Ballade pour s’enquérir du sieur Albert Jounet
BALLADE
POUR S’ENQUÉRIR DU SIEUR ALBERT JOUNET
’où vient ce thaumaturge pour
Les vieilles gaupes claudicantes ?
De Stockholm ou de Visapour,
Ou de Nancy que tu fréquentes.
Barrès aux lèvres éloquentes ?
Sort-il de Tarbe ou de Java ?
Place-t-il du vin, des toquantes,
Jhouney pochard d’Iod-Héva ?
A-t-il, un soir de Iom Kippour,
Envoûté le bouc, ô Bacchantes ?
Et sous les gibets — Alas poor
Yorick ! — fané de vésicantes
Aigremoines et des acanthes ?
Quel Brahmapoutra l’abreuva ?
Quels lieb fraumilch ? quels alicantes,
Jhouney pochard d’Iod-Héva ?
Le gong, l’archiluth, le tambour
Mugissent toutes fois et quantes
G. Papus lui lit : À rebours.
Ceignez ses tempes coruscantes
De fleurs, marquises et pacantes !
Même, octroyez quelque linve à
Ce bonze honni des cruscantes,
Jhouney pochard d’Iod-Héva.
Sar Nébo, puisque tu décantes
L’escafignon cher à Çiva,
Dégrise en ces odeurs piquantes
Jhouney pochard d’Iod-Héva.