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Page:Waldor - Charles Mandel, volume I, 1846.djvu/18

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allait les vendre de maison en maison ; son âge, sa piété filiale, tout en lui intéressait ; il s’était fait promptement ce qu’on appelle des pratiques, et les bonnes femmes du quartier disaient en le voyant passer : La main de Dieu est sur cet enfant.

Cependant le pauvre Charles touchait au moment d’éprouver le plus grand chagrin qu’un enfant puisse ressentir : sa mère se mourait et il passait presque tout son temps près d’elle, essayant avec une raison et un courage bien au-dessus de ses jeunes années, de la distraire des souffrances qui l’accablaient.

— Cher enfant, lui disait cette bonne mère, tu as rendu les derniers temps de ma vie bien moins amers qu’ils ne menaçaient de l’être. Grâces à toi, je suis sans inquiétude pour le sort de ton frère : l’instruction est une for-