citent pas, ils oublient, je pense, que les temps ne se prêtaient plus au libre jeu des lois économiques et que toutes les forces de l’Angleterre étaient dirigées vers un seul but, la guerre, dont l’effet se fit sentir jusqu’à l’agitation de Cobden et aux magnifiques réformes de Robert Peel.
C’est après seulement que l’on eut à prendre des mesures actives qui, à l’exception des prêts pour améliorations foncières, portent un caractère tout autre que celui d’encouragement. La loi sur les Encumbered estates, le Land-Act récent, pour ne prendre que celles-là, sont-elles purement agricoles ou bien agraires ? Ne tendent-elles pas à renverser cette constitution prônée par Young en 1791, si vantée, si admirée depuis et que cependant personne n’a pu copier, quelqu’envie qu’on en ait eue ? Si l’on va au fond des choses, l’une n’est que le premier pas dans la liquidation du droit de primogéniture. Que l’on me pardonne ce mot, il me semble justifié, la procédure suivie ne différant du cours ordinaire des opérations judiciaires qu’en ce qu’elle est plus sommaire. Quant au Land-Act, Dieu sait ce qui en sortira aussi bien pour la Grande-Bretagne que pour l’Irlande.
Discite justifiam exemplo moniti: Que ceux qui ont a traiter avec un ennemi vaincu se pénètrent du sentiment de leur responsabilité en cas d’erreur passionnée ; si elle ne les atteint, cette responsabilité, elle atteindra sûrement les leurs, fût-ce après des générations et des générations. Comment ne pas plaindre ces familles frustrées tout à coup arbitrairement d’une partie considérable de leur fortune, du tout quelquefois ; comment ne pas encourager un essai consciencieux de réparation envers une race trop longtemps opprimée ? Consciencieux est tout ce qu’on en peut dire ; en pareil cas la prudence et l’habileté seules ne suffiraient pas, il faut avant tout de l’équité et de la force de caractère,
