Œuvres complètes de Béranger/Couplets adressés à des habitants de l’île de France

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COUPLETS


ADRESSÉS
À DES HABITANTS DE L’ÎLE-DE-FRANCE (ÎLE MAURICE),
QUI, LORS DE L’ENVOI QU’ILS FIRENT POUR LA SOUSCRIPTION
DES BLESSÉS DE JUILLET,
M’ADRESSÈRENT UNE CHANSON ET UNE BALLE DE CAFÉ


Air : Tendres échos errants dans ces vallons (Air noté )


Quoi ! vos échos redisent nos chansons !
Bons Mauriciens, ils sont Français encore !
À travers flots, tempêtes et moussons,
Leur voix me vient d’où vient pour nous l’aurore.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

Mes chants joyeux de jeunesse et d’amour
Ont donc aussi fait un si long voyage.
Loin de vos bords leur bruit vole à son tour,
Et me revient quand je suis vieux et sage.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

On m’a conté qu’au bord du Gange assis,
Des exilés, gais enfants de la Seine,
À mes chansons, là, berçaient leurs soucis.

Qu’ainsi ma muse endorme votre peine !
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

Si mes chansons vont encor voyager,
Accueillez-les, ces folles hirondelles,
Comme un bon fils reçoit le messager
Qui, d’une mère, apporte des nouvelles.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.

Vous-même aussi célébrez vos amours.
Dieu permettra que nos voix se confondent ;
Mais en français, frères, chantez toujours,
Pour que toujours nos échos se répondent.
De tant d’échos résonnant jusqu’à nous,
Les plus lointains nous semblent les plus doux.



Air noté dans Musique des chansons de Béranger :


COUPLETS
AUX HABITANS DE L’ÎLE-DE-FRANCE
.

Air : Tendres échos errans dans ces vallons.
No 300.



\relative c'' {
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  \key c \major
  \tempo "Allegretto."
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    \tempo 4 = 120
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g2~ g8 r16 e e8. e16
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  e4 c8. c16  g4 b8. b16
  c2 \bar "||"
}

\addlyrics {
Quoi vos é -- chos re -- di -- sent nos chan -- sons
Bons Mau -- ri -- ciens ils sont Fran -- çais en -- co -- re
À tra -- vers flots tem -- pê -- tes et mous -- sons
Leur voix me vient d’où vient pour nous l’au -- ro -- re
De tant d’é -- chos ré -- son -- nant jus -- qu’à nous
Les plus loin -- tains nous sem -- blent les plus doux
De tant d’é -- chos ré -- son -- nant jus -- qu’à nous
Les plus loin -- tains nous sem -- blent les plus doux.
}

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