Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Hyakou-nin-is-syou/Encore une fois !
が | の | い | の | の | あ |
な | あ | ま | お | よ | ら |
ふ | ひ | も | の | ざ | |
こ | と | ひ | ほ | ら | |
と | た | で | か | む | |
も | び | に | こ | ||
Arazaram kono yo-no hoka-no omo’i de-ni
Ima hito tabi-no a’u-koto mo gana !
uissé-je encore te revoir une fois, pour conserver, au delà de ce monde où je ne serai plus, ton précieux souvenir[2] !
Cette pièce est extraite du recueil 後拾遺集, Go-syu-i-siû. L’auteur, Idzŭmi Siki-bu, sentant sa fin prochaine, l’envoya à son amant pour lui exprimer le désir de le revoir encore une fois avant de mourir.
Idzoumi Sikibou était fille de Oho-ye-no Masa-mune, kami d’Itsi-zen. Elle avait épousé Tatsi-bana Mitsi-sada, kami d’Idzŭmi, dont elle porta le titre. Après la mort de son mari, elle devint dame de cour de l’impératrice Zyô-tô-mon In, épouse du soixante-sixième mikado Itsi-deô-no In (987 à 1011 de notre ère), et se fit remarquer par ses talents littéraires.
- ↑ Hyakŭ-nin-is-syu, pièce lvi ; Hito-yo gatari, vol. V, fo 12 ; Si-ka-zen-yô, p. 10.
- ↑ Voici une imitation de cette pièce en vers français ;
Tu cesses de m’aimer moi, je cesse de vivre.
Ton cœur est calme et froid ; le mien brûle, il est ivre
Du souvenir de ton amour.
Pour graver dans ma tombe une image chérie,
Veux-tu, dis-moi, veux-tu qu’en cette triste vie
Je te contemple encore un jour ?