Annales de mathématiques pures et appliquées/Tome 13/Géométrie élémentaire, article 5

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Solution partielle du problème de géométrie énoncé
à la page
 288 du XIIe volume du présent recueil ;

MM. A. L. Boyer et Ch. Sturm.
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PROBLÈME. Déterminer, en fonction des quatre côtés d’un quadrilatère rectiligne inscrit au cercle, 1.o l’angle de deux côtés opposés ; 2.o l’angle des deux diagonales ?

Solution. Soient, comme dans le mémoire de la page 269 du XIIe volume, les quatre côtés consécutifs du quadrilatère, et les deux diagonales ; la première se terminant aux sommets et la seconde aux sommets on aura, comme alors,

en outre, en posant

nous aurons

Mais les prolongemens des côtés opposés et forment avec le côté un triangle dans lequel l’angle opposé à ce côté est précisément l’angle cherché de deux côtés opposés ; en supposant donc, pour fixer les idées, nous aurons

d’où

ce qui donnera, en substituant,

ou, en réduisant

tel est le sinus de l’angle des deux côtés opposés et on trouverait de même

Si l’on cherche les cosinus des mêmes angles, on trouvera

ou, en substituant,

ou, en développant et réduisant

et on trouvera de même

De là on déduit

ou, en décomposant, divisant par et extrayant la racine quarrée

et on aurait de même

et, comme on a

il viendra, en substituant,

et de là encore

formules très-commodes pour le calcul par logarithmes.

Passons à la recherche de l’angle des diagonales ; pour cela remarquons que ces diagonales divisent le quadrilatère en quatre triangles dont la somme des aires sera, en appelant et les deux segmens de et et les deux segmens de

mais il a été prouvé, dans le mémoire cité que l’aire de ce quadrilatère a aussi pour expression

donc

mais on a

donc finalement

De là on conclura facilement

et ensuite

d’où

et, par suite

formule très-commode pour le calcul par logarithmes.[1]


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  1. Nous rappellerons ici qu’il a été proposé de trouver des formules analogues pour le quadrilatère sphérique inscrit à un petit cercle de la sphère. De telles formules ont bien été reçues ; mais elles n’ont pas l’élégance suffisante pour en justifier la publication.
    J. D. G.