à la lutte, s’en tira en payant une con- tribution de guerre. Le 21 octobre, à midi, la division se présenta devant Chartres, où 10000 Français, à ce que l’on prétendait, se trouvaient réunis. Il y avait dans la ville de l’infanterie de marine et des gardes mobiles. Ces troupes prirent l`otl`en· sive, mais elles furent refoulées par le feu de sept batte- ries prussiennes. Le général avait déployé ses deux bri- gades au sud de la ville, et la 4* division de cavalerie, qui venait d’étre rejointe par la 6°, complétait le cercle tout autour de Chartres. Averties par ce qui s’était passé à Chàteaudun, les auto- rités municipales entamèrent_ des négociations, et a 3 heures on signa une convention en vertu de -laquelle les troupes de ligne se retirèrent, la garde nationale déposa les armes, et la ville ouvrit ses portes aux Allemands. Le général de Wittieh reçut l’ordre de rester pour le mo- ment à Chartres, tandis que la 6° division fut invitée à occuper Maintenon, et à couvrir de la sorte les derrières de l’armée d’investissement dans la direction de l’ouest.