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née déjà. Le prince Georges de Saxe[1] s’était mis immédiatement en marche avec sa division sur Thiaucourt, et le prince de Wurtemberg[2] concentra l’infanterie de la garde dans les cantonnements situés le plus au nord, afin d’être prêts à marcher le lendemain à la première heure.


17 août. — Quand, le 17, il commença à faire jour, on aperçut encore les avant-postes français dans toute leur étendue, de Bruville à Rezonville. En arrière retentissaient des sonneries et avaient lieu des mouvements de troupes qu’on pouvait tout aussi bien interpréter comme étant faits en vue de l’attaque que de la retraite.

Dès 6 heures du matin, le roi arriva à Flavigny, venant de Pont-à-Mousson. Les rapports envoyés jusqu’à midi par les patrouilles de cavalerie étaient en partie contradictoires : on ne pouvait se rendre compte si les Français se concentraient à Metz ou s’ils battaient en retraite sur les deux routes encore libres, celles d’Étain et de Briey. Cependant on constata que sur aucun point ils ne faisaient de mouvements offensifs.

À 1 heure déjà, les têtes de colonnes du VIIe corps avaient pénétré, après avoir eu à soutenir un combat de tirailleurs peu important, jusque sur la lisière septentrionale du bois des Ognons, en face duquel les Français, un peu plus tard, évacuèrent Gravelotte. Le VIIIe corps était posté à Gorze, prêt à marcher ; les IXe, IIIe et Xe étaient en marche. On pouvait donc compter pour le lendemain avoir à sa disposition sept corps d’armée et trois divisions de cavalerie : mais, pour la journée du 17, il fallait renoncer à exécuter une attaque quelconque.

  1. Commandant la 1re division du XIIe corps. (N.d.T.)
  2. Commandant le corps de la garde prussienne. (N.d.T.)