Alcibiade enfant à l’école/02

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(Attribué à)
Traduction par Édouard Cléder (Attribué à).
Amsterdam : chez l’ancien Pierre Marteau. (Jules Gay ou Poulet-Malassis) (p. 3-4).

Au Lecteur




Les philosophes anciens, quand ils enseignaient les belles-lettres, commençaient à inculquer à leurs élèves toute leur science par le trou du derrière. Ils leur assuraient que, par ce moyen, ils deviendraient parfaitement savants, lorsque, par cette voie, ils auraient reçu toute la science de leurs maîtres.

Mais si jamais les vices ont foisonné dans les écoles, on peut dire aujourd’hui qu’ils sont arrivés au nec plus ultra.

On en est à ce point, qu’elles peuvent s’appeler un théâtre d’opprobre et d’ignominie, un réceptacle de tous les vices. Les maîtres de notre temps ont gardé la méthode antique d’enseigner aux enfants. Et si tu t’es occupé de ces choses, tu auras entendu dire de plusieurs que le maître, dans sa fougueuse ardeur à infuser sa science à son élève, lui a plus d’une fois, dans sa hâte, effondré le derrière.

Donc la lecture d’Alcibiade à l’École t’apprendra que, pour rendre les enfants parfaits, il faut d’abord les soustraire aux maîtres de Sodome. — Et sur ce, vis heureux.