À M***(1)/Édition Garnier

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Œuvres complètes de VoltaireGarniertome 22 (p. 17-24).

À M***[1]
(1727)

Je tombai hier par hasard sur un mauvais livre d’un nommé Dennis[2] : car il y a aussi de méchants écrivains parmi les Anglais. Cet auteur, dans une petite relation d’un séjour de quinze jours qu’il a fait en France, s’avise de vouloir faire le caractère de la nation qu’il a eu si bien le temps de connaître. Je vais, dit-il, vous faire un portrait juste et naturel des Français ; et, pour commencer, je vous dirai que je les hais mortellement. Ils m’ont, à la vérité, très-bien reçu, et m’ont accablé de civilités ; mais tout cela est pur orgueil : ce n’est pas pour nous faire plaisir qu’ils nous reçoivent si bien, c’est pour se plaire à eux-mêmes ; c’est une nation bien ridicule ! etc.

N’allez pas vous imaginer que tous les Anglais pensent comme ce M. Dennis, ni que j’aie la moindre envie de l’imiter en vous parlant, comme vous me l’ordonnez, de la nation anglaise.

Vous voulez que je vous donne une idée générale du peuple avec lequel je vis. Ces idées générales sont sujettes à trop d’exceptions ; d’ailleurs un voyageur ne connaît d’ordinaire que très-imparfaitement le pays où il se trouve. Il ne voit que la façade du bâtiment ; presque tous les dedans lui sont inconnus. Vous croiriez peut-être qu’un ambassadeur est toujours un homme fort instruit du génie du pays où il est envoyé, et pourrait vous en dire plus de nouvelles qu’un autre. Cela peut être vrai à l’égard des ministres étrangers qui résident à Paris : car ils savent tous la langue du pays ; ils ont affaire à une nation qui se manifeste aisément ; ils sont reçus, pour peu qu’ils le veuillent, dans toutes sortes de sociétés, qui toutes s’empressent à leur plaire ; ils lisent nos livres ; ils assistent à nos spectacles. Un ambassadeur de France, en Angleterre, est tout autre chose : il ne sait, pour l’ordinaire, pas un mot d’anglais ; il ne peut parler aux trois quarts de la nation que par interprète ; il n’a pas la moindre idée des ouvrages faits dans la langue ; il ne peut voir les spectacles, où les mœurs de la nation sont représentées. Le très-petit nombre de sociétés où il peut être admis sont d’un commerce tout opposé à la familiarité française ; on ne s’y assemble que pour jouer et pour se taire. La nation étant d’ailleurs presque toujours divisée en deux partis, l’ambassadeur, de peur d’être suspect, ne saurait être en liaison avec ceux du parti opposé au gouvernement ; il est réduit à ne voir guère que les ministres, à peu près comme un négociant qui ne connaît que ses correspondants et son trafic ; avec cette différence pourtant que le marchand, pour réussir, doit agir avec une bonne foi qui n’est pas toujours recommandée dans les instructions de Son Excellence[3] ; de sorte qu’il arrive assez souvent que l’ambassadeur est une espèce de facteur, par le canal duquel les faussetés et les tromperies politiques passent d’une cour à l’autre, et qui, après avoir menti en cérémonie, au nom du roi son maître, pendant quelques années, quitte pour jamais une nation qu’il ne connaît point du tout.

Il semble que vous pourriez tirer plus de lumière d’un particulier qui aurait assez de loisir et d’opiniâtreté pour apprendre à parler la langue anglaise ; qui converserait librement avec les whigs et les torys ; qui dînerait avec un évêque, et qui souperait avec un quaker ; irait le samedi à la synagogue, et le dimanche à Saint-Paul ; entendrait un sermon le matin, et assisterait l’après-dîner à la comédie ; qui passerait de la cour à la bourse, et, par-dessus tout cela, ne se rebuterait point de la froideur, de l’air dédaigneux et de glace que les dames anglaises mettent dans les commencements du commerce, et dont quelques-unes ne se défont jamais : un homme tel que je viens de vous le dépeindre serait encore très-sujet à se tromper, et à vous donner des idées fausses, surtout s’il jugeait, comme on juge ordinairement, par le premier coup d’œil.

Lorsque je débarquai auprès de Londres, c’était dans le milieu du printemps[4] ; le ciel était sans nuages, comme dans les plus beaux jours du midi de la France ; l’air était rafraîchi par un doux vent d’occident, qui augmentait la sérénité de la nature, et disposait les esprits à la joie : tant nous sommes machines, et tant nos âmes dépendent de l’action des corps ! Je m’arrêtai près de Greenwich, sur les bords de la Tamise. Cette belle rivière, qui ne se déborde jamais, et dont les rivages sont ornés de verdure toute l’année, était couverte de deux rangs de vaisseaux marchands durant l’espace de six milles ; tous avaient déployé leurs voiles pour faire honneur au roi et à la reine, qui se promenaient sur la rivière dans une barque dorée, précédée de bateaux remplis de musique, et suivie de mille petites barques à rames ; chacune avait deux rameurs, tous vêtus comme l’étaient autrefois nos pages, avec des trousses et de petits pourpoints ornés d’une grande plaque d’argent sur l’épaule. Il n’y avait pas un de ces mariniers qui n’avertît, par sa physionomie, par son habillement, et par son embonpoint, qu’il était libre, et qu’il vivait dans l’abondance.

Auprès de la rivière, sur une grande pelouse qui s’étend environ quatre milles, je vis un nombre prodigieux de jeunes gens bien faits qui caracolaient à cheval autour d’une espèce de carlière marquée par des poteaux blancs, fichés en terre de mille en mille. On voyait aussi des femmes à cheval qui galopaient çà et là avec beaucoup de grâce ; mais surtout de jeunes filles à pied, vêtues pour la plupart de toiles des Indes. Il y en avait beaucoup de fort belles ; toutes étaient bien faites ; elles avaient un air de propreté, et il y avait dans leur personne une vivacité et une satisfaction qui les rendaient toutes jolies.

Une autre petite carrière était enfermée dans la grande : elle était longue d’environ cinq cents pieds, et terminée par une balustrade. Je demandai ce que tout cela voulait dire. Je fus bientôt instruit que la grande carrière était destinée à une course de chevaux, et la petite à une course à pied. Auprès d’un poteau de la grande carrière était un homme à cheval, qui tenait une espèce de grande aiguière d’argent couverte. À la balustrade de la carrière intérieure étaient deux perches ; au bout de l’une ou voyait un grand chapeau suspendu, et à l’autre flottait une chemise de femme. Un gros homme était debout entre les deux perches, tenant une bourse à la main. La grande aiguière était le prix de la course des chevaux ; la bourse, celle de la course à pied ; mais je fus agréablement surpris quand on me dit qu’il y avait une course de filles ; qu’outre la bourse destinée à la victorieuse, on lui donnait pour marque d’honneur cette chemise qui flottait au haut de cette perche, et que le chapeau était pour l’homme qui aurait le mieux couru.

J’eus la bonne fortune de rencontrer dans la foule quelques négociants pour qui j’avais des lettres de recommandation. Ces messieurs me firent les honneurs de la fête avec cet empressement et cette cordialité de gens qui sont dans la joie, et qui veulent qu’on la partage avec eux. Ils me firent venir un cheval, ils envoyèrent chercher des rafraîchissements ; ils eurent soin de me placer dans un endroit d’où je pouvais aisément avoir le spectacle de toutes les courses et celui de la rivière, avec la vue de Londres dans l’éloignement.

Je me crus transporté aux jeux olympiques ; mais la beauté de la Tamise, cette foule de vaisseaux, l’immensité de la ville de Londres, tout cela me fit bientôt rougir d’avoir osé comparer l’Élide à l’Angleterre. J’appris que dans le même moment il y avait un combat de gladiateurs dans Londres, et je me crus aussitôt avec les anciens Romains. Un courrier de Danemark, qui était arrivé le matin et qui s’en retournait heureusement le soir même, se trouva auprès de moi pendant les courses. Il me paraissait saisi de joie et d’étonnement : il croyait que toute la nation était toujours gaie ; que toutes les femmes étaient belles et vives, et que le ciel d’Angleterre était toujours pur et serein ; qu’on ne songeait jamais qu’au plaisir ; que tous les jours étaient comme le jour qu’il voyait ; et il partit sans être détrompé. Pour moi, plus enchanté encore que mon Danois, je me fis présenter le soir à quelques dames de la cour ; je ne leur parlai que du spectacle ravissant dont je revenais ; je ne doutais pas qu’elles n’y eussent été, et qu’elles ne fussent de ces dames que j’avais vues galoper de si bonne grâce. Cependant je fus un peu surpris de voir qu’elles n’avaient point cet air de vivacité qu’ont les personnes qui viennent de se réjouir : elles étaient guindées et froides, prenaient du thé, faisaient un grand bruit avec leurs éventails, ne disaient mot, ou criaient toutes à la fois pour médire de leur prochain ; quelques-unes jouaient au quadrille, d’autres lisaient la gazette ; enfin, une plus charitable que les autres voulut bien m’apprendre que le beau monde ne s’abaissait pas à aller à ces assemblées populaires qui m’avaient tant charmé ; que toutes ces belles personnes vêtues de toiles des Indes étaient des servantes ou des villageoises ; que toute cette brillante jeunesse, si bien montée et caracolant autour de la carrière, était une troupe d’écoliers et d’apprentis montés sur des chevaux de louage. Je me sentis une vraie colère contre la dame qui me dit tout cela. Je tâchai de n’en rien croire, et m’en retournai de dépit dans la Cité trouver les marchands et les aldermen qui m’avaient fait si cordialement les honneurs de mes prétendus jeux olympiques.

Je trouvai le lendemain, dans un café malpropre, mal meublé, mal servi, et mal éclairé, la plupart de ces messieurs, qui la veille étaient si affables et d’une humeur si aimable ; aucun d’eux ne me reconnut. Je me hasardai d’en attaquer quelques-uns de conversation ; je n’en tirai point de réponse, ou tout au plus un oui ou un non ; je me figurai qu’apparemment je les avais offensés tous la veille. Je m’examinai, et je tâchai de me souvenir si je n’avais pas donné la préférence aux étoffes de Lyon sur les leurs ; ou si je n’avais pas dit que les cuisiniers français l’emportaient sur les anglais ; que Paris était une ville plus agréable que Londres ; qu’on passait le temps plus agréablement à Versailles qu’à Saint-James, ou quelque autre énormité pareille. Ne me sentant coupable de rien, je pris la liberté de demander à l’un d’eux, avec un air de vivacité qui leur parut fort étrange, pourquoi ils étaient tous si tristes : mon homme me répondit d’un air refrogné qu’il faisait un vent d’est. Dans le moment arriva un de leurs amis qui leur dit avec un visage indifférent : « Molly s’est coupé la gorge ce matin ; son amant l’a trouvée morte dans sa chambre, avec un rasoir sanglant à côté d’elle. » Cette Molly était une fille jeune, belle, et très-riche, qui était prête à se marier avec le même homme qui l’avait trouvée morte. Ces messieurs, qui tous étaient amis de Molly, reçurent la nouvelle sans sourciller. L’un d’eux seulement demanda ce qu’était devenu l’amant : Il a acheté le rasoir, dit froidement quelqu’un de la compagnie.

Pour moi, effrayé d’une mort si étrange, et de l’indifférence de ces messieurs, je ne pus m’empêcher de m’informer quelle raison avait forcé une demoiselle, si heureuse en apparence, à s’arracher la vie si cruellement. On me répondit uniquement qu’il faisait un vent d’est. Je ne pouvais pas comprendre d’abord ce que le vent d’est avait de commun avec l’humeur sombre de ces messieurs et la mort de Molly. Je sortis brusquement du café, et j’allai à la cour, plein de ce beau préjugé français qu’une cour est toujours gaie. Tout y était triste et morne, jusqu’aux filles d’honneur. On y parlait mélancoliquement du vent d’est. Je songeai alors à mon Danois de la veille. Je fus tenté de rire de la fausse idée qu’il avait emportée d’Angleterre ; mais le climat opérait déjà sur moi, et je m’étonnais de ne pouvoir rire. Un fameux médecin de la cour, à qui je confiai ma surprise, me dit que j’avais tort de m’étonner, que je verrais bien autre chose aux mois de novembre et de mars ; qu’alors on se pendait par douzaine ; que presque tout le monde était réellement malade dans ces deux saisons, et qu’une mélancolie noire se répandait sur toute la nation : « Car c’est alors, dit-il, que le vent d’est souffle le plus constamment. Ce vent est la perte de notre île. Les animaux même en souffrent, et ont tous l’air abattu. Les hommes qui sont assez robustes pour conserver leur santé dans ce maudit vent perdent au moins leur bonne humeur. Chacun alors a le visage sévère, et l’esprit disposé aux résolutions désespérées. C’était, à la lettre, par un vent d’est qu’on coupa la tête à Charles Ier[5] et qu’on détrôna Jacques II[6]. Si vous avez quelque grâce à demander à la cour, m’ajouta-t-il à l’oreille, ne vous y prenez jamais que lorsque le vent sera à l’ouest ou au sud. »

Outre ces contrariétés que les éléments forment dans les esprits des Anglais, ils ont celles qui naissent de l’animosité des partis ; et c’est ce qui désoriente le plus un étranger.

J’ai entendu dire ici, mot pour mot, que milord Marlborough était le plus grand poltron du monde, et que M.  Pope était un sot.

J’étais venu plein de l’idée qu’un whig était un fin républicain, ennemi de la royauté, et un tory, un partisan de l’obéissance passive ; mais j’ai trouvé que, dans le parlement, presque tous les whigs étaient pour la cour, et les torys contre elle.

Un jour, en me promenant sur la Tamise, l’un de mes rameurs, voyant que j’étais Français, se mit à m’exalter, d’un air fier, la liberté de son pays, et me dit, en jurant Dieu, qu’il aimait mieux être batelier sur la Tamise qu’archevêque en France. Le lendemain, je vis mon même homme dans une prison auprès de laquelle je passais ; il avait les fers aux pieds, et tendait la main aux passants à travers la grille. Je lui demandai s’il faisait toujours aussi peu de cas d’un archevêque en France ; il me reconnut. « Ah ! monsieur, l’abominable gouvernement que celui-ci ! On m’a enlevé par force pour aller servir sur un vaisseau du roi en Norvége ; on m’arrache à ma femme et à mes enfants, et on me jette dans une prison, les fers aux pieds, jusqu’au jour de l’embarquement, de peur que je ne m’enfuie. »

Le malheur de cet homme, et une injustice si criante, me touchèrent sensiblement. Un Français, qui était avec moi, m’avoua qu’il sentait une joie maligne de voir que les Anglais, qui nous reprochent si hautement notre servitude, étaient esclaves aussi bien que nous. J’avais un sentiment plus humain, j’étais affligé de ce qu’il n’y avait plus de liberté sur la terre.

Je vous avais écrit sur cela bien de la morale chagrine, lorsqu’un acte du parlement mit fin à cet abus d’enrôler des matelots par la force[7] et me fit jeter ma lettre au feu. Pour vous donner une plus forte idée des contrariétés dont je vous parle, j’ai vu quatre traités fort savants contre la réalité des miracles de Jésus-Christ, imprimés ici impunément, dans le temps qu’un pauvre libraire a été pilorié pour avoir publié une traduction de la Religieuse en chemise.

On m’avait promis que je retrouverais mes jeux olympiques à Newmarket. Toute la noblesse, me disait-on, s’y assemble deux fois l’an ; le roi même s’y rend quelquefois avec la famille royale. Là, vous voyez un nombre prodigieux de chevaux les plus vites de l’Europe, nés d’étalons arabes et de juments anglaises, qui volent dans une carrière d’un gazon vert à perte de vue, sous de petits postillons vêtus d’étoffes de soie, en présence de toute la cour. J’ai été chercher ce beau spectacle, et j’ai vu des maquignons de qualité qui pariaient l’un contre l’autre, et qui mettaient, dans cette solennité, infiniment plus de filouterie que de magnificence.

Voulez-vous que je passe des petites choses aux grandes ? Je vous demanderai si vous pensez qu’il soit bien aisé de vous définir une nation qui a coupé la tête à Charles Ier parce qu’il voulait introduire l’usage des surplis en Écosse, et qu’il avait exigé un tribut que les juges avaient déclaré lui appartenir ; tandis que cette même nation a vu, sans murmurer, Cromwell chasser les parlements, les lords, les évêques, et détruire toutes les lois.

Songez que Jacques II a été détrôné en partie pour s’être obstiné à donner une place dans un collége à un pédant catholique[8], et souvenez-vous que Henri VIII, ce tyran sanguinaire, moitié catholique, moitié protestant, changea la religion du pays parce qu’il voulait épouser une effrontée[9] laquelle il envoya ensuite sur l’échafaud ; qu’il écrivit un mauvais livre contre Luther, en faveur du pape, puis se fit pape lui-même en Angleterre, faisant pendre tous ceux qui niaient sa suprématie, et brûler ceux qui ne croyaient pas la transsubstantiation ; et tout cela gaiement et impunément.

Un esprit d’enthousiasme, une superstitution furieuse avait saisi toute la nation durant les guerres civiles ; une impiété douce et oisive succéda à ces temps de troubles, sous le règne de Charles II.

Voilà comme tout change, et que tout semble se contredire. Ce qui est vérité dans un temps est erreur dans un autre. Les Espagnols disent d’un homme : Il était brave hier. C’est à peu près ainsi qu’il faudrait juger des nations, et surtout des Anglais. On devrait dire : Ils étaient tels en cette année, en ce mois.


  1. L’intitulé de ce morceau et sa date sont ici tels que les donne l’édition de Kehl, où il a paru pour la première fois. Voltaire, arrêté en mars 1720, mis à la Bastille en avril, en sortit dans les premiers jours de mai, et fut conduit à Calais, où on l’embarqua pour l’Angleterre.
  2. Sur Dennis, voyez tome XVIII, page 290.
  3. Dans la première scène de Brutus, joué en 1730, Voltaire a dit :

    L’ambassadeur d’un roi m’est toujours redoutable :
    Ce n’est qu’un ennemi sous un titre honorable,
    Qui vient, rempli d’orgueil ou de dextérité,
    Insulter ou trahir avec immunité.

  4. Au mois de mai 1726 ; voyez la note, page 17.
  5. Le 30 janvier 1649 ; voyez tome XIII, page 74.
  6. En 1688 ; voyez, tome XIV, le chapitre XV du Siècle de Louis XIV.
  7. Cette violence s’exerce encore pendant la guerre. (K.)
  8. Péters, jésuite et confesseur du roi ; voyez, tome XIV, le chapitre XV du Siècle de Louis XIV ; et aussi les notes des éditeurs de Kehl, tome XII, pages 490-91.
  9. Anne de Boulen, voyez tome XII, pages 311 et 317.