Évangile d’une grand’mère/37

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Librairie de L. Hachette et Cie (p. 107-108).

XXXVII

JÉSUS RESSUSCITE LE FILS DE LA VEUVE DE NAÏM.



La grand’mère continua le lendemain le récit de l’Évangile.

Notre-Seigneur quitta Capharnaüm et alla dans une ville appelée Naïm ; ses disciples étaient avec lui, et une foule nombreuse le suivait.

En approchant de la porte de Naïm, il vit qu’on emportait un pauvre mort pour l’enterrer ; c’était le fils unique d’une veuve, et beaucoup de gens de la ville l’accompagnaient.

Et le Seigneur, voyant la mère qui pleurait, fut touché de compassion, et lui dit :

« Ne pleure point. »

Et il s’approcha, toucha le cercueil ; ceux qui le portaient s’arrêtèrent, et Jésus dit :

« Jeune homme, lève-toi ; je te le commande. »

Et le mort se leva et commença à parler, et Jésus le rendit à sa mère.

Valentine. Comment Notre-Seigneur a-t-il pu ressusciter un mort ?

Grand’mère. Il l’a ressuscité par la même puissance Divine par laquelle il l’avait créé, parce qu’il était Dieu tout en étant homme. Et il n’est pas plus difficile de rendre la vie à un mort que de créer un être qui n’existe pas.

Et tous furent saisis de crainte, et ils glorifiaient Dieu, disant :

« Un grand prophète a paru parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »