Analyse du Kandjour/Gyut/10

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Traduction par Léon Feer.
Texte établi par Musée Guimet, Paris (Tome 2p. 310-312).
VOLUME X. — (Tha)

Sept ouvrages distincts :

1. Acala mahâ krodha râjasya kalpa, tib. Khro-vohi rgyal-po chen-po mi-gyo-vahi-rtog-pa, ཁྲོ་བོའི་རྒྱལ་པོ་ཆེན་པོ་ལི་གཡོ་བའི་རྟོག་པ (folios 1-9 ?). Description des rites et cérémonies religieuses relatives à Acala Mahâ Krodha-Râja, etc. Prononcé par Bhagavât (Çâkya), à la requête de Vajrapâni.

Sujet : Énumération de plusieurs points relatifs à des rites et des cérémonies religieuses (folios 10, etc.). Il y a de belles idées sur l’Être suprême exprimées par Bhagavât et Vajrapâni dans leurs entretiens. Traduit par Usma Raxita, pandit indien et le Gelong Dharma-Logros.

2. Vajrapâni abhiçeka mahâ tantra, tib. Lag-na rdo-rje dvang-bskur-vahi-rgyud-chen-po, ལག་ན་རྡོ་རྗེ་དབན་བསྐུར་བའི་རྒྱུད་ཆེན་པོ (folio 101). Grand Tantra sur l’action de conférer le pouvoir à quelqu’un ou de lui communiquer la puissance miraculeuse (ou surhumaine). Enseigné par Vajrapâni à Manjuçri et à d’autres Bodhisattvas. Il y a plusieurs expressions d’adoration ou de salutation semblables à celle-ci ; Nama : samanta mukhebhya : sarva tathâgatebhya : sarvatha ajana. — Instruction sur plusieurs espèces de mandalas. Cérémonies, mantras entremêlés de maximes morales, de prières, d’hymnes et d’éloges. Traduit par Çilendra bodhi, maître ou professeur (Upadhyâya) indien, et Bande-ye-çes-sde, Lotsava (interprète ou traducteur) tibétain.

3. Vajrâ bhûmi tri etc., tib. Rdo-rje-sa-gsum-du-rgyu-va, རྡོ་རྗེ་ས་གསུམ་དུ་རྒྱུ་བ (folios 328-334) : « Les trois terres de diamant » ou « Visite aux trois mondes Vajra ». Description de quelques rites et cérémonies, mantras.

4. Tri samaya vyûha, etc., tib. Dam ts’ig gsum-vkod-pa, དམ་ཚིག་གསུམ་བཀོད་པ (folios 334-433). Désignation de trois paroles sacrées (ou saintes), comme : Nama ; samanta vajrânâm. Sujet : Théologie mystique, mandalas, cérémonies, mantras et bija-mantras.

5. Sapta Tathâgata pûrva praṇidhâna viçeṣa vistara, tib. De-vjin-gçegs-pa vdun-gyi sngon-gyi smon-lam-gyi khyad-par-rgyas-pa, དེ་བཞིན་གཤེགས་པ་བདུན་གྱི་སྔོན་གྱི་སྨོན་ལ་འམམ་གྱི་ཁྱད་པར་རྒྱས་པ (fos 433-470). Prières spéciales de sept Tathâgatas, dans les temps antérieurs. Prononcé par Com-dan-das (Çâkya), à la demande de Manjuçrî en présence de toutes sortes de saints, dieux et démons à Yangs-pa-can (Sk. Vaiçâlî). Sujet : énumération de sept Tathâgatas (imaginaires) à une immense distance à l’est (et vers les autres coins du monde), avec toutes leurs bonnes qualités et perfections ; prières qu’ils avaient prononcées quand ils vivaient d’une vie sainte pour devenir des Buddhas. Chacun d’eux dans plusieurs prières souhaita que tous les êtres animés (ou toutes les créatures) souffrant de telle ou telle espèce déterminée de misère ou d’affliction, pussent, au moment où eux-mêmes deviendraient des Buddhas, jouir de toutes sortes de succès et de bonheur, tels que : santé, richesse, paix, longue vie, clarté de l’intelligence, etc. (on pourrait faire dans ce Sûtra un choix d’expressions attestant les dispositions favorables de l’auteur pour le bien-être universel de toutes les créatures vivantes).

Traduit par Jina Mitra, Dâna cila, Çilendra bodhi, pandits indiens, et Bande Ye-çes-sde, Lotsava tibétain.

6. Autre Sûtra (folios 470-484). Même sujet que ci-dessus ; mêmes traducteurs.

7. Tathâgata Vaidûrya prabhâ-nâma bala-dhana-samâdhi dhâranî[1], tib. De-vjin-gçegs-pahi ting-ge-hdzin-gyi stobs-skyed-pahi-vaiduryahi-hod-ces-bya-vahi gzungs, དེ་བཞིན་གཤེགས་པའི་ཏིང་ངེ་འཟིན་གྱི་སྟོབས་སྐྱེད་པའི་བའི་བདྰུརྱའི་འོད་ཅེས་བྱ་བའི་གསུངས​ : La splendeur ou l’éclat de Vaidurya, dhâranî pour accroître les énergies de la méditation profonde sur le Tathâgata. Ce Sûtra fut aussi prononcé par Com-dan-das (Çâkya), à la demande de Manjuçri ; il roule sur le même sujet que les deux précédents, principalement sur les prières de quelques Buddhas, pour le bien universel de tous les êtres animés. Traduit (dans le neuvième siècle) par les mêmes que ci-dessus ; corrigé ensuite et mis en ordre par Dipankara çri Jnâna (vulgairement Covo Atiça du Bengale) et par le Gelong Ts’ul-khrims-gyalvaToling en Guge), dans le onzième siècle.


  1. Il faut lire bala-vardhana comme ci-dessus, Mdo XVXVII 1°.