Annales de pomologie belge et étrangère/Nomenclature

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Nomenclature.

explication des termes de pomologie, de botanique et de jardinage, nécessaires à l’intelligence des descriptions des arbres fruitiers

Les descriptions pomologiques offrent, nous le savons, fort peu d’attrait à la plupart des lecteurs. À part l’inévitable aridité des détails techniques, à quoi faut-il surtout attribuer ce résultat regrettable ? À l’emploi fréquent de termes plus ou moins inintelligibles pour le plus grand nombre. Ce langage scientifique n’est que trop souvent lettre close pour les gens du monde, et en particulier pour les hommes de pratique, étrangers aux notions de grec, de latin et de botanique.

Il nous a donc paru utile d’exposer ici les notions préliminaires indispensables, y compris l’explication des termes de jardinage les plus usuels, sous une forme que nous avons tâché de rendre claire, brève et précise.

Indépendamment de la nécessité de faciliter l’accès de la science à toutes les classes de lecteurs, il fallait aussi, dans l’intérêt de l’unité de notre œuvre collective, nous mettre préalablement d’accord sur la valeur de tous les termes. La terminologie pomologique, on le sait, n’est pas encore près d’être parfaitement arrêtée ; et, de plus, notre nomenclature n’est pas toujours celle de la botanique.

Grâce à ce vocabulaire, qui est en quelque sorte la clef de la science, tous les lecteurs pourront sans peine connaître le sens que nous attachons à chacun des mots, et se familiariser promptement avec des notions jusqu’à présent réservées à quelques adeptes. Puisse la pomologie arriver ainsi à une nomenclature, à des définitions précises, généralement acceptées, conditions essentielles de tout progrès scientifique !

ACUMINÉE (feuille). Dont l’extrémité en se rétrécissant forme une pointe allongée. Si l’angle est moins allongé, on la dit aiguë ; pointue, si l’angle est plus court et moins prononcé encore.

ADHÉRENT (calice). Soudé en tout ou en partie avec l’ovaire.

AFFRANCHIR (s’). On dit qu’un arbre s’affranchit, quand, sur le bourrelet de la greffe, qui se trouve enterrée, naissent des racines, lesquelles ne tardent pas à remplacer celles du sujet.

AIGRIN ou ÉGRAIN. Nom par lequel on désigne les jeunes poiriers et pommiers sauvages.

AISSELLE. Partie intérieure de l’angle formé par une feuille avec un rameau, par un rameau avec une branche, etc.

ALTERNES (feuilles). Disposées à des distances à peu près égales alternativement d’un côté et de l’autre.

AMANDE. Semence des fruits nommés drupes.

ANNULAIRE. Qui ressemble à un anneau. L’incision annulaire, pratiquée sur les arbres à fruits à pepins, et principalement sur la vigne, consiste à enlever un morceau d’écorce circulaire d’un demi à un centimètre au plus.

ANTHÈRE. Petit tube ou capsule contenant la poussière fécondante. (Voy. étamine.)

AOUTÉ (rameau). Qui a mûri suffisamment pour résister aux rigueurs de l’hiver.

APPRIMÉ (gemme ou bouton). Qui adhère fortement au rameau ; qui s’y trouve implanté dans une direction plus ou moins verticale.

ARBRE. Végétal ligneux dont la hauteur excède 6 mètres.

ARBRISSEAU. Végétal ligneux dont la hauteur ne dépasse jamais 6 mètres[1].

ARCURE. Opération qui consiste à courber en demi-cercle plus ou moins ouvert, les rameaux ou branches dont on rapproche ainsi du sol l’extrémité ou œil terminal.

ARQUÉ (rameau). Qui se courbe, s’abaisse à son extrémité, de manière à décrire à peu près un arc de cercle.

ARTICULÉE. Tige munie de nœuds comme dans la vigne.

ASCENDANT, ÉRIGÉ (rameau). Qui tend à se dresser, à s’élever verticalement.

AUBIER. Nouveau bois qui se forme chaque année sur le corps ligneux, et qui se trouve immédiatement sous l’écorce.

BACCIFÈRE. Qui porte des baies.

BACCIFORME. Qui a la forme d’une baie.

BAIE. Fruit pulpeux, mou, succulent, contenant une ou plusieurs graines éparses (baies du framboisier, du groseillier, de la vigne, etc.).

BASE (d’un fruit). C’est la partie qui surmonte le pédoncule (ou queue) ; et le sommet, c’est celle qui avoisine le calice ou ombilic.

BILOBÉ, TRILOBÉ. — (Voy. au mot lobe.)

BLANC, MEUNIER ou LÈPRE. Maladie propre au pêcher, au prunier, que l’on reconnaît à une poussière blanchâtre qui couvre entièrement les feuilles et les jeunes bourgeons.


Fig. 1.
BOUQUET DE MAI, BOUQUET DU PÊCHER. Petit rameau à fruit, long de 0m,02 à 0m,08 au plus, couronné par un bouquet de fleurs et portant à son sommet un bouton à bois. (Fig. 1.)

BOURGEON, RAMEAU, BRANCHE. Ces diverses dénominations servent à désigner les trois phases du développement d’un gemme ou bouton à bois.

Le bourgeon, c’est la pousse printanière d’un gemme ; c’est le jeune rameau en voie de croissance et de développement, avant la formation de l’œil ou bouton terminal qui arrête la croissance de l’année.

Cela fait, il passe à l’état de rameau. Celui-ci n’est alors autre chose que la nouvelle pousse aoûtée.

Dans l’année qui suit, le rameau développe ordinairement à son tour ses gemmes en bourgeons ; il perd alors son nom et devient une branche.

La branche est l’état définitif de la ramification.

BOURRE. Bourgeon naissant de la vigne.


Fig. 2.
BOURSE. Terme de jardinage, par lequel on désigne un organe éminemment fertile, d’une contexture tendre, charnue, tronquée à sa partie supérieure. Il se rencontre principalement sur les branches à fruit, là où étaient attachés les fruits ou les fleurs. (Fig. 2.)

BRACTÉES (syn. : feuilles florales). Petites feuilles qui naissent, s’entremêlent avec les fleurs (fraisier).

BRINDILLE. Petit rameau, grêle, allongé, flexible, ayant de 0m,10 à 0m,50 de longueur, dont les yeux sont petits et qui se forment sur toutes les parties des branches. (Fig. 3.)

Fig. 3.

BUISSON. (Voy. cépée.)

BULLÉE (feuille). Bosselée ou boursouflée en dessus, concave en dessous.

CALLEBASSIFORME. Se dit d’un fruit qui, se rétrécissant vers le milieu, se termine vers le pédoncule par un renflement remarquable.

CALICE, OMBILIC. Les pomologistes donnent ces noms à la cavité placée à la partie opposée au pédoncule, laquelle a été le siége de la fleur et en présente encore quelques vestiges plus ou moins desséchés. Cet organe étant peu apparent dans les fruits à noyaux, on le désigne sous le nom de point pistillaire.

Le mot sépales s’applique aux parties ou divisions du calice. En pomologie, on se sert plus communément du mot divisions (sous-entendu, calicinales) [2].

CAMBIUM. Séve élaborée et presque gélatineuse, servant à la formation des tissus.

CANALICULÉ (pétiole). Creusé longitudinalement d’une légère gouttière ou canal.

CANNELÉ. Creusé à la surface. Se dit d’un objet qui offre des espèces de petits sillons ou stries profondes.

CASSANTE (chair). Se dit des poires dont la chair est ferme et dure. Telles sont en général les poires à cuire et quelques poires à couteau. Ce mot est l’opposé de fondante.

CAULINAIRE. Attaché à la tige (insertion caulinaire d’une branche).

CÉPÉE. Forme particulière au framboisier, au groseillier épineux, etc., dans laquelle les branches partent près du collet de la racine en prenant toutes les directions. Ce terme est synonyme de buisson.

CHAIR. C’est le tissu cellulaire, la pulpe ou la partie édule (mangeable) du fruit.

Dans la terminologie botanique, cette substance a reçu le nom de Sarcocarpe ; la partie interne (noyau, trognon) qui sert d’enveloppe aux semences, celui d’endocarpe ; et la pellicule, peau ou enveloppe externe, celui d’épicarpe.

CHEVELÉE. Plant enraciné de la vigne.

CHEVELU ou RADICELLES. Filaments très-déliés, capillaires, qui prennent naissance sur les ramifications de la racine, et qui sont munies, à leur extrémité, de spongioles, par l’intermédiaire desquelles s’opère l’absorption des fluides servant à la nutrition du végétal.

CISELLEMENT. Opération qui consiste à couper au moyen de ciseaux un certain nombre de grains sur les grappes trop serrées ou à supprimer la pointe des grappes très-longues.

CLOISONS. (Voy. loge.)

CLOQUE. Maladie qui attaque les feuilles naissantes du pêcher à la suite de brusques variations atmosphériques. Ces feuilles se crispent, se boursouflent et finissent par jaunir et tomber.

COLLET ou NŒUD VITAL. C’est le point d’où part la racine et d’où s’élève la tige.

CONGÉNÈRE. De même genre.

CONIQUE. En forme de cône (de pain de sucre) ou, diminuant insensiblement de la base au sommet et se terminant en pointe.

CONNIVENT. Se dit des parties d’une plante qui tendent à se rapprocher.

CORDIFORME. En forme de cœur (tel qu’il est représenté sur les cartes à jouer).

COULANTS. Syn. : Stolons ou filets. Rejetons rampants, susceptibles de s’enraciner, qui partent du pied de certaines plantes et notamment du fraisier.

COURSON. Branche à fruit de la vigne, lorsqu’elle a été soumise à la taille.

COURSONNE. Rase des branches à fruit du pêcher, sur laquelle s’opère le remplacement.

CRÉNELÉE (feuille). Bordée de dents larges et arrondies.

CRÉPITANTE. Se dit de la chair de certains fruits, qui craque sous la dent, qui produit un petit bruit. On dit dans le même sens, mais moins fréquemment, chair craquetante.

CROCHET (tailler en). Terme de jardinage ; c’est tailler un rameau ou une branche sur un œil ou deux.

CYLINDRIQUE. De forme ronde, allongée, sans saillies ni angles.


Fig. 4.
DARDS. Ce sont de petits rameaux, d’une longueur de 1 à 8 centimètres, placés à angle droit sur la branche ou sur le rameau, et dont les yeux se convertissent avec le temps en boutons à fleurs. (Fig. 4.)

DENTÉ. (Voy. serreté.)

DÉPRIMÉ (fruit). Plus ou moins aplati du sommet à la base, de manière qu’il ait moins de hauteur que de largeur.

DIFFUS (arbre). Dont les branches et les rameaux ne gardent entre eux aucun ordre.

DIVARIQUÉ (arbre). Dont les rameaux s’écartent beaucoup.

DIVISIONS. (Voy. calice.)

DRUPE. Fruit à enveloppe ou péricarpe succulent, renfermant un noyau (pêche, prune, etc.).

DURIUSCULE. Un peu dur.

EAU. Expression consacrée en pomologie pour désigner le suc des fruits.

ÉBOURGEONNEMENT. Opération de jardinage par laquelle on supprime les bourgeons inutiles ou mal placés.

ELLIPTIQUE (forme). En ovale, dont les deux extrémités sont de même largeur.

EMPATEMENT ou COURONNE. Terme de jardinage, qui sert à désigner la base des rameaux et des branches où la nature a placé les sous-yeux en réserve. (Voy. sous-yeux.)

ENDOCARPE. Partie interne des fruits — parcheminée dans les poires et les pommes — enveloppant les semences. (Voy. chair.)

ENTIER, syn. d’indenté. Une feuille entière a les bords unis. Elle n’est ni dentée ni serretée.

ENTRECUEILLIR. Cueillir les fruits avant leur parfaite maturité.

ÉPAMPRER. C’est supprimer une partie des feuilles d’une vigne.

ÉPICARPE. Peau ou pellicule qui recouvre les fruits.

ÉPIDERME. Première enveloppe, ordinairement mince et transparente de l’écorce et recouvrant toutes les parties d’un végétal, etc. — On emploie parfois improprement ce terme comme synonyme de pelure ou épicarpe.

ÉRIGÉ. (Voy. ascendant.)

ESPALIER, CONTRE-ESPALIER. Le mot espalier se dit à la fois et d’un mur garni d’arbres fruitiers, et d’un ou plusieurs arbres dressés et assujettis contre un mur. — Par le terme contre-espalier, on désigne une rangée d’arbres fruitiers, disposés sur des treillages, vis-à-vis d’un espalier.

ÉTAMINE. Organe mâle des fleurs. Il se compose ordinairement d’un filet surmonté d’une anthère.

FACIES (du latin facies). Exprime la physionomie, le port, l’aspect particulier d’un arbre.

FALCIFORME. En forme de faux (du latin falx, faux).

FASTIGIÉ (arbre). Terminé par des branches qui s’élèvent à la même hauteur.

FILIFORME. Se dit des stipules déliées et allongées comme un fil.

FLÈCHE. Rameau supérieur terminal. Sommet d’un arbre dressé en pyramide.

FLEXUEUX. Ce terme s’applique aux rameaux qui dévient de la ligne droite, qui décrivent une légère inflexion (coude) à chaque gemme.

FOLIACÉ. Qui est de la nature des feuilles, ou qui en a l’apparence.

FRANC. Arbre qui n’a pas été greffé.

GÉMINÉ. Naissant deux à deux du même point.

GEMME, syn. d’œil, bouton. Embryon naissant dans l’aisselle d’une feuille et destiné à produire une pousse nouvelle ou bourgeon.

GÉNICULÉ, syn. de genouillé (du latin genu, genou). Noueux, articulé, infléchi.

GIBBEUX, GIBBOSITÉS, syn. de bossu, bosses.

GLABRE. Sans poils ni duvets.

GLANDES. Petits corps vésiculeux répandus sur diverses parties d’un végétal. Celles qui se trouvent sur les feuilles de quelques pêchers servent à déterminer les variétés.

GLAUQUE. Se dit d’un fruit couvert d’une poussière blanchâtre, très-ténue (qu’on nomme vulgairement fleur) ; ce qui lui donne une couleur glauque, c’est-à-dire vert-bleuâtre farineux.

GLOBEUX. Arrondi en forme de globe. On emploie comme diminutif le mot

GLOBULEUX. Il se dit aussi de ce qui est composé de globules ou petits corps sphériques.

GOMME. Maladie propre aux arbres à fruits à noyau. Elle consiste en une altération et extravasation de la séve à travers l’écorce qui se fend et livre passage à la gomme.


Fig. 5.
GOURMAND (terme de jardinage). Rameau qui a pris un accroissement disproportionné avec ceux qui l’avoisinent, et que l’on reconnaît aisément à son volume, à son empâtement. (Fig. 5.)

GRANULEUX. Qui se compose de petits grains amoncelés.

GRAVELEUX ou PIERREUX. Se dit d’un fruit qui contient vers le cœur une sorte de gravier.

HAMPE. Tige herbacée, communément sans feuilles, partant immédiatement de la racine, et terminée par des fleurs auxquelles elle sert de pédoncule (hampes du fraisier, etc.).

HERMAPHRODITE. Se dit des fleurs munies des deux sexes, c’est-à-dire d’étamines et de pistils.

INCISÉ. Dont le limbe ou les bords sont découpés en pointe.

INERME (arbre). Privé d’épines.

INFLORESCENCE. Se dit de l’arrangement, de la disposition des fleurs sur une plante.

INFUNDIBULIFORME ou INFUNDIBULÉ. Qui a la forme d’un entonnoir (en latin infundibulum).

LACINIÉE (feuille). Se dit d’une feuille déchiquetée, découpée en lanières fines, inégales. (Ex. : Vigne Cioutat.)


Fig. 6.
LAMBOURDE. Sorte de production fruitière dans le poirier. Ce n’est d’abord qu’un petit prolongement charnu, surmonté d’un seul bouton, et qui n’a d’ordinaire dans la première année que 0m,005 à 0m,015 de long. Chaque année ce petit rameau à fruit s’allonge quelque peu (1 centimètre environ), et se garnit de feuilles nouvelles (depuis 3 jusqu’à sept), lesquelles doivent à leur disposition le nom de Rosette. Ce n’est qu’après trois ou quatre ans que le bouton terminal, qui s’est grossi progressivement (Fig. 6, A, B, C.), s’ouvre et laisse épanouir un corymbe de fleurs.

LANCÉOLÉE (feuille). Ressemblant à un fer de lance, c’est-à-dire oblongue, élargie vers le milieu et se terminant en pointe. — On la dit ovale-lancéolée, si elle est trop longue pour être simplement ovale, et trop courte pour être lancéolée. — On la dit aussi ovale-cordée, quand elle se rapproche à la fois de la forme ovale et de celle dite en cœur.

LENTICELLES. Petites taches, ordinairement arrondies et rousses, éparses sur l’écorce des arbres.

LIMBE. Partie plane de la feuille.

LOBES. Divisions larges et arrondies de certaines feuilles. On les dit bilobées, trilobées, etc., quand elles ont deux lobes, trois lobes, etc.

LOGE. Se dit des petites cellules ou cavités intérieures de certains fruits, contenant les semences, et séparées ordinairement par des cloisons. (Voy. trognon.)

MACULE. Tache plus ou moins large, d’une couleur différente du fond. — Les mouchetures sont de petites taches rondes plus ou moins symétriques.

MÉRITHALLE ou ENTRE-NŒUD. On donne ce nom à l’espace compris entre chaque gemme ou insertion de feuilles sur le rameau.

MOUCHETURE. (Voy. macule.)

MUCRONÉE (feuille). Terminée brusquement par une pointe étroite et aiguë.

NAVICULÉ (en forme de nacelle). Se dit des feuilles dont les bords sont relevés de manière à figurer une nacelle. On dit à bords relevés en gouttière, lorsque ceux-ci sont moins relevés, et que l’extrémité de la feuille reste plane.


Fig. 7.
NERVURES ou CÔTES. Filets ou petites côtes fibreuses d’une feuille. — La nervure dite médiane est celle du milieu. (Fig. 7.)

OBLONG. Plus long que large ou dont la largeur est à peu près le tiers de la longueur.

OBTUS (l’opposé d’aigu). Se dit des feuilles, fruits, etc., dont la pointe est émoussée, arrondie.

ŒIL. C’est, en termes de botanique et de jardinage, le gemme ou bouton avant son développement. — Il se dit aussi vulgairement de la cavité (ombilic) qui existe au sommet des poires et des pommes.

OMBILIC. Voy. (oeil, calice.)

ONDÉ, ONDULÉ. On dit d’une feuille qu’elle est ondée, lorsqu’elle forme sur ses bords des plis assez gros et arrondis. — Elle est ondulée seulement (diminutif), lorsque ces plis sont moins prononcés.

OPPOSÉES (feuilles.) Placées en face l’une de l’autre et à la même hauteur.

ORBICULAIRE ou ORBICULÉE (feuille). Dont la circonscription approche de la figure d’un cercle.

OVAIRE. Partie inférieure du pistil, qui contient les ovules ou embryons des graines. De son gonflement après la fécondation résulte le péricarpe ou fruit.

OVALE, OVIFORME, OVÉ, OVOÏDE. Ayant à peu près la forme, l’aspect d’un œuf.

OVULE. (Voy. ovaire.)

PAGE. Surface supérieure ou inférieure d’une feuille ; lame mince et étalée que supporte le pétiole.

PALISSER. Terme de jardinage ; c’est étendre et fixer contre un mur, un treillage, etc., les diverses ramifications d’un arbre.

PALMETTE (formes en). On en distingue plusieurs, dont deux principales : la simple et la double ou à deux tiges.

La première consiste en une tige verticale sur laquelle des branches latérales sous-mères sont disposées horizontalement à droite, à gauche et à égale distance (Fig. 8.)


Fig. 8.

Dans la palmette double, l’arbre, au lieu d’une seule tige, en présente deux, d’où partent les branches latérales (Fig. 9.)


Fig. 9.

PANACHÉ. Nuancé de plusieurs couleurs.

PAPILLE. Petit mamelon.

PARENCHYMATEUX. Qui a rapport au parenchyme ; qui abonde en parenchyme.

PARENCHYME. Tissu cellulaire, substance molle, spongieuse, qui remplit les interstices des vaisseaux dans les feuilles, les fruits charnus, etc.

PEAU. Pellicule externe d’un fruit ; nom vulgaire de l’épicarpe.

PÉDICELLE. Petit pédoncule, résultant de la ramification d’un pédoncule commun, et ne portant qu’une seule fleur.

PÉDONCULE. Vulgairement queue : support du fruit sur l’arbre.

PELLICULÉ. À peau mince.

PÉRICARPE. C’est le nom donné en botanique à l’ovaire mûr. On distingue dans un fruit deux parties principales : le péricarpe et la semence. Tout ce qui n’est pas la semence compose ce qu’on désigne du nom collectif péricarpe. Pour les subdivisions, voy. chair.

PÉTIOLE. Support de la feuille.

PIRIFORME. De forme pyramidale, mais avec une légère retraite vers le milieu.

PISTIL. Organe femelle d’une fleur. Il se compose de l’ovaire (voy. ce mot), du style, filet qui la surmonte, et du stigmate placé au sommet du style. Si ce dernier manque, on dit que le stigmate est sessile. (Fig. 10.)


Fig. 10.

PIVOT (d’une racine). C’est le corps principal de la racine, lequel apparaît d’abord quand celle-ci commence à se développer.

PIVOTANTES, TRAÇANTES (racines). Elles sont pivotantes, lorsqu’elles tendent à pénétrer verticalement dans le sol. Elles sont traçantes, lorsqu’elles se dirigent horizontalement près de la surface du sol.

PLEIN VENT, HAUT-VENT ou HAUTE-TIGE. Forme sous laquelle les arbres, cultivés à l’air libre, ont leurs premières ramifications sur un tronc élevé d’environ 2 mètres.

POINTILLÉ. Diminutif de ponctué, marqué de très-petits points.

POINTU. (Voy. acuminé.)

POLLEN. Poussière fécondante renfermée dans les anthères.

PULPEUX (fruit). Composé d’une pulpe ou chair plus ou moins succulente.

PYRAMIDE. Forme sous laquelle un arbre a ses branches formant avec sa tige un angle plus ou moins ouvert, et s’élevant obliquement de manière à représenter un cône, à partir de 0m,33 du sol. (Voy. plus loin, fig. 11.)

La forme pyramidale diffère notablement de celle en quenouille, avec laquelle on la confond à tort encore fréquemment. Dans cette dernière, le plus grand diamètre est situé vers le milieu de la hauteur, comme on le voit dans la figure ci-après. (Fig. 12.)

La forme en quenouille, assez commune encore dans quelques pépinières, présente de graves inconvénients et doit être définitivement proscrite.


Fig. 12.

RAMEAU. (Voy. bourgeon.)

RAPPROCHEMENT, RAVALEMENT, RECEPAGE. Rapprocher, c’est tailler sur le bois des années antérieures ; et de la sorte la taille se rapproche de l’axe ou centre de l’arbre.

Ravaler est une opération plus énergique. On supprime toutes les branches, de manière à former une nouvelle charpente.

Receper, c’est couper tout l’arbre près du collet.

RÉCEPTACLE. Fond du calice.

RÉNIFORME. Ayant la forme d’un rein. Les glandes réniformes des feuilles de certains pêchers sont l’un des caractères qui servent à les classer. (Voy. glande.)

RUGUEUX. Se dit de tout objet à surface raboteuse et comme ridée.

SARCOCARPE. (Voy. chair.)

SARMENTS. Se dit des rameaux de la vigne en général. On les nomme broches, quand ils ont reçu plus d’une taille.

SCABRE. Rude au toucher, parsemé de petites aspérités.

SCUTELLIFORME (feuille). Qui a la forme d’un bouclier.

SÉPALES. Folioles composant un calice ; c’est le synonyme de divisions. (Voy. calice.)

SERRETÉE. Diminutif serrulée (feuille). Dentée en scie. Qui a les dents tournées vers la pointe de la feuille. On dit aussi dans le même sens serrature des feuilles.

Il faut dire feuilles dentées, si, au contraire, les découpures sont régulières, et présentent leurs deux cotés égaux en longueur et en inclinaison.

SOUS, SUB. Préposition employée comme diminutif et qui équivaut à presque ou à un peu. Ainsi l’on dit : sous-cordiforme, qui est presque en forme de cœur ; sub-acide, qui est un peu acide.

SOUS-YEUX. Ce sont des yeux supplémentaires que la nature tient en réserve à la base de chaque œil et de chaque rameau, et qui ne se développent ordinairement qu’alors qu’un accident est arrivé à l’œil principal ou quand l’art les y contraint. (Voy. empatement.)

SPONGIOLES. (Voy. chevelu.)

STIGMATE. (Voy. pistil.)

STIPULES. On désigne ainsi certains appendices foliacés (petites feuilles), qui se trouvent à la base du pétiole des feuilles.

STOLONIFÈRE. Qui pousse des stolons par le pied.

STOLONS. (Voy. coulants.)

STOMATES. Pores ou petits orifices des feuilles, par lesquels s’opère l’absorption et l’exhalation des fluides contenus dans l’air et servant à la nutrition du végétal.

STRIES. Sortes de petites cannelures latérales à la base du gemme ; petites lignes creuses d’une longueur très-variable, et communément de la largeur d’un trait de plume. On les voit, sur l’écorce de certaines variétés d’arbres, prenant naissance à la base du gemme, et se prolongeant en descendant vers la base du rameau.

SUPPORT. On désigne sous ce nom, en pomologie, la partie à laquelle le pédoncule est attaché directement, et qui part de la lambourde, dont elle forme ainsi l’extrémité.

TOMENTEUX. Couvert de poils courts et serrés.

TRAÇANTES (racines). Voy. pivotantes.

TREILLE. Ce terme s’applique non-seulement aux berceaux recouverts de vignes, mais encore aux ceps élevés contre un mur, etc.

TROCHET. Bouquet de fleurs ou de fruits partant du même point.

TROGNON. Centre parcheminé d’une pomme ou poire. Partie interne du péricarpe qui contient les semences ou pepins. (Voy. loge.)

TURBINÉ. En forme de toupie (en latin turbo) ou de cône court et renversé. Se dit d’un fruit un peu plus haut que large, ayant son plus grand diamètre vers le sommet (ou calice), et se terminant en pointe plus ou moins obtuse vers la base (ou pédoncule).

UNISEXUEL. Se dit d’une fleur à un seul sexe, c’est-à-dire ou mâle ou femelle seulement.


Fig. 13.
VASE ou GOBELET. Sous cette forme les arbres fruitiers ont l’intérieur entièrement creux, de manière à simuler une sorte de vase. (Fig. 13.)

VERRUQUEUX. Qui a la forme d’une verrue.

VERTICILLE. Se dit d’un assemblage de feuilles ou de fleurs disposées en anneau.

C. Aug. Hennau.
  1. On est d’accord sur les caractères qui distinguent l’arbre, l’arbrisseau et l’arbuste.
  2. Le mot calice nous semble préférable à celui d’ombilic, expression fréquemment usitée et, selon nous, moins heureuse.