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Page:Palissy - Oeuvres complètes (P. A. Cap, 1844).djvu/415

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EXTRAIT DES SENTENCES

principales contenuës au present liure. Le nombre mis à la fin signifie la page : celles qui n’en ont point sont pour la plus part recueillies generalement de tout le discours, sans estre rapportées à certain lieu.


C ombien que tous les Philosophes ayent conclud, qu’il n’y a que quatre elements si est ce qu’il y en a vn cinquiesme, sans lequel nulle chose ne pourroit dire ie suis.215, 217

Iamais homme n’a entendu les effects des eaux, ny du feu. 143
Ceux qui disent que les eaux viennent de la mer, et y retournent s’abusent. 158
Toutes fontaines et fleuues, qui sont formées d’eau douce, ne sont causées que de l’eau des pluyes. 157, 165
Les fonteniers modernes se trompent journellement ; n’entendant point les effects des eaux encloses par tuyaux sousterreins. Les antiques pour ces causes, ont inuenté les aqueducs. 143, 145
Toutes pompes et machines pour esleuer les eaux ne peuvent durer pour cause de la violence. 137
Sans la violence de l’eau esbranslée par le feu, il n’y pourroit auoir aucun tremblement de terre. 150
Il y a deux eaux, l’vne exalatiue et l’autre congelatiue et germinatiue. 216
Comme l’eau seminale de toutes choses animées est differente de l’vrine, aussi l’eau exalatiue est differente à l’eau congelatiue.
Toutes choses humaines sont commencées par matieres aqueuses ; mesme les matieres des semences dures ne peuuent generer de rechef que premierement ne soyent liquifiées :