Anthologie japonaise ; poésies anciennes et modernes/Hyakou-nin-is-syou/Pensée de tristesse
に | わ | の | つ |
ハ | が | き | |
こ | |||
あ | み | そ | み |
ら | れ | ||
ね | ひ | か | ば |
ど | と | な | |
つ | し | ち | |
の | ヾ | ||
け | に | ||
あ | れ | ||
き | も |
Tsûki mireba tsi-dzi-ni mo-no koso kanasi kere !
Wa-ga mi hitotsŭ-no aki-ni-va arane-do.
i je contemple la lune, la tristesse m’apparaît de toutes parts,
Et cependant l’automne (ne répand) pas pour moi seul (sa funèbre influence)[2].
Extrait du Ko-kin-siû. Cette pièce a été composée par Oho-ye-no Tsi-sato, petit-fils du prince impérial Abô Sin-ô. On le cite comme un célèbre philosophe de son temps. Il fut précepteur de l’empereur Seï-wa Ten-ô (qui régna de 859 à 876 de notre ère) et composa le Gun-seki Yo-ran, collection en quarante livres, et le Kô-teï-han, ouvrage en trois livres. Il a en outre compilé le recueil intitulé Dzyô-gwan-kakŭ-siki.
ちヾに tsi-dzi-ni « mille et mille fois » signifie « innombrablement, en foule ».
- ↑ Hyakŭ-nin-is-syu, pièce xxiii ; Hito-yo gatari, vol. III, fo 8 ; Sika-zen-yô, p. 23.
- ↑ Voici une imitation en vers français de cette petite pièce :
Ma jeunesse s’enfuit, sans amour, monotone.
Mais pourquoi me répandre en regrets impuissants ?
Ce n’est pas pour moi seul que la lune d’automne
Verse en ces tristes nuits ses reflets pâlissants.