Poésies de Catulle/2

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II.

AU PASSEREAU DE LESBIE.


Passereau, délices de ma jeune maîtresse, compagnon de ses jeux, toi qu’elle cache dans son sein, toi qu’elle agace du doigt et dont elle provoque les ardentes morsures, lorsqu’elle s’efforce, par de joyeux ébats, de tromper l’ennui de mon absence ; je me livrerais avec toi à de semblables jeux, s’ils pouvaient calmer l’ardeur qui me dévore, soulager les peines de mon âme. Ah ! sans doute, ces jeux me seraient aussi doux que le fut, dit-on, pour la rapide Atalante, la conquête de la pomme d’or qui fit tomber enfin sa ceinture virginale.