Astronomie populaire (Arago)/XXVII/10

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GIDE et J. BAUDRY (Tome 4p. 355-356).

CHAPITRE X

masse de jupiter


La masse de Jupiter est de , celle du Soleil étant prise pour unité ; elle est 338 fois plus considérable que celle de la Terre.

Ces nombres que nous avons déjà rapportés (liv. xxiii, chap. vii) sont la moyenne des résultats déduits par M. Airy, d’observations faites sur les élongations du quatrième satellite de Jupiter pendant les années 1833, 1834, 1835.

Dans le chapitre où nous avons fait connaître les principes de cette méthode de calcul, nous avons indiqué aussi des moyens d’arriver à une semblable détermination totalement différents du procédé précédent et basés sur la valeur des dérangements que les planètes éprouvent dans leur mouvement circulatoire autour du Soleil par l’effet de l’action de Jupiter. Ici nous nous contenterons de rapporter les valeurs obtenues à diverses époques par les différentes méthodes.

Laplace tira des observations du quatrième satellite faites anciennement par Pound, 1/1067. Bouvard déduisit des perturbations de Saturne 1/1070. Nicolaï, par les perturbations de Junon, trouva 1/1054. Encke, par les perturbations de Vesta, obtint 1/1050. Le même astronome déduisit des observations de la comète à courte période, 1/1054.

Telle est la confiance que les astronomes accordent à leurs calculs, qu’en voyant les différences, d’ailleurs très-petites, qui existent entre les résultats déduits des perturbations produites par Jupiter dans les mouvements de divers astres, ils supposèrent un moment que l’attraction newtonienne ne s’exerce pas dans la proportion exacte des masses, et qu’elle peut varier d’intensité comme les attractions magnétiques ou chimiques, suivant la nature des matières en présence. Mais ces idées furent bientôt abandonnées lorsque Bessel eut publié les longueurs identiques du pendule, déduites des oscillations de corps très-dissemblables, tels que métaux, minéraux et ivoires.