Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Hyakou-nin-is-syou/La vie des champs

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LA VIE DES CHAMPS[1]











Aki-no ta-no kari-ho-no, ivo-no toma-wo arami,
Waga koromo-de-va tsŭyu-ni nure-tsŭtsŭ.



En automne, on fait la moisson : la natte (qui couvre) ma cabane est à claire-voie ; mon vêtement est mouillé par la rosée.

Cette pièce, extraite du 後撰集, Go-sen-siû, a été composée par l’empereur Ten-dzi Ten-ô (662 à 672 de notre ère).

En automne, au moment de la récolte, l’empereur se rend en personne dans une pauvre cabane, pour garder les céréales contre les attaques des animaux et des oiseaux. Le chaume de la cabane est en mauvais état ; du matin au soir ses vêtements sont mouillés par la rosée. On veut dire par là que l’empereur connaît très-bien les peines des cultivateurs et qu’il s’intéresse à leurs travaux.

Suivant d’autres commentateurs, au lieu de l’empereur, c’est un paysan qui est le sujet de la pièce de vers.

  1. Hyakŭ-nin-is-syu, pièce i ; Hito-yo gatari, vol. I, fo 7 ; Si-ka-zen-yô, p. 11.