Bible Crampon 1923/Ecclésiastique

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Traduction par Augustin Crampon.
Texte établi par Société de S. Jean l’Évagéliste, Desclée..



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L’ÉCCLÉSIASTIQUE[1]

PROLOGUE

De nombreuses et excellentes leçons nous ont été transmises par la loi, les prophètes et les autres écrivains qui les ont suivis, ce qui assure à Israël une louange méritée d’instruction et de sagesse. Et, comme non seulement ceux qui les lisent acquièrent la science, mais encore ceux qui les étudient avec zèle se rendent capables d’être utiles à ceux du dehors par leur parole et leurs écrits, mon aïeul Jésus, qui s’était beaucoup appliqué à la lecture de la loi, des prophètes et des autres livres de nos pères, et qui y avait acquis une grande habileté, fut amené à composer, lui aussi, un écrit ayant trait à la formation morale et à la sagesse, afin que ceux qui ont le désir d’apprendre, s’attachant aussi à ce livre, progressent de plus en plus dans une vie conforme à la loi.

Je vous exhorte donc à en faire la lecture avec bienveillance et attention, et à vous montrer indulgents dans les endroits où, malgré le soin que nous avons apporté à le traduire, nous paraîtrions avoir mal interprété quelques mots ; car les termes hébreux n’ont pas la même force en passant dans une autre langue. Ce défaut ne se rencontre pas seulement dans ce livre ; mais la loi elle-même, les prophéties et les autres livres sacrés n’offrent pas qu’un petit nombre de différences, quand on compare la version à l’original.

Étant allé en Égypte en la trente-huitième année du règne d’Evergète, je trouvai pendant mon séjour que l’instruction religieuse était loin d’égaler la nôtre. J’ai donc regardé comme très nécessaire de donner quelque soin et quelque labeur à la traduction de ce livre. À cet effet, j’ai consacré à cette œuvre, durant ce temps, beaucoup de veilles et d’application, afin de la conduire à bonne fin et de la publier pour ceux aussi qui, sur la terre étrangère, sont désireux de s’instruire et disposés à conformer leur vie à la loi du Seigneur.


PREMIÈRE PARTIE.

[I, 1 — XVI, 21.]

ORIGINE ET NATURE DE LA SAGESSE :
SE METTRE À SON ÉCOLE.

1. Chap. i. 1-10 : Origine de la sagesse, sa diffusion.



Toute sagesse[2] vient du Seigneur,
elle est avec lui à jamais.
2Qui peut compter le sable de la mer,
les gouttes de la pluie et les jours du passé ?
3Qui peut atteindre les hauteurs du ciel, la largeur de la terre,
la profondeur de l’abîme et la sagesse ?[3]

4La sagesse a été créée avant toutes choses,
et la lumière de l’intelligence dès l’éternité.

5[La source de la sagesse, c’est la parole de Dieu au plus haut des cieux,
ses voies sont les commandements éternels.]
6À qui a été révélée la racine de la sagesse,
et qui a connu ses desseins profonds ?

7[À qui la science de la sagesse a-t-elle été révélée et manifestée,
et qui comprend la richesse de ses voies ?]
8Il n’y a qu’un sage grandement redoutable,
assis sur son trône : c’est le Seigneur.[4]
9C’est lui qui l’a créée ;
il l’a vue et il l’a fait connaître.[5]
10Il l’a répandue sur toutes ses œuvres,
ainsi que sur toute chair, selon la mesure de son don,
il l’a donnée libéralement à ceux qui l’aiment.

2. Chap. i, 11-30 : sagesse et crainte de dieu.Avantages de la crainte de Dieu (i, 11-13) ; i (i, 14-20) ; elle préserve du péché et, en particulier, de la colère (i, 21-25). Il faut s’y adonner, et éviter l’hypocrisie et l’orgueil (i, 26-30).


11La crainte du Seigneur est gloire et honneur,
et joie, et couronne d’allégresse.
12La crainte du Seigneur réjouit le cœur ;
elle donne gaieté, joie et longue vie.


13Celui qui craint le Seigneur s’en trouvera bien à la fin,
et il trouvera grâce au jour de sa mort.

[L’amour de Dieu est une glorieuse sagesse ;
à ceux à qui il se montre, Dieu communique la sagesse,
pour qu’ils le puissent contempler.][6]

14Le commencement de la sagesse est de craindre Dieu ;
elle est formée avec les fidèles dans le sein de leur mère.[7]
15Elle s’est préparé chez les hommes une éternelle habitation ;
elle demeurera fidèlement avec leur race.
16La plénitude de la sagesse est de craindre le Seigneur ;
elle rassasie de ses fruits ceux qui la possèdent.
17Elle remplit toute sa maison de choses désirables,
et ses greniers de ses produits.
18La couronne de la sagesse, c’est la crainte du Seigneur ;
elle fait fleurir la paix et les fruits de salut.[8]
19Le Seigneur l’a vue et l’a manifestée ;
[et toutes deux sont des dons de Dieu.]
Il fait pleuvoir à flots la science et la lumière de l’intelligence,
il exalte la gloire de ceux qui la possèdent.
20La racine de la sagesse, c’est de craindre le Seigneur,
et ses rameaux sont une longue vie.[9]

21[La crainte du Seigneur bannit le péché,
et celui qui s’y attache détourne la colère.][10]
22L’homme injuste et emporté[11] ne saurait être justifié,
car la fougue de sa colère amène sa ruine.
23L’homme patient attend jusqu’au temps voulu,
et ensuite la joie lui est rendue.
24Il cache[12] jusqu’au temps voulu ses paroles,
et les lèvres des fidèles raconteront sa prudence.
25Les trésors de la sagesse[13] renferment des maximes de prudence,
mais la piété envers Dieu est en abomination au pécheur.

26Désires-tu la sagesse ? garde les commandements,[14]
et le Seigneur te l’accordera.
27Car la sagesse et l’instruction, c’est la crainte du Seigneur,
et ce qui lui plaît, c’est la fidélité et la mansuétude.[15]
28Ne te refuse pas à la crainte du Seigneur,
et ne t’approche pas de lui avec un cœur double.
29Ne sois pas hypocrite devant les hommes,
et prends garde à tes lèvres.[16]


30Ne t’élève pas toi-même,[17] de peur que tu ne tombes,
et que tu n’attires sur toi la confusion.

Car le Seigneur révélera ce que tu caches,
et te précipitera au milieu de l’assemblée,
parce que tu ne t’es pas adonné à la crainte du Seigneur,
et que ton cœur est plein de fraude.



3. Chap. ii, 1-6 : Constance dans l’épreuve.


Mon fils, si tu entreprends de servir le Seigneur,
prépare ton âme à l’épreuve.[18]
2Rends droit ton cœur et sois constant,
et ne te précipite pas au temps du malheur.[19]
3Attache-toi à Dieu et ne t’en sépare pas,
afin que tu grandisses à ta fin.
4Tout ce qui vient sur toi, accepte-le,
et, dans les vicissitudes de ton humiliation, sois patient.[20]
5Car l’or[21] s’éprouve dans le feu,
et les hommes agréables à Dieu dans le creuset de l’humiliation.
6Aie foi en Dieu, et il te relèvera ;
rends tes voies droites, et espère en lui.[22]

4. Chap. ii, 7-18 : Confiance en dieu.Tout attendre de lui (ii, 7-9) ; leçons du passé (ii, 10-14). Malheur aux urnes chancelantes (ii, 12-14) ! S’adonner à la crainte et à l’amour (ii, 15-18).


7Vous qui craignez le Seigneur, attendez sa miséricorde,
et ne vous détournez pas, de peur que vous ne tombiez.
8Vous qui craignez le Seigneur, ayez foi en lui,
et votre récompense ne se perdra pas.
9Vous qui craignez le Seigneur, espérez le bonheur,
la joie éternelle et la miséricorde.[23]

10Considérez les générations antiques,[24] et voyez :
qui jamais a espéré au Seigneur et a été confondu ?
Qui est resté fidèle à sa crainte et a été abandonné ?
Qui l’a invoqué et n’a reçu de lui que le mépris ?
11Car le Seigneur est compatissant et miséricordieux ;
il remet les péchés et délivre au jour de l’affliction.[25]

12Malheur aux cœurs timides,[26] aux mains sans vigueur,
au pécheur qui marche dans deux voies !
13Malheur au cœur sans vigueur, parce qu’il n’a pas foi en Dieu !
Aussi ne sera-t-il pas protégé.
14Malheur à vous qui avez perdu la patience !
Que ferez-vous au jour de la visite du Seigneur ?[27]


15Ceux qui craignent le Seigneur ne sont pas indociles à ses paroles,
et ceux qui l’aiment gardent fidèlement ses voies.
16Ceux qui craignent le Seigneur cherchent son bon plaisir,
et ceux qui l’aiment se rassasient de sa loi.
17Ceux qui craignent le Seigneur préparent leurs cœurs,
et tiennent leurs âmes humiliées devant lui,[28]
18en disant :
Nous tomberons entre les mains du Seigneur,
et non entre les mains des hommes ;
car autant il a de puissance, autant il a de miséricorde.[29]



5. Chap. iii, 1-16 : Devoirs des enfants envers leurs parents.Les honorer, récompense (iii, 1-9) ; ne pas se réjouir de leur humiliation (iii, 10, 11) ; les soutenir dans leur vieillesse (iii, 12-16).


Mes enfants, écoutez-moi, moi qui suis votre père,
et faites en sorte que vous obteniez le salut.[30]

2Car le Seigneur veut que le père soit honoré par ses enfants,
et il a affermi sur les fils l’autorité de la mère.[31]
3Celui qui honore son père expie ses péchés,[32]
4et c’est amasser un trésor que d’honorer sa mère.
5Celui qui honore son père sera réjoui par ses enfants,

et il sera exaucé au jour de sa prière.
6Celui qui honore son père aura de longs jours ;
celui qui obéit au Seigneur[33] donnera consolation à sa mère.

7[Celui qui craint le Seigneur honore ses parents ;]
et sert comme des maîtres ceux qui lui ont donné le jour.
8En action et en parole honore ton père,
afin que sa bénédiction vienne sur toi ;[34]
9car la bénédiction du père affermit les maisons des enfants ;
mais la malédiction de la mère déracine les fondations.[35]

10Ne te glorifie pas de l’opprobre de ton père,
car sa confusion ne saurait te faire honneur ;
11car la gloire d’un homme lui vient de l’honneur de son père,
et une mère[36] méprisée est la honte de ses enfants.

12Mon fils, soutiens ton père dans sa vieillesse,
et ne le contriste pas durant sa vie.[37]
13Son esprit viendrait-il à s’affaiblir, sois indulgent,
et ne le méprise pas dans la plénitude de tes forces.[38]
14Car le bien fait à un père ne sera pas mis en oubli,
et, à la place de tes péchés, ta maison deviendra prospère.[39]


15Au jour de la tribulation, le Seigneur se souviendra de toi ;
comme la glace se fond par un temps serein,
ainsi se dissiperont tes péchés.
16Il ressemble au blasphémateur celui qui délaisse son père ;
il est maudit du Seigneur celui qui irrite sa mère.[40]

6. Chap. iii, 17-27 : Humilité.Pour plaire à Dieu (iii, 17-19). En modérant ses aspirations (iii, 20-23). Châtiment de l’orgueil (iii, 24-27).


17Mon fils, accomplis tes œuvres avec mansuétude,
et tu seras aimé de l’homme agréable à Dieu.[41]
18Humilie-toi d’autant plus que tu es plus grand,
et tu trouveras grâce devant le Seigneur ;
19car la puissance du Seigneur est grande,
et il est glorifié par les humbles.[42]

20Ne cherche pas ce qui est trop difficile pour toi,
et ne scrute pas ce qui dépasse tes forces.
21Ce qui t’est commandé, voilà à quoi tu dois penser,
car tu n’as que faire des choses cachées.[43]
22Ne t’applique point aux occupations superflues,
car on t’en a déjà montré plus que l’esprit humain ne peut saisir.[44]
23Leur propre illusion en a égaré un grand nombre,
et une présomption coupable a fait dévier leurs pensées.[45]

24Celui qui aime le danger y trouvera sa perte :
et le cœur dur tombe à la fin dans le malheur.[46]
25Le cœur dur sera accablé d’afflictions,
et le pécheur entasse péchés sur péchés.
26Le malheur de l’orgueilleux est sans remède,
car la plante du mal a jeté en lui ses racines.[47]
27Le cœur de l’homme intelligent médite la parabole ;
trouver une oreille attentive est le désir du sage.[48]

7. Chap. iii, 28 — iv, 10 : Envers les pauvres.Aumône (iii, 28 — iv, 6) ; bienveillance (iv, 7, 8) ; justice (iv, 9, 10).


28L’eau éteint le feu le plus ardent,
et l’aumône expie les péchés.
29Celui qui paie de retour les bienfaits songe à l’avenir,
et, au jour du malheur, il trouvera un appui.[49]





Mon fils, ne prive pas le pauvre de sa subsistance,
ne fais pas attendre les yeux de l’indigent.[50]
2N’afflige pas l’âme de celui qui a faim,
et n’aigris pas l’homme indigent dans sa détresse.[51]
3N’irrite pas davantage un cœur exaspéré,
et ne diffère pas de donner au nécessiteux.[52]
4Ne repousse pas le suppliant qui souffre,
et ne détourne pas ton visage du pauvre.
5Ne détourne pas ton regard du nécessiteux,
et ne lui donne pas occasion de te maudire ;
6car s’il te maudit dans l’amertume de son âme,
celui qui l’a fait écoutera sa prière.[53]

7Rends-toi agréable à la société,[54]
et devant un grand abaisse ton front.
8Prête l’oreille au pauvre,
et fais-lui avec douceur une réponse qui le réjouisse.[55]

9Tire l’opprimé des mains de l’oppresseur,
et ne sois pas pusillanime quand tu rends la justice.[56]
10Sois comme un père pour les orphelins,
comme son mari pour leur mère ;[57]

et tu seras comme un fils du Très-Haut,
qui t’aimera plus que ta mère.

8. Chap. iv, 11-19 : Avantages de la sagesse ; manière dont elle se communique aux hommes.


11La sagesse exalte ses enfants,
et prend soin de ceux qui la cherchent.[58]
12Celui qui l’aime aime la vie,
et ceux qui la cherchent avec empressement sont remplis de joie.[59]
13Celui qui la saisit aura la gloire en partage,
et, partout où il entrera, le Seigneur le bénira.[60]
14Ceux qui la servent le Saint,[61]
et ceux qui l’aiment sont aimés du Seigneur.
15Celui qui l’écoute jugera les nations,
et celui qui vient à elle habitera en sécurité.[62]

16Celui qui met en elle sa confiance l’aura en partage,
et sa postérité en gardera la possession.
17Car, au début, elle s’engage avec lui dans une voie difficile ;[63]
elle amène sur lui la crainte et la frayeur ;
elle le tourmente par sa dure discipline,
jusqu’à ce qu’elle puisse se fier à lui,
et qu’elle l’ait éprouvé par ses prescriptions.


18Mais alors, elle revient à lui par le droit chemin ;
elle le réjouit et lui révèle ses secrets.[64]
19S’il s’égare, elle l’abandonne,
et le livre à sa perte.[65]

9. Chap. iv, 20-31 : Maximes détachées concernant la prudence et la justice.


20Observe le temps et garde-toi du mal,
et n’aie pas à rougir de toi-même.[66]
21Il y a une honte qui amène le péché,
et il y a une honte qui attire la gloire et la grâce.

22N’aie égard à personne au préjudice de ton âme,
et ne rougis pas pour ta perte.[67]

23Ne retiens pas une parole au temps de salut,[et ne cache pas ta sagesse par vaine gloire] ;
24car c’est au langage qu’on reconnaît la sagesse,
aux paroles de la langue que se montre la science.[68]

25Ne contredis pas la vérité,
mais rougis de manquer d’instruction.[69]

26N’aie pas honte de confesser tes péchés,
et ne lutte pas contre le cours du fleuve.[70]

27Ne te soumets pas à un homme insensé,
et n’aie pas égard à la personne d’un puissant.[71]

28Jusqu’à la mort combats pour la vérité,
et le Seigneur Dieu combattra pour toi.[72]

29Ne sois pas dur dans ton langage,
paresseux et lâche dans tes actions.

30Ne sois pas comme un lion dans ta maison,
ni capricieux au milieu de tes serviteurs.[73]

31Que ta main ne soit pas étendue pour recevoir,
et retirée en arrière pour donner.



10. Chap, v, 1-8 : Attitudes de fausse sécurité.Dans la richesse et la puissance (v, 1-3). Dans le péché (v, 4-7). Richesses injustes (v, 8).


Ne t’appuie pas sur tes richesses,
et ne dis pas : “J’ai assez de bien ![74]
2Ne suis pas ta convoitise et ta force,
pour satisfaire les désirs de ton cœur ;
3et ne dis pas : “Qui sera mon maître ?”
Car certainement le Seigneur te punira.[75]


4Ne dis point : “J’ai péché, et que m’est-il arrivé ?”[76]
Car le Seigneur est patient.
5Ne sois pas sans crainte au sujet de l’expiation,[77]
pour ajouter péché à péché.
6Ne dis point : “La miséricorde de Dieu est grande,
il pardonnera la multitude de mes péchés.”
Car en lui se trouvent la pitié et la colère,
et son courroux tombe sur les pécheurs.
7Ne tarde pas à te convertir au Seigneur,
et ne diffère pas de jour en jour ;
car la colère du Seigneur éclatera tout à coup,
et, au jour de la vengeance, tu périras.

8Ne t’appuie pas sur des richesses injustes,
car elles ne te serviront de rien au jour du malheur.[78]

11. Chap, v, 9 — vi, 4 : Mesure dans le langage.La duplicité et ses effets (v, 9, 10-14 — vi, 1) ; savoir répondre à propos (v, 11-13).


9Ne vanne pas à tout vent,
et ne marche pas dans toute voie ;
ainsi fait le pécheur à la langue double.
10Sois ferme dans ton sentiment,
et que ton langage soit un.[79]

11Sois prompt à écouter,
et lent à donner une réponse.[80]
12Si tu as de l’intelligence,[81] réponds à ton prochain ;
sinon, mets ta main sur ta bouche.
13La gloire et la honte sont dans la parole,
et la langue de l’homme cause sa perte.

14Ne t’attire pas le nom de médisant,
et ne tends pas des pièges avec ta langue ;[82]
car la confusion tombe sur le voleur,
et une condamnation sévère atteint la langue double.
15Ne sois en faute ni beaucoup ni peu,[83]



et d’ami ne deviens pas ennemi ;
car le méchant aura en partage le mauvais renom,
la honte et l’opprobre :
tel est le pécheur à la langue double.[84]

12. Chap. vi, 2-4 : Dangers de l’orgueil.


2Ne t’élève pas toi-même par la volonté de ton âme,
de peur que ton âme ne soit pillée, comme par un taureau.[85]
3Tu dévoreras ton feuillage,
tu feras périr tes fruits,
et tu ne laisseras de toi qu’un bois aride.


4L’âme perverse perd celui qui la possède ;
elle fait de lui la risée de ses ennemis.[86]

13. Chap. vi, 5-17 : Sur l’amitié.Choisir avec soin ses amis (vi, 5-7) ; amis infidèles (vi, 8-12) ; douceur et ressource de l’amitié (vi, 14-17).


5Une parole douce fait beaucoup d’amis,
et la langue aimable est riche d’amabilités.[87]
6Qu’ils soient nombreux ceux qui vivent en bons rapports avec toi,
mais prends conseil d’un seul entre mille.
7Si tu veux acquérir un ami, acquiers-le en l’éprouvant,
et ne te confie pas à lui à la légère.

8Car tel est ami à ses heures,
qui ne le restera pas au jour de ton affliction ;
9tel est ami qui deviendra un ennemi,
et qui révélera votre différend à ta confusion ;[88]
10tel est ami quand il est assis à ta table,
qui ne le restera pas au jour de ton malheur.
11Durant ta prospérité, il sera comme un autre toi-même,
et il parlera librement avec les gens de ta maison.[89]
12Si tu tombes dans l’humiliation, il sera contre toi,
et il se cachera devant toi.[90]
13Éloigne-toi de tes ennemis,
et sois sur tes gardes avec tes amis.

14Un ami fidèle est une protection puissante ;
celui qui le trouve a trouvé un trésor.
15Rien ne vaut un ami fidèle ;
aucun poids ne saurait en marquer le prix.[91]
16Un ami fidèle est un remède de vie ;
ceux qui craignent le Seigneur le trouvent.
17Celui qui craint le Seigneur a une véritable amitié,
car son ami lui est semblable.[92]

14. Chap. vi, 18-37 : Avantages de la sagesse.S’y adonner avec confiance (vi, 18, 19) ; le sot redoute le labeur initial (vi, 20-22), mais l’âme avide de sagesse doit s’y complaire (vi, 23-27) ; avantages (vi, 28-31). Moyens pratiques d’acquérir la sagesse (vi, 32-37).


18Mon fils, dès ta jeunesse adonne-toi à l’instruction,
et jusqu’à tes cheveux blancs tu trouveras la sagesse.
19Approche-toi d’elle comme le laboureur et le semeur,
et attends ses bons fruits.
Pendant un peu de temps tu auras de la peine à la cultiver,
et bientôt tu mangeras de ses fruits.
20Combien elle est escarpée[93] pour les ignorants !
L’insensé ne lui restera pas attaché.


21Comme une lourde pierre d’épreuve, elle pèse sur lui,
et il ne tarde pas à la rejeter.
22Car la sagesse justifie son nom :
elle ne se découvre pas au grand nombre.[94]

23Écoute, mon fils, et reçois ma pensée,
et ne rejette pas mon conseil.
24Engage ton pied dans ses entraves,
et ton cou dans son collier.
25Courbe ton épaule pour la porter,
et ne t’irrite pas de ses liens.
26Viens à elle de toute ton âme,
et garde ses voies de toutes tes forces.
27Suis ses traces et cherche-la, et elle se fera connaître à toi,
et, quand tu l’auras saisie, ne la quitte pas.[95]

28Car à la fin tu trouveras son repos,
et elle se changera pour toi en sujet de joie.
29Ses entraves deviendront pour toi une protection puissante,
et son collier un vêtement de gloire.[96]
30Car sur sa tête est un ornement d’or,
et ses bandeaux sont un tissu d’hyacinthe.[97]
31Tu t’en revêtiras comme d’une robe de gloire,
et tu la mettras sur ta tête comme une couronne de joie.

32Mon fils, si tu le veux, tu acquerras l’instruction,
et, si tu appliques ton âme, tu deviendras habile.
33Si tu aimes à écouter, tu apprendras ;
si tu prêtes l’oreille, tu deviendras sage.
34Tiens-toi dans la compagnie des vieillards ;
quelqu’un est-il sage ? Attache-toi à lui.[98]
35Écoute volontiers tout discours sur Dieu,
et que les maximes de sagesse ne t’échappent pas.[99]
36Si tu vois un homme de sens, sois près de lui dès le matin,
et que ton pied use le seuil de sa porte.
37Médite sur les commandements du Seigneur,
et réfléchis constamment à ses préceptes ;
lui-même affermira ton cœur,
et la sagesse que tu désires te sera donnée.[100]



15. Chap. vii, 1-17 : Maximes diverses.Horreur de l’injustice (vii, 1-3). Dans les fonctions publiques (vii, 4-7). Péché (vii, 8, 9, 16, 17). Prière (vii, 10). Envers l’affligé (vii, 11). Mensonge (vii, 12, 13). Bavardage (vii, 14). Labeur (vii, 15).


Ne fais pas le mal, et le mal ne te saisira pas ;
2éloigne-toi de ce qui est injuste, et l’injuste s’éloignera de toi.
3Mon fils, ne sème point dans les sillons de l’injustice,
si tu ne veux pas récolter sept fois autant.

4Ne demande pas au Seigneur le pouvoir,
ni au roi un siège d’honneur.


5N’essaie pas de paraître juste devant le Seigneur,
et ne cherche pas à paraître sage devant le roi.[101]

6Ne cherche pas à devenir juge,
de peur que tu n’aies pas la force d’extirper l’injustice,
de peur que tu ne sois intimidé en présence d’un puissant,
et que tu ne mettes en péril ton équité.

7N’offense pas toute la population d’une ville,
et ne te jette pas au milieu de la foule.

8Ne lie pas deux fois le péché,
car même pour un seul tu ne seras pas impuni.[102]
9Ne dis pas : “Dieu considérera la multitude de mes dons,
et, quand je les offrirai au Dieu très haut, il les recevra.”[103]

10Ne sois pas pusillanime dans ta prière,
et ne néglige pas de faire l’aumône.[104]

11Ne te moque pas de l’homme dont le cœur est affligé,
car il y en a un qui abaisse et qui élève.[105]

12Ne forge point de mensonge contre ton frère ;
ne fais point pareille chose contre ton ami.
13Garde-toi de dire aucun mensonge,
car le mensonge continu ne tourne pas à bien.[106]

14Ne bavarde pas dans la compagnie des vieillards,
et ne répète pas les paroles de ta prière.

15Ne hais pas les labeurs pénibles,
ni le travail des champs institué par le Très-Haut.

16Ne te mets pas parmi le plus grand nombre des pécheurs ;
souviens-toi que la vengeance ne tardera pas.[107]
17Humilie profondément ton âme,
car le feu et le ver sont le châtiment de l’impie.[108]

16. Chap. vii, 18-28 : Attitudes dans la vie domestique.Envers l’ami (vii, 18), l’épouse (vii, 19, 26), les esclaves (vii, 20, 21), les troupeaux (vii, 22), les enfants (vii, 23-25), les parents (vii, 27, 28).


18N’échange pas un ami pour de l’argent,
ni un frère pour l’or d’Ophir.[109]

19Ne te détourne pas d’une épouse intelligente et bonne ;
car son charme vaut mieux que l’or.[110]


20Ne maltraite pas l’esclave qui travaille fidèlement,
ni le mercenaire qui se dévoue à ton service.
21Aime[111] l’esclave intelligent ;
ne le prive pas de la liberté.

22As-tu des troupeaux, prends-en soin,
et, s’ils te sont utiles, garde-les chez toi.

23As-tu des fils, instruis-les,
et plie-les[112] au joug dès leur enfance.

24As-tu des filles, veille à leur chasteté,
et n’aie pas avec elle un visage jovial.
25Marie ta fille, et tu auras fini une grosse affaire ;[113]
et donne-la à un homme intelligent.

26As-tu une femme selon ton cœur, ne la répudie pas ;
[mais ne te donne pas à une femme qui t’est contraire].[114]

27Honore ton père de tout ton cœur,
et n’oublie pas les douleurs de ta mère.
28Souviens-toi que c’est par eux que tu es venu au monde :
et comment leur rendras-tu ce qu’ils t’ont donné ?

17. Chap. vii, 29-36 : Actes de religion (vii, 29-31) et de charité (vii, 32-36).


29Crains le Seigneur de toute ton âme,
et tiens ses prêtres en grand honneur.
30Aime de toutes tes forces Celui qui t’a fait,
et ne délaisse pas ses ministres.
31Crains le Seigneur et honore le prêtre ;
donne-lui sa part, comme il a été prescrit dès l’origine :
la victime pour le délit avec le don des épaules,
la sainte oblation et les prémices.[115]

32Tends aussi la main au pauvre,
afin que ta bénédiction soit complète.
33Donne gracieusement à tout vivant,
et ne refuse pas ton bienfait au mort.[116]
34Ne fais pas défaut à ceux qui pleurent,
et afflige-toi avec les affligés.
35Ne néglige pas de prendre soin des malades ;
pour de tels actes de charité tu seras aimé de Dieu.[117]
36Dans toutes tes actions souviens-toi de ta fin,
et tu ne pécheras jamais.



18. Chap. viii, 1-19 : Règles de prudence concernant les relations sociales.


N’aie pas de dispute avec un homme puissant,
de peur que tu ne tombes entre ses mains.


2N’aie pas de querelle avec un homme riche,
de peur qu’il ne t’oppose le poids de son or ;
car l’or[118] a perdu beaucoup de gens,
il a même fait dévier le cœur des rois.

3N’aie pas de dispute avec un grand parleur,
et n’entasse pas de bois dans son feu.

4Ne plaisante pas avec un homme mal élevé,
de peur que tes ancêtres[119] ne soient déshonorés.

5Ne raille pas l’homme qui se détourne du péché ;
souviens-toi que nous sommes tous dignes de châtiment.[120]

6Ne méprise pas un homme dans sa vieillesse,
car quelques-uns d’entre nous vieillissent aussi.

7Ne te réjouis pas quand un homme meurt ;[121]
souviens-toi que nous mourrons tous.

8Ne néglige pas les discours des sages,[122]
et entretiens-toi de leurs maximes ;
car tu apprendras d’eux l’instruction,
et l’art de servir les grands.

9Ne laisse pas échapper les discours des vieillards,
car eux-mêmes ont appris de leurs pères.
Tu apprendras d’eux la sagesse,
et à bien répondre quand il en sera besoin.

10N’allume pas les charbons du pécheur,
de peur que tu ne sois dévoré par les ardeurs de sa flamme.[123]
11Ne tiens pas tête à l’insolent qui t’insulte,
de peur qu’il ne se mette en embuscade pour épier tes paroles.[124]

12Ne prête pas à plus puissant que toi,
et, si tu lui as prêté une chose, tiens-la pour perdue.
13Ne te porte pas caution au delà de tes moyens,[125]
et, si tu as cautionné, inquiète-toi comme devant payer.

14N’aie pas de litige avec un juge,
car on décidera pour lui selon sa considération.[126]

15Ne fais point route avec un téméraire,
de peur qu’il ne te devienne à charge ;[127]
car il fait tout à sa fantaisie,
et, par sa folie, tu périras avec lui.

16N’aie pas de querelle avec un homme irascible,
et ne traverse pas le désert avec lui ;
car le sang est comme rien à ses yeux,
et là où il n’y aura pas de secours, il te terrassera.


17Ne tiens pas conseil avec un fou,
car il ne pourra rien taire.[128]

18Devant un étranger ne fais rien qui doive rester caché,
car tu ne sais ce qu’il peut faire.

19Ne découvre pas ton cœur à tout homme,
si tu ne veux pas en être mal récompensé.[129]



19. Chap. ix, 1-9 : Prudence dans les rapports avec les femmes.


Ne sois point jaloux de la femme qui repose sur ton sein,
et n’éveille pas dans son esprit, à ton détriment, une idée mauvaise.[130]
2Ne livre pas ton âme à ta femme,
de telle sorte qu’elle s’élève contre ton autorité.[131]

3Ne va pas à la rencontre d’une femme courtisane,
de peur de tomber dans ses filets.

4Ne reste pas longtemps avec une chanteuse,[132]
de peur que tu ne sois pris par son art.

5N’arrête pas ton regard sur une jeune fille,
de peur d’avoir[133] à subir des châtiments à cause d’elle.

6Ne te livre pas aux courtisanes,
de peur que tu ne perdes ton héritage.
7Ne promène pas tes yeux dans les rues de la ville,
et ne rôde pas dans ses endroits solitaires.[134]

8Détourne les yeux de la femme élégante,
et ne regarde pas curieusement une beauté étrangère.
Beaucoup sont séduits par la beauté de la femme,
et la passion s’y allume comme un feu.[135]

9Ne t’assois jamais auprès d’une femme mariée,
[ne t’accoude pas à table avec elle],[136]
et ne bois pas avec elle le vin dans des banquets,
de peur que ton âme ne se tourne vers elle,
et que la passion ne t’entraîne à ta perte.

20. Chap. ix, 10-18 : Nouvelle série de maximes concernant les relations.Vieil ami (ix, 10). Gloire du pécheur (ix, 11, 12). Loin du puissant (ix, 13) ! Avec les sages (ix, 14-17). Bavard et inconsidéré (ix, 18).


10N’abandonne pas un vieil ami,
car le nouveau ne le vaudra pas.

Vin nouveau, nouvel ami ;
qu’il vieillisse, et tu le boiras avec plaisir.

11N’envie pas la gloire du pécheur,
car tu ne sais pas ce que sera sa ruine.
12Ne prends pas plaisir au plaisir des impies ;
souviens-toi qu’ils ne resteront pas impunis jusqu’au schéol.

13Tiens-toi loin de l’homme qui a le pouvoir de faire mourir,
et tu n’auras pas la crainte de la mort.
Et si tu l’approches, garde-toi de toute faute,
de peur qu’il ne t’ôte la vie.
Sache que tu marches[137] au milieu de pièges,
et que tu te promènes sur les créneaux de la ville.

14Observe autant que possible ton prochain,
et prends conseil des sages.
15Converse avec les hommes intelligents,
et que tous tes entretiens soient sur la loi du Très-Haut.
16Que les hommes justes soient tes commensaux,
et mets ta gloire dans la crainte de Dieu.[138]

17C’est la main de l’artiste qui vaut à une œuvre la louange,
c’est sa parole qui fait paraître sage le chef du peuple.[139]

18Le grand parleur est redouté dans sa ville,
et l’inconsidéré s’attire la haine par ses discours.



21. Chap. x, 1-5 : Prince sage et prince insensé.


Le prince sage tient son peuple dans la discipline,
et le gouvernement de l’homme sensé est bien réglé.
2Tel le chef du peuple, tels ses ministres ;
et tel le gouvernement de la ville, tels tous ses habitants.
3Un roi ignorant perd son peuple,
mais une ville prospère par l’intelligence des chefs.
4La souveraineté du pays est entre les mains du Seigneur,
et il lui suscite en son temps le prince habile.
5Le succès d’un homme est dans la main du Seigneur ;
c’est lui qui met sur le front du chef[140] son autorité.

22. Chap. x, 6-18 : L’orgueil.Sa laideur (x, 6-11) ; ses origines (x, 12-13a). Son châtiment (x, 13b-18).


6Pour aucune injustice ne garde rancune à ton prochain,
et ne fais rien au milieu des actes de violence.[141]


7L’orgueil est odieux à Dieu et aux hommes ;
et pour les deux, l’injustice est une iniquité.[142]
8La domination passe d’un peuple à un autre,
à cause de l’injustice,[143] des injures et de la convoitise des richesses.


9Pourquoi s’enorgueillit ce qui est terre et poussière ?
Car pendant sa vie je mets le trouble dans ses membres ;[144]
10la maladie est longue ; le médecin se rit ;
et le roi d’aujourd’hui mourra demain !

11Et quand l’homme est mort,
il a en partage les larves, les bêtes et les vers.

12L’orgueil commence quand l’homme se sépare du Seigneur,
et quand le cœur s’éloigne de Celui qui l’a fait.[145]
13Car le commencement de l’orgueil, c’est le péché,
et celui qui s’y attache répand l’abomination comme la pluie.[146]

C’est pourquoi le Seigneur envoie des châtiments prodigieux,
et frappe les méchants d’une ruine complète.
14Le Seigneur renverse le trône des princes,[147]
et fait asseoir à leur place les hommes doux.
15Le Seigneur arrache les racines des nations,[148]
et plante les humbles à leur place.
16Le Seigneur bouleverse les contrées des nations,
et en poursuit la destruction jusqu’aux fondements de la terre.[149]
17Il en dessèche plusieurs et en extermine les habitants ;
il efface leur mémoire de la terre.[150]

18L’orgueil n’est pas fait pour l’homme,
ni la colère insolente pour ceux qui naissent de la femme.

23. Chap. x, 19 — xi, 1 : La vraie gloire.Dans la crainte de Dieu (x, 19-24). Dans quelle mesure il convient de se glorifier (x, 25-28). Richesse et pauvreté (x, 29 — xi, 1).


19Quelle race est honorée ? La race de l’homme.[151]
Quelle race est honorée ? Ceux qui craignent le Seigneur.
Quelle race est méprisée ? La race de l’homme.
Quelle race est méprisée ? Ceux qui transgressent les commandements.

20Au milieu de ses frères, leur chef est en honneur ;
ceux qui craignent le Seigneur le sont de même à ses yeux.[152]
21Riche, noble et pauvre,
leur gloire est la crainte du Seigneur.
22Il n’est pas juste de mépriser un pauvre intelligent ;[153]
il ne convient pas d’honorer un pécheur.
23Le grand, le juge et le puissant sont en honneur,
mais aucun d’eux n’est plus grand que celui qui craint le Seigneur.
24Les hommes libres sont les serviteurs de l’esclave prudent,
et l’homme intelligent ne murmurera pas.[154]



25Ne raisonne pas[155] pour faire ton ouvrage,
et ne te vante pas au temps de ta détresse.
26Mieux vaut l’homme qui travaille en toutes choses,[156]
que celui qui se promène, qui se vante et manque de pain.
27Mon fils, honore ton âme dans la douceur,
et donne-lui le respect qu’elle mérite.[157]
28L’homme qui pèche contre son âme, qui le regardera comme juste ?
Qui honorera celui qui déshonore sa vie ?[158]

29Le pauvre est honoré pour sa science,
et le riche est honoré pour sa richesse.[159]
30Mais celui qui est honoré dans la pauvreté,
combien le serait-il davantage dans la richesse ?
Et celui qui est sans honneur dans la richesse,
combien plus le serait-il dans la pauvreté ?[160]



La sagesse de l’homme humble relèvera sa tête,
et le fera asseoir au milieu des grands.

24. Chap. xi, 2-7 : Ne pas se fier aux apparences.


2Ne loue pas un homme pour sa beauté,
et ne prends pas un homme en dégoût sur sa mine.
3L’abeille est petite parmi les volatiles,
et son produit est au premier rang parmi les choses douces.
4Ne te glorifie pas des habits qui te couvrent,
et ne t’élève pas au jour de la gloire.[161]

Car les œuvres du Seigneur sont étonnantes,
et son action parmi les hommes est cachée.
5Beaucoup de princes se sont assis sur le pavé,
et celui à qui on ne pensait pas a porté la couronne.[162]
6Beaucoup de puissants ont été accablés d’opprobre,
et des hommes illustres livrés aux mains des autres.

7Avant de t’informer, ne jette pas le blâme ;
examine d’abord, et alors tu pourras reprendre.

25. Chap. xi, 8, 9 : Sagesse dans les paroles.


8Ne réponds rien avant d’avoir écouté,
et ne jette pas tes paroles au milieu des discours des autres.
9Ne conteste pas pour une chose qui n’est pas à toi,[163]
et ne t’assois pas avec les pécheurs pour juger.

26. Chap. xi, 10-13 : Mesure dans l’activité.


10Mon fils, n’applique pas ton activité à une multitude de choses :
si tu embrasses beaucoup, tu ne seras exempt de faute.[164]

Si tu poursuis trop de choses, tu ne les atteindras pas,
et tu ne t’échapperas pas en fuyant.



11Tel travaille, se fatigue et se hâte,[165]
et il n’en devient que plus pauvre.
12Tel est sans énergie, appelant le secours,
pauvre de forces et riche de besoins ;
mais les yeux du Seigneur le regardent favorablement,
il le tire de son humble condition,
13il relève sa tête,
et beaucoup sont dans l’admiration à son sujet.[166]

27. Chap. xi, 14-26 : De Dieu viennent la pauvreté et la richesse.Thème général (xi, 14, 15). Vanité des efforts immodérés (xi, 16-18). Instabilité de la richesse du pécheur (xi, 19, 20). Fausse sécurité (xi, 21-26).


14Les biens et les maux, la mort et la vie,
la pauvreté et la richesse viennent du Seigneur.[167]
15Les dons de Dieu demeurent aux justes,
et sa faveur assure la prospérité pour toujours.

16Tel est riche à force de soin et de parcimonie,
et voici la part qui lui échoit en récompense :
17Il peut dire : “J’ai trouvé le repos,
et maintenant je vais manger de mon bien.”
Mais il ne sait pas quel temps s’écoulera ;[168]
il va laisser ses biens à d’autres et mourir.
18Sois fidèle à ton alliance[169] avec Dieu, et vis dans cette pensée,
et vieillis dans ton œuvre.

19Ne t’étonne pas des affaires du pécheur ;[170]
confie-toi dans le Seigneur et persévère dans ton travail.
Car c’est chose facile aux yeux du Seigneur
d’enrichir promptement et d’un seul coup celui qui est pauvre.
20La bénédiction du Seigneur est la récompense de l’homme pieux ;
dans une heure rapide, il fait fleurir sa bénédiction.[171]

21Ne dis pas : “De quoi ai-je besoin,
et quel peut être désormais mon bonheur ?”[172]
22Ne dis pas non plus : “J’ai ce qu’il me faut,
et quel mal pourrais-je avoir à souffrir ?”
23Au jour du bonheur, on oublie le malheur,[173]
et, au jour du malheur, on ne se souvient plus du bonheur.

24Car c’est chose facile devant le Seigneur,
au jour de la mort, de rendre à l’homme selon ses voies.
25Un moment d’affliction fait oublier le bien-être passé,
et, à la fin de l’homme, ses œuvres seront dévoilés.
26N’estime personne heureux avant sa mort :
c’est dans ses enfants[174] qu’on reconnaît un homme.


27N’introduis pas tout le monde dans ta maison,
car les embûches de l’homme trompeur[175] sont nombreuses.
28Comme la perdrix de chasse dans sa cage,
ainsi est le cœur de l’orgueilleux ;
et, comme l’espion, il guette la ruine.[176]
29Changeant le bien en mal, il dresse des pièges,
et il imprime une tache à ce qu’il y a de plus pur.
30Une étincelle produit beaucoup de charbon ;
ainsi le pécheur cherche insidieusement à répandre le sang.[177]
31Prends garde au méchant, — car il ourdit le mal, —
de peur qu’il ne t’imprime une flétrissure ineffaçable.
32Donne entrée chez toi à l’étranger,
et il te renversera en excitant des troubles,
et il t’aliénera les gens de ta maison.[178]



29. Chap. xii, 1-7 : Ne faire du bien qu’aux hommes vertueux.


Si tu fais du bien, sache à qui tu le fais,
et l’on te saura gré de tes bienfaits.
2Fais du bien à l’homme pieux, et tu en trouveras la récompense,
sinon de lui, du moins du Seigneur.
3Les bienfaits ne sont pas pour celui qui persévère dans le mal,
ni pour celui qui ne pratique pas la bienfaisance.[179]
4Donne à l’homme pieux, et n’assiste pas le pécheur.[180]
5Fais du bien à celui qui est humilié, et ne donne pas à l’impie ;
refuse-lui du pain,[181] et ne lui en donne pas,
de peur qu’il ne devienne par là plus fort que toi ;
car tu recueilleras un double mal
de tout le bien que tu lui auras fait.
6Le Très-Haut aussi hait les pécheurs,
et il tirera vengeance des impies.
7Donne à l’homme vertueux, et n’assiste pas le pécheur.

30. Chap. xii, 8-18 : Se défier de ses ennemis. — L’épreuve de l’amitié (xii, 8, 9) ; ne jamais se fier à son ennemi, ni le laisser approcher (xii, 10-12) ;

de pareille imprudence, on serait la victime (xii, 13-18).


8Ce n’est point dans la prospérité qu’un ami s’attire le châtiment,
ni dans l’adversité qu’un ennemi se dissimule.[182]
9Quand un homme est heureux, ses ennemis sont dans le deuil ;[183]
quand il est malheureux, son ami même se sépare de lui.


10Ne te fie jamais à ton ennemi,
car sa malice est comme l’airain que couvre la rouille ;
11alors même qu’il se montre humble et marche courbé,
veille sur toi-même et garde-toi de lui ;
et tu seras pour lui comme celui qui polit un miroir,[184]
et tu connaîtras qu’il n’a pas de rouille jusqu’à la fin.

12Ne le mets pas à côté de toi,
de peur qu’il ne te renverse et ne prenne ta place.
Ne le fais pas asseoir à ta droite,
de peur qu’il ne cherche à occuper ton siège,
et qu’à la fin, reconnaissant la vérité de mes discours,
tu n’aies du chagrin au souvenir de mes paroles.

13Qui aura pitié de l’enchanteur mordu par un serpent,
et de tous ceux qui approchent les bêtes féroces ?
14Il en est de même de celui qui lie société avec un pécheur,
et qui se mêle à ses péchés.
15Il reste une heure avec toi ;[185]
mais, si tu te détournes, il ne tiendra pas plus longtemps.

16L’ennemi a la douceur sur les lèvres,
et, dans son cœur, il médite le moyen de te jeter dans la fosse.
L’ennemi a des larmes dans les yeux,
et, s’il trouve l’occasion, il sera insatiable de ton sang.
17Si le malheur t’atteint, tu le trouveras là avant toi,
et, sous prétexte de te secourir, il te donnera un croc-en-jambe.[186]
18Alors il branlera la tête, il battra des mains,[187]
il ne cessera de chuchoter et prendra un autre visage.



31. Chap. xiii, 1-22 : Éviter les sociétés inégales.Danger du commerce avec l’orgueilleux (xiii, 1-3) ; il exploite celui qui se fie à lui (xiii, 4-8). Réserve et dangers dans la société du puissant (xiii, 9-13). Pas de société possible entre juste et impie, riche et pauvre (xiii, 14-19). Attitudes diverses avec le riche et le pauvre (xiii, 20-22).


Qui touche à la poix se souille,
et qui se lie avec l’orgueilleux lui devient semblable.
2Ne mets pas sur tes épaules un lourd fardeau,
et ne te lie pas avec un homme plus fort et plus riche que toi.
Quelle association peut-il y avoir entre le pot de terre et le chaudron ?
Le chaudron heurtera le pot, et celui-ci sera brisé.[188]
3Le riche commet une injustice, et il frémit d’indignation ;[189]
le pauvre est maltraité, et il demande excuse.[190]
4Tant que tu pourras lui être utile, il se servira de toi,
et quand tu n’auras plus rien, il te délaissera.
5Si tu as du bien, il vivra avec toi,[191]
il te dépouillera, et n’aura nul souci.


6Lui es-tu nécessaire ? il t’enjôlera,
il te sourira et te donnera des espérances,
il te dira de belles paroles et te dira : “De quoi as-tu besoin ?”
7Il te rendra confus par ses festins,
jusqu’à ce qu’il t’ait dépouillé deux ou trois fois,
et, à la fin, il se rira de toi ;
après quoi, il te verra et te délaissera,
et secouera la tête devant toi.[192]
8Prends garde de te laisser séduire,
et, au sein de la prospérité, de tomber dans l’humiliation.[193]

9Si un puissant t’appelle,[194] retire-toi en arrière ;
il ne fera que t’inviter avec plus d’instances.
10Ne tombe pas sur lui à l’improviste, de peur d’être repoussé,
et ne te tiens pas trop loin de lui, de peur d’être oublié.
11Ne t’imagine pas de causer avec lui d’égal à égal,
et ne te fie pas à ses nombreux discours.
12Car par son flux de paroles il te tentera,
et il t’interrogera comme en souriant.[195]
Homme sans pitié, il ne gardera pas pour lui tes paroles,
et il ne t’épargnera ni les coups ni les chaînes.
13Prends garde et fais bien attention,
car tu marches avec ta ruine.[196]

14Toute créature vivante aime son semblable,
et tout homme son prochain.
15Toute chair s’unit selon son espèce,
et tout homme s’associe à son semblable.
16Quelle union peut-il y avoir entre le loup et l’agneau ?
Il en est de même entre le pécheur et l’homme pieux.
17Quelle paix peut avoir l’hyène avec le chien ?[197]
Quelle paix le riche avec le pauvre ?
18Les onagres sont la proie des lions dans le désert ;
ainsi les pauvres sont la proie des riches.
19L’orgueilleux a en horreur l’humiliation :
ainsi le riche a en horreur le pauvre.

20Le riche vient-il à chanceler, ses amis le soutiennent ;
mais quand l’humble tombe, il est encore repoussé par ses amis.
21Quand le riche fait une chute, beaucoup lui viennent en aide ;
il tient des discours insensés, et on l’approuve.
Quand l’humble fait une chute, il a encore des reproches.[198]
22Le riche parle, et tout le monde se tait ;
et on élève son discours jusqu’aux nues.
Le pauvre parle, et l’on dit : “Quel est celui-là ?”
et, s’il heurte, on le culbute.


32. Chap. xiii, 23 - xiv, 19 : Du bon usage des richesses.la richesse non acquise par le péché est bonne (xiii, 23 - xiv, 2). Misère de l’avarice (xiv, 3-10). Usage des richesses en faveur de Dieu (xiv, 11, 12), des amis (xiv, 13), pour son propre plaisir (xiv, 10). Brièveté de la vie (xiv, 17-10).


23La richesse est bonne quand elle n’est pas unie au péché,
et la pauvreté est mauvaise dans la bouche de l’impie.[199]

24Le cœur de l’homme change son visage,
soit en bien, soit en mal.
25Le signe d’un cœur content est un visage joyeux ;
pour trouver de sages maximes, il faut le labeur de la réflexion.[200]



Heureux l’homme qui n’a pas péché par les paroles de sa bouche,
qui n’a pas été meurtri par le remords du péché ![201]
2Heureux celui que son âme ne condamne pas,
et qui n’a pas perdu son espérance au Seigneur !

3À l’homme sordide la richesse est inutile ;
et que servent les trésors à l’homme envieux ?
4Celui qui amasse en se privant lui-même amasse pour d’autres ;
avec ses biens d’autres vivront dans les délices.
5Celui qui est mauvais à lui-même, pour qui sera-t-il bon ?
Il ne jouira pas de ses propres trésors.
6Il n’y a pas pire que celui qui se refuse tout,
et c’est là le juste salaire de sa malice.
7S’il fait quelque bien, c’est par oubli,
et il finit par laisser voir sa malice.
8C’est un méchant que celui qui regarde d’un œil d’envie,
qui détourne son visage et méprise les âmes.[202]
9L’œil de l’avare n’est pas rassasié par une portion,
et une funeste convoitise dessèche l’âme.[203]
10L’œil mauvais se refuse le pain,
et il a faim à sa propre table.[204]

11Mon fils, selon ce que tu possèdes, fais-toi du bien,
et présente au Seigneur de dignes offrandes.[205]
12Rappelle-toi que la mort ne tarde pas,
et que le pacte du schéol ne t’a pas été révélé.[206]
13Avant de mourir, fais du bien à ton ami ;
et, selon tes moyens, étends la main et donne-lui.
14Ne te prive pas d’un jour de fête,[207]
et ne laisse échapper aucune partie d’un bon désir.
15Est-ce que tu ne laisseras pas à d’autres le fruit de ton labeur,
et le fruit de tes peines à la décision du sort ?
16Donne et prends, et réjouis ton âme,
car il n’y a pas à chercher des délices dans le schéol.[208]

17Toute chair vieillit comme un vêtement,[209]
car c’est une loi portée dès l’origine ; tu mourras certainement.


18Comme la feuille verdoyante sur un arbre touffu ;
— il laisse tomber les unes, et fait pousser les autres ; —
ainsi en est-il des générations de chair et de sang :[210]
les unes meurent, d’autres viennent à la vie.
19Toute œuvre corruptible finit par périr,
et son ouvrier s’en ira avec elle.[211]

33. Chap. xiv, 20 — xv, 10 : Avantages de la sagesse.Zèle pour l’acquérir (xiv, 20-27). Son accueil, biens qu’elle procure (xv, 1-6). Elle n’est pas avec les insensés (xv, 7, 8). Sagesse et louange de Dieu (xv, 9, 10).


20Heureux l’homme qui médite[212] sur la sagesse,
et qui parle avec son bon sens ;
21qui réfléchit dans son cœur sur ses voies,
et qui étudie ses secrets ;[213]
22qui la poursuit, comme un chasseur,
et guette ses entrées.
23Il se baisse pour regarder par ses fenêtres,
et il écoute à sa porte.
24Il s’établit tout près de sa demeure,
et fixe ses pieux[214] dans ses parois
25Il dresse sa tente auprès d’elle,
et il habite[215] dans la maison où se trouve le bonheur.
26Il met ses enfants sous sa protection,
et s’abrite sous ses rameaux.[216]
27À son ombre, il sera garanti contre la chaleur,
et il se reposera dans sa gloire.



Voilà ce que fait celui qui craint le Seigneur,
et celui qui s’attache à la loi obtiendra la sagesse.[217]
2Elle viendra au-devant de lui comme une mère,
et elle l’accueillera comme une épouse vierge.
3Elle le nourrira du pain de l’intelligence,
et lui donnera à boire l’eau de la sagesse.
4Il s’appuiera sur elle et ne fléchira pas,
il s’attachera à elle et ne sera pas confondu.
5Elle l’élèvera devant ses compagnons,
et lui ouvrira la bouche au milieu de l’assemblée.[218]
6La joie, une couronne d’allégresse,
et un nom éternel seront son partage.[219]

7Les insensés ne la posséderont pas,
et les pécheurs ne la verront même pas.[220]
8Elle se tient loin des hommes d’orgueil,
et les hommes de mensonge ne songent pas à elle.[221]


9La louange de Dieu n’est pas agréable dans la bouche du pécheur,
parce qu’elle n’est pas envoyée par le Seigneur.[222]
10Car c’est par la sagesse qu’est dictée la louange,
et le Seigneur l’aura pour agréable.

34. Chap. xv, 11-20 : Dieu n’est pas l’auteur du péché.Loin de le causer, Dieu le hait (xv, 11-13). L’homme et sa liberté (xv, 14-17). Dieu connaît toutes les œuvres de l’homme (xv, 18-20).


11Ne dis pas : “Le Seigneur est cause que je me sois écarté,”
car ce qu’il hait, tu ne dois pas le faire.[223]
12Ne dis pas : “C’est lui qui m’a égaré ;”
car il n’a pas besoin du pécheur.
13Le Seigneur hait toute abomination,
et elle ne doit pas être aimée de ceux qui le craignent.[224]

14Au commencement il a créé l’homme,
et il l’a laissé dans la main de son conseil :[225]
15“Si tu le veux, tu garderas les commandements ;
être fidèle dépend de ton bon plaisir.[226]
16Il a mis devant toi le feu et l’eau,
du côté que tu voudras tu peux étendre la main.”
17Devant les hommes sont la vie et la mort ;[227]
ce qu’il aura choisi lui sera donné.

18Car la sagesse du Seigneur est grande ;
il est fort et puissant, et il voit toutes choses.
19Ses yeux sont sur ceux qui le craignent,
et il connaît lui-même toutes les œuvres de l’homme.[228]
20Il n’a commandé à personne d’être impie,
à personne il n’a donné la permission de pécher.[229]



35. Chap. xvi, 1-14 : La justice de Dieu dans le châtiment.Ne pas fonder d’espérances sur des enfants pécheurs et, comme tels, voués au châtiment (xvi, 1-4). Les exemples du passé (xvi, 5-10). En Dieu sont la miséricorde et la justice (xvi, 11-14).


Ne désire pas un grand nombre d’enfants inutiles,
et ne mets pas ta joie dans des fils impies.
2S’ils se multiplient, ne t’en réjouis pas,
si la crainte du Seigneur n’est pas avec eux.
3N’espère pas pour eux une longue vie,
et ne fais aucun fond sur leur prospérité.
Un seul[230] vaut mieux que mille ;
et mieux vaut mourir sans enfants que d’avoir des fils impies.
4Car un seul homme intelligent peuplera un pays,
mais la race des méchants sera détruite.[231]


5J’en ai vu de mes yeux beaucoup d’exemples,
et mes oreilles en on entendu de plus graves encore.
6Le feu s’allume sur l’assemblée des pécheurs,
et la colère de Dieu s’enflamme sur un peuple rebelle.
7Le Seigneur n’a point pardonné aux antiques géants,
lesquels, confiants dans leur force, s’étaient révoltés.[232]
8Il n’a pas épargné ceux qui habitaient avec Lot,
il les eut en horreur à cause de leur orgueil insolent.[233]
9Il n’a pas eu pitié du peuple voué à la perdition,
lequel fut exterminé avec ses péchés.[234]
10De même il extermina six cent mille hommes de pied
qui s’étaient rassemblés dans l’endurcissement de leurs cœurs.[235]

11Un seul raidit-il le cou,
ce serait merveille s’il restait impuni.
Car du Seigneur viennent la miséricorde et la colère ;
puissant en pardon, il déchaîne aussi sa colère.
12Autant est grande sa miséricorde, autant le sont ses châtiments ;
il jugera l’homme selon ses œuvres.
13Le pécheur n’échappera pas avec ses rapines,
et il ne retardera pas l’attente de l’homme pieux.
14Il donnera carrière à toute sa miséricorde,
et chacun recevra selon ses œuvres.[236]

36. Chap. xvi, 15-21 : Personne ne peut se dérober à Dieu.


15Ne dis pas : “Je me déroberai au regard du Seigneur,
et de là-haut qui donc pensera à moi ?
Au milieu de la foule je serai oublié,
et que suis-je au sein de l’immense création ?”[237]
16Vois : le ciel et le ciel des cieux de Dieu,
l’abîme et la terre sont ébranlés quand il les visite ;
17ensemble les montagnes et les fondements de la terre
sont saisis de tremblement quand il les regarde.
18Mais le cœur de l’homme ne réfléchit pas à cela,
et quel est celui qui étudie ses voies ?[238]
19La tempête échappe à l’œil de l’homme :
et la plupart des œuvres de Dieu sont cachées.[239]
20“Qui nous dira les œuvres de sa justice et qui les attendra ?
Elle est si loin l’alliance du châtiment !”[240]
21Ainsi pense l’homme sans intelligence ;
l’insensé qui s’égare n’imagine que folies.

PARTIE.


DEUXIÈME PARTIE.

[XVI, 22 — XXIII, 27.]

DIEU DANS LA CRÉATION ;
DEVOIRS DE L’HOMME ENVERS LUI


1. Chap. xvi, 22-26 : La création.Prologue (xvi, 22-24). Au ciel (xvi, 25, 26). Sur la terre (xvi, 27, 28)


22Écoute-moi, mon fils, et apprends la sagesse ;
et rends ton cœur attentif à mes paroles.
23Je te découvrirai une doctrine pesée dans la balance,
et je te ferai connaître une science exacte.[241]
24Les œuvres du Seigneur subsistent depuis l’origine comme il les a disposées,[242]
et dès leur création il en a séparé les parties.

25Il a orné pour toujours ses ouvrages,
et les plus beaux pour briller d’âge en âge.
Ils n’éprouvent ni la faim ni la fatigue,
et ils n’interrompent pas leur tâche.[243]
26Aucun d’eux ne heurte son voisin,
et à jamais ils obéissent au divin commandement.

27Après cela, le Seigneur regarda sur la terreet il l’a remplit de ses biens.
28D’animaux de toutes sortes il en a couvert la surface,
et c’est dans son sein qu’ils doivent retourner.[244]



2. Chap. xvii, 1 — xviii, 13 : Dieu et l’homme.Création de l’homme, son empire (xvii, 1-4). Dons et devoirs (xvii, 5-8) ; préceptes (xvii, 9-12). Dieu est témoin de tous nos actes (xvii, 13-17) ; ses rétributions et sa miséricorde pour ceux qui se convertissent (xvii, 18-21). Profiter ici-bas de cette bonté (xvii, 22-27) Grandeur de Dieu (xviii, 1-6) ; petitesse de l’homme, raison de ta miséricorde divine (xviii, 7-11) ; procédés de cette miséricorde (xviii, 12, 13).


Le Seigneur a formé l’homme de terre,
et il le fait retourner dans la terre.[245]
2Il lui a assigné un nombre de jours et un temps déterminé,
et il lui a donné pouvoir sur tout ce qui est sur la terre.

3Selon sa nature, il l’a revêtu de force,
et il l’a fait à son image.
4Il a inspiré sa crainte à toute chair,
et lui a donné l’empire sur les bêtes et sur les oiseaux.


5Il lui a donné le discernement, une langue, des yeux,
des oreilles, et un cœur pour penser.[246]
6Il l’a rempli de science et d’intelligence,
et il lui a fait connaître le bien et le mal.[247]
7Il a mis son œil dans leurs cœurs,
pour leur montrer la grandeur de ses œuvres.
8Et ainsi ils loueront son saint nom,
en publiant les merveilles de ses œuvres.[248]

9Il leur a encore donné la science,
et les a mis en possession de la loi de vie.[249]
10Il a contracté avec eux une alliance éternelle,
et il leur a révélé ses commandements.
11Leurs yeux ont contemplé les splendeurs de sa majesté,
et leurs oreilles ont entendu les magnifiques accents de sa voix.
12Et il leur a dit : “Gardez-vous de toute iniquité !”et il leur a donné à chacun des prescriptions à l’égard du prochain.

13Leurs voies sont constamment devant lui ;
rien ne peut les dérober à son regard.[250]
14À chaque peuple il assigne un chef,
mais Israël est la portion du Seigneur.[251]
15Toutes leurs œuvres sont devant lui, comme le soleil,
et ses yeux sont toujours tournés sur leurs voies.
16Leurs injustices ne lui sont pas cachées,
et tous leurs péchés sont devant le Seigneur.[252]
17L’œuvre charitable d’un homme est pour lui comme un sceau,
et il conserve le bienfait de l’homme comme la prunelle de l’œil.

18Ensuite il se lèvera et leur rendra selon leurs actions,
et il fera retomber sur leur tête ce qui leur est dû.[253]
19Cependant, à ceux qui se repentent, il accorde le retour,
et il console ceux qui ont perdu confiance.
20Tourne-toi vers le Seigneur et quitte tes péchés ;
prie devant sa face et diminue tes offenses.[254]
21Reviens au Très-Haut, détourne-toi de l’injustice,
et déteste fortement ce qui est abominable.[255]

22Qui louera le Très-Haut dans le schéol,
à la place des vivants et de ceux qui lui rendent leurs hommages ?[256]
23À l’homme mort, comme s’il n’était plus rien, la louange est impossible ;[257]
celui qui a la vie et la santé loue le Seigneur.
24Qu’elle est grande la miséricorde du Seigneur,
et sa compassion envers ceux qui se convertissent à lui !


25Car tout ne peut pas se trouver dans les hommes,
le fils de l’homme n’étant pas immortel.[258]
26Quoi de plus brillant que le soleil ? Et pourtant il s’obscurcit :
ainsi le méchant pense à la chair et au sang.[259]
27Le soleil visite l’armée des astres dans les hauteurs des cieux,
mais tous les hommes sont terre et cendre.



Celui qui vit éternellement a tout créé sans exception ;[260]
2le Seigneur seul est juste.[261]
3Il n’a donné à personne de raconter ses œuvres ;
et qui pourra découvrir ses grandeurs ?[262]
4Qui exprimera la toute-puissance de sa majesté,
et qui encore redira ses miséricordes ?
5Rien à diminuer, rien à ajouter ;
impossible de pénétrer les merveilles du Seigneur.
6Quand l’homme a fini de chercher, il n’est qu’au commencement,
et, quand il s’arrête, il ne sait que penser.

7Qu’est-ce que l’homme et à quoi est-il bon ?
Quel est son bonheur et quel est son malheur ?
8Le nombre des jours de l’homme est au plus de cent ans.
9Comme une goutte d’eau prise dans la mer et comme un grain de sable,
ainsi ses quelques années au jour de l’éternité.
10C’est pourquoi le Seigneur est patient à l’égard des hommes
et il répand sur eux sa miséricorde.
11Il voit et il reconnaît que leur fin est déplorable ;
c’est pourquoi il est libéral à pardonner.[263]

12La miséricorde de l’homme s’exerce envers son prochain,
mais la miséricorde de Dieu s’étend à toute chair.[264]

Il reprend, il corrige, il instruit,
et ramène au bercail, comme le berger son troupeau.
13Il a pitié de ceux qui reçoivent la correction,
et de ceux qui s’empressent d’accomplir ses préceptes.

3. Chap. xviii, 14-17 : Charité bienveillante.


14Mon fils, à tes bienfaits n’ajoute pas l’injure,
ni à tous tes dons les paroles qui excitent la tristesse.
15La rosée ne rafraîchit-elle pas les ardeurs du vent ?
De même une parole vaut mieux qu’un don.
16Ne vois-tu pas que la parole est meilleure que le don ?
L’homme gracieux unit les deux ensemble.
17L’insensé fait d’aigres reproches,
et le don de l’envieux dessèche les yeux.

4. Chap. xviii, 18-20 : Précautions utiles.


18Avant de parler, instruis-toi ;
avant la maladie, soigne-toi.[265]
19Avant le jugement, examine-toi,
et, à l’heure de l’enquête, tu trouveras grâce.


20Avant d’être malade, humilie-toi,
et, quand tu es dans le péché, reviens à Dieu.[266]

5. Chap. xviii, 21-23 : Accomplir ses vœux.


21Que rien ne t’empêche d’accomplir ton vœu dans le temps voulu,[267]
et n’attend pas jusqu’à la mort pour t’acquitter.[268]
22Avant de faire un vœu, prépare-toi,
et ne sois pas comme un homme qui tente le Seigneur.
23Songe à la colère du dernier jour,
au temps de la vengeance, où Dieu détournera son visage.[269]

6. Chap. xviii, 24-28 : Sage prévoyance.


24Au temps de l’abondance, pense au temps de la faim ;
aux jours de la richesse, pense à la pauvreté et à la disette.
25Du matin au soir le temps change :
ainsi tout changement est rapide devant le Seigneur.
26L’homme sage est en toute chose sur ses gardes ;
aux jours de péché, il se préserve de la faute.
27Tout homme sensé connaît la sagesse,
et rend hommage à celui qui l’a trouvée.
28Ceux qui saisissent les discours des sages sont eux-mêmes des sages,
et ils font pleuvoir les maximes parfaites.[270]

7. Chap. xviii, 29 — xix, 3 : Réprimer ses diverses convoitises.


29Ne te laisse pas aller à tes convoitises,
et garde-toi de tes désirs.[271]
30Si tu accordes à ton âme la satisfaction de ses convoitises,
elle fera de toi la risée de tes ennemis.[272]

31Ne mets pas ta joie dans l’abondance de la bonne chère,
et ne lie pas société avec elle.[273]
32Ne t’appauvris pas en donnant des banquets avec de l’argent emprunté,
et quand tu n’as rien dans ta bourse.



L’ouvrier adonné au vin ne s’enrichira pas ;
celui qui ne soigne pas le peu qu’il a tombera bientôt dans la ruine.[274]

2Le vin et les femmes égarent les hommes intelligents,
et celui qui s’attache aux courtisanes est un imprudent.[275]
3Les larves et les vers en feront leur proie,
et l’âme criminelle sera retranchée.[276]

8. Chap. xix, 4-12 : Crédulité, bavardage, secrets.


4Celui qui croit trop vite est un cœur léger,
et celui qui tombe dans cette faute pèche contre son âme.[277]


5Celui qui prend plaisir à de sots discours sera condamné,[278]
6et celui qui hait le bavardage se préserve du mal.

7Ne répète jamais une parole,
et tu n’encourras aucun dommage.[279]
8Ne la redis ni à un ami ni à un ennemi,
et, à moins qu’il n’y ait faute pour toi, ne la révèle pas.[280]
9Car, s’il t’entend, il se gardera de toi,
et, le moment venu, il se montrera ton ennemi.

10As-tu entendu quelque grave propos ?[281] Qu’il meure avec toi !
Sois sans inquiétude, il ne te fera pas éclater.
11Pour une parole à garder, l’insensé est dans les douleurs,
comme la femme en travail d’enfant.
12Comme une flèche enfoncée dans la chair de la cuisse,
ainsi est une parole dans le cœur de l’insensé.

9. Chap. xix, 13-17 : S’enquérir avant de condamner ; indulgence.


13Questionne ton ami ; peut-être n’a-t-il pas fait la chose ;
et, s’il l’a faite, afin qu’il ne la fasse plus.[282]
14Questionne ton ami ; peut-être n’a-t-il pas dit la chose ;
et, s’il l’a dite, afin qu’il ne recommence pas.
15Questionne ton ami, car souvent il y a calomnie,
et ne crois pas tout ce qu’on dit.
16Il en est qui manquent, mais sans que le cœur y soit ;
et qui est-ce qui n’a pas péché par sa langue ?
17Questionne ton ami avant d’en venir aux menaces,
et attache-toi à observer la loi du Très-Haut.

10. Chap. xix, 18-21 : Vraie et fausse sagesse.


18Toute sagesse consiste dans la crainte du Seigneur,
et dans toute sagesse est l’accomplissement de la loi.[283]

19La sagesse n’est pas l’habileté à faire le mal,
et la prudence ne se trouve pas dans le conseil des pécheurs.
20Il y a une habileté qui est exécrable,
et il y a une folie qui n’est qu’un manque de sagesse.[284]
21Mieux vaut celui qui a peu d’intelligence et qui craint Dieu,
que l’homme qui a beaucoup de sens et qui transgresse la loi.[285]
22Il y a une habileté véritable, mais qui viole la justice,
et il est tel qui fausse la cause pour faire rendre la sentence qu’il désire.[286]

23Il est tel méchant qui marche courbé par le chagrin,
et son cœur est rempli de fraude.
24Il baisse la tête, il est sourd d’un côté,
et, dès qu’il n’est pas remarqué, il prend sur toi les devants.[287]


25Et si, par sa faiblesse, il est empêché de pécher,
il fera le mal quand il en trouvera l’occasion.

26À son air on connaît un homme,
et au visage qu’il présente on connaît le sage.
27Le vêtement d’un homme, le rire de ses lèvres,
et la démarche d’un homme révèlent ce qu’il est.



11. Chap. xx, 1-7 : Discrétion dans la parole.Réprimande (xx, 1-3). Raisons diverses du silence (xx, 4-6). Le bavard (xx, 7).


Il y a une réprimande qui n’est pas opportune,
et tel se tait qui fait preuve de prudence.[288]
2Mieux vaut reprendre que de brûler d’une colère contenue ;
et celui qui avoue sera préservé de dommage.[289]
3Comme l’eunuque qui désire déflorer une jeune fille,
ainsi est celui qui rend la justice avec violence.[290]
[Qu’il est beau, quand on est repris, de témoigner du repentir !
C’est ainsi que tu échapperas au péché volontaire.]

4Tel en se taisant se montre sage,
et tel se rend odieux par son intempérance de langage.[291]
5Tel se tait parce qu’il n’a rien à répondre ;
tel autre se tait parce qu’il connaît le temps propice.
6Le sage se tait jusqu’au moment favorable,
mais le fanfaron et l’inconsidéré passent par-dessus.
7Celui qui multiplie les paroles sera détesté,[292]
et celui qui se donne pleine licence se rendra odieux.

12. Chap. xx, 8-12 : Ne pas se fier a toute apparence.


8Tel homme trouve dans le malheur quelque chose d’heureux,[293]
et un bonheur inespéré tourne à sa perte.
9Il est tel don qui ne te rapporte rien,[294]
et il est tel don qui est rendu au double.
10D’une situation brillante résulte souvent un dommage,
et tel relève la tête après une humiliation.
11Tel achète beaucoup de choses à vil prix,
qui les paie sept fois leur valeur.[295]
12Celui qui est sage dans ses discours se fait aimer,
mais les paroles aimables de l’insensé sont en pure perte.

13. Chap. xx, 13-16 : Les dons de l’insensé.


13Le don de l’insensé ne te servira de rien ;
car ses yeux, au lieu d’un seul, sont nombreux.
14Il donne peu, et reproche beaucoup,
et il ouvre la bouche comme un crieur public.

Il prête aujourd’hui, et il redemandera demain :
un tel homme est odieux.
15L’insensé dit : “Je n’ai point d’ami,
et l’on ne me sait pas gré de mes bienfaits ;
ceux qui mangent mon pain ont des langues perverses.” —[296]
16Combien de fois et de combien de gens ne sera-t-il pas la risée ?[297]

14. Chap. xx, 17-19 : Dangers de la langue.


17Mieux vaut une chute sur le pavé qu’une chute de langue ;
c’est ainsi que la ruine des méchants arrive promptement.[298]
18Un homme désagréable est comme un conte hors de saison ;
l’homme mal appris l’a constamment à la bouche.
19On n’accepte pas une maxime des lèvres d’un sot ;
car il ne la dit pas dans le temps qui lui convient.

15. Chap. xx, 20-30 : Maximes diverses.


20Il est tel qui ne peut pécher, à cause de son indigence ;
et, dans son repos, il n’a pas de remords.[299]

21Tel se perd par une fausse honte,
et tombe dans la ruine à cause du regard d’un insensé.[300]

22Tel par fausse honte promet beaucoup à son ami,
et il s’en fait gratuitement un ennemi.[301]

23Le mensonge chez l’homme est une tache honteuse ;
il est toujours sur les lèvres des gens mal élevés.
24Mieux vaut un voleur que l’homme qui fait métier de mentir :
tous deux auront la ruine en partage.
25La coutume du menteur est déshonorante,
et la honte du menteur est constamment avec lui.

26Celui qui est sage dans ses discours s’élève en considération,
et l’homme prudent plaît aux grands.[302]

27Celui qui cultive sa terre élèvera son tas de blé,
et celui qui plaît aux grands se fait pardonner ses injustices.[303]

28Les présents et les dons aveuglent les yeux des sages,
et, comme une muselière à la bouche d’un animal, ils arrêtent le blâme.[304]

29Sagesse cachée, trésor invisible :
à quoi servent l’un et l’autre ?
30Mieux vaut l’homme qui cache sa sottiseque celui qui cache sa sagesse.



16. Chap. xxi, 1-3 : Fuir le péché.


Mon fils, as-tu péché ? ne le fais plus,
mais prie pour tes fautes passées.[305]
2Fuis devant le péché comme devant un serpent ;
car, si tu en approches, il te mordra.[306]
Ses dents sont des dents de lion ;
elles donnent la mort aux hommes.
3Toute transgression est comme une épée à deux tranchants ;
la plaie qu’elle fait est incurable.

17. Chap. xxi, 4-8 : oppression et injustice.


4La menace et l’injure détruisent la richesse ;
c’est ainsi que la maison de l’orgueilleux est détruite.[307]


5La prière du pauvre monte de ses lèvres à l’oreille[308] du riche ;
mais sur l’orgueilleux viendra bientôt son jugement.
6Celui qui hait la réprimande marche sur la trace du pécheur,
mais celui qui craint Dieu se tourne vers lui d’un cœur sincère.
7L’homme puissant par la langue se fait connaître de loin ;
mais l’homme de sens sait quand il faillit.[309]
8L’homme qui bâtit sa maison avec de l’argent qui n’est pas à luiest comme celui qui ramasse ses pierres pour l’hiver.[310]

18. Chap. xxi, 9, 10 : La fin de l’impie.


9La troupe des ennemis est un amas d’étoupes ;
elle finira par être la proie du feu.
10La voie des pécheurs est pavée de pierres,
mais à son extrémité est le gouffre du schéol.[311]

19. Chap. xxi, 11-26 : Le sage et le sot.Dans l’acquisition dt la sagesse (xxi, 11-15). Dans la conversation (xxi, 16-21). Dans les relations sociales (xxi, 22-26).


11Celui qui observe la loi maîtrise ses pensées,
et le résultat final de la crainte du Seigneur est la sagesse.
12Celui qui manque d’habileté ne sera pas instruit ;
mais il y a une habileté qui produit beaucoup d’amertume.[312]
13La science du sage abonde comme une eau qui déborde,
et son conseil est une source de vie.
14L’intérieur de l’insensé est comme un vase fêlé ;
il ne retiendra aucune connaissance.
15Que l’homme intelligent entende une sage parole,
il en fait l’éloge et y ajoute quelque chose.
Que le voluptueux l’entende, elle lui déplaît,
et il la jette derrière lui.

16Le discours de l’insensé est comme un fardeau en voyage,
mais sur les lèvres de l’homme intelligent se trouve la grâce.
17On recherche dans l’assemblée la bouche de l’homme prudent,
et on médite ses paroles dans son cœur.
18La sagesse est pour le sot comme une maison en ruines,
et la science de l’insensé n’est que paroles incohérentes.
19L’instruction est pour les insensés comme des chaînes aux pieds,
et des menottes à la main droite.
20Le sot, quand il rit, fait éclater sa voix,
mais l’homme habile sourit à peine tout bas.
21L’instruction est pour l’homme sensé comme une parure d’or,
et comme un bracelet au bras droit.

22L’insensé entre d’un pas rapide dans la maison,
mais l’homme d’expérience s’arrête timidement à l’entrée.
23L’insensé se courbe dès la porte pour voir dans la maison,
mais l’homme bien élevé se tient dehors.
24C’est une grossièreté pour un homme d’écouter à la porte ;
l’homme sensé s’indigne d’une action si honteuse.[313]
25Les lèvres des insensés ne profèrent que sottises,
mais les paroles des hommes prudents sont pesées à la balance.[314]
26Dans la bouche des sots est leur cœur,
mais le cœur des sages est leur bouche.


20. Chap. xxi, 27, 28 : L’impie qui maudit et le rapporteur.


27Quand l’impie maudit son adversaire,
c’est lui-même qu’il maudit.
28Le rapporteur se souille lui-même,
et il est détesté de tous ceux qui l’approchent.[315]



21. Chap. xxii, 1, 2 : Le paresseux.


Le paresseux ressemble à une pierre remplie d’ordure,
et chacun siffle son infamie.[316]
2Le paresseux ressemble à une boule de fiente :
celui qui la ramasse secoue sa main.[317]

22. Chap. xxii, 3-6 : Enfants mal élevés.


3Un fils mal élevé est la honte du père qui lui a donné le jour ;
une fille semblable est venue au monde pour son détriment.
4Une fille prudente trouvera son mari,[318]
mais celle dont on a honte fait le chagrin de son père.
5L’effrontée fait honte à son père et à son mari ;
tous deux la mépriseront.[319]
6Telle une musique dans le deuil, tel un sermon à contre-temps ;
mais le fouet et la correction sont en tout temps de la sagesse.

23. Chap. xxii, 7-13 : Le sot.Impossible de l’instruire (xxii, 7, 8) ; il n’y a qu’à pleurer sur lui (xxii, 9, 10). Eviter son entretien (xxii, 11-13).


7Instruire un sot, c’est recoller un pot cassé ;
[raconter une chose à qui n’écoute pas],
c’est réveiller un homme endormi d’un profond sommeil.
8C’est parler à un homme qui dort que d’entretenir un sot ;
à la fin de ton discours, il dira : “Qu’est-ce ?”

9Pleure sur un mort, car il est privé de lumière ;
pleure sur un sot, car il est privé de bon sens.
Pleure doucement sur le mort, car il a trouvé le repos,
mais la vie du sot[320] est pire que la mort.
10Le deuil pour un mort dure sept jours ;
pour le sot et pour l’impie, il dure tous les jours de leur vie.

11Avec l’insensé n’aie pas de longs entretiens,
et ne va pas avec l’homme dénué de sens.
Garde-toi de lui, si tu ne veux pas avoir d’ennui,
et tu ne seras pas souillé de son contact.[321]
Détourne-toi de lui et tu trouveras le repos,
et tu n’auras pas à t’attrister en voyant sa sottise.
12Qu’est-ce qui est plus lourd que le plomb,
et quel autre nom lui donner que celui de sot ?
13Le sable, le sel, une masse de fer
sont plus faciles à porter qu’un homme sans intelligence.[322]



14Un assemblage de charpente bien lié pour un édifice
ne sera pas disjoint par un tremblement de terre :[323]
ainsi le cœur fixé dans un dessein mûrement réfléchi
sera sans crainte au moment critique.
15Le cœur qui s’appuie sur une pensée de sagesse
est comme l’enduit mêlé de sable sur un mur poli.[324]
16Une palissade sur une hauteur ne tient pas contre le vent :
ainsi un cœur timide avec ses folles résolutions ne résistera pas à la crainte.

25. Chap. xxii, 17-24 : De l’amitié.Ce qui la rompt (xxii, 17-20) ; fidélité (xxii, 21-24).


17Celui qui froisse un œil fait couler des larmes ;
celui qui froisse un cœur excite le sentiment de la douleur.
18Celui qui jette une pierre contre des oiseaux les met en fuite,
et celui qui reproche un bienfait à son ami dissout l’amitié.
19As-tu tiré l’épée contre ton ami ?
Ne désespère pas ; un retour est possible.
20As-tu ouvert la bouche contre ton ami ?
Sois sans crainte ; la réconciliation est possible.
Mais le reproche d’un bienfait, l’arrogance,
la révélation d’un secret, un coup de langue perfide :
cela met en fuite tous les amis.

21Reste fidèle à ton prochain dans sa pauvreté,
afin que tu jouisses avec lui de sa prospérité.
Reste avec lui aux jours de son épreuve,
afin que tu aies part aux biens qui lui surviendront.[325]
22Avant le feu s’élèvent la vapeur de la fournaise et la fumée ;
de même avant l’effusion du sang retentissent les injures.[326]
23Je ne rougirai pas de défendre mon ami,
et je ne me cacherai pas devant lui ;
24et, si quelque mal m’arrive par son fait,
quiconque l’apprendra se mettra en garde contre lui.[327]

26. Chap. xxii, 25 — xxiii, 6 : Prière pour être préservé des péchés de la langue et de la volupté.


25Qui mettra une garde à ma bouche,
et sur mes lèvres un sceau prudent,
afin que je ne tombe pas à cause d’elles,
et que ma langue ne me perde pas ![328]



Seigneur, Père et souverain Maître de ma vie,
ne m’abandonnez pas au conseil de mes lèvres,
et ne permettez pas que j’y trouve une occasion de chute.


2Qui fera sentir le fouet à mes pensées,
et la discipline de la sagesse à mon cœur,
pour ne pas m’épargner dans mes folies,
et ne pas laisser un libre cours à mes péchés :
3de peur que mes folies ne s’accroissent,
que mes péchés ne se multiplient,
que je ne tombe en présence de mes adversaires,
et que mon ennemi ne se réjouisse à mon sujet ?[329]

4Seigneur, Père et Dieu de ma vie,
ne me donnez point la licence des yeux,[330]
5et détournez de moi les désirs mauvais.
6Que les désirs de la chair et la volupté ne s’emparent pas de moi,
et ne me livrez pas à une âme sans pudeur.

27. Chap. xxiii, 7-15 : Péchés de la langue.En général (xxiii, 7, 8). Serments (xxiii, 9-11). Langage grossier (xxiii, 12-15).


7Mes enfants, écoutez la discipline de la bouche ;
celui qui l’observera ne sera pas pris.[331]
8Par ses lèvres[332] le pécheur sera pris ;
le médisant et l’insolent y trouveront une occasion de chute.

9N’accoutume pas ta bouche à faire des serments,
et ne prends pas l’habitude de prononcer le nom du Saint.[333]
10Car, comme un esclave mis souvent à la torture
ne saurait être exempt de meurtrissures,
ainsi celui qui fait serment et prononce sans cesse le nom du Saint,
ne sera pas pur du péché.
11L’homme qui fait beaucoup de serments multiplie l’iniquité,
et le fouet ne s’éloignera pas de sa maison.
S’il s’est rendu coupable,[334] son péché est sur lui ;
s’il n’y fait pas attention, son péché est double.
S’il a fait un faux serment, il ne sera pas absous,
car sa maison sera remplie de châtiments.

12Il y a des paroles qui appellent la mort :[335]
qu’elles ne se rencontrent pas dans l’héritage de Jacob !
Tout cela est éloigné des hommes pieux ;
ils ne s’engagent pas dans ces péchés.
13N’accoutume pas ta bouche à une vile grossièreté,
ar elle inspire des paroles coupables.
14Souviens-toi de ton père et de ta mère,
quand tu sièges au milieu des grands,
de peur que,[336] les oubliant en leur présence,
tu ne fasses des sottises par l’effet de l’habitude,
et que tu n’en viennes à souhaiter de n’être pas né,
et à maudire le jour de ta naissance.
15Un homme qui s’habitue à un langage grossierne parviendra jamais à la sagesse.

28. Chap. xxiii, 16-27 : Adultère.Chez l’homme (xxiii, 16-21). Chez la femme (xxiii, 22-27).


16Deux sortes d’hommes multiplient les péchés,
et la troisième attire la colère.[337]

L’homme que brûle la passion, comme un feu ardent,
ne s’éteindra pas jusqu’à ce qu’il soit consumé.
L’homme impudique en sa propre chair
ne cessera pas jusqu’à ce que le feu soit allumé.
17Au voluptueux[338] tout pain est doux ;
il ne s’arrêtera pas qu’il ne soit mort.
18L’homme qui quitte la couche conjugale
dit dans son cœur : “Qui me voit ?
Les ténèbres m’environnent, les murailles me cachent,
et personne ne m’aperçoit : que craindrais-je ?
Le Très-Haut ne se souviendra pas de mes péchés”. —[339]
19Les yeux des hommes sont sa crainte,
et il ne sait pas que les yeux du Seigneur
sont mille fois plus brillants que le soleil ;
qu’ils regardent toutes les voies de l’homme,
et pénètrent jusque dans les lieux cachés ![340]
20Avant d’être créées, toutes choses sont connues du Seigneur,
elles le sont encore après leur achèvement.
21L’adultère sera puni dans les rues de la ville,
et, là où il ne s’y attendait pas, il sera pris.[341]

22Il en est de même de la femme qui a abandonné son mari,
et donné un hériter d’une union étrangère.
23Car d’abord elle a désobéi à la loi du Très-Haut :
en deuxième lieu, elle a péché envers son mari,
et en troisième lieu, elle a commis un adultère,
et donné des enfants d’un sang étranger.
24Elle sera amenée devant l’assemblée,
et le châtiment visitera ses enfants.
25Ses enfants ne pousseront point de racines,
et ses branches ne porteront pas de fruits.
26Elle laissera une mémoire vouée à la malédiction,
et son infamie ne s’effacera jamais.
27Et les survivants sauront
qu’il n’y a rien de meilleur que la crainte du Seigneur,
rien de plus doux que d’observer ses commandements.
[C’est une grande gloire que de suivre le Seigneur ;
s’attacher à lui, c’est la longueur des jours].[342]




TROISIÈME PARTIE.

[XXIV, 1 — XXXIII, 18.]

ÉLOGE DE LA SAGESSE.
MAXIMES CONCERNANT LES RAPPORTS SOCIAUX.


1. Chap. xxiv, 1-32 : Eloge de la sagesse.L’auteur introduit la Sagesse qui va faire son propre éloge (xxiv, 1, 2). Ses origines et son action dans le monde (xxiv, 3-6). Comment elle s’est fixée en Israël (xxiv, 7-12) ; comment elle s’y est élevée et a porté des fruits (xxiv, 13-17). Ses appels (xxiv, 18-21). L’auteur reprend la parole pour montrer dans la loi la manifestation de cette sagesse (xxiv, 22-27) ; il y a lui-même puisé en abondance pour l’instruction de ceux qui veulent être sages (xxiv, 28-32).


La sagesse se loue elle-même,
et se glorifie au milieu de son peuple.[343]
2Elle ouvre la bouche dans l’assemblée du Très-Haut,
et se glorifie en présence de sa Majesté :[344]

3Je suis sortie de la bouche du Très-Haut,[345]
et, comme une nuée, je couvris la terre.
4J’habitai dans les hauteurs,
et mon trône était sur une colonne de nuée.
5Seule, j’ai parcouru le cercle du ciel,
et je me suis promenée dans les profondeurs de l’abîme.
6Dans les flots de la mer et sur toute la terre,
dans tout peuple et toute nation j’ai exercé l’empire.[346]

7Parmi eux tous j’ai cherché un lieu de repos,
et dans quel domaine je devais habiter.[347]
8Alors le Créateur de toutes choses me donna ses ordres,
et celui qui m’a créée fit reposer ma tente ;[348]
et il me dit : “Habite en Jacob,
aie ton héritage en Israël.”
9Avant tous les siècles, dès le commencement il m’a créée,
et jusqu’à l’éternité je ne cesserai pas d’être.
10J’ai exercé le ministère devant lui dans le saint tabernacle,
et ainsi j’ai eu une demeure fixe en Sion.
11De même, il m’a fait reposer dans la cité bien-aimée,
et dans Jérusalem est le siège de mon empire.
12J’ai poussé mes racines dans le peuple glorifié,
dans la portion du Seigneur, dans son héritage.[349]


13Je me suis élevée comme le cèdre sur le Liban,
et comme le cyprès sur la montagne d’Hermon.[350]
14Je me suis élevée comme le palmier sur les rivages,[351]
et comme les rosiers à Jéricho ;
comme un bel olivier dans la plaine,
et je me suis élevée comme un platane.
15J’ai donné du parfum comme la canelle et comme le baume odorant,
et comme une myrrhe choisie j’ai répandu une odeur suave,
comme le galbanum, l’onyx et le stacte,
et comme la vapeur de l’encens dans le tabernacle.[352]
16J’ai étendu mes branches comme le térébinthe,
et mes rameaux sont des rameaux de gloire et de grâce.
17Comme la vigne, j’ai produit des pousses charmantes,
et mes fleurs ont donné des fruits de gloire et de richesse.
[Je suis la mère du pur amour, de la crainte de Dieu,[353]
de la science et de la sainte espérance].

18Venez à moi, vous tous qui me désirez,
et rassasiez-vous de mes fruits.
19Car mon souvenir est plus doux que le miel,
et ma possession plus douce que le rayon de miel.[354]
20Ceux qui me mangent auront encore faim,
et ceux qui me boivent auront encore soif.
21Celui qui m’écoute n’aura jamais de confusion,
et ceux qui agissent par moi ne pécheront point.[355]

22Tout cela, c’est le livre de l’alliance du Dieu très haut,
c’est la loi que Moïse a donnée,
pour être l’héritage des assemblées de Jacob.[356]
23Cette loi fait déborder la Sagesse, comme le Phison,
et comme le Tigre au temps des fruits nouveaux.[357]
24Elle répand à flots l’intelligence, comme l’Euphrate,
comme le Jourdain au temps de la moisson.[358]
25Elle fait jaillir la science, comme le Fleuve,
comme le Géhon au temps de la vendange.[359]
26Le premier qui l’a étudiée n’a pas achevé de la connaître,
et de même, le dernier ne l’a pas pénétrée.[360]
27Car son intelligence est plus vaste que la mer,
et son conseil plus profond que le grand abîme.


28Et moi, j’ai coulé comme un canal dérivé d’un fleuve,
comme un aqueduc arrosant un jardin de plaisance.[361]
29J’ai dit : “J’arroserai mon jardin,
j’abreuverai mon parterre.”Et voilà que mon canal est devenu un fleuve,
que mon fleuve est devenu une mer.
30Je veux donc faire briller encore l’instruction comme l’aurore,
faire connaître au loin ses maximes ;[362]
31je veux encore répandre la doctrine comme une prophétie,
et la laisser en héritage aux générations lointaines.[363]

32Reconnaissez que je n’ai pas travaillé pour moi seul,
mais pour tous ceux qui cherchent la Sagesse.



2. Chap. xxv, 1, 2 : Choses agréables et choses insupportables.


Trois choses me plaisent,
et elles sont belles devant le Seigneur et les hommes :
la concorde entre les frères, l’amitié entre les proches,
et le bon accord entre le mari et la femme.
2Mais il y a trois sortes de gens que je déteste,
et dont la vie m’est tout à fait odieuse :
le pauvre orgueilleux, le riche qui use de fraude,
et le vieillard voluptueux, dénué de sens.

3. Chap. xxv, 3-6 : La sagesse est la couronne des vieillards.


3Tu n’as pas amassé dans ta jeunesse :
comment posséderais-tu dans ta vieillesse ?
4Qu’il est beau pour les cheveux blancs de bien juger,
pour la vieillesse de connaître le bon conseil !
5Que la sagesse sied bien aux vieillards,
la prudence et le conseil à ceux qu’on honore !
6La couronne des vieillards, c’est une riche expérience ;
leur gloire, c’est la crainte du Seigneur.

4. Chap. xxv, 7-11 Éloge de la crainte de Dieu.


7Il y a neuf choses qu’en mon cœur j’estime heureuses,
et une dixième que ma langue proclame :
L’homme qui a de la joie dans ses enfants,
celui qui vit assez pour voir la ruine de ses ennemis.
8Heureux qui habite avec une femme sensée,[364]
et celui qui ne pèche point par la langue !
[Heureux qui a trouvé un ami fidèle],
et celui qui ne sert pas des maîtres indignes de lui ![365]
9Heureux qui a trouvé la prudence,
et celui qui l’enseigne à une oreille attentive ![366]
10Qu’il est grand l’homme qui a trouvé la sagesse ![367]
Pourtant il n’est pas au-dessus de celui qui craint le Seigneur.


11La crainte du Seigneur surpasse tout ;
celui qui la possède, à qui le comparer ?
[La crainte du Seigneur est le commencement de son amour,
et la foi est le commencement de l’attachement à Dieu].[368]

5. Chap. xxv, 12-25 : La femme méchante.Malheur du mari qui a une femme méchante (xxv, 12-18). Formes diverses de son malheur (xxv, 19-23). La soumettre ou s’en séparer (xxv, 24, 25).


12Toutes les souffrances, mais non la souffrance du cœur ;
toutes les méchancetés, mais non la méchanceté de la femme.[369]
13Tous les maux, mais non le mal causé par des adversaires,
toutes les vengeances, mais non la vengeance des ennemis.

14Il n’y a pas de venin plus mauvais que le venin[370] du serpent,
et il n’y a pas de colère plus grande que la colère d’une femme.
15J’aimerais mieux habiter avec un lion et un dragon,
que de demeurer avec une femme méchante.
16La méchanceté de la femme change sa figure ;
elle rend sons visage aussi noir qu’un sac.[371]
17Son mari va s’asseoir au milieu de ses amis,
et, en les entendant,[372] il soupire amèrement.
18Toute méchanceté est légère, comparée à la méchanceté de la femme :
que le sort des pécheurs tombe sur elle !

19Comme une montée sablonneuse pour les pieds d’un vieillard,
ainsi est une femme bavarde pour un mari paisible.
20Ne te laisse pas séduire par la beauté d’une femme,
et qu’aucune femme n’excite ta convoitise.
21C’est un sujet d’indignation, un opprobre et une grande honte,
que la femme fournisse l’entretien de son mari.[373]
22Abattement du cœur, tristesse du visage, souffrance de l’âme :
voilà ce que produit une méchante femme.
Des mains languissantes, et des genoux qui fléchissent :
voilà ce que produit une femme qui ne rend pas heureux son mari.
23C’est par une femme que le péché a commencé ;
c’est à cause d’elle que nous mourons tous.

24Ne laisse à l’eau aucune issue,
ni à la femme méchante aucune autorité.[374]
25Si elle ne marche pas comme ta main la conduit,
retranche-la de ta chair.[375]



6. Chap. xxvi, 1-18 : Femme méchante et femme vertueuse.

La femme vertueuse fait le bonheur de son mari (xxvi, 1-4) ; la femme méchante fait son malheur (xxvi, 5, 6). La femme impudique (xxvi, 7-12). Charmes d’une femme belle et vertueuse (xxvi, 13-18).


Heureux est le mari d’une femme vertueuse,
et le nombre de ses jours sera doublé.
2La femme forte est la joie de son mari,


et il passe ses années dans la paix.
3La femme vertueuse est une bonne part ;
elle sera donnée en partage à ceux qui craignent le Seigneur.[376]
4Riche ou pauvre, son mari a le cœur joyeux,
en tout temps son visage est gai.

5Il y a trois choses que redoute mon cœur,
et au sujet de la quatrième, je prie devant le Seigneur :
les méchants propos de toute une ville,
la malédiction de la foule et la calomnie :
toutes ces choses me sont plus odieuses que la mort ;[377]
6mais la douleur du cœur et l’affliction, c’est une femme jalouse d’une autre,
et le fouet d’une langue qui raconte à tous ses griefs.[378]
7Une méchante épouse, c’est une paire de bœufs en désaccord ;[379]
celui qui la tient est pareil à celui qui a saisi un scorpion.

8C’est un grand sujet de colère qu’une femme adonnée au vin ;
elle ne voilera pas même sa honte.
9À l’effronterie de son regard, au clignotement de ses paupières,
on reconnaît l’impudicité d’une femme.
10Fais bonne garde auprès d’une fille indocile,
de peur que, voyant ta négligence, elle ne se livre à la débauche.
11Garde-toi de suivre un œil impudent ;
autrement ne t’étonne pas qu’il t’entraîne au péché.[380]
12Comme le voyageur altéré ouvre sa bouche,
et boit de toute eau qu’il rencontre,
l’impudique s’assied devant chaque poteau,
et devant la flèche ouvre son carquois.[381]

13La grâce d’une femme fait la joie de son mari,
et son intelligence répand la vigueur en ses os.[382]
14C’est un don de Dieu qu’une femme silencieuse,
et rien n’est comparable à une femme bien élevée.
15C’est une grâce au-dessus de toute grâce qu’une femme pudique,
et aucun trésor[383] ne vaut une femme chaste.
16Le soleil se lève dans les hauteurs du Seigneur :
ainsi la beauté d’une femme brille dans sa maison bien ornée.
17Comme le flambeau qui luit sur le chandelier sacré,
ainsi est la beauté du visage sur une noble stature.
18Comme des colonnes d’or sur des bases d’argent,
tels sont des pieds élégants sur des talons solides.[384]

7. Chap. xxvi, 19 : Trois choses attristantes.


19Deux choses attristent mon cœur,
et la troisième excite mon indignation :
l’homme de guerre qui souffre de la pauvreté,
les hommes intelligents qui sont l’objet du mépris ;
celui qui passe de la justice au péché,
le Seigneur le prépare pour l’épée.


8. Chap. xxvi, 20 — xxvii, 3 : Dangers du négoce.


20Difficilement l’homme du négoce évitera la faute,
et le marchand de vin ne sera pas exempt de péché.[385]



Beaucoup pèchent pour de l’argent,
et celui qui cherche à s’enrichir détourne les yeux.
2La cheville s’enfonce entre les jointures des pierres :
ainsi le péché pénètre entre la vente et l’achat.[386]
3Si tu ne t’attaches pas fortement à la crainte de Dieu,
ta maison sera bientôt détruite.[387]

9. Chap. xxvii, 4-7 : Le discours révèle l’intérieur de l’homme.


4Quand on agite le crible, il reste un tas de rebuts :
de même les défauts d’un homme apparaissent dans ses discours.[388]
5La fournaise éprouve les vases du potier,
et l’épreuve de l’homme est dans sa conversation.
6Le fruit d’un arbre fait connaître le champ[389] qui le porte :
ainsi la parole manifeste les sentiments du cœur de l’homme.
7Ne loue personne avant qu’il n’ait parlé,
car la parole est l’épreuve des hommes.

10. Chap. xxvii, 8-10 : Rechercher la justice.


8Si tu poursuis la justice, tu l’atteindras,
et tu t’en revêtiras comme d’une robe d’honneur.[390]
9Les oiseaux se réunissent à leurs semblables :
de même la vérité retourne à ceux qui la pratiquent.
10Le lion guette sa proie :
ainsi le péché guette ceux qui commettent l’injustice.

11. Chap. xxvii, 11-15 : Les discours des insensés.


11Le discours de l’homme pieux est toujours sagesse,
mais l’insensé est changeant comme la lune.[391]
12Pour aller au milieu des insensés, observe le temps ;[392]
mais sois continuellement au milieu de ceux qui réfléchissent.
13La conversation des insensés est détestable ;
leur rire éclate dans la joie du péché.
14Le langage de celui qui prodigue les serments fait dresser les cheveux ;
quand il dispute, on se bouche les oreilles.
15Les disputes des orgueilleux font couler le sang,
et leurs invectives font peine à entendre.

12. Chap. xxvii, 16-21 : L’indiscrétion détruit l’amitié.


16Celui qui révèle les secrets perd la confiance,
et il ne trouvera plus d’ami à son gré.
17Aime ton ami et sois-lui fidèle ;
mais, si tu dévoiles ses secrets, ne cours pas après lui.
18Car, comme un homme donne la mort à son ennemi,
ainsi tu as tué l’affection de ton ami.[393]


19Et comme lorsque tu as laissé échapper un oiseau de ta main,
ainsi tu as éloigné ton ami, et tu ne le rattraperas plus.
20Ne le poursuis pas, car il est loin ;
il s’est enfui comme une gazelle échappée du filet.[394]
21On bande une blessure, après une injure on se réconcilie ;
mais celui qui a révélé des secrets n’a plus d’espérance.[395]

13. Chap. xxvii, 22-24 : L’hypocrisie.


22Celui qui cligne de l’œil fabrique l’iniquité,
et personne ne peut s’en défaire.
23En ta présence, il n’aura que douceur sur les lèvres,
il admirera tes paroles ;
mais ensuite il changera de langage,
et donnera un tour fâcheux[396] à tes discours,
24Je hais bien des choses, mais rien tant que lui ;
le Seigneur aussi l’a en aversion.

14. Chap. xxvii, 25-29 : Le méchant se nuit a lui-même.


25Celui qui jette une pierre en l’air la jette sur sa propre tête :
ainsi un coup perfide fait des blessures au perfide.
26Qui creuse une fosse y tombera,
et qui tend un filet y sera pris.[397]
27Celui qui fait le mal le verra rouler sur lui,
et il ne saura pas d’où cela lui vient.
28Le sarcasme et l’outrage sont dans la bouche des orgueilleux,
mais la vengeance les guette comme un lion.
29Ils seront pris au piège ceux que réjouit le malheur des hommes pieux,
et la douleur les consumera avant leur mort.

15. Chap. xxvii, 30 — xxviii, 7 : Pardonner au prochain pour obtenir le pardon de Dieu.


30Le ressentiment et la colère, eux aussi, sont détestables,
et le pécheur les possède.



Celui qui se venge trouvera la vengeance auprès du Seigneur,
qui conservera soigneusement ses péchés.
2Pardonne au prochain son injustice,
et alors à ta prière tes péchés seront remis.
3L’homme conserve de la colère contre un autre homme,
et il demande à Dieu sa guérison !…[398]
4Il n’a pas pitié d’un homme, son semblable,
et il supplie pour ses propres fautes !…
5Lui, qui n’est que chair, garde rancune ;
qui donc lui obtiendra le pardon de ses péchés ?[399]
6Souviens-toi de ta fin, et cesse de haïr ;
de la corruption et de la mort, et observe les commandements.[400]
7Souviens-toi des commandements,[401] et n’aie pas de rancune contre ton prochain ;
de l’alliance du Très-Haut, et passe par-dessus l’offense.

16. Chap. xxviii, 8-12 : Les querelles.


8Tiens-toi éloigné de la dispute, et tu pécheras moins ;
car l’homme irascible échauffe la querelle,


9et le pécheur met le trouble parmi les amis,
et jette la calomnie[402] parmi ceux qui vivent en paix.
10Le feu s’embrase en proportion de la matière qui l’alimente :
ainsi la colère d’un homme s’allume en proportion de sa puissance.
Selon sa richesse, il fait monter sa fureur ;
elle s’enflamme selon la violence de la dispute.[403]
11Une querelle précipitée allume le feu,
et une dispute irréfléchie fait couler le sang.[404]
12Si tu souffles sur une étincelle, elle s’embrase ;
si tu craches dessus, elle s’éteint :
les deux choses sortent de ta bouche.

17. Chap. xxviii, 13-26 : La mauvaise langue.Elle est digne de malédiction (xxviii, 13-15) ; ses méfaits (xxviii, 16-18) ; heureux qui lui échappe (xxviii, 19-21) ! Ceux qui en sont les victimes (xxviii, 22, 23). L’éviter avec soin (xxviii, 24-26).


13Maudis le rapporteur et l’homme à double langue,
car ils en ont perdu beaucoup qui vivaient en paix.
14La langue calomniatrice[405] en a précipité un grand nombre,
et les a chassés d’un peuple chez un autre ;
elle a renversé des villes fortes,
et jeté par terre les palais des grands.
15La langue calomniatrice a fait chasser des femmes vaillantes,
et les a dépouillées du fruit de leurs travaux.

16Qui lui prête l’oreille ne trouvera plus le repos,
et il n’aura plus de paix dans sa demeure.[406]
17Le coup de verge fait des meurtrissures,
le coup de langue brise les os.
18Beaucoup ont péri par le tranchant de l’épée ;
mais pas autant que ceux qui ont péri par la langue.[407]

19Heureux celui qui en est à l’abri,
qui n’est pas livré à sa fureur,
qui n’a pas traîné son joug,
et qui n’a pas été lié de ses chaînes !
20Car son joug est un joug de fer,
et ses chaînes sont des chaînes d’airain.
21La mort qu’elle donne est une mort affreuse,
et le schéol vaut mieux qu’elle.

22Elle n’aura pas d’empire sur les hommes pieux,
et ils ne seront pas brûlés par sa flamme.[408]
23Ceux qui abandonnent le Seigneur y tomberont ;
et elle les consumera sans s’éteindre.[409]

24Vois, entoure ton domaine d’une haie d’épines,
lie dans ton sac ton or et ton argent ;[410]
25et fais une balance et des poids pour tes discours,
et fais une porte et un verrou pour ta bouche.
26Prends garde à ne pas faillir par la langue,
de peur que tu ne tombes devant celui qui te guette.[411]




18. Chap. xxix, 1-13 : Le prêt.C’est une œuvre de miséricorde bénie par Dieu (xxix, 1-3). Inconvénients (xxix, 4-7). Être charitable quand même (xxix, 8-10) ; fruits de la charité (xxix, 11-13).



Celui qui pratique la miséricorde prête à son prochain,
et celui qui le soutient de sa main observe les commandements.
2Prête à ton prochain quand il est dans le besoin,
et, à ton tour, rends au prochain, le temps venu, ce qu’il t’a prêté.
3Tiens ta parole, et agis loyalement avec lui,
et tu trouveras en tout temps ce qui t’est nécessaire.

4Beaucoup regardent comme une trouvaille ce qu’on leur a prêté,
et causent de l’ennui à ceux qui leur sont venus en aide.
5Jusqu’à ce qu’on ait reçu, on baise la main du prochain,
d’une voix humble on vante ses richesses ;[412]
mais quand vient le moment de rendre, on prend des délais,
on ne rend que des paroles de plainte,
et on accuse la dureté des temps.
6Si l’on a des moyens, le prêteur recevra la moitié à peine,[413]
et croira faire une trouvaille.
Si on n’en a pas, on le frustre de son argent,
et celui-ci sans le vouloir se fait de son obligé un ennemi,
qui le paie en malédictions et en injures,
et qui, au lieu de l’honneur, ne lui rend que l’outrage.
7Beaucoup se refusent à prêter à cause de la malice des hommes ;
ils craignent d’être frustrés inutilement de leur argent.[414]

8Pourtant sois indulgent à l’égard du malheureux,
et ne lui fais pas attendre ton aumône.
9Assiste le pauvre à cause du commandement divin,
et, à cause de sa détresse, ne le renvoie pas les mains vides.
10Consens à perdre ton argent en faveur de ton frère et de ton ami,
et qu’il ne se rouille pas sans profit sous une pierre.

11Emploie ton trésor selon les préceptes du Très-Haut,
et plus que l’or il te profitera.
12Enferme ton aumône[415] dans tes appartements,
et elle te délivrera de tout malheur.
13Mieux qu’un fort bouclier, mieux qu’une lance puissante,
elle combattra pour toi en face de l’ennemi.

19. Chap. xxix, 14-20 : Le cautionnement.


14L’homme bon se porte caution pour son prochain,
et celui-là seul l’abandonne, qui a perdu toute honte.
15N’oublie pas les bontés de celui qui a répondu,
car il s’est engagé pour toi.
16Le pécheur fait perdre ses biens à son répondant,
et l’ingrat abandonne son sauveur.[416]
17Une caution a entraîné la perte de beaucoup d’heureux,
et les a ballottés comme les vagues de la mer ;
18elle a fait bannir des hommes puissants,
et ils ont dû errer parmi les nations étrangères.


19Le pécheur est prompt à se rendre caution,
et celui qui poursuit le gain éprouvera la rigueur des jugements.[417]
20Assiste ton prochain selon ton pouvoir,
et prends garde de tomber toi-même dans le malheur.

20. Chap. xxix, 21-28 : Mieux vaut vivre chez soi qu’user de l’hospitalité.


21La première chose pour vivre, c’est l’eau et le pain,
le vêtement et la maison pour couvrir la nudité.
22Mieux vaut la vie du pauvre sous un toit de planches,
que des mets somptueux dans une maison étrangère.
23Que tu aies peu ou beaucoup, sois content,[et tu ne t’entendras pas reprocher d’être un étranger.]
24C’est une triste vie que d’aller de maison en maison ;
là où l’on est reçu comme étranger, on n’ose pas ouvrir la bouche.[418]
25Tu donneras à ton hôte à manger et à boire sans qu’on t’en sache gré,
et tu entendras encore par-dessus des paroles amères :[419]
26“Arrive, étranger, prépare la table,
et, si tu as quelque chose, donne-moi à manger.
27Va-t’en, étranger, loin de cette magnificence ;
j’ai mon frère à recevoir, j’ai besoin de ma maison.”[420]
28Il est dur, pour quelqu’un qui a du sens,
de s’entendre reprocher l’hospitalité et d’être injurié par son débiteur.



21. Chap. xxx, 1-13 : Correction des enfants.Bons effets de la correction (xxx, 1-6). Conséquences de la négligence (xxx, 7-9). Conclusions pratiques (xxx, 10-13).[421]


Celui qui aime son fils lui fait souvent sentir le fouet,
afin d’en avoir ensuite de la joie.[422]
2Celui qui élève bien son fils retirera de lui des avantages,
et il se glorifiera de lui devant ses connaissances.
3Celui qui instruit son fils rendra son ennemi jaloux,
et il se réjouira de lui devant ses amis.
4Son père vient-il à mourir ? C’est comme s’il n’était pas mort,
car il laisse après lui quelqu’un qui lui ressemble.
5Pendant sa vie, il le voit et se réjouit,
et, à sa mort, il n’est point affligé.[423]
6Il laisse quelqu’un qui le vengera de ses ennemis,
et témoignera de la reconnaissance à ses amis.[424]

7Celui qui gâte[425] son fils bandera ses blessures,
et, à chacun de ses cris, ses entrailles seront émues.
8Le cheval indompté devient intraitable :ainsi le fils abandonné à lui-même devient inconsidéré.
9Caresse ton enfant, et il te fera trembler,
joue avec lui, et il te contristera.


10Ne ris pas avec lui, de peur que tu n’aies à t’affliger avec lui,
et qu’à la fin tu ne grinces des dents.
11Ne lui donne pas toute liberté dans sa jeunesse,
et ne ferme pas les yeux sur ses folies.[426]

12 [Fais plier sa tête pendant sa jeunesse,]
et meurtris-lui les flancs pendant qu’il est enfant,
de peur qu’il ne devienne opiniâtre et ne t’obéisse plus,
[et que tu n’aies la douleur au cœur.]
13Corrige ton fils, et fais-le travailler,
de peur qu’il ne trébuche par ta honteuse faiblesse.[427]

22. Chap. xxx, 14-20 : De la santé.


14Mieux vaut un pauvre sain et vigoureux,
qu’un riche flagellé dans son corps par la maladie.[428]
15La santé[429] et la bonne complexion valent mieux que tout l’or,
et un corps vigoureux est préférable à une immense fortune.
16Il n’y a pas de richesse préférable à la santé du corps,
et il n’y a pas de joie meilleure que la joie du cœur.[430]
17Mieux vaut la mort qu’une vie d’amertume,
et l’éternel repos qu’une souffrance continuelle.
18Des biens répandus sur une bouche fermée
sont comme les offrandes d’aliments placés sur une tombe.[431]
19Que sert l’offrande à une idole ?
Elle ne la mangera pas et n’en sentira pas l’odeur :
20ainsi en est-il de l’homme que Dieu poursuit par la maladie :
Il voit de ses yeux, et il soupire,
comme soupire un eunuque qui tient une vierge dans ses bras.[432]

23. Chap. xxx, 21-25 : La joie du cœur.


21N’abandonne pas ton âme à la tristesse,
et ne te tourmente pas par tes réflexions.
22La joie au cœur est la vie de l’homme,
et l’allégresse de l’homme est pour lui longueur de jours.[433]
23Aime ton âme et console ton cœur,
et chasse loin de toi la tristesse ;
le chagrin en a tué beaucoup,
et il n’y a pas en lui de profit.[434]
24L’emportement et la colère abrègent les jours,
et les soucis amènent la vieillesse avant le temps.
25Le cœur généreux et bon prend soin
des mets qui forment sa nourriture.[435]




24. Chap. xxxi, 1-11 : La richesse.Soucis qu’elle occasionne (xxxi, 1, 2) ; ses avantages (xxxi, 3, 4). Ses dangers (xxxi, 5-7) ; heureux qui sait les éviter (xxxi, 8-11) !


Les veilles du riche consument les chairs,
et les soucis lui enlèvent le sommeil.
2Un souci perpétuel empêche le sommeil,
comme une maladie grave le bannit.[436]

3Le riche travaille pour amasser des richesses,
et, quand il se repose, il se rassasie de plaisirs.
4Le pauvre travaille, faute d’avoir de quoi vivre,
et, quand il se repose, il manque de tout.

5Celui qui aime l’or ne sera pas sans péché,
et celui qui poursuit la corruption[437] sera rassasié.
6Beaucoup ont été livrés à la ruine à cause de l’or,
et leur perte était devant eux.[438]
7L’or est un bois de scandale[439] pour ceux qui lui sacrifient ;
tout insensé y sera pris.

8Heureux le riche qui sera trouvé sans tache,
et qui n’est pas allé après l’or ![440]
9Qui est-il, pour que nous le proclamions heureux ?Car il a fait une chose merveilleuse parmi son peuple.[441]

10Quel est celui qui a été éprouvé à ce sujet et trouvé sans reproche ?Que cette épreuve lui soit un sujet de gloire !
Qui a pu violer la loi et ne l’a pas violée,
faire le mal et ne l’a pas fait ?
11Sa fortune sera affermie,
et l’assemblée publiera ses bienfaits.

25. Chap. xxxi, 12 — xxxii, 13 : Dans les festins.Eviter l’avidité (xxxi, 12-14). Modération et bonne tenue (xxxi, 15-18). Conséquences des excès (xxxi, 19-22). Celui qui reçoit bien est digne de louanges (xxxi, 23, 24). Effets du vin pris avec modération ou avec excès (xxxi, 25-30). Bonne attitude avec les convives (xxxi, 31). Devoirs du roi du festin (xxxii, 1, 2). Discrétion des vieillards (xxxii, 3-6) et des jeunes gens (xxxii, 7-13).


12As-tu pris place à une table bien servie,
n’ouvre pas la bouche devant elle,
et ne dis pas : “Il y a sur elle bien des mets.”[442]
13Souviens-toi que l’œil envieux est chose mauvaise ;
rien a-t-il été créé de plus mauvais que l’œil envieux ?Aussi pleure-t-il de tout visage.
14Où il regarde,[443] n’étends pas la main,
et ne te heurte pas avec lui dans le plat.

15Juge des désirs du prochain d’après toi-même,
et agis en toutes choses avec réflexion.[444]


16Mange, comme il convient à un homme, de ce qui est devant toi,
et ne mâche pas avec bruit, de peur d’inspirer du dégoût.[445]
17Cesse le premier par bonne éducation,
et ne te montre pas insatiable, de peur de scandaliser.
18Si tu es assis en nombreuse compagnie,
n’étends pas la main avant les autres.[446]

19Qu’il suffit de peu à un homme bien élevé !
Aussi, sur sa couche, il respire librement.[447]
20Le sommeil salutaire est pour l’estomac sobre ;
on se lève matin et on a l’esprit à soi.[448]
Les douleurs de l’insomnie, les vomissementset la colique sont pour l’homme intempérant.
21Si tu as été amené à trop manger,
lève-toi, promène-toi au large, et tu seras soulagé.[449]
22Écoute-moi, mon fils, et ne me méprise pas,
et à la fin tu éprouveras la vérité de mes paroles :
Dans toutes tes actions, sois diligent,
et aucune maladie ne te surviendra.[450]

23Les lèvres bénissent celui qui est libéral en ses repas,
et le témoignage rendu à sa générosité est vrai.
24La ville murmure contre celui qui est avare en ses repas,
et le témoignage rendu à son avarice est exact.

25Ne fais pas le brave avec le vin,
car le vin en a fait périr beaucoup.[451]
26La fournaise éprouve l’acier quand on le trempe ;
de même le vin éprouve les cœurs quand les orgueilleux se querellent.[452]
27Le vin est comme la vie pour l’homme,
si tu le bois dans sa juste mesure.[453]
Quelle vie a celui qui manque de vin ?Et certes le vin a été fait pour réjouir les hommes.
28Allégresse du cœur et joie de l’âme,
tel est le vin pris à temps, dans une juste mesure.[454]
29Amertume de l’âme est le vin bu en abondance,
alors qu’on est excité et qu’on se dispute.[455]
30L’ivresse échauffe la fureur de l’insensé et le fait tomber ;
elle diminue les forces et amène des blessures.[456]

31Dans un festin, ne fais pas de reproches au prochain,
et ne le traite avec mépris pendant qu’il est dans la joie ;
ne lui adresse pas de paroles injurieuses,
et ne le presse pas, en lui redemandant quelque chose.



On t’a établi roi du festin ? Ne t’élève pas ;
sois au milieu des convives comme l’un d’eux.
Prends soin d’eux, et ensuite assieds-toi.[457]


2Quand tu auras rempli tous tes devoirs, prends place,
afin de te réjouir à cause d’eux,
et, pour la belle ordonnance du banquet, recevoir la couronne.[458]

3Parle, vieillard, car cela te convient,[459]
mais avec justesse et doctrine, et sans empêcher la musique.
4Lorsqu’on écoute[460] la musique, ne prodigue pas les paroles,
et n’étale pas ta sagesse à contre-temps.
5Un sceau d’escarboucle enchâssé dans l’or,
tel un concert harmonieux dans un banquet.
6Un sceau d’émeraude dans une garniture d’or,
telle une douce mélodie avec un vin agréable.[461]

7Parle, jeune homme, s’il y a utilité pour toi ;
à peine deux fois, si l’on t’interroge.[462]
8Abrège ton discours, beaucoup de choses en peu de mots ;
sois comme un homme qui a la science et qui sait se taire.
9Au milieu des grands, ne te fais pas leur égal,
et où il y a des vieillards, sois sobre de paroles.[463]
10Avant le tonnerre l’éclair brille :
ainsi devant le jeune homme modeste marche la grâce.[464]
11L’heure venue, lève-toi de table sans tarder ;[465]
cours à ta maison, et ne sois pas insouciant.
12Là divertis-toi, fais tes fantaisies,
toutefois sans pécher[466] par des discours insolents.
13Et pour tout cela, bénis Celui qui t’a créé,
et qui t’enivre de tous ses biens.

26. Chap. xxxii, 14 — xxxiii, 3 : Le culte de la Loi.Elle se laisse trouver par ceux qui craignent Dieu (xxxii, 14-16). Suivre les avis d’autrui (xxxii, 17, 18). Réfléchir (xxxii, 19-21). Avoir confiance en la Loi (xxxii, 22 — xxxiii, 3).


14Celui qui craint le Seigneur reçoit l’instruction,
et ceux qui le cherchent avec empressement trouveront sa faveur.[467]
15Celui qui cherche la loi y trouvera son rassasiement ;
mais pour l’hypocrite, elle sera une occasion de chute.
16Ceux qui craignent le Seigneur trouveront le jugement vrai,
et ils feront briller, comme un flambeau, de justes sentences.

17Le pécheur décline la correction,
et il trouve des excuses à son gré.[468]


18L’homme intelligent ne méprise aucun avis,
mais l’étranger et l’orgueilleux ne sont arrêtés par aucune crainte,
et, après avoir agi, ils sont sans réflexion,
[et ainsi ils sont convaincus de folie.]

19Ne fais rien sans réflexion,
et, après l’action, tu n’auras pas à te repentir.
20Ne va pas sur un chemin dégradé,
et tu ne te heurteras pas aux pierres.
21Ne te fie pas à un chemin uni,
et sois sur tes gardes vis-à-vis de tes enfants.

22Dans tout ce que tu fais, aie confiance en ton âme,
car cela aussi est observation des commandements.
23Celui qui a confiance en la loi est attentif à ses préceptes,
et celui qui se confie au Seigneur ne souffrira aucun dommage.



À celui qui craint le Seigneur le malheur ne surviendra pas ;
mais, s’il est éprouvé, il sera délivré.
2L’homme sage ne hait pas la loi,
mais qui est hypocrite envers elle est comme un vaisseau dans la tempête.
3L’homme intelligent a confiance dans la loi,
et pour lui la loi est digne de foi comme l’oracle de l’Urim.[469]

27. Chap. xxxiii, 4-6 : Sot et moqueur.


4Prépare ton discours, et ainsi tu seras écouté ;
rassemble ton savoir, et réponds.
5L’intérieur de l’insensé est comme une roue de chariot,
et sa pensée comme un essieu qui tourne.
6L’étalon est l’image de l’ami moqueur :
il hennit sous tout cavalier.

23. Chap. xxxiii, 7-15 : Les diverses conditions humaines.Comme celles des jours (xxxiii, 7-9), Dieu a diversifié les conditions des hommes (xxxiii, 10-12) ; ils sont totalement sous sa main (xxxiii, 13-15).


7Pourquoi un jour l’emporte-t-il sur un autre jour,
puisque la lumière de tous les jours de l’année vient du soleil ?[470]
8C’est la sagesse du Seigneur qui a établi entre eux des distinctions,
il a institué des temps divers et des fêtes.[471]
9Parmi les jours, il y en a qu’il a élevés et sanctifiés,
et il y en a qu’il a mis au nombre des jours ordinaires.


10Ainsi tous les hommes viennent de la poussière,
de la terre dont Adam a été formé.
11Mais avec une grande sagesse le Seigneur les a distingués,
et les a fait marcher dans des voies différentes.
12Il a béni les uns et les a élevés ;
il a sanctifié les autres et les a approchés de lui.
D’autres, il les a maudits et abaissés,
et les a précipités de leurs places

13Comme l’argile est dans la main du potier,
et qu’il en dispose[472] selon son bon plaisir,
ainsi les hommes sont dans la main de Celui qui les a faits,
et il leur donne selon son jugement.
14En face du mal est le bien, en face de la mort, la vie :
ainsi en face du juste est le pécheur.
15Considère de même toutes les œuvres du Très-Haut :
elles sont deux à deux, l’une opposée à l’autre.

29. Chap. xxxiii, 16-18 : Petit épilogue ; l’auteur explique le dessein de son livre.


16Pour moi, venu le dernier, j’ai consacré mes veilles à la sagesse,
semblable à celui qui grappille les raisins après la vendange ;[473]
par la bénédiction du Seigneur, j’ai pris les devants,
et, comme le vendangeur, j’ai rempli le pressoir.
17Reconnaissez que je n’ai pas travaillé pour moi seul,
mais pour tous ceux qui recherchent la sagesse.
18Écoutez-moi donc, chefs du peuple ;
présidents de l’assemblée, prêtez-moi l’oreille.

QUATRIÈME PARTIE.

[XVI, 22 — XXIII, 27.]

[XXXIII, 19 — XLII, 14.]
PRINCIPES CONCERNANT LES RELATIONS SOCIALES.


1. Chap. xxxiii, 19-23 : Ne pas aliéner ses biens avant sa mort.


19Ni à ton fils ni à ton épouse, ni à ton frère ni à ton ami,
ne donne pouvoir sur toi durant ta vie,
et ne donne pas tes biens à un autre,
de peur que, plein de regret, tu ne doives leur adresser des supplications.
20Tant que tu vis et qu’il te reste un souffle,
ne t’aliène toi-même à aucune chair.[474]
21Car il vaut mieux que tes enfants te demandent,
que d’avoir toi-même à regarder vers les mains de tes enfants.
22Dans tout ce que tu fais reste le maître,
et n’imprime aucune tache à ta renommée.
23Quand viendra la fin des jours de ta vie,
et le moment de mourir, distribue ton héritage.


2. Chap. xxxiii, 24-31 : Des esclaves.Leur imposer le joug (xxxiii, 24-26) ; les faire travailler, mais avec mesure (xxxiii, 27, 28). Les traiter comme soi-même (xxxiii, 29-31).


24À l’âne le fourrage, le bâton et la charge ;
à l’esclave le pain, la correction et le travail.[475]
25Fais travailler ton esclave, et tu seras en repos ;
laisse-lui les mains libres, et il cherchera la liberté.[476]
26Le joug et la lanière font plier le cou ;
à l’esclave méchant la torture et la douleur.[477]

27Envoie-le au travail, afin qu’il ne reste pas oisif,
car l’oisiveté enseigne beaucoup de mal.
28Mets-le à l’ouvrage, c’est ce qui lui convient ;
et, s’il n’obéit pas, serre-lui les entraves ;
mais ne dépasse la mesure envers personne,
et ne fais rien de contraire à la justice.

29Si tu as un esclave, qu’il soit comme toi-même,
car tu l’as acquis avec du sang.[478]
30Si tu as un esclave, traite-le comme toi-même,
et ainsi tu l’attacheras à ton âme.
31Si tu le maltraites et qu’il prenne la fuite,
sur quel chemin iras-tu le chercher ?[479]



3. Chap, xxxiv, 1-8 : Vanité des songes.Leur vanité (xxxiv, 1-5). Ne pas leur donner crédit (xxxiv, 6-8).


L’insensé se livre à des espérances vaines et trompeuses,
et les songes donnent des ailes aux sots.[480]
2C’est vouloir saisir une ombre et atteindre le vent,
que de s’arrêter à des songes.[481]
3Une chose d’après une autre, voilà ce qu’on voit en songe ;
c’est comme l’image d’un visage en face d’un visage.
4De l’impureté, que peut-il sortir de pur ?Du mensonge, que peut-il sortir de vrai ?
5La divination, les augures et les songes sont choses vaines,
pareilles aux imaginations du cœur d’une femme enceinte.

6À moins qu’ils ne soient envoyés par le Très-Haut, dans une visite,
ne leur abandonne pas ton cœur.[482]
7Car les songes en ont égaré beaucoup,
et ceux qui appuyaient sur eux leurs espérances sont tombés.
8Mais la loi s’accomplit sans mensonge,
comme se réalise toute sage parole sortie d’une bouche fidèle.

4. Chap. xxxiv, 9-12 : Utilité des voyages.


9L’homme instruit sait beaucoup de choses,
et l’homme de grande expérience parle sagement.[483]


10Celui qui n’a pas été éprouvé sait peu de choses,
et celui qui a voyagé possède une grande prudence.[484]
11J’ai vu beaucoup de choses dans mes voyages,
et ma science est plus grande que mes paroles.[485]
12Souvent j’ai été en danger de mort,
et j’ai été sauvé grâce à cette expérience.[486]

5. Chap. xxxiv, 15-17 : Dieu protège ceux qui le craignent.


13L’esprit de ceux qui craignent le Seigneur vivra,[487]
car leur espérance est en celui qui les sauve.
14Celui qui craint le Seigneur n’a peur de rien ;
il ne tremble pas, car Dieu est son espérance.
15Heureuse l’âme de celui qui craint le Seigneur !
Sur qui s’appuie-t-elle, et qui est son soutien ?
16Les yeux du Seigneur sont sur ceux qui l’aiment ;
il est un protecteur puissant, un appui plein de force,
un abri contre le vent d’Orient, un abri contre les feux du midi,
une garde contre l’achoppement, un secours contre la chute ;
17il élève l’âme, il illumine les yeux,
il donne santé, vie et bénédiction.

6. Chap. xxxiv, 18 — xxxv, 20 : Le vrai culte à rendre à Dieu.Offrande d’un bien mal acquis (xxxiv, 18, 19), d’un bien pris au pauvre (xxxiv, 20-24). Jeûne du pécheur qui retourne à son péché (xxxiv, 25, 26). L’observation de la Loi est un vrai sacrifice (xxxv, 1-5). Le sacrifice du juste (xxxv, 6-9). Offrir avec joie et libéralité (xxxv, 10-13), mais sans vouloir corrompre Dieu (xxxv, 14-20).


18Immoler un bien mal acquis, c’est faire une offrande dérisoire ;[488]
et les dérisions des pécheurs ne sauraient être agréables à Dieu.
19Le Très-Haut n’agrée pas les offrandes des impies,
et ce n’est pas pour les nombreuses victimes qu’il pardonne les péchés.[489]

20Il immole un fils sous les yeux de son père,
celui qui offre un sacrifice pris sur le bien des pauvres.
21Le pain des malheureux est la vie des pauvres ;
celui qui les en prive est un meurtrier.
22Il donne la mort à son prochain, celui qui lui ôte sa subsistance ;
il verse le sang, celui qui prive le mercenaire de son salaire.[490]
23L’un bâtit et l’autre détruit :
qu’en retirent-ils, sinon de la peine ?
24L’un prie et l’autre maudit :
duquel le Maître écoutera-t-il la voix ?

25Celui qui se lave après le contact d’un mort et qui le touche encore,
que gagne-t-il à s’être lavé ?
26Ainsi en est-il de l’homme qui jeûne pour ses péchés,
s’il va les commettre encore :
qui entendra sa prière,
et que lui servira son humiliation.[491]





Qui observe la loi fait de nombreuses offrandes ;[492]
2qui s’attache aux préceptes offre un sacrifice pacifique.
3Qui rend grâces fait une offrande de fleur de farine ;[493]
4qui pratique la miséricorde offre un sacrifice de louange.
5Ce qui plaît au Seigneur, c’est qu’on s’éloigne du mal ;
ce qui obtient son pardon, c’est la fuite de l’injustice.

6Pourtant ne te présente pas devant le Seigneur les mains vides,
7car toutes ces offrandes doivent être faites à cause du précepte.
8L’offrande du juste engraisse l’autel,
et sa suave odeur s’élève devant le Seigneur.
9Le sacrifice de l’homme juste est agréable,
et son souvenir ne sera pas oublié

10Glorifie le Seigneur d’un cœur libéral,
et ne retranche rien aux prémices de tes mains.
11Dans toutes tes offrandes, aie le visage joyeux,
et consacre ta dîme avec allégresse.[494]
12Donne au Très-Haut selon ce qu’il t’a donné,
d’un cœur libéral,[495] selon ce que tes mains ont acquis.
13Car le Seigneur paie de retour,
et il te rendra sept fois autant.

14Ne cherche pas à le corrompre par des dons, car il ne les recevrait pas[496]
15et ne t’appuie pas sur une offrande injuste.
Car le Seigneur est un juge,
et il n’a point égard au rang des personnes.
16Il ne fait acception de personne au détriment du pauvre,
et il écoute la prière de l’opprimé.
17Il ne dédaigne pas l’orphelin qui supplie,
ni la veuve qui répand sa plainte.
18Les larmes de la veuve ne coulent-elles pas sur ses joues,
19et son cri n’éclate-t-il pas sur celui qui les fait verser ?[497]

20Celui qui honore Dieu de la manière qui lui plaît sera bien accueilli,
et sa prière monte jusqu’aux nues.

7. Chap. xxxv, 21-26 : Espoir dans le châtiment des païens oppresseurs d’Israël.


21La prière de l’humble pénétrera les nues ;
il ne sera pas consolé qu’elle ne soit arrivée jusqu’à Dieu ;il ne cessera pas que le Très-Haut ne l’ait regardé,[498]
et le Seigneur jugera selon l’équité et rendra justice.
22Le Seigneur ne fera pas attendre,
il n’aura plus de patience à l’égard des oppresseurs ;
jusqu’à ce qu’il ait brisé les reins de ces hommes sans pitié,[499]
23et qu’il ait tiré vengeance des nations ;
jusqu’à ce qu’il ait anéanti la foule des blasphémateurs,
et mis en pièces les sceptres des impies ;[500]
24jusqu’à ce qu’il ait rendu à l’homme selon ses actes,
et rémunéré[501] les œuvres des hommes selon leurs pensées ;
25jusqu’à ce qu’il ait pris en main la cause de son peuple,
et qu’il l’ait réjoui par sa miséricorde.


26La miséricorde est belle au temps de l’oppression d’Israël,
comme les nuées chargées de pluie au temps de la sécheresse.



8. Chap. xxxvi, 1-19 : Prière pour la restauration d’Israël.Que Dieu abaisse les ennemis, pour la gloire de son nom (xxxvi, 1-5) et le châtiment de leurs crimes (xxxvi, 6-12) ! Qu’il rassemble les tribus et restaure Jérusalem (xxxvi, 13-15) qu’il renouvelle ses bienfaits en faveur de son peuple (xxxvi, 16-19) !


Ayez pitié de nous, Maître, Dieu de l’univers et regardez ;[502]
2et répandez votre terreur sur toutes les nations.[503]
3Levez votre main contre les peuples étrangers,
et qu’ils sentent votre puissance !
4De même que vous avez montré devant eux votre sainteté en nous punissant,
ainsi montrez votre grandeur devant nous en les châtiant ;
5et qu’ils apprennent, comme nous l’avons appris nous-mêmes,
qu’il n’y a pas d’autre Dieu que vous, Seigneur !

6Renouvelez les prodiges, et reproduisez les merveilles ;
7glorifiez votre main et votre bras droit.
8Réveillez votre courroux et répandez votre colère ;
9détruisez l’adversaire et anéantissez l’ennemi.
10Hâtez le temps et souvenez-vous du serment ;[504]
et qu’on célèbre vos hauts faits !
11Que par un feu ardent soit dévoré celui qui serait échappé,
et que ceux qui maltraitent votre peuple trouvent leur perte.
12Brisez les têtes des chefs des ennemis,
qui disent : “Il n’y a que nous !”[505]

13Rassemblez toutes les tribus de Jacob,
et rendez-leur l’héritage tel qu’au commencement.[506]
14Seigneur, ayez pitié de votre peuple, qui est appelé de votre nom,
et d’Israël, que vous avez fait semblable à un premier-né.
15Prenez compassion de la ville de votre sanctuaire,[507]
de Jérusalem, le lieu de votre repos.

16Remplissez Sion de vos oracles,[508]
et votre peuple de votre gloire.
17Rendez témoignage à ceux qui sont vos créatures dès le commencement,
et accomplissez les promesses faites en votre nom.
18Récompensez ceux qui espèrent en vous,
et que vos prophètes soient trouvés véridiques.
Exaucez, Seigneur, la prière de ceux qui vous implorent,[509]
19selon la bénédiction d’Aaron sur votre peuple ;[510]
et que tous les habitants de la terre reconnaissent
que vous êtes le Seigneur, le Dieu des siècles !

9. Chap. xxxvi, 20-29 : Du choix d’une femme.Il y a femme meilleure qu’une autre (xxxvi, 20-23). Avantages qu’assure une femme vertueuse (xxxvi, 24-26). Inconvénients de la vie solitaire (xxxvi, 27-29).


20L’estomac reçoit toute espèce de nourriture,
mais tel aliment est meilleur qu’un autre.


21Le palais discerne au goût la viande sauvage :
ainsi le cœur sensé reconnaît la parole mensongère.
22Le cœur pervers cause du chagrin,
mais l’homme d’expérience se met en garde contre lui.
23La femme[511] reçoit toute espèce de mari,
mais telle fille est meilleure qu’une autre.
24La beauté de la femme réjouit le visage,[512]
et surpasse tout désir de l’homme.
25Si la bonté et la douceur sont sur sa langue,
son mari n’est plus un simple enfant des hommes.
26Celui qui acquiert une femme a le principe de sa fortune,
une aide semblable à lui et une colonne d’appui.[513]
27Là où il n’y a pas de haie, le domaine est au pillage ;
là où il n’y a pas de femme, l’homme errant gémit.[514]
28Qui se fie au brigand agile,
qui court de ville en ville ?
Ainsi en est-il de l’homme qui n’a pas de demeure,
et qui prend son gîte où la nuit le surprend.[515]



10. Chap. xxxvii, 1-6 : Vrai et faux ami.


Tout ami dit : “Moi aussi je suis ton ami ;”
mais tel ami ne l’est que de nom.
2N’est-ce pas un chagrin jusqu’à la mort,
quand un compagnon et un ami se changent en ennemis ?[516]
3O pensée perverse, d’où es-tu sortie,
pour couvrir la terre de tromperie ?
4Le compagnon d’un ami se réjouit de ses joies,
et, au jour de l’adversité, il se tourne contre lui ![517]
5Un compagnon partage la peine de son ami dans l’intérêt de son ventre,
et, en face du combat, il prend son bouclier ![518]
6N’oublie pas ton ami dans ton cœur,
et, au sein de l’opulence, ne perds pas son souvenir.[519]

11. Chap. xxxvii, 7-15 : Bons et mauvais conseillers.Être attentif au choix de son conseiller (xxxvii, 7-9) ; conseillers à éviter (xxxvii, 10, 11) ; conseillers à suivre (xxxvii, 12-15).


7Tout conseiller donne des conseils,
mais il en est qui conseillent dans leur propre intérêt.[520]
8Vis-à-vis d’un conseiller, tiens-toi sur tes gardes,
et cherche d’abord à savoir quel est son intérêt,
— car c’est pour lui-même qu’il conseillera, —
afin qu’il ne jette pas le sort sur toi,[521]
9et qu’il ne dise pas : “Ta voie est bonne” ;
puis il se tiendra de l’autre côté pour voir ce qui t’arrivera.


10Ne consulte pas un homme qui te regarde en-dessous,
et cache ta résolution à celui qui te jalouse.
11Ne consulte pas[522] une femme sur sa rivale,
un lâche sur la guerre,
un marchand sur un échange,
un acheteur sur une vente,
un envieux sur la reconnaissance,
un homme sans compassion sur un acte charitable,
un paresseux sur un travail quelconque,
un mercenaire de la maison sur l’achèvement d’un travail,
un esclave paresseux sur une grosse besogne :
ne fais fonds sur ces gens pour aucun conseil.
12Mais sois assidu près d’un homme pieux,[523]
que tu connais comme observateur des commandements,
dont le cœur est selon ton cœur,
et qui, si tu tombes, souffrira avec toi.
13Ensuite tiens-toi à ce que ton cœur te conseille,
car personne ne t’est plus fidèle que lui.[524]
14Car l’âme de l’homme annonce parfois plus de choses
que sept sentinelles postées sur une hauteur pour observer.
15Et avec tout cela prie le Très-Haut,
afin qu’il dirige sûrement ta voie.

12. Chap. xxxvii, 16-26 : Vraie et fausse sagesse.Influence de la langue (xxxvii, 16-18). Fausse sagesse (xxxvii, 19-21). Fruits de la vraie sagesse (xxxvii, 20-26).


16Avant toute œuvre est la parole :
avant toute entreprise, la réflexion.[525]
17Comme trace du changement du cœur apparaissent quatre choses :[526]
18le bien et le mal, la vie et la mort ;
et la langue est toujours leur maîtresse.

19Tel homme est prudent et le docteur d’un grand nombre,
mais il est inutile à lui-même.[527]
20Celui qui affecte la sagesse dans ses paroles est odieux ;
il finira par manquer de toute nourriture.
21Car le Seigneur ne lui a pas donné sa faveur,
parce qu’il est dépourvu de toute sagesse.

22Tel sage est sage pour lui-même,
et les fruits de son savoir sont assurés sur ses lèvres.
23L’homme sage instruit son peuple,
et les fruits de son savoir sont assurés.
24L’homme sage est comblé de bénédictions,
et tous ceux qui le voient le proclament heureux.
25La vie de l’homme est d’un nombre restreint de jours,
mais les jours d’Israël sont sans nombre.[528]
26Le sage obtient la confiance au milieu de son peuple,
et son nom vivra à jamais.


13. Chap. xxxvii, 27-31 : De la tempérance.


27Mon fils, pour ta manière de vivre, consulte ton âme ;[529]
vois ce qui lui est nuisible et ne le lui donne pas.
28Car tout n’est pas bon pour tous,
et chacun ne trouve pas son bien-être en tout.
29Ne sois pas insatiable devant toute friandise,
et ne te jette pas avidement sur les mets ;
30car l’excès de la nourriture amène des incommodités,
et l’intempérance conduit jusqu’à la colique.[530]
31À cause de l’intempérance beaucoup sont morts,
mais celui qui s’abstient prolonge sa vie.



14. Chap. xxxviii, 1-15 : Rapports avec le médecin.Honorer le médecin (xxxviii, 1-3). Dieu a fait les plantes médicinales pour le bien de l’homme (xxxviii, 4-8). Prier d’abord, puis faire venir le médecin (xxxviii, 9-12) ; gages de succès (xxxviii, 13-15).


Rends au médecin pour tes besoins les honneurs qui lui sont dus ;
car, lui aussi, c’est le Seigneur qui l’a créé.
2C’est du Très-Haut, en effet, que vient la guérison,
et du roi lui-même il reçoit des présents.[531]
3La science du médecin élève sa tête,
et il est admiré en présence des grands.

4Le Seigneur fait produire à la terre ses médicaments,
et l’homme sensé ne les dédaigne pas.
5Un bois n’a-t-il pas adouci l’eau amère,[532]
afin que sa vertu fût connue de tous ?[533]
6Il a donné aux hommes la science,
pour se glorifier par ses dons merveilleux.
7Par eux l’homme procure la guérison, et enlève la douleur.[534]
8Le pharmacien en fait des mixtions,
et son œuvre est à peine achevée
que par lui le bien-être se répand sur la face de la terre.[535]

9Mon fils, si tu es malade, ne néglige pas mon conseil,[536]
mais prie le Seigneur, et il te guérira.
10Éloigne la transgression, redresse tes mains,
et purifie ton cœur de tout péché.
11Offre l’encens et l’oblation de farine,
et immole de grasses victimes, comme si c’en était fait de toi.[537]
12Puis donne accès au médecin, car, lui aussi, le Seigneur l’a créé,
et qu’il ne s’éloigne pas de toi, car tu as besoin de lui.

13Il arrive que leurs mains ont du succès,[538]
14car eux aussi prieront le Seigneur,
afin qu’il leur accorde de procurer le repos
et la guérison, pour prolonger la vie du malade.[539]
15Que celui qui pèche devant son Créateur
tombe entre les mains du médecin ![540]

15. Chap. xxxviii, 16-23 : Au sujet des morts.Donner avec éclat les marques extérieures du deuil (xxxviii, 16-18), mais ne pas prolonger sa tristesse (xxxviii, 19-23).


16Mon fils, répands des pleurs sur un mort,
et, comme si tu souffrais cruellement, commence la lamentation.
Puis donne à son corps les soins qui lui sont dus,
et ne néglige pas sa sépulture.[541]
17Verse des larmes amères, exhale des soupirs brûlants,
et fais le deuil, selon qu’il en est digne,
un jour ou deux, pour éviter les mauvais propos.
Ensuite console-toi, pour éloigner la tristesse ;[542]
18car de la tristesse peut venir la mort,
et le chagrin du cœur abat toute vigueur.[543]

19Quand on emmène un mort, le chagrin doit passer avec lui,
comme la vie du pauvre est contre son cœur.[544]
20N’abandonne pas ton cœur à la tristesse ;
chasse-la, te souvenant de ta fin.[545]
21Ne l’oublie pas : il n’y a point de retour ;
tu ne seras pas utile au mort, et tu feras du mal à toi-même.
22Souviens-toi qu’à l’arrêt porté sur lui, le tien sera pareil :
“Pour moi hier, pour toi aujourd’hui.”[546]
23Quand le mort repose, laisse reposer sa mémoire,
et console-toi[547] à son sujet, au départ de son esprit.

16. Chap, xxxviii, 24 — xxxix, 11 : L’artisan et le scribe.L’étude de la sagesse réclame du loisir (xxxviii, 24) ; elle ne saurait être le fait du laboureur, du charpentier, du graveur (xxxviii, 25-27) ; du forgeron, du potier, (xxxviii, 28-30) ; si utiles qu’ils soient, ils n’ont pas rang d’honneur dans l’assemblée (xxxviii, 31-34). Les occupations du scribe (xxxix, 1-5) ; leurs résultats (xxxix, 6-8) ; sa renommée (xxxix, 9-11).


24La sagesse du scribe s’acquiert à la faveur du loisir,
et celui qui n’a pas à s’occuper d’affaires deviendra sage.[548]

25Comment deviendrait-il sage celui qui gouverne la charrue,
dont l’ambition est de manier, en guise de lance,[549] l’aiguillon ;
qui pousse ses bœufs et se mêle à leurs travaux,
et ne sait discourir que des petits des taureaux ?
26Il met tout son cœur à tracer des sillons,
un soin vigilant à procurer le fourrage à ses génisses.
27Il en est de même de tout charpentier et constructeur,
qui poursuivent leurs occupations la nuit comme le jour ;
de celui qui grave les empreintes des cachets :
son application est de varier les figures ;
il met son cœur à reproduire le dessin,
un soin vigilant à parfaire son ouvrage.[550]


28Tel est le forgeron assis près de son enclume,
et considérant le fer encore brut ;[551]
la vapeur du feu fait fondre ses chairs,
et il tient bon contre la chaleur de la fournaise ;
le bruit du marteau assourdit son oreille,
et son œil est fixé sur le modèle de l’ustensile.
Il met son cœur à parfaire son œuvre,
un soin vigilant à la polir dans la perfection.
29Tel encore le potier assis à son ouvrage,
et tournant la roue avec ses pieds :
constamment il est en souci de son travail,
et tous ses efforts tendent à fournir un certain nombre de vases.[552]
30Avec son bras il façonne l’argile,
et devant ses pieds il la rend flexible ;[553]
il met son cœur à parfaire le vernis,
un soin vigilant à nettoyer son four.

31Ces sortes de gens attendent tout de leurs mains,
et chacun d’eux est intelligent dans son métier.
32Sans eux on ne bâtirait aucune ville,
on n’irait pas à l’étranger, on ne voyagerait pas.[554]
33Mais ils ne seront pas recherchés dans le conseil du peuple,
et ils ne se distingueront pas dans l’assemblée ;
ils n’auront pas la science de l’alliance du droit ;
ils ne prendront point place sur le siège du juge ;
ils n’interpréteront pas la justice et le droit,
et on ne les trouvera pas pour énoncer des sentences.[555]
34Cependant ils soutiennent les choses du temps,
et leur prière se rapporte aux travaux de leur métier.[556]



Il en est autrement de celui qui applique son esprit,
et qui médite sur la loi du Très-Haut !
Il cherche la sagesse de tous les anciens,
et il consacre ses loisirs aux prophéties.
2Il garde dans sa mémoire les récits des hommes célèbres,
et il pénètre dans les détours des sentences.
3Il cherche le sens caché des proverbes,
et il s’occupe des sentences énigmatiques.
4Il sert au milieu des grands,
et il paraît devant le prince.

Il voyage dans le pays des peuples étrangers,
car il veut connaître le bien et le mal parmi les hommes.
5Il met son cœur à aller dès le matin
auprès du Seigneur qui l’a fait :
il prie en présence du Très-Haut,
il ouvre sa bouche pour la prière
et il demande pardon pour ses péchés.

6Si c’est la volonté du Seigneur, qui est grand,
il sera rempli de l’esprit d’intelligence ;
alors il répandra à flots les paroles de la sagesse,
et, dans sa prière, il rendra grâces au Seigneur.
7Il saura diriger sa prudence et son savoir,
et il étudiera les mystères divins.
8Il publiera la doctrine de son enseignement,
et il se glorifiera de la loi de l’alliance du Seigneur.


9Beaucoup loueront son intelligence,
et il ne sera jamais oublié ;
sa mémoire ne passera pas,
et son nom vivra d’âge en âge.[557]
10Les peuples raconteront sa sagesse,
et l’assemblée célébrera ses louanges.
11Tant qu’il est en vie, son nom reste[558] plus illustre que mille autres ;
et, quand il se reposera, sa gloire grandira encore.

17. Chap. xxxix, 12-35 : Toutes les œuvres de Dieu sont bonnes.Prologue : il faut célébrer les œuvres de Dieu (xxxix, 12-15). Toutes sont bonnes et attestent sa puissance (xxxix, 16-18). Témoin du bien et du mal, il fait servir ses œuvres à la sanction (xxxix, 19-24). Ce qui est le plus utile à l'homme peut servir au châtiment (xxxix, 25-27) ; à plus forte raison les fléaux (xxxix, 28-31) ! Conclusion (xxxix, 32-35).


12Je veux encore publier le fruit de mes réflexions,
car je suis rempli, comme la lune dans son plein.[559]
13Écoutez-moi,[560] fils pieux, et croissez,
comme la rose sur le bord d’une eau courante :
14répandez, comme l’encens, votre suave odeur ;
faites éclore votre fleur, comme le lis ;
exhalez votre parfum et chantez un cantique,[561]
célébrez le Seigneur pour toutes ses œuvres.
15Rendez gloire à son nom,
proclamez sa louange,
dans les chants de vos lèvres et sur vos harpes,
et, en le célébrant, vous direz :[562]

16Toutes les œuvres du Seigneur sont très bonnes,
et tout ce qu’il a ordonné s’accomplira en son temps.[563]
17On ne doit pas dire : “Qu’est-ce que cela ? À quoi sert-il ?”
car toute chose sera recherchée en son temps.
À sa parole, l’eau se rassembla comme un monceau,
et, sur une parole de sa bouche, il y eut des réservoirs d’eau.[564]
18Par son commandement, ce qui lui plaît arrive,
et nul ne peut arrêter le salut qu’il envoie.

19Les œuvres de toute chair sont devant lui,
et l’on ne peut se cacher à ses yeux.
20Son regard atteint de l’éternité à l’éternité,
et il n’y a rien d’étonnant devant lui.[565]
21On ne doit pas dire : “Qu’est-ce que cela ? À quoi sert-il ?”
car toute chose a été créée pour son usage.
22La bénédiction du Seigneur déborde comme un fleuve,[566]
et, comme un déluge, elle arrose la terre.
23De même il donne sa colère en partage aux nations,
comme il a changé un pays bien arrosé en une contrée de sel.[567]
24Ses voies sont droites pour les hommes saints,
et de même elles sont pour les impies des occasions de chute.[568]


25Les biens ont été créés pour les bons dès l’origine,
et, de même, les maux pour les méchants.[569]
26Ce qui est de première nécessité pour la vie de l’homme,
c’est l’eau, le feu, le fer et le sel,
la farine de froment, le miel et le lait,
le sang de la grappe, l’huile et le vêtement.
27Toutes ces choses sont des biens pour les hommes pieux,
mais se changent en maux pour les pécheurs.

28Il y a des vents qui ont été créés pour la vengeance,
et, dans leur fureur, ils déchaînent leurs fléaux.
Au jour de la destruction, ils déploieront leur puissance,
et apaiseront le courroux de Celui qui les a faits.
29Feu et grêle, famine et peste,
toutes ces choses ont été créées pour le châtiment ;
30ainsi que la dent des bêtes féroces, les scorpions et les vipères,
et le glaive exterminateur funeste aux impies.[570]
31Ces créatures se réjouissent du commandement du Seigneur,
elles se tiennent prêtes sur la terre pour le besoin,
et, aux temps marqués, elles ne désobéissent pas à ses ordres.

32C’est pourquoi j’ai été dès le début ferme dans mes pensées,
et, après avoir médité, je les ai mises par écrit :
33Toutes les œuvres du Seigneur sont bonnes,
et il pourvoit à tout besoin en son temps.
34Il n’y a pas lieu de dire : “Ceci est plus mauvais que cela,”
car toute chose en son temps sera reconnue bonne.
35Et maintenant chantez de tout cœur et de bouche,
et bénissez le nom du Seigneur.



18. Chap. xl, 1-10 : Misères de la vie humaine.De la naissance à la mort (xl, 1, 2), toutes sortes de misères pèsent sur l’homme le jour et la nuit (xl, 3-7) ; les pécheurs sont particulièrement atteints (xl, 8-11).


À tout homme a été imposée une grande misère,
et un joug pesant est sur les enfants des hommes,
depuis le jour où ils sortent du sein de leur mère,
jusqu’au jour de leur sépulture dans le sein de la mère commune.[571]
2Ce qui trouble leurs pensées et fait craindre leurs cœurs,
c’est la pensée de leur attente, c’est la crainte de la mort.[572]

3Depuis l’homme qui siège sur un trône, dans la gloire,
jusqu’au malheureux assis par terre et sur la cendre ;
4depuis celui qui porte la pourpre et la couronne,
jusqu’au misérable, couvert d’une toile grossière,[573]
5la colère, l’envie, le trouble, l’agitation,
la crainte de la mort, l’aigreur et les querelles sont le partage de tous ;
et, dans le temps où chacun repose sur sa couche,
le sommeil de la nuit bouleverse ses idées.
6Il repose un instant, si peu que rien,
et aussitôt des rêves l’agitent ;
il lui semble être en sentinelle pendant le jour,[574]
il est effrayé par la vision de son esprit,
comme un homme qui fuit devant le combat.
7Au moment de la délivrance, il s’éveille,
et s’étonne de sa vaine frayeur.


8Ainsi en est-il de toute chair, depuis l’homme jusqu’à la bête,
et pour les pécheurs, sept fois plus encore.
9La peste, le meurtre, la discorde, l’épée,
[les calamités, la famine, la destruction et les autres fléaux] :
10tout cela a été créé contre les pécheurs,
comme c’est à cause d’eux que le déluge est arrivé.[575]

19. Chap. xl, 11-17 : Méchanceté et bonté.


11Tout ce qui vient de la terre retourne à la terre,
comme ce qui vient des eaux descend à la mer.[576]
12Tout présent et tout bien injustement acquis périront,
mais la bonne foi subsistera à jamais.
13Les richesses des injustes tariront comme un torrent,
et comme un fort tonnerre retentit pendant l’ondée.[577]
14L’homme qui sait ouvrir la main se réjouira,[578]
mais les prévaricateurs subiront une ruine totale.
15La postérité[579] des impies ne pousse pas de nombreux rameaux,
et les racines impures sont sur le rocher escarpé.
16Le roseau qui croît près des eaux et sur le bord d’un fleuve
est arraché avant toute autre herbe.[580]
17La bienveillance est comme un jardin béni,
et la bienfaisance demeure à jamais.[581]

20. Chap. xl, 18-27 : Ce qu’il y a de meilleur.


18Douce est la vie de l’homme qui se suffit et de l’ouvrier ;
plus que les deux, la vie de celui qui trouve un trésor :[582]
19Des enfants et la fondation d’une ville perpétuent un nom :
plus que les deux, on estime une femme irréprochable.
20Le vin et la musique réjouissent le cœur :
plus que l’un et l’autre, l’amour de la sagesse.[583]
21La flûte et la harpe font entendre de doux sons :
plus que les deux, une langue bienveillante.
22La grâce et la beauté font le plaisir de tes yeux :
plus que les deux, la verdure des champs.[584]
23L’ami et le compagnon se rencontrent à certaines heures :
plus que les deux, la femme avec son mari.[585]
24Les frères et les secours sont pour le temps de l’affliction :
plus que les deux, la bienfaisance délivre.[586]
25L’or et l’argent affermissent les pieds :
plus que les deux, est estimée la prudence.[587]
26La richesse et la force élèvent le cœur :
plus que les deux, la crainte du Seigneur.
Avec la crainte du Seigneur, on ne manque de rien ;
avec elle, il n’y a pas à implorer du secours.
27La crainte du Seigneur est comme un jardin béni,
et le Seigneur la revêt d’une gloire sans égale.[588]


21. Chap. xl, 28-30 : La mendicité.


28Mon fils, puisses-tu ne pas mener une vie de mendicité ;
mieux vaut mourir que de mendier.[589]
29Quand un homme en est réduit à regarder vers la table d’un autre,
sa vie ne saurait compter pour une vie.
Car il souille son âme par des mets étrangers,
ce dont se gardera l’homme instruit et bien élevé.
30Dans la bouche de l’homme sans pudeur la mendicité est douce ;
mais, dans ses entrailles, elle brûle comme un feu.



22. Chap. xli, 1-4 : Divers aspects de la mort ; s’y résigner.


O mort, que ton souvenir est amer
à l’homme qui vit en paix au sein de ses richesses,
à l’homme exempt de soucis et qui prospère en tout,
et qui est encore en état de goûter le plaisir de la table !

2O mort, ton arrêt est agréable,
à l’indigent, à celui dont les forces sont épuisées,
au vieillard accablé d’années et travaillé de mille soins,
à celui qui ne se soumet pas à son sort et qui a perdu l’espérance.[590]

3Ne redoute point l’arrêt de la mort :[591]
souviens-toi de ceux qui t’ont précédé et de ceux qui viendront plus tard.
4C’est l’arrêt porté par le Seigneur sur toute chair ;
et pourquoi te révolter contre le bon plaisir du Très-Haut ?
Que tu aies vécu dix ans, cent, mille :
dans le schéol on n’est plus en peine de la durée de la vie.[592]

23. Chap. xli, 5-13. Châtiments des impies.


5Ce sont des fils abominables que les fils des pécheurs,
eux qui fréquentent les demeures des impies.
6L’héritage des enfants des pécheurs va à la ruine,
et l’opprobre s’attache à leur postérité.
7Les enfants d’un père impie lui jettent l’outrage,
parce que c’est à cause de lui qu’ils sont dans l’opprobre.

8Malheur à vous, hommes impies,
qui avez abandonné la loi du Dieu très haut !
9Si vous naissez, vous naissez pour la malédiction,
et si vous mourez, la malédiction sera votre partage.[593]
10Tout ce qui est de la terre retourne à la terre :[594]
ainsi les impies vont de la malédiction à la ruine.

11Les hommes s’attristent pour leur corps,
mais le nom odieux des pécheurs sera anéanti.[595]
12Prends soin de ton nom car il te demeurera,
plus longtemps que mille grands trésors d’or.
13On compte les jours d’une bonne vie,
mais un beau nom demeure à jamais.[596]


24. Chap. xli, 14 — xlii, 8 : Vraie et fausse honte.Préambule (xli, 14-16). Vraie honte (xli, 17 - xli, 1a). Fausse honte (xlii, 1b-8).


14Mes enfants, observez en paix mes instructions :

Sagesse cachée et trésor invisible,
à quoi servent-ils l’un et l’autre ?[597]
15Mieux vaut l’homme qui cache sa sottise,
que l’homme qui cache sa sagesse.

16Donc ayez honte des choses que je vais vous dire.
Car toute honte n’est pas bonne à garder,
et toutes choses ne sont pas jugées par tous selon la vérité.[598]

17Ayez honte de la fornication, devant votre père et votre mère,
et du mensonge, devant le prince et le puissant ;
18du délit, devant le juge et le magistrat,
de la transgression de la loi, devant l’assemblée et le peuple ;
de l’injustice, devant le compagnon et l’ami,[599]
19du vol, devant les gens du voisinage.
Au nom de la vérité[600] de Dieu et de son alliance,
aie honte d’appuyer ton coude sur les pains ;
de t’attirer le mépris en prenant et en donnant,
20et de garder le silence devant ceux qui te saluent ;
de regarder une femme débauchée,
21et de détourner le visage d’un parent ;
de lui prendre sa part et son don,
et d’observer une femme mariée ;[601]
22d’avoir des familiarités avec ta servante,
et ne te tiens pas près de son lit ;
aie honte des paroles offensantes devant tes amis,
et ne reproche pas après avoir donné.



Aie honte de répéter ce que tu as entendu,
et de révéler des choses secrètes.
Ainsi tu auras la vraie honte,
et tu trouveras faveur devant tous les hommes.

Ne rougis pas de ces choses-ci,
et n’aie pas égard aux personnes pour commettre le péché :[602]
2de la loi du Très-Haut et de son alliance,
de la sentence qui justifie l’impie,
3de t’entretenir avec des compagnons et des passants,
de donner quelque bien à tes amis,[603]
4d’user de balances justes et de justes poids,
d’acquérir beaucoup ou peu,
5de ne pas faire de différence dans la vente et avec les marchands,
de corriger sévèrement tes enfants,
et de frapper jusqu’au sang le dos d’un méchant esclave.[604]
6Avec une méchante femme, le sceau est bon ;
et là où il y a beaucoup de mains, mets sous clef.
7Ce que tu livres à tes gens, compte-le et pèse-le,
et mets par écrit ce que tu donnes et ce que tu reçois.[605]


8Ne rougis pas de réprimander l’insensé et le sot,
et le vieillard qui dispute avec des jeunes gens.

Et ainsi tu seras véritablement instruit,
et approuvé de tout le monde.[606]

25. Chap. xlii, 9-11 : Soucis qu’une fille cause à son père.


9Une fille est pour son père un secret souci ;[607]
l’inquiétude qu’elle lui donne lui ôte le sommeil :
jeune fille, elle passera peut-être la fleur de l’âge ;
unie à un mari, elle lui deviendra peut-être odieuse ;
10vierge, elle pourrait se laisser séduire,
et devenir enceinte dans la maison paternelle ;
avec un mari, peut-être sera-t-elle infidèle,
et, habitant avec lui, peut-être restera-t-elle stérile.[608]
11À l’égard d’une fille opiniâtre, exerce une sévère vigilance
de peur qu’elle ne fasse de toi la risée de tes ennemis,
la fable de la ville et l’objet des propos publics,[609]
et ne te déshonore au milieu de tout le peuple.

26. Chap. xlii, 12-14 : Se défier des femmes.


12Ne regarde pas à la beauté de tout homme,
et ne t’assieds pas au milieu des femmes ;
13car des vêtements sort la teigne,
et de la femme la malice féminine.[610]
14Un homme méchant vaut mieux qu’une femme caressante,
car la femme couvre d’opprobre et de honte.[611]

CINQUIÈME PARTIE.

[XLII, 15 — L, 28.]

MANIFESTATION DE LA SAGESSE DIVINE
DANS LA NATURE ET L’HISTOIRE D’ISRAËL.



I. — MANIFESTATION DE LA SAGESSE DIVINE DANS LA NATURE.
[XLII, 15 — XLIII, 33.]



Prologue : Grandeur de Dieu dans la création (xlii, 15-17), sa science (xlii, 18-20), sa sagesse manifestée en son œuvre (xlii, 21-25). Le soleil (xliii, 1-5), la lune et les étoiles (xliii, 6-10) ; arc-en-ciel (xliii, 11, 12), orage (xliii, 13-16), neige (xliii, 17-19), gelée et chaleur (xliii, 20-22), mer (xliii, 23-26). Conclusion : impossible de louer Dieu autant qu’il en est digne (xliii, 27-33).


15Je vais rappeler les œuvres du Seigneur,
et publier ce que j’ai vu.[612]

C’est par la parole du Seigneur que ses œuvres ont été faites.
16Le soleil qui les éclaire les contemple toutes ;
ouvrage du Seigneur, il est rempli de sa gloire.[613]


17Le Seigneur n’a pas rendu[614] ses saints capables
d’annoncer toutes ses merveilles,
que le Seigneur tout-puissant a solidement établies,
pour que tout l’univers soit affermi par sa gloire.

18Il sonde les profondeurs de l’océan et le cœur des hommes,
et il connaît leurs desseins les plus subtils.
Car le Seigneur possède toute science,
et il voit les signes du temps.
19Il annonce le passé et l’avenir,
et il dévoile les traces des choses cachées.
20Aucune pensée ne lui échappe,
aucune parole n’est cachée pour lui.

21Il a orné les grandes œuvres de sa sagesse ;
il est avant tous les siècles, et il subsistera à jamais ;
rien n’a été ajouté à son être, et il n’en a été rien ôté ;
et il n’a eu besoin d’aucun conseiller.[615]
22Comme toutes ses œuvres sont belles !
Et ce qu’on en contemple n’est qu’une étincelle.
23Tout est vivant et demeure à jamais,
pour tous les usages,
et tout obéit au Créateur.[616]
24Tout est par couple, un individu en face d’un autre,
et il n’a rien fait qui aille à la ruine.[617]
25L’un assure le bonheur de l’autre :
qui pourra se rassasier de voir la gloire du Seigneur ?[618]



L’orgueil des hauteurs, c’est le firmament dans son pur éclat ;
et l’aspect du ciel est une vision de gloire.[619]
2Le soleil, quand il se montre, glorifie le Seigneur, à son lever ;
c’est une merveilleuse créature, l’œuvre du Très-Haut.[620]
3À son midi, il dessèche la terre ;
qui peut tenir devant ses ardeurs ?[621]
4Pour ses travaux, l’artisan active le feu de la fournaise :
trois fois plus le soleil échauffe les montagnes.
Il embrase les vapeurs de l’air,
et, quand il fait resplendir ses rayons, il éblouit les yeux.[622]
5Grand est le Seigneur qui l’a fait,
et, sur son ordre, il précipite sa course.

6La lune aussi est toujours fidèle, à l’heure qui lui est assignée ;
elle indique les temps de l’année, et annonce l’avenir.[623]
7De la lune vient le signal des fêtes ;[624]
sa lumière diminue quand elle est arrivée à son plein.
8C’est d’elle que le mois prend son nom ;
elle croît merveilleusement dans ses diverses phases.[625]
C’est la tente d’un camp dans les hauteurs des cieux ;
elle brille au firmament du ciel.


9La beauté du ciel, c’est l’éclat des étoiles,
parure éclatante dans les hauteurs du Seigneur.[626]
10Selon l’ordre du Saint, elles se tiennent à la place assignée,
et ne se fatiguent pas dans leurs veilles.

11Vois l’arc-en-ciel et bénis Celui qui l’a fait ;
il est bien beau dans sa splendeur !
12Il embrasse le ciel dans son cercle radieux ;
ce sont les mains du Très-Haut qui le tendent.

13Par son ordre, la neige se précipite,
et les éclairs se pressent, exécuteurs de ses jugements.[627]
14C’est pourquoi ses trésors s’ouvrent,
et les nuées volent comme des oiseaux.
15Par sa puissance, il donne la force aux nuées,
et la grêle tombe comme des éclats de pierre.[628]
16La voix de son tonnerre fait trembler la terre,
et, quand il se montre, les montagnes chancellent.
17À sa volonté, le vent du midi souffle,
l’aquilon se déchaîne et le tourbillon fait rage.
Il répand la neige comme des oiseaux qui s’abattent ;
elle descend comme la sauterelle qui fait halte.[629]
18L’œil admire la beauté de sa blancheur,
et le cœur est émerveillé de sa chute.[630]
19Il verse le givre sur la terre comme du sel,
et la gelée le durcit en pointes d’épines.[631]

20Le vent froid du nord se met à souffler,
et l’eau se durcit en glace ;[632]
cette glace s’étend immobile sur tout amas d’eau,
et revêt l’eau comme d’une cuirasse.
21Le Seigneur dévore les montagnes et embrase le désert,
il brûle la verdure comme le feu.[633]
22De tous ces maux le remède est un nuage qui arrive rapidement ;
une rosée qui survient console de la chaleur brûlante.[634]
23Selon son dessein, il a dompté l’abîme,[635]
et il y a planté des îles.
24Ceux qui naviguent sur la mer en racontent les périls,
et, en entendant leurs récits, nous sommes étonnés.
25Là sont des créatures étranges et merveilleuses,
des animaux de toutes sortes et la race des monstres marins.


26Par le Seigneur, toute chose marche heureusement à sa fin,
et tout subsiste par sa parole.[636]

27Nous pourrions dire beaucoup, et nous ne l’atteindrions pas ;
Le résumé de notre discours : Il est le tout.[637]
28Voulant le louer, où en trouverions-nous la force ?
Il est le Tout-Puissant, supérieur à toutes ses œuvres.[638]
29Le Seigneur est terrible et souverainement grand,
et merveilleuse est sa puissance.[639]
30En louant le Seigneur, exaltez-le[640] tant que vous pourrez,
car il sera toujours plus haut encore.
Pour l’exalter, rassemblez toutes vos forces ;
ne vous lassez pas, car vous ne pourrez l’atteindre.
31Qui l’a vu et pourrait en discourir ?
Qui est capable de le louer tel qu’il est ?
32Beaucoup de merveilles cachées sont plus grandes encore,
car nous ne voyons qu’un petit nombre de ses œuvres.
33Le Seigneur a tout fait,
et il donne la sagesse aux hommes pieux.



II. — ÉLOGE DES PÈRES.
[XLIV, X — L, 24.]


1. Chap. xliv, 1-15 : Introduction.Caractères divers des grands hommes d’Israël (xliv, 1-9). Situations diverses en face de la renommée (xliv, 10, 11). Ceux qui ont laissé un nom (xliv, 12-15).


Faisons donc l’éloge des hommes illustres,
et des pères de notre race.[641]
2En eux le Seigneur a opéré de glorieuses merveilles,
il a manifesté sa grandeur dès l’origine.[642]

3C’étaient des souverains dans leurs royaumes,[643]
des hommes renommés par leur puissance,
des conseillers remplis de sagesse,
annonçant la volonté divine par leurs prophéties,[644]


4des guides du peuple par leurs conseils et leur prudence,
des docteurs du peuple, qui l’instruisaient par de sages discours ;[645]
5des hommes cultivant l’art des saintes mélodies,
et qui ont mis par écrit de poétiques récits ;
6des riches ayant des biens en abondance,
vivant en paix dans leurs demeures :[646]
tous ces hommes furent honorés par leurs contemporains,
7tous ont été la gloire de leur temps.

8Il en est parmi eux qui ont laissé un nom,
pour qu’on puisse raconter leurs louanges.[647]
9Il en est dont il n’y a plus de souvenir,
ils ont péri comme s’ils n’avaient jamais existé ;
ils sont devenus comme s’ils n’étaient jamais nés,
et, de même, leurs enfants après eux.[648]
10Les premiers étaient des hommes pieux,
dont les vertus n’ont pas été oubliées.[649]
11Le bonheur reste attaché à leur race,
et un héritage est assuré à leurs enfants.[650]
12Leur race se maintient fidèle aux alliances,
et leurs enfants à cause d’eux.[651]
13Leur race demeure éternellement,
et leur gloire ne sera jamais effacée.
14Leur corps a été enseveli en paix,
et leur nom vit d’âge en âge.
15Les peuples célèbrent leur sagesse,
et l’assemblée publie leurs louanges.

2. Chap. xliv, 16-18 : Henoch et Noé.


16Hénoch fut agréable au Seigneur, et il a été transporté,
exemple de pénitence pour les générations.[652]

17Noé a été trouvé parfait et juste ;
au temps de la colère, il fut la rançon de l’humanité.
C’est pourquoi un reste fut laissé à la terre,
lorsque le déluge arriva.[653]
18Une alliance éternelle a été faite avec lui,
afin que toute chair ne fût plus détruite par un déluge.[654]

3. Chap. xliv, 19-23 : Abraham, Isaac et Jacob.


19Abraham est l’illustre père d’une multitude de nations,
et il ne s’est trouvé personne qui l’égalât en gloire.[655]
20Il a gardé la loi du Très-Haut,
et il est entré en alliance avec lui.
Il a institué cette alliance dans sa chair,[656]
et, dans l’épreuve, il s’est montré fidèle.


21Aussi Dieu lui assura par serment
que les nations seraient bénies dans sa race ;
il lui promit de le multiplier comme la poussière de la terre,
d’élever sa postérité comme les étoiles,
de leur donner en héritage depuis la mer jusqu’à l’autre mer,
depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre.[657]

22De la même manière il confirma en Isaac,
à cause de son père Abraham,
la bénédiction de tous les peuples et l’alliance.[658]

23Et il la fit reposer ensuite sur la tête de Jacob ;
il eut égard à lui dans ses bénédictions ;
il lui donna le pays en héritage ;
il en fit diverses portions,
et les partagea entre les douze tribus.[659]



4. Chap. xlv, 1-5 : Moïse.


Il a fait sortir de Jacob un homme pieux,
qui trouva grâce auprès de toute chair,
un homme aimé de Dieu et des hommes, Moïse :
que sa mémoire soit en bénédiction !
2Il lui a donné une gloire égale à celle des saints,
il l’a rendu grand par les terreurs qu’il inspira aux ennemis.
3Par sa parole,[660] il a fait cesser les prodiges ;
il l’a glorifié devant les rois ;
il lui a donné des commandements pour son peuple,
et il lui a fait voir un rayon de sa gloire.
4À cause de sa foi et de sa mansuétude,[661] il l’a consacré,
il l’a choisi d’entre tous les mortels.
5Il lui a fait entendre sa voix,
et l’a introduit dans la nuée ;
il lui a donné face à face des commandements,
la loi de la vie et de la science,
pour qu’il enseignât à Jacob son alliance,
et ses décrets à Israël.[662]

5. Chap. xlv, 6-22 : Aaron.Son élévation et son titre (xlv, 6, 7ab). Ses insignes (xlv, 7-13) ; ses fonctions (xlv, 14-17). Répression des rivaux (xlv, 18, 19). Héritage des prêtres (xlv, 20-22).


6Il a élevé Aaron,[663] un saint semblable à lui,
son frère, de la tribu de Lévi.
7Il conclut avec lui une alliance éternelle,[664]
et lui donna le sacerdoce de son peuple.

Il l’orna d’une splendide parure,[665]
et le ceignit de la robe de gloire.


8Il le revêtit d’une souveraine magnificence,
et lui assigna des vêtements d’honneur :
les caleçons, la longue tunique et l’éphod.[666]
9Il l’entoura de grenades,
avec de nombreuses clochettes d’or à l’entour,
qui devaient retentir quand il marchait,
et faire entendre leur son dans le temple ;
c’était un mémorial pour les fils de son peuple.[667]
10Il l’entoura du vêtement sacré,
tissé d’or, d’hyacinthe
et de pourpre, ouvrage du brodeur ;
du rational[668] du jugement, avec l’Urim et le Thummim,
fait de fils d’écarlate, œuvre d’un artiste ;
11avec des pierres précieuses, gravées comme les cachets,
et enchâssées dans l’or, travail d’un lapidaire,
pour être un mémorial, des noms étant écrits,[669]
selon le nombre des tribus d’Israël.
12Il lui mit sur la tiare la couronne d’or,
portant ces mots gravés : Saint du Seigneur,[670]
insigne d’honneur, ouvrage parfait,
délices des yeux, parure magnifique.
13Rien de pareil n’a été avant lui et ne sera jamais ;
aucun étranger ne s’en est revêtu, mais seulement ses fils,
et ses descendants dans toute la suite des âges.

14Ses holocaustes seront offerts,
deux fois chaque jour, sans interruption.[671]
15Moïse lui remplit les mains,
et l’oignit de l’huile sainte.
Ce fut pour lui une alliance éternelle,
et pour sa race, tant que dureront les jours du ciel,
de servir le Seigneur et de remplir les fonctions du sacerdoce,
et de bénir son peuple en son nom.[672]
16Le Seigneur le choisit parmi tous les vivants,
pour lui présenter l’offrande,
le parfum et la suave odeur en souvenir,
et pour faire l’expiation des péchés de son peuple.
17Il lui donna, dans ses commandements,
autorité sur les saintes ordonnances,
pour apprendre à Jacob ses préceptes,
et enseigner sa loi à Israël.[673]

18Des étrangers conspirèrent contre lui,
et furent jaloux de lui dans le désert :
les hommes du parti de Dathan et d’Abiron,
et la bande de Coré, ardente et furieuse.[674]


19Le Seigneur le vit et n’y eut pas plaisir,
et ils furent exterminés dans l’ardeur de sa colère ;

il fit contre eux des prodiges,
et les consuma par la flamme de son feu.

20Et il augmenta la gloire d’Aaron,
et lui assigna un héritage :
il lui donna en partage les prémices des fruits de la terre ;
avant tout il prépara le pain pour les rassasier.
21Ils se nourrissent des sacrifices du Seigneur,
qu’il donna à Aaron et à ses descendants.
22Seulement il n’a pas d’héritage dans la terre du peuple,
et il n’a pas de part au sein de la nation,
car, dit le Seigneur,[675] “je serai ta part et ton héritage.”

6. Chap. xlv, 23-26 : Phinéès.


23Phinéès, fils d’Eléazar, est le troisième en gloire,[676]
en ce qu’il montra du zèle dans la crainte du Seigneur,
et que, dans la défection du peuple, il demeura ferme,
dans le noble courage de son âme,
et fit l’expiation pour Israël.
24C’est pourquoi fut conclue avec lui une alliance de paix,
qui le fit chef des prêtres[677] et de son peuple,
afin qu’à lui et à ses descendants appartînt
à jamais l’auguste dignité du sacerdoce.
25Il y eut aussi une alliance avec David, fils de Jessé, de la tribu de Juda ;
l’héritage du roi passe seulement de fils en fils,
tandis que l’héritage d’Aaron appartient à tous ses descendants.[678]
26Que le Seigneur vous donne, ô grands prêtres, la sagesse dans votre cœur,
pour juger son peuple dans la justice,
afin que sa prospérité ne disparaisse pas,
ni sa gloire dans les âges futurs !



7. Chap. xlvi, 1-10 : Josué et Caleb.Ses succès à la guerre (xlvi, 1-3) ; épisode de Gabaon (xlvi, 4-6). Son attitude au temps de Moïse ; Caleb (xlvi, 7-10).


Il fut vaillant à la guerre, Josué fils de Nun,
qui succéda[679] à Moïse dans la dignité de prophète,
et qui, vérifiant son nom, se montra
grand dans la délivrance des élus du Seigneur,
en châtiant les ennemis soulevés,
afin de mettre Israël en possession du pays.
2De quelle gloire il se couvrit lorsqu’il leva ses mains,
et étendit son épée contre les villes !


3Qui jamais avant lui soutint tant de combats,
quand le Seigneur lui-même amenait les ennemis ?[680]
4Le soleil, au geste de sa main, n’a-t-il pas rétrogradé,
et un seul jour ne fut-il pas pareil à deux jours ?[681]
5Il invoqua le très haut Souverain
pendant qu’il pressait les ennemis de tous côtés ;[682]

et le Seigneur tout-puissant l’entendit,
avec des pierres de grêle d’une grande force.
6Le Seigneur fondit sur la nation hostile,
et fit périr les adversaires dans le défilé,
afin que les nations connussent toutes les armes de Josué,
et apprissent que la guerre qu’il soutenait était devant le Seigneur ;
car il suivait le Tout-Puissant.[683]
7Déjà, aux jours de Moïse, il avait montré sa piété,
lui et Caleb, fils de Jéphoné,
en tenant ferme contre l’ennemi,
en empêchant le peuple de pécher,
et en faisant taire le murmure des méchants.[684]
8Aussi ces deux hommes furent-ils seuls conservés,
de six cent mille hommes de pied,
pour être introduits dans l’héritage,
dans la terre où coulent le lait et le miel.[685]
9Et le Seigneur donna la vigueur[686] à Caleb,
— et elle lui resta jusqu’à la vieillesse, —
de sorte qu’il put monter sur les sommets de la région,
et que sa postérité conserva cet héritage :
10afin que tous les enfants d’Israël reconnussent
qu’il est bon de suivre le Seigneur.

8. Chap. xlvi, 11, 12 : Les Juges.


11Et les Juges, chacun selon son nom,
tous ceux dont le cœur ne s’est pas adonné à la fornication,
tous ceux qui ne se sont pas détournés du Seigneur,
que leur mémoire soit en bénédiction !
12Que leurs os refleurissent du sein de leur tombeau,
que leur nom[687] se renouvelle
dans les enfants de ces hommes illustres !

9. Chap. xlvi, 13-20 : Samuel.


13Samuel fut aimé du Seigneur son Dieu ;
prophète du Seigneur, il a établi la royauté,
et il a oint des princes pour commander à son peuple.[688]
14Il a jugé l’assemblée selon la loi du Seigneur,
et le Seigneur abaissa ses regards sur Jacob.
15Par sa véracité il se montra prophète ;
à sa véracité on reconnut un voyant digne de foi.[689]


16Il invoqua[690] le Seigneur souverain,
lorsque ses ennemis le pressaient de toutes parts,
et il offrit un agneau encore à la mamelle.
17Et le Seigneur tonna du haut du ciel,
et, avec grand éclat, il fit entendre sa voix ;
18et il écrasa les chefs des Tyriens,[691]
et tous les princes des Philistins.
19Avant le temps de l’éternel sommeil,[692]
Samuel prit à témoin le Seigneur et son Oint :
“De personne je n’ai reçu
aucun don, pas même des sandales ;”
et aucun homme ne se leva pour l’accuser.
20Et lorsqu’il se fut endormi, il prophétisa,
et, il annonça au roi sa fin prochaine.
Du sein de la terre, il éleva sa voix
en prophétisant, afin d’effacer l’iniquité du peuple.[693]



10. Chap. xlvii, 1-11 : Nathan et David.Excellence de David (xlvii, 1, 2), ses exploits à la guerre (xlvii, 3-8). Mesures prises au sanctuaire, bénédictions divines (xlvii, 9-11).


Ensuite parut Nathan,
pour prophétiser dans les jours de David.[694]
2Comme la graisse est séparée de la victime d’action de grâces,
ainsi David a été mis à part parmi les enfants d’Israël.
3Il joua avec les lions comme avec des chevreaux,
avec les ours comme avec de jeunes agneaux.[695]
4Dans sa jeunesse, n’a-t-il pas tué le géant,
et ôté l’opprobre du peuple,
lorsqu’il leva la main avec la pierre de sa fronde,
et abattit l’insolence de Goliath ?[696]
5Car il invoqua le Seigneur, le Très-Haut,
et le Seigneur donna la force à sa droite,
pour mettre à mort le puissant guerrier,
pour élever la corne de son peuple.
6Aussi on le célébra à cause des dix mille,
on le loua à cause des bénédictions du Seigneur,
et on lui offrit la couronne de gloire.[697]
7Car il écrasa les ennemis de tous côtés,
il foula aux pieds les Philistins, les adversaires ;
il brisa leur puissance jusqu’à ce jour.[698]
8Dans toutes ses entreprises, il rendit hommage,
au Saint, au Très-Haut, dans des paroles de louange,
de tout son cœur, il chanta des hymnes,
et il aima Celui qui l’avait fait.[699]


9Il établit des chantres devant l’autel,
et, par leur voix, il fit entendre de douces mélodies.[700]
10Il donna de l’éclat aux fêtes,
et une splendeur souveraine aux solennités,[701]
pendant que les chantres célèbrent le saint nom du Seigneur,
et que, dès le matin, ils font résonner le sanctuaire.
11Le Seigneur lui pardonna ses fautes,[702]
et il éleva pour toujours sa puissance ;
il lui assura une descendance de rois,
et le trône de gloire en Israël.

11. Chap. xlvii, 12-22 : Salomon.La paix (xlvii, 12, 13). Sagesse du roi (xlvii, 14-18). Fautes, châtiment miséricordieux (xlvii, 19-22).


12Après lui[703] s’éleva un fils plein de sagesse ;
à cause de son père, il vécut dans la prospérité.
13Salomon régna en des jours de paix,
Dieu lui ayant procuré le repos tout autour,
afin qu’il bâtit un temple à son nom,
et préparât un sanctuaire éternel.

14Comme tu étais sage dans ta jeunesse,
et débordant d’intelligence, comme un fleuve ![704]
15Ton esprit a couvert la terre,
et tu l’as remplie de sentences au sens caché.
16Ton nom est arrivé jusqu’aux îles lointaines,
et tu fus aimé dans ta paix.
17Pour tes cantiques, tes proverbes, tes paraboles
et tes réponses, le monde t’a admiré.
18Au nom du Seigneur Dieu,
qui est appelé le Dieu d’Israël,
tu as amassé l’or comme l’étain,
et amoncelé l’argent comme le plomb.[705]

19Tu t’es livré aux femmes
et tu as donné puissance sur ton corps ;[706]
20tu as imprimé une tache à ta gloire,
et tu as profané ta race,
et ainsi tu as attiré la colère sur tes enfants.
Je sens une cruelle douleur pour ta folie ;[707]
21elle a été cause que l’empire fut partagé en deux,
et que d’Ephraïm s’éleva le chef d’un royaume rebelle.[708]
22Mais le Seigneur n’abandonnera pas sa miséricorde,
et aucune de ses œuvres ne périra.
Il ne détruira pas la postérité de son élu,
et ne fera pas disparaître la race de celui qui l’aimait.
Il a laissé à Jacob un reste,
et à David un rejeton de sa race.[709]


12. Chap. xlviii, 23-25 : Le schisme, Roboam et Jéroboam.


23Salomon reposa avec ses pères,
et il laissa après lui, de sa race,
un fils, insensé aux yeux du peuple, dépourvu de prudence,
Roboam, qui amena le peuple à s’écarter de ses conseils,
et Jéroboam, fils de Nabat, qui fit pécher Israël,
et ouvrit à Ephraïm la voie de la prévarication.[710]
24Et les péchés des Israélites se multiplièrent à l’excès,
en sorte qu’on les emmena loin de leur pays.[711]
25Ils poursuivirent toutes sortes d’iniquités,
jusqu’à ce que la vengeance vint fondre sur eux.[712]



13. Chap. xlviii, 1-11 : Élie.Ses prodiges (xlviii, 1-3) ; sa gloire (xlviii, 4-8) ; son enlèvement et son retour (xlviii, 9-11).


Ensuite se leva Elie, prophète semblable au feu,
et sa parole était enflammée comme un flambeau.[713]
2Il fit venir la famine sur Israël,
et, par son zèle, il le réduisit à un petit nombre.[714]
3Par la parole du Seigneur, il ferma le ciel ;
de même, il en fit trois fois tomber le feu.[715]
4Combien tu t’es rendu glorieux, ô Elie, par tes prodiges,
et qui pourrait se vanter d’être semblable à toi ?
5Toi qui as fait lever un cadavre du sein de la mort,
et du schéol, par la parole du Très-Haut ;[716]
6toi qui as précipité des rois dans la ruine,
et d’illustres personnages de leur couche dans la mort ;[717]
7toi qui as entendu sur le Sinaï des remontrances,
et sur l’Horeb des arrêts de vengeance ;[718]
8toi qui as sacré des rois pour exercer la vengeance,
et des prophètes pour te succéder ;[719]
9toi qui fus enlevé dans un tourbillon de flamme,
et dans un char aux chevaux de feu ;[720]
10toi qui as été désigné dans de sévères écrits pour des temps à venir,
comme devant apaiser la colère avant qu’elle s’enflamme,
ramener le cœur du père vers l’enfant,
et rétablir les tribus d’Israël.[721]
11Heureux ceux qui te verront,[722]
et qui seront parés de l’amour de Dieu !
Car, nous aussi, nous serons certainement en vie.

14. Chap. xlviii, 12-15a : Élisée.


12Lorsque Elie eu été enveloppé dans le tourbillon,
Elisée fut rempli de son esprit.
Durant ses jours, il ne fut ébranlé[723] par aucun prince,
et personne ne le domina.
13Rien ne lui fut impossible,
et son corps, couché dans le tombeau, fit des miracles.[724]
14Pendant sa vie, il fit des prodiges,
et, dans sa mort, il opéra des merveilles.[725]
15Malgré tout cela, le peuple ne se repentit point,
et ne s’éloigna pas du péché,
jusqu’à ce qu’il fût emmené loin de son pays,
et dispersé par toute la terre.

15. Chap. xlviii, 15e-24 : Ézéchias et Isaie.Le royaume de Juda et ses rois (xlviii, 15b, 16). Travaux d’Ezéchias (xlviii, 17). L’échec de Sennacherib (xlviii, 18-21). L’œuvre d’Isaie (xlviii, 22-24).


Il ne resta qu’un petit peuple,[726]
avec un chef de la maison de David.
16Parmi ceux-ci, quelques-uns firent ce qui est agréable à Dieu,[727]
et d’autres multiplièrent les transgressions.

17Ezéchias fortifia sa ville,
et amena dans son enceinte le Gihon ;
avec le fer, il creusa le rocher,
et construisit des réservoirs pour les eaux.[728]

18De son temps Sennachérib monta,
et envoya Rabsacès ; celui-ci partit,
et leva la main contre Sion,
et se vanta dans sa jactance.[729]
19Alors leurs cœurs et leurs mains tremblèrent,
et ils furent dans la douleur comme les femmes qui enfantent.[730]
20Ils invoquèrent le Seigneur miséricordieux,
étendant leurs mains vers lui,
et le Saint les entendit aussitôt du ciel,
et les délivra par le ministère d’Isaïe.[731]
21Il frappa l’armée des Assyriens,
et son ange les extermina.[732]

22Car Ezéchias fit ce qui est agréable au Seigneur,[733]
et se tint ferme dans les voies de David, son père,
que lui recommanda Isaïe le prophète,
grand et véridique dans ses visions.
23Pendant ses jours, le soleil rétrograda,
et Isaïe prolongea la vie du roi.[734]


24Sous une puissante inspiration, il vit les temps à venir,
et consola les affligés dans Sion.[735]

[736]
et les choses cachées avant leur accomplissement.



16. Chap. xlix, 1-3 : Josias.


La mémoire de Josias est un parfum composé de suaves odeurs,
préparé par l’art du parfumeur ;
dans toute bouche, son souvenir est doux comme le miel,
et comme une musique dans un festin.
2Il réussit à amener la nation au repentir,
et il fit disparaître les abominations de l’impiété.[737]
3Il tourna fidèlement son cœur vers le Seigneur,
et, dans les jours des impies, il affermit la piété.

17. Chap. xlix, 4-10 : Derniers rois et derniers prophètes.


4À l’exception de David, d’Ezéchias et de Josias,
tous les autres ont commis l’iniquité ;
car, ayant abandonné la loi du Très-Haut,
les rois de Juda sont allés à leur perte.[738]
5En effet, ils ont laissé[739] à d’autres leur puissance,
et leur gloire à une nation étrangère.
6Ils ont brûlé[740] la ville choisie du sanctuaire,
et ont rendu ses places désertes,
7à cause de Jérémie, car ils l’ont maltraité,
lui, consacré prophète dès le sein de sa mère,
pour renverser, détruire et faire périr,
en même temps que pour édifier et planter.[741]
8Ezéchiel contempla la vision de gloire,
que le Seigneur lui montra sur le char des Chérubins ;[742]
9car il songea aux ennemis dans la menace d’une pluie d’orage,
et il fit du bien à ceux qui suivaient la voie droite.[743]
10Quant aux douze prophètes, que leurs ossements
refleurissent du sein de leurs tombeaux !
[744]
et l’ont sauvé par une espérance certaine.

18. Chap. xlix, 11-13 : Zorobabel, Jésus, Néhémie.


11Comment célébrer Zorobabel ?
Car il est comme un anneau de cachet[745] à la main droite.
12Il en est de même de Jésus, fils de Josédec !
Tous deux, en leurs jours, ont rebâti la maison de Dieu,
et relevé le temple, consacré au Seigneur,
destiné à une gloire éternelle.[746]


13De Néhémie[747] aussi le souvenir est grand,
lui qui a relevé nos murs en ruines,
qui a rétabli nos portes avec leurs barres,
et reconstruit nos maisons.

19. Chap. xlix, 14-16 : Henoch, Joseph, Sem, Seth, Adam.


14Pas un homme n’a existé ici-bas semblable à Hénoch,
car, lui aussi, il a été enlevé de cette terre.[748]
15Nul homme ne fut non plus comme Joseph,
le prince de ses frères, le soutien de sa nation ;
et ses ossements ont été gardés avec soin.[749]
16Sem et Seth ont été glorifiés parmi les hommes,
mais au-dessus de tout être dans la création est Adam.



20. Chap. l, 1-21 : Simon, fils d’Onias.Son administration (l, 1-4), sa majesté dans la liturgie (l, 5-10), au moment du sacrifice (l, 11-13), de la libation (l, 14-19), de la bénédiction (l, 20, 21).


Simon, fils d’Onias, est le grand prêtre
qui, pendant sa vie, répara la maison du Seigneur,
et, durant ses jours, affermit le temple.[750]
2Par lui furent posées les fondations pour porter au double
le mur élevé qui soutient l’enceinte du temple.[751]
3De son temps fut fabriqué le réservoir des eaux ;
l’airain dont il était formé avait le périmètre de la mer.[752]
4Il prit soin de son peuple pour le préserver de la ruine,[753]
et fortifia la ville contre un siège.

5Qu’il était majestueux au milieu du peuple rassemblé tout autour,
lorsqu’il sortait de la maison du voile ![754]
6Il était comme l’étoile du matin qui étincelle à travers le nuage,
comme la lune aux jours de son plein,[755]
7comme le soleil qui resplendit sur le temple du Très-Haut,[756]
et comme l’arc-en-ciel qui brille au milieu des nuées lumineuses ;
8comme la fleur des roses aux jours du printemps,[757]
comme les lys sur le bord des eaux,
comme le rameau de l’arbre odoriférant aux jours de l’été,
9comme le parfum sur le feu de l’encensoir,[758]
comme un vase d’or massif,
orné de toutes sortes de pierres précieuses,


10comme l’olivier qui pousse ses fruits,
et comme le cyprès qui s’élève dans les nuages.[759]

11Quand il avait pris la robe d’honneur,
et revêtu tous ses ornements,
et qu’il montait à l’autel saint,
il faisait resplendir les abords du sanctuaire.
12Mais quand il recevait les parties des victimes des mains des prêtres,
et se tenait debout près du foyer de l’autel,
ses frères formant une couronne autour de lui,
alors il paraissait comme un cèdre majestueux sur le Liban,
et les prêtres l’entouraient comme des troncs de palmiers.[760]
13Tous les fils d’Aaron étaient revêtus de leurs magnifiques ornements,
et ils tenaient dans leurs mains l’offrande pour le Seigneur,
devant toute l’assemblée d’Israël.

14Et lorsqu’il avait achevé le service sur les autels,
afin d’embellir l’offrande du Très-Haut tout-puissant,[761]

il étendait la main sur la coupe aux libations,
et répandait le sang de la grappe.
15Il le versait sur la base de l’autel,
parfum d’agréable odeur au Très-Haut, au grand Roi.
16Alors les fils d’Aaron poussaient des cris,
ils sonnaient de leurs trompettes de métal battu,
et faisaient entendre d’éclatantes clameurs,
en souvenir devant le Très-Haut.
17Et tout le peuple à la fois s’empressait,
et tombait la face contre terre,
pour adorer leur Seigneur,[762]
le Dieu tout-puissant, le Très-Haut.
18Et les chantres, en déployant leur voix, le louaient ;
le vaste temple retentissait de doux accords.[763]
19Et le peuple suppliait le Seigneur très haut,
se tenant en prière devant le Miséricordieux,
jusqu’à ce que la cérémonie du Seigneur fût achevée,
et que les prêtres eussent accompli les fonctions sacrées.[764]

20Alors le grand prêtre descendait et élevait sa main
sur toute l’assemblée des enfants d’Israël,
pour donner de ses lèvres la bénédiction du Seigneur,
et se glorifier en son nom.
21Et le peuple se prosternait de nouveau
pour recevoir la bénédiction de la part du Très-Haut.[765]

21. Chap. l, 22-24 : Conclusion : actions de graces et vœux pour Israel.


22Et maintenant, bénissez le Seigneur de l’univers,[766]
qui fait partout de grandes choses,
qui a exalté nos jours depuis l’origine,
et nous a traités selon sa miséricorde.


23Qu’il nous donne la joie du cœur,[767]
et que la paix soit de nos jours
en Israël comme aux jours du passé !
24Que sa miséricorde demeure perpétuellement avec nous,
et qu’il nous délivre quand son jour sera venu ![768]

DEUX PETITS ÉPILOGUES.

1. Chap. l, 25, 26 : Races détestables.

25Il y a deux nations que déteste mon âme,
et la troisième n’est pas même une nation :
26ceux qui demeurent dans la montagne de Séir,[769] les Philistins,
et le peuple insensé qui habite Sichem.

2. Chap. l, 27-29 : But de l’auteur du livre.

27J’ai consigné dans ce livre
un enseignement d’intelligence et de science,
moi, Jésus, fils de Sirach,[770] de Jérusalem,
qui ai fait couler à flots la sagesse de mon cœur.
28Heureux celui qui s’adonnera à ces enseignements !
[771]
29car s’il les met en pratique, il triomphera de tout,
parce que la lumière du Seigneur est son sentier.



DEUX APPENDICES.

1. Chap. li, 1-12 : Prière de Jésus, fils de Sirach.Louange au Seigneur qui l’a tiré d’un grand péril (li, 1-5) ! Détresse, abandon des hommes, recours à Dieu (li, 6-8). Prière exaucée, action de grâces (li, 9-12).

Je veux vous célébrer, Seigneur, Roi ;
je veux vous louer, ô Dieu Sauveur,
je célèbre votre nom.[772]

2Car vous avez été pour moi un protecteur et un secours ;
vous avez sauvé mon corps de la ruine,
du filet de la langue calomnieuse,
des lèvres de ceux qui pratiquent le mensonge ;
et, en face de mes adversaires,


3vous avez été mon soutien et vous m’avez délivré,
selon la grandeur de votre miséricorde et de votre nom,
de ceux qui grinçaient des dents,[773] prêts à me dévorer ;
de la main de ceux qui en voulaient à ma vie,
de toutes les tribulations dont j’étais assiégé ;
4de la suffocation du feu qui m’entourait,
du milieu d’un feu[774] que je n’avais pas allumé ;
5de l’abîme profond du schéol,[775]
de la langue impure et de la parole mensongère adressée au roi,
de la calomnie d’une langue injuste.

6Mon âme[776] s’approchait de la mort,
et ma vie touchait au schéol en bas.
7Ils m’entouraient de toutes parts,[777]
et il n’y avait personne pour me secourir ;
je regardais après le secours des hommes, et il n’y en avait aucun.
8Alors je me suis souvenu de votre miséricorde, Seigneur,
et de vos œuvres[778] dans les temps antiques ;
je me suis souvenu que vous sauviez ceux qui espéraient en vous,
et que vous les délivriez des mains des nations idolâtres.

9Et, prosterné contre terre[779], j’ai fait monter ma prière,
et je vous ai conjuré de me sauver de la mort.
10J’invoquai le Seigneur, père de mon Seigneur,[780]
pour qu’il ne m’abandonnât point aux jours de ma détresse,
au temps des orgueilleux, où il n’y avait pas de secours :
11“Je louerai sans cesse votre nom,
et je le chanterai dans ma reconnaissance.”
Et ma prière a été exaucée,
12car vous m’avez sauvé de la ruine,
et vous m’avez délivré au temps du malheur.
C’est pourquoi je vous célébrerai et je vous louerai,
et je bénirai le nom du Seigneur.[781]

2. Chap. li, 13-30 : Zèle pour l’acquisition de la sagesse.L’auteur allègue son expérience, le zèle de ses recherches (li, 13-16), le profit qu’il en a retiré (li, 17-22). Ses conseils : ne rien négliger pour une si précieuse acquisition (li, 23-30).



13Quand j’étais encore jeune, avant d’avoir erré,[782]
j’ai recherché ouvertement la sagesse dans ma prière.[783]
14Je l’ai demandé devant le temple,
et je la rechercherai jusqu’à la fin.


15En voyant sa fleur, comme à la vue de la grappe qui se colore,[784]
mon cœur se réjouissait en elle.
Avec elle, mon pied a marché dans le droit chemin ;
dès ma jeunesse, j’ai suivi sa trace.
16Je lui ai prêté l’oreille un peu de temps et je l’ai recueillie,
et j’ai trouvé pour moi une grande instruction.

17Grâce à elle[785], j’ai retiré un grand profit :
à celui qui m’a donné la sagesse je veux rendre gloire !
18Car je me suis résolu à la mettre en pratique,
je me suis appliqué au bien, et je ne serai pas confondu.
19Pour elle mon âme a lutté,
et j’ai apporté un grand soin à mes actions.[786]
J’ai levé mes mains en haut,
et j’ai déploré de l’avoir ignorée.
20Vers elle j’ai dirigé mon âme,
et, dans la pureté de la vie, je l’ai trouvée.[787]
Avec elle, dès le commencement, j’ai acquis l’intelligence ;
c’est pourquoi je ne serai jamais abandonné.
21Mes entrailles se sont émues à sa recherche ;
aussi ai-je acquis un bien précieux.
22Le Seigneur m’a donné en récompense le don de la parole,
et j’en userai pour le louer.

23Approchez-vous de moi, ignorants,
et établissez votre demeure dans la maison de l’instruction,
24puisque vous manquez de sagesse,[788]
et que vos âmes ont grandement soif.
25J’ouvre ma bouche et je parle :
Procurez-vous-la sans argent ;
26pliez votre cou sous le joug,
et que votre âme reçoive l’instruction ;[789]
il n’y a pas à aller loin pour la trouver.
27Voyez de vos yeux que j’ai peu travaillé,
et que j’ai trouvé un grand repos.
28Prenez part à l’instruction à grand prix d’argent,
et avec elle vous aurez acquis de l’or en abondance.
29Que votre âme se réjouisse de la miséricorde du Seigneur,
et ne rougissez pas de sa louange.
30Accomplissez votre œuvre avant le temps,
et, en son temps, il vous donnera la récompense.[790]

  1. — * Dans les manuscrits grecs ; l’Ecclésiastique est désigné sous le nom de La Sagesse de Jésus, fils de Sirach, ou simplement La Sagesse de Sirach. Au chap, l, 27, dans le grec, l’auteur se nomme lui-même Jésus, fils de Sirach, de Jérusalem. Dans l’hébreu on a : Simon, fils de Jésus, fils d’Éléazar, fils de Sira. Le livre a été composé, selon l’opinion qui paraît la plus probable, peu de temps après le pontificat de Simon, fils d’Onias (219-199), dont le chap. I fait un magnifique éloge, sans doute aux abords de l’an 180. Bien que jusqu’à ces derniers temps, on ne connût l’Ecclésiastique que par les versions grecque (du petit-fils de l’auteur), syriaque et latine (Itala), on admettait à peu près unanimement que l’ouvrage avait été composé en hébreu. Des découvertes réalisées au Caire, depuis 1896, nous ont remis en possession de nombreux fragments du texte original (plus de la moitié du livre a été retrouvé), provenant de quatre manuscrits, dont l’un, au moins, présente des variantes, et dont plusieurs fournissant, pour le même passage, des leçons parallèles. Il faut d’ailleurs noter que le texte hébreu n’a pas, dans ces manuscrits, gardé sa pureté primitive. Notre traduction suit la version grecque officielle. Toutefois on a continué à maintenir dans le texte, en les insérant entre des parenthèses à crochets, les leçons propres à la version latine qui figurent dans les manuscrits grecs autorisés. En revanche, nous avons continué de négliger, dans la traduction elle-même, — les reproduisant d’ordinaire dans les notes, — certaines expansions et additions qui ne sont représentées que dans des manuscrits grecs secondaires. Du texte hébreu nouvellement découvert, qui n’a aucun caractère officiel, nous n’avons pas tenu compte dans la traduction ; mais nous avons cité, en note, plusieurs de ses leçons les plus intéressantes. Les divergences sont nombreuses, au point de vue de la numérotation des versets, entre le grec et le latin ; nous suivons la computation du grec.
  2. 1. Sagesse, σοφία. Ici, comme dans les Proverbes et le livre de la Sagesse, ce mot signifie, tantôt la Sagesse incréée, soit comme attribut divin impersonnel, soit comme hypostase en Dieu ; tantôt la sagesse créée, soit communiquée par Dieu à ses créatures raisonnables, soit poétiquement personnifiée. L’auteur emploie comme termes corrélatifs : φρόνησις, σύνεσις, ἐπιστήμη, παιδεία, (prudentia, intellectus, scientia, disciplina dans la Vulgate). — Vulg., pour le 2e membre : Et elle a toujours été avec lui, et elle est avant tous les siècles.
  3. 3. Vulg. Qui a mesuré la hauteur du ciel, la largeur de la terre et la profondeur de l’abîme, et qui a pénétré la sagesse de Dieu antérieure à toutes choses ?
  4. 8. Vulg., Il n’y a qu’un très haut créateur tout-puissant, roi fort et grandement redoutable, assis sur son trône, et Dieu souverain.
  5. 9. Qui l’a créée ; la Vulg. ajoute, dans ou par l’Esprit-Saint.Il l’a fait connaître par ses œuvres, en créant le monde, où elle se montre avec éclat dans l’ordre et l’harmonie de toutes ses parties. Dinumeravit rend bien le grec ἐξηρίθμησεν ; mais on conjecture avec vraisemblance que ἐξηρίθμησεν rend mal le sens que doit prendre ici le mot hébreu (sâphar), qui signifie à la fois compter et raconter.
  6. 13. Des manuscrits grecs ajoutent : La crainte du Seigneur est un don du Seigneur ; elle met sur les voies de l’amour. Cette maxime n’est pas dans le latin. La Vulg. (14, 15) traduit ainsi la maxime qui est entre crochets et qui figure aussi dans plusieurs manuscrits grecs : L’amour de Dieu est une glorieuse sagesse ; ceux à qui elle se montre la chérissent dès qu’ils la voient, et qu’ils reconnaissent les grandes choses qu’elle opère.
  7. 14. (Vulg. 16) Le commencement de la sagesse : comp. Prov. i, 7 . — Elle est formée etc. : elle est donnée aux hommes fidèles dès le premier moment de leur existence. La Vulg. ajoute : elle marche avec les femmes choisies, et se montre dans la compagnie des justes et des fidèles. Elle insère en outre trois versets (17-19), dont le dernier répète le vers. 13 : La crainte du Seigneur est la relation de la science à Dieu (donne à la science une tendance religieuse, la fait tendre vers Dieu). La relation à Dieu garde et sanctifie le cœur, elle donne contentement et joie. Celui qui craint le Seigneur s’en trouvera bien, et au jour de sa fin il sera béni.
  8. 18. Les fruits de salut : Grec : la santé du salut ou de la guérison.
  9. 20 (Vulg. 25). La Vulgate ajoute (26) : Dans les trésors de la sagesse se trouvent l’intelligence et la relation de la science à Dieu : mais la sagesse est une abomination pour les pécheurs.
  10. 21. La Vulg. (27) n’a pas le second membre.
  11. 22. L’homme injuste et emporté m. à m. une colère injuste. Vulg. (28), Celui qui est sans crainte ne saurait être justifié.
  12. 24. Il cache ; la Vulg. (30) donne à ce verbe un autre sujet : l’homme de sens cache etc. — Et les lèvres des fidèles. Vulg., les lèvres de beaucoup.
  13. 25. Les trésors de la sagesse etc. M. à m., Dans les trésors de la sagesse sont des maximes de prudence.
  14. 26. Garde les commandements. Vulg. (33), garde la justice.
  15. 27. La Vulg. (34) ajoute à ce verset : et il remplira le trésor de celui qui les possède.
  16. 29. Et prends garde à tes lèvres. Vulg. (37), et ne sois pas entraîné au mal (litt. scandalisé) par tes lèvres.
  17. 30. Ne t’élève pas toi-même. Vulg. (38), prends garde à elles (à tes lèvres) : doublet. — Parce que tu ne t’es pas adonné à la crainte de Dieu. Vulg. (40), Parce que tu t’es approché malignement (en de mauvaises dispositions) de Dieu.
  18. II, 1. La Vulgate ajoute après le 1er membre : demeure ferme dans la justice et dans la crainte.
  19. 2. Rends droit ton cœur. Vulg. Humilie ton cœur et sois constant. Elle ajoute : prête l’oreille et recueille les paroles de la sagesse. — Après le 2e membre, elle ajoute encore : supporte ce que Dieu te donne à supporter, ou, d’après une autre interprétation, attends les attentes de Dieu, attends le moment que Dieu a fixé pour la fin de ton épreuve.
  20. 4. La Vulg. ajoute après le 1er membre : sois fort dans la souffrance.
  21. 5. L’or. La Vulg. ajoute : et l’argent.
  22. 6. La Vulg. ajoute un 3e membre : garde sa crainte, et vieillis avec elle.
  23. 9. Vulg., Vous qui craignez le Seigneur, espérez en lui, et sa miséricorde viendra à vous pour votre joie. Elle ajoute ce verset (10) : Vous qui craignez le Seigneur, aimez-le, et vos cœurs seront illuminés.
  24. 10. Les générations antiques. Vulg. (11), les générations des hommes.
  25. 11. La Vulg. (13) ajoute : il est le protecteur de tous ceux qui le cherchent avec sincérité.
  26. 12. Cœurs timides etc. Vulg. (14), aux cœurs doubles et aux lèvres criminelles, et aux mains mal agissantes.
  27. 14. La Vulg. (16) ajoute après le 1er membre et qui ont abandonné les voies droites, pour s’égarer dans des chemins mauvais.
  28. 17. La Vulg. (20) traduit le 2e membre : et ils sanctifient leurs âmes devant lui ; puis elle ajoute (21) : ceux qui craignent le Seigneur gardent ses commandements, et ils auront patience jusqu’au jour de sa visite.
  29. 18. La Vulg. (22) ajoute en tête du verset : si nous ne faisons pénitence…
  30. III, 1. La Vulg. ajoute au début du chap. : Les enfants de la sagesse forment la société des justes, et leur race est obéissance et amour. — Elle traduit ainsi (vers. 2) le début du vers. 1 : Ecoutes, fis, le droit du père.
  31. 2. M. à m. du 1er membre : Car le Seigneur glorifie le père au-dessus des enfants.
  32. 3. Vulg. (4), Celui qui aime Dieu implorera le pardon de ses péchés ; il s’en abstiendra, et il sera exaucé dans sa prière de chaque jour : peu en harmonie avec le contexte.
  33. 6. Au Seigneur. Vulg. (7), à son père.
  34. 8. Avec ce verset commence un fragement hébreu qui se continue jusqu’à xvi, 24. — Vulg., 1e membre (9). En action, en parole et en toute patience honore ton père. — Au 2e membre, elle ajoute (10) : et que cette bénédiction demeure jusqu’à la fin. — Hébr., 2e membre : afin que toutes les bénédictions t’atteignent.
  35. 9. Hébr., la bénédiction du père affermit la racine, et la malédiction de la mère arrache la plante.
  36. 11. Une mère ; Vulg. (13) un père. — Hébr. , 2e membre : et celui qui maudit sa mère pèche grandement.
  37. 12. Hébr., mon fils, persévère à honorer ton pire, et ne l'abandonne pas tous les jours de sa vie.
  38. 13. Hébr., 2e membre, ne l’outrage pas tous les jours de sa vie.
  39. 14. Ta maison redeviendra prospère. M. à m. il sera bâti pour toi. La Vulg. (16) traduit le 2e membre : et pour avoir supporté le défaut (la vieillesse) de ta mère, le bonheur te sera rendu. Une seconde traduction des mêmes mots se trouve en tête du vers. 17 : et dans la justice il sera bâti pour toi.
  40. 16. Hébr., 2e membre : et il irrite son créateur celui qui maudit sa mère.
  41. 17. La Vulg. traduit le 2e membre (19) : et tu aura parmi les hommes plus d’amour encore que de gloire ; ou bien : outre la gloire, l’estime des hommes, tu auras encore leur affection. — Hébr., 2e membre : et tu seras plus aimé que celui qui fera des présents.
  42. 19. Hébr., car grande est la miséricorde de Dieu, et c’est aux humbles qu’il révèle ses secrets.
  43. 21. Vulg. (22, 23) mais ce que Dieu t’a commandé voilà à quoi lu dois toujours penser ; et ne sois pas curieux de connaître un trop grand nombre de ses œuvres. Il ne t’est pas en effet nécessaire de voir de tes yeux les choses cachées.
  44. 22. Après le Ier membre, la Vulg. (24) dit de nouveau : et ne sois pas curieux de connaître un trop grand nombre de ses œuvres.
  45. 23. La Vulg. (25) traduit le 2e membre : et leur esprit propre les a retenus dans la vanité. — Hébr., nombreuses sont les pensées des hommes, et les imaginations mauvaises qui les font errer.
  46. 24. L’Hébr., et la Vulg. (27) intervertissent les deux membres du verset. La Vulg. ajoute (28) : le cœur qui s’engage dans deux voies ne réussira point, et l’homme au cœur pervers y trouvera une occasion de chute.
  47. 26. Vulg. (30). Il n’y a point de guérison pour l’assemblée des orgueilleux. La plante du péché jettera en eux ses racines, et on ne le comprendra pas. — Hébr., avant le vers 26, porte cette maxime : Là où il n’y a pas de prunelle manque la lumière, et là où il n’y a pas de science, manque la sagesse. Le vers. 26 présente ce sens : Ne cours pas guérir la plaie du moqueur, car il n’y a pas de remède pour elle ; car sa plante vient d’une mauvaise plante.
  48. 27. La Vulg. traduit (31) : Le cœur du sage se recourrait à la sagesse, et une oreille bonne écoute la sagesse avec toute sorte de plaisir. Elle ajoute (32) : le cœur sage et intelligent s’asbtient de péchés, et il prospère en œuvres de justice.
  49. 29. Le sujet de la phrase n’étant pas exprimé, on peut sous-entendre l’homme ou le Seigneur. La Vulg. (34), à la suite de quelques manuscrits grecs qui ont le mot κυρίος, adopte ce dernier sens : le Seigneur paiera de retour (Vulg. regarde) celui qui pratique la miséricorde ; il se souviendra de lui plus tard, et, au jour de son malheur, il (le miséricordieux) trouvera un appui.
  50. IV, 1. Vulg., 2e membre, et ne détourne pas tes yeux de l’indigent. Hebr., mon fils, ne te moque pas de la vie (de la condition) du pauvre, et n’attriste pas l’âme du pauvre et de l’affligé.
  51. 2. Hébr., 2e membre, et ne te dérobe pas à ceux qui ont l’âme brisée.
  52. 3. Hébr., n’afflige pas les entrailles du pauvre, et ne refuse pas l’aumône à l’indigent.
  53. 6. Après le 1er membre, la Vulg. ajoute : sa prière sera exaucée, ce qui est une dittographie du 2e membre.
  54. 7. À la société. Vulg., des pauvres. — Apres le 1er membre, la Vulg. ajoute et devant un ancien humilie-toi, ce qui est une dittographie du 2e membre.
  55. 8. La Vulg. ajoute au 1er membre : et paie ta dette. — Le 2e membre pourrait se traduire : et rends lui son salut avec humilité.
  56. 9. Dans la Vulg., le 2e membre doit être réuni à in judicando du vers. suiv. et traduit : N’aie pas l’âme aigrie quand tu rends la justice. — Hébr., 2e membre, et ne te dégoûte pas, etc.
  57. 10. La Vulg. glose légèrement le grec.
  58. 11. Exalte. Vulg. (12) inspire la vie. Hébr., instruit (19). — Après le 2e membre, la Vulg. ajoute : et les précède dans la voie de la justice.
  59. 12. Seront remplis de joie. Vulg. (13), sentiront toute sa douceur. Hébr., obtiendront la bienveillance du Seigneur.
  60. 13. Hébr., 2e membre, et ils campent dans la bénédiction du Seigneur.
  61. 14. Le Saint, par excellence, le Seigneur.
  62. 15. Celui qui vient à elle. Vulg.(16), qui la regarde. Dans les vers 15-19, l’Hébreu fait parler la sagesse elle-même à la ire pers. : celui qui m’écoute jugera avec équité, et celui qui me prête attention, habitera dans l’intime de ma demeure.
  63. 17. Dans une voie difficile. La Vulg. (18) traduit dans la tentation, et ajoute, et tout d’abord elle l’éprouve. — Hébr., car je marche avec lui artificieusement, et tout d’abord je l’éprouve ; et, lorsque son cœur s’est rempli de moi (vers 18), je le remets dans le droit chemin, et lui révèle mes secrets.
  64. 18. Après le 2e membre, la Vulg. (21) ajoute : et lui prodigue des trésors de science, et d’intelligence de la justice.
  65. 19. À sa perte, litt. aux mains de sa perte. Vulg. (22) aux mains de son ennemi.
  66. 20. Vulg. (24), 2e membre, pour le bien de ton âme n’aie pas honte de dire la vérité.
  67. 22. La Vulg. (26) traduit le 2e membre : et ne mens pas aux dépens de ton âme. Une autre traduction des mêmes mots forme ensuite un verset (27) : N’aie point de respect ou d’égard pour le prochain dans sa chute, pour les fautes du prochain. — Hébr., 2e membre, et ne tombe pas dans tes propres embûches.
  68. 24. La Vulg. (29) paraphrase le 2e membre : l’intelligence, la science et la doctrine sont dans la parole de l’homme de sens, et la fermeté se manifeste dans les œuvres de justice.
  69. 25. Hébr., ne contredis pas Dieu, et soumets-toi à Dieu (texte sans doute altéré). Vulg., 2e membre (30), mais aie honte du mensonge qui vient de ton ignorance.
  70. 26. Hébr., 1er membre ne rougis pas de revenir du mal. La Vulg. transporte le 2e membre a la fin du vers. suiv.
  71. 27. Vulg. (31), ne te fais l’esclave d’aucun homme pour pécher, (32) ne résiste pas en face au puissant. — Hébr., 2e membre, comme la Vulg.
  72. 28. La vérité ; Vulg. (33) la justice. La Vulg. (33) traduit deux fois le 1er membre, sans variante bien notable, et ajoute au 2e membre, contre tes ennemis.
  73. 30. La Vulg. (35) traduit deux fois le 2e membre : bouleversant les gens de ta maison, et tyrannisant ceux qui te sont soumis.
  74. V, 1. Vulg., ne tourne pas tes efforts vers la richesses injustes, et ne dis pas : J’ai assez pour vivre. Elle ajoute : car cela ne sert de rien au jour du châtiment et du malheur.
  75. 3. Vulg. 1er membre : Ne dis pas : Comment ai-je pu le faire ? Ou qui me soumettra à cause de mes actions. — Hébr., 2e membre, car le Seigneur recherche les opprimés (?).
  76. 4. Et que m’est il arrivé ? Vulg. ajoute : de fâcheux. Hébr., et que me fera-t-il ?
  77. 5. Au sujet de l’expiation. Vulg. Au sujet de l’expiation des fautes passées. Hébr., 1er membre, ne te fie pas au pardon.
  78. 8. Comp. Prov. x, 2 .
  79. 10. La Vulg. (12) paraphrase : Sois ferme dans la voie du Seigneur, dans la sincérité de ce que tu penses et de ce que tu sais, et que la parole de paix et de justice t’accompagne toujours.
  80. 11. Vulg. (13) : sois patient à entendre la parole afin de comprendre, et fais avec sagesse une réponse juste.
  81. 12. Si tu as de l’intelligence, ou plutôt, si tu as l’intelligence du sujet. Hébr., si lu le peux. La Vulg. (14) ajoute : de peur d’être, pris dans une parole indiscrète et d’avoir à rougir.
  82. 14. Ne tends pas de pièges. Hébr., ne calomnie pas. Vulg. (16), ne sois pas pris et confondu par ta langue. À la fin du vers., la Vulg. (17) ajoute : au médisant la haine, l’inimitié et l’infamie.
  83. 15. Vulg. (18) : fais également justice au petit et au grand.
  84. VI, 1. Hébr., 1er membre, d’un mauvais renom et de l’ignominie l’opprobre hérite.
  85. 2, 3. Vulg. : ne t’élève pas dans les pensées de ton âme, comme un taureau, de peur que ta force ne soit brisée par la folie, et qu’elle (la folie) ne dévore tes feuilles, ne détruise tes fruits, et ne te laisse comme un bois aride dans le désert. — Hébr., vers. 2, 1er membre, ne tombe pas au pouvoir de ton appétit…, (3) de peur qu’il dévore ton feuillage, etc.
  86. 4. La Vulg. ajoute : et le réduira au sort des impies.
  87. 5. La Vulg. ajoute au premier membre : et apaise les ennemis ; elle traduit le 2e : dans l’homme de bien la langue affable abonde (en paroles affables). — Hébr., 2e membre, et des lèvres gracieuses multiplient ceux qui nous saluent.
  88. 9. Qui révélera votre différend etc. ; il racontera les causes de sa rupture de manière à mettre les torts de ton côté. La Vulg. traduit le deuxième membre : et tel est ami qui dévoilera les haines, la dispute et les injures, qui se sont préparées pendant qu’il était encore ton ami.
  89. 11. La Vulg. traduit le premier membre : si l’ami demeure fidèle, il te sera comme un autre toi même.
  90. 12. Vulg. : s’il s’abaisse devant toi et se cache en ta présence, de peur d’être importun, tu auras là une excellente amitié dans l’union des cœurs.
  91. 15. La Vulg. traduit le deuxième membre : aucun poids d’or et d’argent ne peut être mis en balance avec la sincérité de sa foi.
  92. 17. Hébr., 2e membre, car tout comme lui, tel est son ami ; et tel son nom, telles ses œuvres.
  93. 20. Escarpée, m. à m., rapide à gravir.
  94. 22. La Vulg. (23) ajoute : mais dans ceux qui la connaissent elle persévère jusqu’à ta vue de Dieu, jusqu’à ce qu’elle les ait conduits à la vue de Dieu.
  95. 27. Hébr., 1er membre : Cherche et scrute, recherche et trouve.
  96. 29. Vulg. (30), 1er membre, ajoute : et un ferme appui.
  97. 30. Vulg. (31) : car en elle est l’honneur de la vie, et ses liens sont des chaînes salutaires. — Hébr., son joug sera des feuilles d’or, et tes liens un fil de pourpre.
  98. 34. Vulg. (35), tiens-toi duns la multitude des anciens sages, et joins toi de tout cœur à leur sagesse.
  99. 35. Vulg. (35), afin que tu puisses entendre tout discours de (ou sur) Dieu, et que les maximes de louange ne t’échappent pas. Hébr., aime à écouter tout propos, et que la sentence de raison ne t’échappe pas.
  100. 37. Hébr., 1er membre, et applique toi à la crainte du Très Haut. — Affermira, Hébr., rendra intelligent.
  101. VII, 5. La Vulg. ajoute après le premier membre : car il connaît bien les cœurs.
  102. 8. Ne lie pas deux fois de suite le péché à ton âme (comp. Is. v, 18), ne renouvelle pas une faute commise, sous prétexte que le châtiment n’a pas suivi. D’autres : ne lie pas, dans l’expiation que tu offres à Dieu (comp. vers. 9), deux péchés successivement commis, mais fais l’expiation aussitôt.
  103. 9. Ce verset est placé dans la Vulg. (11) après le suivant.
  104. 10. Vulg. (9, 10) : Ne sois pas pusillanime dans ton esprit ; ne méprise pas de prier et de faire l’aumône. Hébr., ne t’impatiente pas dans la prière, et dans l’aumône ne t’irrite pas.
  105. 11. Il y en a un, savoir, comme l’explique la Vulg. (12), Dieu qui voit tout.
  106. 13. Hébr., 2e membre, car ce qu’on en peut attendre n’est pas agréable.
  107. 16. Hébr., 1er membre, ne t’estime pas (ne t’attribue pas de mérite) parmi les hommes du peuple.
  108. 17. Hébr., humilie beaucoup ton orgueil, car ce qui attend l’homme, ce sont les vers.
  109. 18. La Vulg. (20) traduit largement : ne te rends pas coupable contre l’ami qui te fait attendre de l’argent, qu’il te doit ou que tu lui demandes, et ne méprise pas pour de l’or ton frère bien aimé.
  110. 19. La Vulgate (21) ajoute au 1er membre, que tu as eue en partage dans la crainte du Seigneur. Hébr., 2e membre, et plus belle par sa grâce que les perles.
  111. 21. Aime ; la Vulg. (23) ajoute, comme ton âme ; de même l’hébreu. La Vulg. ajoute au 2e membre : et ne le laisse pas dans l’indigence après l’avoir affranchi (Deut. xv, 13 sv.).
  112. 23. Plie-les, litt. plie leurs cous. Hébr., marie-les.
  113. 25. Une grosse affaire ; car il est aussi difficile de la garder à la maison paternelle que de lui trouver un mari convenable. — Hébr., fais partir ta fille (débarrasse-t-en) et les soucis partiront, mais unis-la à un homme intelligent.
  114. 26. Hébr., as-tu une femme ? Ne l’exècre pas ; mais, si elle est haie (de toi), ne te fie pas à elle.
  115. 31. Vulg. (33), honore Dieu de toute ton âme, et honore les prêtres, et acquitte-toi des offrandes d’épaules ; (34) Donne-leur, comme il t’a été commandé leur part des prémices et des victimes d’expiation, et purifie-toi de ta négligence par de petites offrandes ; (35) Offre au Seigneur le don de tes bras (sans doute, des épaules de tes victimes), et le sacrifice de sanctification, et les prémices des choses saintes.
  116. 33. Donne gracieusement etc. ; mot à mot, que la grâce du don soit devant tout vivant.
  117. 35. 2e membre. Vulg. (39), car pour de tels actes, tu seras affermi dans l’amour. Hébr. car tu en seras aimé.
  118. VIII, 2. L’or ; Vulg. (3), et l’argent.
  119. 4. Tes ancêtres, ou tes descendants (πρόγονοί).
  120. 5. La Vulg. (6) ajoute au premier membre : et ne lui adresse pas de reproches.Dignes de châtiment : hébr., pécheurs.
  121. 7. Quand un homme meurt. Vulg. (8), quand ton ennemi meurt. La Vulg. ajoute au deuxième membre, et que nous ne voulons pas devenir un objet de risée.
  122. 8. Des sages. Vulg. (9), des anciens qui sont sages. La Vulg. (10) ajoute au troisième membre : et les enseignements de l’intelligence, et au quatrième : sans reproche.
  123. 10. La Vulg. (13) ajoute au premier membre : en leur faisant des reproches. — Par les ardeurs de sa flamme. Vulg., de la flamme de ses péchés.
  124. 11. Pour épier tes paroles, litt. pour ta bouche ; peut-être, pour t’amener à dire des paroles que tu regretterais.
  125. 13. Au delà de tes moyens, hébr., pour plus riche que toi. — Comme devant payer, Hébr., comme payé.
  126. 14. Vulg. (17) : ne juge pas contre le juge, ne suspecte pas son jugement ; car il prononce selon ce qui est juste, la présomption est en sa faveur. Hébr., 2e membre, car il juge selon son bon plaisir.
  127. 15. Qu’il ne le devienne à charge, qu’il ne te mette en péril. Vulg. (18), qu’il ne fasse retomber sur toi ses méfaits. — Hébr., ne va pas avec un violent, de peur que lu n’aggraves ton mal ; car il va droit devant lui, et tu seras perdu par sa folie.
  128. 17. La Vulg. (20) traduit le deuxième membre : car il ne peut aimer que ce qui lui plait.
  129. 19. Si tu ne veux pas être mal récompensé ; la Vulg. (22) ajoute : et recevoir des outrages. — Hébr., et ne détourne pas de toi le bonheur.
  130. IX, 1. Et n’éveille pas etc. M. à m., de peur que tu ne lui donnes un mauvais enseignement contre toi même. Vulg., de peur qu’elle ne manifeste contre toi la méchanceté d’un enseignement pervers.
  131. 2. Au 2e membre la Vulg. ajoute : et que tu sois confondu. Hébr., pour la faire dominer sur toi.
  132. 4. Une chanteuse ; Vulg., une danseuse. La Vulg. ajoute au premier membre, et ne l’écoute pas. — Hébr., 2e membre, de peur d’elle brûle par sa bouche.
  133. 5. De peur d’avoir etc. Vulg., de peur que sa beauté ne cause ta chute.
  134. 7. Ses endroits solitaires, où se tiennent d’ordinaire les courtisanes. Vulg., ses places.
  135. 8. La Vulgate ajoute après le quatrième membre : (10) toute femme qui se livre à la débauche est foulée aux pieds comme une ordure, (11) Beaucoup, pour avoir admiré la beauté d’une étrangère, ont été rejetés de Dieu ; car sa conversation brûle comme un feu.
  136. 9. Ne t’accoude pas à table : les Juifs de cette époque avaient emprunté aux Grecs et aux Romains la coutume de manger à table, couchés sur des divans et appuyés sur le coude gauche, de sorte que le convive placé à droite se trouvait avoir la tête à peu près sur la poitrine de son voisin de gauche. Comp. Jean, xiii, 23 . — Ne bois pas avec elle etc. ; litt. ne banquette pas (Vulg. ne dispute pas) avec elle, en buvant du vin.Et que ta passion etc. Vulg. (13), et qu’au prix de ton sang tu ne sois entrainé à ta perte. Hebr., idem.
  137. 13. Sache que tu marches. Vulg. (20), sache que ta mort est proche, car tu marches etc. — Sur les créneaux de la ville, où l’on est exposé à tous les traits de l’ennemi. La Vulg. traduit ce dernier membre, et que tu foules les armes de ceux qui sont en deuil : mots diversement expliqués. Hébr., et que tu te promènes sur un filet.
  138. 15, 16. Ces deux versets sont intervertis dans la Vulg (22, 23). — Converse avec etc. Vulg., que la pensée de Dieu soit dans ton esprit.
  139. 17. La Vulg. (24) ajoute un troisième membre : c’est la prudence qui recommande les discours des vieillards.
  140. X, 5. Du chef, litt. du scribe.
  141. 6. Vulg., 1er membre, ne te souviens d’aucune injure du prochain. — Hébr., pour aucune faute ne rends le mal au prochain, et ne marche pas dans la voie de l’orgueil.
  142. 7. La Vulg. traduit le deuxième membre : et toute iniquité des nations est digne d’horreur.
  143. 8. À cause de l’injustice etc. La Vulg ajoute, et des fraudes de toutes sortes. — Hébr., à cause de la violence de l’orgueil.
  144. 9, 10. Dans la Vulg. (9-12), ces versets n’offrent aucun sens suivi, par suite d’intercalations et de doubles traductions. En voici la traduction littérale : 9. Il n’y a rien de plus criminel que l’avare. Pourquoi s’enorgueillit ce qui est poussière et cendre ? — 10. Il n’y a rien de plus coupable que d’aimer l’argent ; car celui qui l’aime est prêt à vendre son âme ; tout vivant, il a rejeté ses entrailles (tout sentiment bon et compatissant). — 11. La durée de toute puissance est courte. Une maladie qui se prolonge fatigue le médecin. — 12. Le médecin arrête le malaise qui dure peu. Ainsi tel est roi aujourd’hui, qui mourra demain. — Le 2e membre du vers. 9 est difficile, et l’hébreu ne fournit pas un texte suffisamment établi.
  145. 12. Quand l’homme se sépare du Seigneur ; Hébr., quand un homme est effronté.
  146. 13. Et celui qui s’y attache etc. ; Hébr., et sa source répand le déshonneur. — Vulg. (15, 16), car le commencement de tout péché c’est l’orgueil, et celui qui s’y attache sera accablé de malédictions, et il (l’orgueil) le perdra à jamais. Voilà pourquoi le Seigneur a couvert de honte les assemblées des méchants, et il les a détruits pour jamais.
  147. 14. Des princes. Hébr., des orgueilleux. Vulg. (17), des princes orgueilleux.
  148. 15. Des nations. Hébr., des orgueilleux. Vulg. (18), des nations orgueilleuses.
  149. 16. Hébr., il balaie (?) les traces des nations et détruit leurs racines jusqu’au roc.
  150. 17. Hébr., 1er membre, et il les racle du sol et les détruit. Après ce verset, la Vulg. (21) ajoute : Dieu abolit le souvenir des superbes, et il laisse subsister la mémoire des humbles d’esprit.
  151. 19. Vulg. (23) : La race des hommes qui sera honorée est celle qui craint Dieu, et la race des hommes qui sera méprisée est celle qui transgresse les préceptes du Seigneur.
  152. 20. Hébr., 2e membre, et celui qui craint Dieu l’est plus que lui (que le chef).
  153. 22. Intelligent, Vulg. (26), juste.Un pécheur. Vulg. ajoute qui est riche. Hébr., quiconque est élevé.
  154. 24. La Vulg. (28) paraphrase le deuxième membre : et l’homme prudent et instruit ne murmure pas quand on le reprend, et l’ignorant n’est pas en honneur.
  155. 25. Ne raisonne pas ; Hebr., ne fais pas l’habile. Dans la Vulg. (29). les verbes sont intervertis : ne t’enorgueillis pas en accomplissant ton œuvre, et ne te laisse pas aller à la paresse au temps de l’adversité.
  156. 26. Qui travaille en toutes choses ; plus, codices et Hébr., qui travaille et abonde en toutes choses.
  157. 27. On peut aussi traduire : Mon fils, glorifie-toi dans la modestie, et donne-toi le respect que tu mérites.
  158. 28. L’homme qui pèche contre son âme (contre lui-même) ; Hébr., qui s’accuse lui-même.
  159. 29. Pour sa science ; la Vulg. (331, ajoute : et pour sa crainte de Dieu.
  160. 30. Vulg. (34), 2e partie, et que celui qui est honoré (ou se glorifie) dans la richesse, craigne la pauvreté.
  161. XI, 4. Hébr., 1er et 2e membres, ne méprise pas le vêtement de la misère, et ne te moque pas de ceux qui sont dans l’amertume de l’âme. — La Vulg. traduit les deux derniers membres : car les œuvres du Très-Haut seul sont adorables ; glorieuses, cachées et inconnues sont ses œuvres.
  162. 5. Hébr., 1er membre, beaucoup qui étaient humiliés ont occupé un trône. Vulg., beaucoup de princes se sont assis sur le trône.
  163. 9. Pour obtenir une chose qui n’est pas à toi ; Vulg., pour une chose qui ne te regarde pas. Hebr., là où tu n’as pas d’ennui. — 2e membre ; Hébr. et ne te mêle pas de la querelle des orgueilleux.
  164. 10. Si tu embrasses beaucoup ; Vulg., si tu acquiers des richesses.
  165. 11. Et se hâte. Vulg. ajoute : et impie.
  166. 13. À son sujet. La Vulg. ajoute : et honorent Dieu.
  167. 14. Après ce verset, la Vulg. (15, 16) ajoute les deux suivants : La sagesse, l’instruction et la science de la loi sont en Dieu ; en lui est la charité et la loi des bonnes œuvres. L’erreur et les ténèbres sont créées avec les pécheurs, sont en eux dès leur naissance, et ceux qui se plaisent dans le mal y vieillissent. — L’Hébreu a une leçon supplémentaire sensiblement pareille.
  168. 17. Quel temps s’écoulera. La Vulg. (20) ajoute : et que la mort approche.
  169. 18. À ton alliance, peut-être, tout simplement, à ta tâche.
  170. 19. Ne t’étonne pas des (Vulg., ne t’arrête pas aux affaires des pécheurs, eu tant que ces affaires réussissent, que les pécheurs sont dans la prospérité.
  171. 20. Il fait fleurir sa bénédiction. Vulg. (24) et Hébr., son espoir fleurit.
  172. 21. Et quel peut être désormais mon bonheur ? D’autres : Et quels biens puis-je attendre encore ?
  173. 23. On oublie… on ne se souvient plus… Vulg. (27) : n’oublie pas… ne sois pas sans te souvenir.
  174. 26. Dans ses enfants ; Hébr., par sa fin.
  175. 27. L’homme trompeur, hébr., le médisant.
  176. 28. La ruine, Hébr., les parties découvertes. La Vulg. (32) est très surchargée : comme l’estomac malade exhale une haleine fétide, et comme la perdrix est attirée dans la cage et la chèvre dans le filet, ainsi est le cœur des orgueilleux, et comme l’espion qui guette pour voir la chute de son prochain.
  177. 30. Après le 1er membre, la Vulg. (34) ajoute : et un homme rusé augmente l’effusion du sang.
  178. 32. Au lieu de ce vers., qu’il a reporté plus loin (après xii, 1), l’Hébreu porte ici : N’adhère pas au méchant, car il te fera dévier, et il te détournera de ton alliance (peut être : de ton devoir).
  179. XII, 3. La Vulg. ajoute : car le Très Haut déteste les pécheurs, et il fait miséricorde aux repentants. Hébr., Il n’y a pas de bonheur pour celui qui soulage (?) le méchant, il ne fait même pas le bien.
  180. 4. La Vulg. ajoute : et il (Dieu) tirera vengeance des impies et des pécheurs, les réservant pour le jour du châtiment, et insère ici (5) le vers. 7 : Donne à l’homme bon, et ne reçois pas le pécheur.
  181. 5. Refuse lui du pain etc. Hébr., ne lui donne pas des armes de guerre, pour qu’avec elles il combatte contre toi.
  182. 8. La Vulg. traduit le 1er membre : ce n’est pas dans la prospérité qu’on reconnaît un véritable ami.
  183. 9. Ses ennemis sont dans le deuil. Hébr., deviennent amis.Se sépare ; Vulg., l’ami véritable, sincère, se reconnaît.
  184. 11. Comme celui qui polit un miroir. Hébr., comme s’il devait révéler les secrets. — Et tu connaîtras etc. Hébr., et sache la fin de la jalousie. — Les deux derniers membres manquent dans la Vulg.
  185. 15. Il reste une heure avec toi. Hébr., tant que tu es debout, il ne se manifeste pas.
  186. 17. Après le Ier membre, la Vulg. (18) répète : Il a des larmes dans les yeux.
  187. 18. Il battra des mains. Hébr., il agitera la main.
  188. XIII, 2. La Vulg. traduit largement les deux premiers membres : il s’impose un lourd fardeau celui qui se lie avec un plus riche que soi, et ne deviens pas le compagnon d’un plus riche que toi.
  189. 3 sv. La situation de la Palestine à l’époque de Ben Sirach donne une valeur particulière aux traits de mœurs rappelés dans ces versets. Les grands et les riches que l’auteur a surtout en vue, ce sont pour la plupart les étrangers, qui tenaient les Juifs asservis et qui, non seulement les exploitaient, mais s’efforçaient encore de les gagner à leur cause et à leurs opinions. Les petits et les pauvres, ce sont les Israélites qui, par des relations faciles et habituelles avec leurs vainqueurs idolâtres, auraient été exposés à perdre leur attachement à leurs croyances et à leur culte national.
  190. 3. Il demande excuse. Vulg. (4), il se tait.
  191. 5. Il vivra avec toi ; Hébr., il te donnera de bonnes paroles.
  192. 7. L’Hébreu n’a pas le 1er membre : pour le 2e et le 3e ; il porte : tant qu’il tire profit de toi, il se moque de toi ; deux ou trois fois, il te… — La Vulg. (9) ajoute : Humilie-toi devant Dieu et attends ses mains, son secours.
  193. 8. Hébr., prends garde de ne pas être présomptueux, et ne ressemble pas (?) à ceux qui manquent d’intelligence.Au sein de la prospérité etc. La Vulg. (10) (xxxxx, ayant été lu ἀφροσύνῃ) de ne pas tomber dans la sottise. — Elle ajoute (11) : ne t’abaisse pas dans ta sagesse, de peur que cet abaissement ne t’entraîne à la sottise. L’auteur mettrait en garde contre une humilité qui ne serait que bassesse et abdication de sa propre dignité et même de sa conscience.
  194. 9. T’appelle, Hébr., s’approche.
  195. 12. Il t’interrogera ; la Vulg. (14) ajoute : sur tes secrets.
  196. 13. Plusieurs manuscrits grecs et la Vulg. (17, 18) ajoutent : si tu entends cela, les paroles du puissant qui veut te gagner, vois comme si c’était en songe, n’y attache pas plus d’importance, et tiens-toi éveillé. Toute la vie aime Dieu, et invoque-le pour ton salut. — Hébr., 2e membre, et ne marche pas avec les hommes de violence.
  197. 17. L’hyène rôde la nuit autour des troupeaux, et se trouve souvent en lutte avec les chiens qui les gardent. En latin, l’homme saint, sans doute par suite d’une fausse leçon.
  198. 21. La Vulg. (27) ajoute : il (le pauvre) parle avec sens, et il n’y a pas de place pour lui. De même l’Hébreu.
  199. 23. Vulg. (30), 1er membre : La richesse est bonne pour celui qui n’a pas de péché dans la conscience ; Hébr., s’il n’y a pas de péché. — Dans la bouche de l’impie ; Hébr., en proportion de l’impiété.
  200. 25. Vulg. (32). Tu trouveras difficilement et avec labeur la marque d’un cœur content et un visage joyeux.
  201. XIV, 1. Hébr., 2e membre, et qui ne se crée pas lui-même de chagrin.
  202. 8. Vulg. L’œil de l’envieux est méchant, et celui-ci détourne son visage et méprise son âme.
  203. 9. Vulg. L’œil de l’avare n’est pas rassasié par une portion d’iniquité ; il ne sera pas rassasié tant qu’il n’aura pas desséché et consumé son âme.
  204. 10. Vulg. L’œil mauvais est tourné vers le mal, et il ne sera pas rassasié de pain, mais il sera pauvre et triste près de sa table.
  205. 11. Hébr., 2e membre, et selon tes moyens, fais bonne chère.
  206. 12. Ne t’a pas été révélé. Vulg. t’a été révélé ; elle ajoute un 3e membre : car c’est une loi de ce monde : il faut mourir. En grec, ces mots forment le 2° membre du vers. 17.
  207. 14. D’un jour de fête, m. à m. d’un bon jour. Hébr., du bien au jour présent.
  208. 16. La Vulg. (17) ajoute après le 1er membre : avant ta mort pratique la justice.
  209. 17. Comme un vêtement. Vulg. (18), comme l’herbe.
  210. 18. Les générations de chair et de sang, les générations humaines.
  211. 19. Hébr., toutes ses (de l’homme) actions se corrompent sûrement, et l’œuvre de ses mains est entraînée après lui. — La Vulg. (21) ajoute : et toute œuvre excellente sera approuvée, et l’ouvrier y trouvera sa gloire.
  212. 20. Qui médite (cod. Sinaït.) Cod. Vat. et Vulg. (22), qui persévère. La Vulg. ajoute au 1er membre : et qui médite sur sa propre justice, et traduit le deuxième : et qui pense dans son cœur à l’œil de Dieu qui voit tout. — Hébr., 2e membre, et qui réfléchit à la science.
  213. 21. Ses secrets. Hébr., ses sentiers.
  214. 24. Ses pieux, les pieux ou piquets de sa tente.
  215. 25. Et il habite. Vulg. (25), et le bonheur habitera à jamais dans sa tente.
  216. 26. Hébr., il place son nid dans ses rameaux et séjourne en son feuillage.
  217. XV, 1. Vulg., 1er membre, celui qui craint le Seigneur fera le bien.
  218. 5. La Vulg. ajoute : elle le remplira de l’Esprit de sagesse et d’intelligence, et le revêtira d’un manteau de gloire.
  219. 6. Vulg. Elle amassera sur lui comme un trésor la joie et l’allégresse, et le fera hériter d’un nom éternel. Hébr., il trouve la joie et l’allégresse, elle lui donne en partage un nom éternel.
  220. 7. La Vulg. ajoute après le 1er membre : les hommes sensés la rencontreront.
  221. 8. La Vulg. ajoute après le 2e membre : mais les hommes sincères se trouveront avec elle, et prospéreront jusqu’à la visite de Dieu, jusqu’au jour du jugement (comp. Sag. iii, 13 ).
  222. 9b, 10. Vulg. : parce que la sagesse est sortie de Dieu, car la louange de Dieu est compagne de la sagesse ; elle sera abondante dans la bouche fidèle, et c’est le Seigneur qui la lui inspirera. — Hébr., 10, par la bouche du sage doit être dite la louange, car celui qui la possède la lui a enseignée.
  223. 11. Vulg., 1er membre, ne dis pas : Dieu est cause qu’elle me manque. Hébr., 2e membre, car il ne fait pas ce qu’il hait.
  224. 13. Hébr., Dieu hait le mal et l’abomination, et ne les tait pas rencontrer à ceux qui le craignent.
  225. 14. La Vulg. (15) ajoute : il a donné en outre ses commandements et ses préceptes.
  226. 15. Être fidèle dépend de ton bon plaisir. D’autres : et la fidélité pour faire ce qui lui est agréable. — Vulg. (16) : si tu veux garder les commandements, ils te garderont, et à jamais tu conserveras la fidélité que tu auras voulue. — Hébr., si tu le veux, tu garderas le précepte, et l’intelligence pour accomplir sa volonté.
  227. 17. La vie et la mort. La Vulg. (18) ajoute, le bien et le mal.
  228. 19. Hébr., 1er membre, les yeux de Dieu voient ses œuvres.
  229. 20. La Vulg. (22) ajoute : car il ne désire pas une multitude d’enfants infidèles et inutiles : traduction inexacte de la maxime qui commence le chapitre suivant.
  230. XVI, 3. Un seul… La Vulg. explique ainsi : un seul fils craignant Dieu vaut mieux que mille enfants impies. — Hébr., mieux vaut un fils qui fait le bon plaisir de Dieu que mille.
  231. 4. Hébr., 2e membre, et par une tribu de méchants elle sera détruite.
  232. 7. Vulg. (8), 1er membre, les antiques géants n’ont pas imploré le pardon de leurs péchés. — S’étaient révoltés, etc. ἀπέστησαν ; Vulg. ont été détruits.
  233. 8. Il les eut en horreur ; Hébr., qui transgressaient. — De leur orgueil insolent ; Vulg., de l’orgueil de leurs paroles.
  234. 9. Vulg. (10), il n’a pas eu pitié d’eux, perdant la nation toute entière, qui s’enorgueillissait dans ses péchés.
  235. 10. Qui s’étaient rassemblés ; Hébr., qui furent rassemblés, c.-à-d. qui moururent.
  236. 14. Vulg. (15), toute miséricorde vaudra à chacun une récompense selon le mérite de ses œuvres et selon la sagesse de sa conduite. — Hébr., 1er membre, quiconque pratique la justice recevra une récompense. — Après ce verset, l’Hébreu en renferme deux qui figurent seulement dans quelques manuscrits grecs : Le Seigneur a endurci le cœur du Pharaon qui ne l’a pas reconnu, lui dont les œuvres sont manifestes sous les cieux. Sa miséricorde apparaît à toute créature, et il distribue aux fils de l’homme sa lumière et sa louange.
  237. 15. Et qui suis-je au sein de l’immense creation ? Hébr., et qu’est-ce que mon âme dans la foule des esprits de tous les enfants des hommes.
  238. 18. La Vulg. (20) ajoute après le 1er membre : mais tout cœur est connu de Dieu. L’Hébreu n’a pas interrompu le discours du présomptueux après le vers. 15, mais le continue jusqu’au vers. 20. Il traduit le vers. 18 : sûrement il n’applique pas son cœur sur moi, et qui considère mes voies ?
  239. 19. Hébr., si je pèche, aucun œil ne me voit, et si je mens tout en secret, qui le sait ?
  240. 20. Vulg. (22), qui annoncera ses œuvres de justice, ou qui pourra les supporter (d’autres, qui osera les affronter) ? Cette loi, d’après laquelle le châtiment frappe toujours les coupables, est loin de la pensée de plusieurs, et, pour eux, l’examen, le jugement, de tous les hommes n’aura lieu qu’à la fin des siècles. — Hebr., qui lui annoncera mon œuvre de justice, et qu’espérer si ]’accomplis le précepte ?
  241. 23. La Vulg. (25) ajoute après le 1er membre : Je t’enseignerai une sagesse profonde, et dans ton cœur, fais attention à mes paroles : je te dirai avec un esprit droit les vertus merveilleuses que Dieu a misés dans ses œuvres dès l’origine.
  242. 24. Hébr., 1er membre, lorsque Dieu créa ses œuvres dès l’origine. — Ici finit le fragment hébreu commencé iii, 8.
  243. 25. Dans la Vulg., les deux premiers membres sont transposés et distribués dans deux versets différents (27 et 26).
  244. 28. Vulg. (29), 2e membre, ne sois pas incrédule à sa parole.
  245. XVII, 1. La Vulg. met après le 1er membre de ce vers, le 2e membre du vers. 3 ; et après le 2e membre de ce verset le 1er membre du verset 3.
  246. 5. La Vulg. ajoute en tête de verset : il lui a donné de sa substance une aide semblable à lui, la femme.
  247. 6. Entre les deux membres du verset la Vulg. ajoute : il créa pour eux la science de l’esprit, et remplit leur cœur de sagesse.
  248. 8. La Vulg. ajoute au 1er membre : et ils se glorifieront dans ses merveilles.
  249. 9. La loi de vie, la loi mosaïque qui, bien observée, conduit à la vie. De l’homme en général, l’auteur passerait ici au peuple Hébreu en particulier.
  250. 13. Vulg., 2e membre, si elles ne sont pas cachées à ses yeux.
  251. 14. Ou entend ordinairement ce verset du privilège dont jouissait Israel d’être gouverné d’une manière spéciale par Yahweh (théocratie), tandis que les autres peuples avaient des hommes pour chefs.
  252. 16. La Vulg. (17) traduit le 1er membre : les lois de Dieu ne sont pas abrogées ni obscurcies par leur iniquité.
  253. 18. La Vulg. (19) ajoute : et les fera retourner dans les profondeurs de la terre.
  254. 19. La Vulg. (20) ajoute : et il leur réserve le sort de la vérité.
  255. 21. La Vulg (24} ajoute : reconnais la justice des jugements de Dieu, et demeure ferme dans la condition où il t’a placé, et dans l’invocation du Dieu Très-Haut.
  256. 22. Vulg. 1251. Marche en compagnie du peuple saint, avec ceux qui vivent et qui rendent gloire à Dieu.
  257. 23. Avant le 1er membre, la Vulg (26)ajoute : Ne t’attarde pas dans l’erreur des impies, et rends grâces avant la mort. Elle paraphrase ainsi (27) le 2e membre : Tu loueras pendant que tu es vivant, tu loueras pendant que tu es vivant et en santé, et tu loueras le Seigneur, et tu te glorifieras dans ses miséricordes.
  258. 25. La Vulg. (29) ajoute : et ils se plaisent dans la frivolité de la malice.
  259. 26. La Vulg. (30) traduit le deuxième membre : quoi de plus criminel que les pensées de la chair et du sang ? or cela sera puni.
  260. XVIII, 1. Tout sans exception, et non pas en même temps, comme l’entendait S. Augustin, qui appuie sur ce passage son explication de la création instantanée.
  261. 2. La Vulg. ajoute : et demeure roi invincible à jamais.
  262. 3. Vulg., 1er membre : qui suffit à raconter ses œuvres ?
  263. 11. La Vulg. (10) ajoute avant le premier membre : il a vu que la présomption, la pente naturelle, de leur cœur est mauvaise ; et après le deuxième (11) : et il leur indique le chemin de la justice.
  264. 12. Il reprend etc. Vulg. (13), celui qui a de la miséricorde instruit et reprend comme un berger son troupeau.
  265. 18. La Vulg. (19) ajoute avant le 1er membre : avant de juger, tâche d’être juste.
  266. 20. Vulg. (21), 2e membre, et au temps de l’infirmité, montre quelle est ta conduite.
  267. 21. La Vulg. (22) ajoute : car la récompense de Dieu demeure à jamais.
  268. 21, 22. Le traducteur latin (22, 23) entend ces deux versets, non du vœu, mais de la prière.
  269. 23. Vulg. (24), souviens-toi de la colère du dernier jour, et du temps où Dieu châtiera en détournant sa face.
  270. 28. La Vulg. (29) traduit le 1er membre : ceux qui sont sensés dans leurs paroles agissent aussi avec sagesse. Elle ajoute : ils comprennent la vérité et la justice.
  271. 29. Avant le vers. 29, le grec porte ce titre : Gouvernement de soi-même.
  272. 30. Un court fragment hébreu renferme xviii, 30, 32 — xix, 2.
  273. 31. 32. Vulg. (32, 33) : ne mets pas ton plaisir dans les réunions nombreuses ou peu nombreuses, car on y commet constamment le mal. Ne t’appauvris pas en empruntant pour rivaliser de luxe et de folles dépenses, alors que tu n’as rien dans ta bourse ; ce serait en vouloir à ta propre vie. — Hébr., 32, 2e membre, car double est la pauvreté qui en résulte.
  274. XIX, 1. Hébr., qui agit ainsi ne s’enrichit pas, et qui méprise les petites choses se perdra.
  275. 2. Après le 1er membre, la Vulg ajoute : et rendent coupables les hommes prudents. — Hébr., 2e membre, et une âme impudente perd celui qui la possède.
  276. 3. Après le 1er membre, la Vulg. ajoute : il apparaîtra comme un grand exemple.
  277. 4. Après le 1er membre, la Vulg. ajoute : et il en souffrira un dommage.
  278. 5, 6. La Vulg. développe et commente ces deux versets : celui qui ne réjouit de l’iniquité sera déshonoré, et celui qui hait la correction abrégera sa vie, et celui qui hait le bavardage éteint la malice. Celui qui pèche contre son âme aura à s’en repentir, et celui qui met son plaisir dans le mal sera déshonoré.
  279. 7. Vulg., 1er membre : ne répète pas une parole méchante et dure.
  280. 8, 9. Vulg : Ne fais connaître ta pensée ni à un ami ni à un ennemi, et si tu as commis une faute, ne la dévoile pas. Car il t’entendra et t’observera, et tout en paraissant excuser ton péché, il te haïra.
  281. 10. Quelque propos : Vulg, contre ton prochain.
  282. 13. La Vulg. traduit le 1er membre : reprends ton ami, de peur qu’il n’ait pas compris et dise : Je n’ai rien fait.
  283. 18. Après le 1er membre la Vulg. ajoute : et en elle est la crainte du Seigneur.
  284. 20. Habileté, en lisant : xxxxxx, comme au vers. 22. Le texte grec actuel a πονηρία, qui vient sans doute du vers. 19. C’est cette dernière leçon qu’a suivie le traducteur latin : il y a une malice etc.
  285. 21. Vulg., Ier membre, mieux vaut l’homme qui a peu de sagesse et manque de sens, dans la crainte.
  286. 22. Le 2e membre peut se traduire en plusieurs manières. Vulg. (23). il est tel qui parle avec fermeté, une franchise un peu rude, mais qui dit la vérité.
  287. 24. La Vulg. ajoute avant le 1er membre : et tel s’abaisse à l’excès dans une profonde humiliation, et traduit ainsi le vers. : et tel incline sa face et feint de ne pas voir ce qui est ignoré.Il est sourd d’un côté, xxxxx, il fait comme s’il n’entendait qu’à moitié, il n’a pas l’air de remarquer les personnes qui l’entourent. Une autre leçon porte xxxxxx, volontairement sourd, faisant le sourd.
  288. XX, 1. La Vulg. (xix, 28) ajoute avant le 1er membre : la réprimande que fait l’insolent dans sa colère est menteuse.
  289. 2. Vulg. (1), 1er membre, et de ne pas empêcher de parler celui qui avoue.
  290. 3. Qu’il est beau etc. Ce verset ne se trouve que dans quelques manuscrits grecs et dans la Vulg. (4).
  291. 4. Un court fragment hébreu reproduit xx, 4-6 et 12.
  292. 7. Sera détesté ; Vulg., blessera son âme.
  293. 8. Tel homme trouve dans le malheur quelque chose d’heureux. D’autres : il y a des succès qui portent malheur.
  294. 9. Qui ne te rapporte rien, dont tu ne recueilles que de l’ingratitude.
  295. 11. Vulg. (14), 2e membre, car ses yeux sont septuples.
  296. 15. La Vulg. (17) supprime les mots L’insensé dit et traduit : L’insensé n’a pas d’ami, etc.
  297. 16. Plusieurs manuscrits grecs ajoutent : car il ne sait pas apprécier ce qu’il a à sa juste valeur ; et autant vaudrait pour lui ne rien avoir. La Vulg. (19) traduit : car il ne sait discerner exactement ni ce qu’il doit garder pour lui, ni ce qu’il ne doit pas garder.
  298. 17. Vulg. (20), la chute de la langue menteuse est comme celui qui tombe sur le pavé.
  299. 20. Vulg. (23), 2e membre et dans son repos il est aiguillonné.
  300. 21. La Vulg. (24) ajoute : et il se perd pour avoir eu trop d’égard pour quelqu’un.
  301. 22. Un ennemi, parce qu’il ne peut tenir ses promesses.
  302. 26. En tête de ce verset, le grec a ces deux mots en lettres majuscules : Paroles des maximes, ce qui annonce peut-être une nouvelle collection de sentences morales.
  303. 27. La Vulg. (30) ajoute au 1er membre : celui qui cultive la justice sera élevé.
  304. 28. Vulg. (31), 2e membre, et comme pour un muet, il détourne dans (de) sa bouche leurs condamnations.
  305. XXI, 1. Pour tes fautes passées. La Vulg. ajoute : afin qu’elles te soient pardonnées.
  306. 2. Il te mordra. Vulg. ils (les péchés) te prendront.
  307. 4. La Vulg. (5) ajoute : ainsi la richesse de l’orgueilleux sera détruite.
  308. 5. À l’oreille du riche, litt. à son oreille. D’autres : à l’oreille de Dieu, (2e membre) qui lui fait promptement justice.
  309. 7. Vulg. (8). L’homme puissant par sa langue insolente est connu au loin, mais l’homme sensé sait se dégager de lui.
  310. 8. Qui ramasse ses pierres, au lieu de bois, pour se chauffer l’hiver (Fritzsche). D’autres : qui ramasse des pierres pour bâtir pendant l’hiver, saison peu favorable à une construction solide.
  311. 10. Le gouffre du schéol. La Vulg. (ix) ajoute : les ténèbres et les supplices.
  312. 12. La Vulg. (15) ajoute : et il n’y a pas de bon sens là où est l’amertume.
  313. 24. On traduit aussi le 2e membre : l’homme sensé en serait écrasé de honte.
  314. 25. Nous traduisons ce verset d’après la Vulg. (28). Dans le texte grec actuel, le 1er membre (les lèvres des étrangers seront chargées de ces choses) n’offre aucun sens satisfaisant.
  315. 28. La Vulg. (31) ajoute : Celui qui demeure avec lui devient odieux, mais l’homme sensé qui se tait sera honoré.
  316. XXII, 1. Vulg., 1er membre : Le paresseux a été lapidé avec de la boue.
  317. 2. Vulg., 1er membre : Le paresseux a été lapidé avec la fiente des bœufs.
  318. 4. Trouvera, litt. aura en partage, possédera. Vulg., sera un héritage, un trésor, pour son mari.
  319. 5. La Vulg. ajoute après le 1er membre, et ne le cède en rien aux impies.
  320. 9. Mais la vie du sot etc. Vulg. (12), mais la vie insensée d’un sot criminel est pire que la mort.
  321. 11. De son contact. Vulg. (15), de son péché.
  322. 13. Sans intelligence ; la Vulg. (18) ajoute, sot et impie.
  323. 14. Par un tremblement de terre manque dans la Vulg. (19), mais la traduction du 3e et du 4e membre renferme des répétitions : de même le cœur fixé dans un dessein réfléchi. Le dessein de l’homme sensé ne sera pas altéré par la crainte en quelque moment que ce soit.
  324. 15, 16. La Vulg. (21) ne traduit pas le 1er membre du v. 15, ou plutôt la traduction en est renfermée dans les répétitions du vers, précédent. Elle réunit (21, 22) le 2e membre du vers. 15 avec le vers. 16 sous cette forme : Une palissade sur la hauteur, et des pierres superposées sans ciment ne tiennent pas contre le vent ; de même un cœur timide avec des pensées de sot ne résiste pas au choc de la crainte. — De cette dernière phrase elle donne (23) cette nouvelle traduction : ainsi le cœur du sot, flottant dans ses pensées, n’a jamais de crainte, et elle ajoute : de même celui qui demeure toujours dans les préceptes de Dieu.
  325. 21. Afin que tu aies part aux biens qui lui surviendront. Ou bien : afin que, s’il hérite, tu en aies ta part.
  326. 22. Les injures ; Vulg. (30), les malédictions, les injures et les menaces.
  327. 24. Le mot sustinebo ajouté par le traducteur latin (32) trouble le sens.
  328. Le vers. 25 commence une prière qui se continue dans le chap. xxiii.
  329. XXIII, 3. La Vulg. traduit deux fois le 2e membre.
  330. 4. Après le 1er membre, la Vulg. ajoute : ne m’abandonnez pas à leur caprice, au caprice de leurs adversaires.


    Avant le vers. 7, le grec porte ce titre : Discipline de la bouche.
  331. 7. La Vulg. ajoute : par ses lèvres ; il ne fera pas de chute en commettant les actions les plus criminelles.
  332. 8. Par ses lèvres ; Vulg., par sa légèreté.
  333. 9. La Vulg. ajoute après le 1er membre : c’est la cause de beaucoup de chutes. Dans le (10), elle porte, de Dieu, au lieu du Saint, et elle ajoute : et ne mêle pas à tes discours le nom des saints, car en cela tu ne serais pas exempt de châtiment : dans l’Ancien Testament, les saints sont les anges ; mais, l’addition étant d’une main chrétienne, ils désignent ici les saints proprement dits.
  334. 11. S’il s’est rendu coupable ; Vulg (13). s’il ne tient pas sa promesse.
  335. 12. Il y a des paroles qui appellent la mort, litt. qui répondent à la mort (Vulg., 15, contraria morti), lui font face, la méritent : c’est le blasphème, toujours puni de mort chez les Juifs.
  336. 14. De peur que etc. Vulg. (19), de peur que Dieu ne l’oublie en leur présence et que, rendu sot par ta trop grande familiarité, tu n’éprouves de la confusion et que tu n’en viennes etc.
  337. 16. La colère. La Vulg. (21) ajoute : et la perdition. — L’homme que brûle etc., continuation du thème général. — Jusqu’à ce qu’il soit consumé : Vulg. (22), jusqu’à ce qu’il ait dévoré quelque chose. — L’homme impudique etc., première espèce de désordre.
  338. 17. Au voluptueux etc. Deuxième espèce de désordre (fornication).
  339. 18. Troisième forme du désordre (adultère).
  340. 19. Le 1er membre est ainsi glosé dans la Vulg. (27) et mal rendu : Et il ne comprend pas que son œil voit tout, parce que la crainte de cet homme (la crainte qui l’anime) bannit la crainte de Dieu, et les yeux des hommes le redoutent. On a pour le 5e membre (28) : Ils regardent les profondeurs de l’abîme, et aperçoivent les cœurs des hommes jusque dans les replis les plus cachés.
  341. 21. La Vulg., après le 1er membre, ajoute (30) : il sera mis en fuite comme le poulain du cheval, et après le 2e (31) : Et il sera objet de déshonneur pour tous, parce qu’il n’a pas compris la crainte de Dieu.
  342. 27. S’attacher à lui etc. Vulg. (38), c’est de lui qu’on reçoit la longueur des jours.
  343. XXIV, 1. Avant ce vers, le grec porte un titre : Louange de la Sagesse. — Après le 1er membre la Vulg. ajoute : elle trouve son honneur en Dieu.
  344. 2. La Vulg. (3, 4) ajoute deux versets : elle est exaltée au milieu de son peuple, et admirée dans l’assemblée sainte. Elle reçoit des louanges parmi la multitude des élus, et des bénédictions parmi les bénis de Dieu. Elle dit. Les expressions élus, bénis de Dieu, trahissent une main chrétienne.
  345. 3. Je suis sortie de la bouche du Très-Haut. Il n’y a pas loin de cette image à l’appellation de Verbe qu’on lit dans le Prologue de S. Jean. — La Vulg. (5, 6) ajoute après le 1er membre : engendrée la première avant toute créature (comp. Col. 1, 15). C’est moi qui ai fait lever dans le ciel une lumière indéfectible.
  346. 6. La Vulg. (11) ajoute : j’ai eu sous les pieds par ma puissance les cœurs des grands et ceux des petits.
  347. 7. Dans quel domaine, litt. dans le domaine de qui. Vulg. (11), et j’habiterai dans le domaine du Seigneur.
  348. 8. Fit reposer ma tente, jusque-là errante, fixa ma demeure. Vulg. (12), reposa dans ma tente. La Vulg. (13) ajoute, après le 4e membre : étends tes racines parmi mes élus.
  349. 12. La Vulg. (16) rend ainsi le 2e membre : et son (d’Israël) héritage est dans la portion du Seigneur. Elle ajoute : et j’ai fixé mon séjour dans l’assemblée des saints.
  350. 13. Sur la montagne d’Hermon ; Vulg. (17), de Sion.
  351. 14. Sur les rivages ; Vulg. (18), à Cadès.Comme un platane. La Vulg. (19) ajoute : au bord de l’eau, sur le chemin.
  352. 15. De l’encens dans le tabernacle. La Vulg. (21) traduit : et comme la goutte d’encens obtenue sans incision (tombée d’elle-même), j’ai parfumé ma demeure. Elle ajoute : et mon odeur est comme celle d’un baume sans mélange.
  353. 17. Je suis etc. Ce verset ne se trouve que dans plusieurs manuscrits grecs et dans la Vulgate. Celle-ci ajoute (25) : en moi toute la grâce de la voie et de la vérité, en moi toute l’espérance de la vie et de la vertu.
  354. 19. La Vulg. ajoute (28) : et ma métnoire passera dans toute la suite des siècles.
  355. 21. La Vulg. (31) ajoute : ceux qui me mettent en lumière auront la vie éternelle.
    Ici finit le discours de la Sagesse ; l’auteur reprend la parole pour en éclaircir quelques points.
  356. 22. Tout cela, c’est la loi : tout ce que la Sagesse vient de dire s’applique à la loi de Moïse, est vrai de cette loi. Ou bien : ces promesses (vers. 19 —21), le livre de la loi les contient et les réalise. La Vulg. paraphrase ce verset (32, 33). Tout cela est le livre de vie, l’alliance du Très-Haut et la connaissance de la vérité. Moïse nous a donné la Loi avec les préceptes de la justice, l’héritage de la maison de Jacob et les promesses faites à Israël. Elle ajoute (34) : le Seigneur a promis à David son serviteur de faire sortir de lui un roi tout-puissant, le Messie, qui doit être éternellement assis sur un trône de gloire.
  357. 23. Phison et Géhon, deux fleuves du paradis terrestre (Gen. ii, 11, 13) — Tigre, fleuve d’Assyrie, que grossit la fonte des neiges au temps des fruits nouveaux, à l’époque de la Pâque, dans le mois de Nisan (mars-avril) ; il est, lui aussi, mis en relation avec le Paradis terrestre (Gen. ii, 14).
  358. 24. L’Euphrate, mis aussi en relations avec le paradis (Gen. ii, 14). — Au temps de la moisson, en avril, alors que fondent les neiges du Liban.
  359. 25. Le Fleuve, le Nil (Is. xxiii, 3 ), en hébr. ieor. Le traducteur grec (φῶς) a lu or, la lumière.Au temps de la vendange, en septembre : c’est l’époque du débordement du Nil.
  360. 26. Vulg. (38) : C’est lui qui le premier a connu parfaitement la Sagesse, et elle est impénétrable aux âmes faibles.
  361. 28. Après et moi, la Vulg. (40), qui glose ce verset, ajoute le mot Sapientia, en sorte que c’est la Sagesse elle-même qui se trouve parler dans le reste du chapitre : moi, la Sagesse, j’ai fait couler des fleuves ; je suis comme le chemin par où s’écoule l’eau immense d’un fleuve, comme le canal d’une rivière et comme une prise d’eau sortant du paradis.
  362. 30. La Vulg. (45) ajoute : je pénétrerai toutes les profondeurs de la terre, je visiterai tous ceux qui dorment, et j’éclairerai tous ceux qui espèrent dans le Seigneur : allusion à la descente de Jésus-Christ, la Sagesse incarnée, aux enfers.
  363. 31. La Vulg. (46) glose ainsi le 2e membre : et je la laisserai à ceux qui recherchent la sagesse, et je ne cesserai pas de leur être présente de race en race jusqu’au siècle saint.
  364. XXV, 8. La Vulg. (11, 12) intervertit les deux derniers membres.
  365. 8. Un court fragment hébreu renferme xxv, 7, 12, 16, 17-23 ; xxvi, 1, 2.
  366. 9. Le 1er membre manque dans la Vulg.
  367. 10. La sagesse. La Vulg. (13) ajoute : et la science.
  368. 11. La Vulg. (15) ajoute après le 1er membre : Heureux l’homme à qui il a été donné d’avoir la crainte de Dieu. — Elle traduit ainsi (16) le dernier membre : et il faut y joindre un commencement de foi.
  369. 12. Ce verset est traduit deux fois dans la Vulg. (17-19), la première fois sous cette forme : La tristesse du cœur est le comble de la peine, et la malice de la femme est une malice consommée.
  370. 14. Venin, grec ; Vulg. (22), tête : il y avait sans doute en hebr., rosch, qui signifie à la fois tête et venin.
  371. 16. Un sac. Au lieu de xxxxx, plusieurs manuscrits lisent ἄρκος ours. Le latin (25) traduit les deux leçons. — Hébr., comme l’ours.
  372. 17. En les entendant. Hébr., et sans qu’il en ait le goût, malgré lui. Vulg. (25), au milieu de ses amis son mari gémit, et, en les entendant, il soupire.
  373. 21. Que la femme etc. : dans cette situation, elle domine son mari et le gouverne à son gré, contrairement à l’institution divine (Gen. iii, 16 ). — Vulg. (29, 30). De la femme provient la colère, l’audace et une grande confusion. Si la femme a l’autorité, elle s’élève contre son mari.
  374. 24. Aucune autorité. Vulg. (34), la liberté de paraître au dehors.
  375. 25. La Vulg. (35, 36) ajoute au 1er membre : elle te couvrira de confusion en présence des ennemis, et au 2e : de peur qu’elle n’abuse toujours de toi.
  376. XXVI, 3. La Vulg. ajoute au 2e membre : en récompense de leurs bonnes œuvres.
  377. 5. Vulg. 2e membre, et pour une quatrième, mon visage est dans l’épouvante. — La malédiction de la foule ; divers manuscrits grecs et latins, l’assemblée de la foule.
  378. 6. 2e membre. Vulg. (g), dans la femme jalouse est le fouet de la langue atteignant tous les hommes.
  379. 7. Une paire de bœufs en désaccord ; Vulg. (10) : ton joug de bœufs qui s’agite.
  380. 11. Qu’il t’entraine au péché. D’autres, s’il pèche contre toi. — Vulg. (14). garde-toi de toute imprudence de ses yeux, et ne t’étonne pas si elle le néglige.
  381. 12. La Vulg. (15) ajoute : jusqu’à ce qu’elle défaille.
  382. 13, 14. La Vulg. (16-18) coupe autrement les membres de phrase.
  383. 15. Et aucun trésor etc. M.à m. et il n’y a aucun poids comparable à une femme continente.
  384. 18. Sur des talons solides ; Vulg., sur les plantes d’une femme inébranlable. Le texte grec actuel signifie, sur la poitrine de celle qui se tient ferme, ce qui n’offre aucun sens. Il est vraisemblable qu’au lieu de xxxxxx il faut lire, avec le traducteur latin (23), xxxxxx, talons. La Vulg. (24) ajoute : comme des fondations éternelles sur une roche solide, ainsi sont les préceptes divins dans le cœur d’une sainte femme.
  385. 20. Dans la Vulg. (28), ce verset est précédé de ces mots : deux choses m’ont paru difficiles et périlleuses.
  386. XXVII, 2. La Vulg. (3) ajoute : le péché sera broyé avec le pécheur.
  387. 3. Traduction conforme à la Vulg. (4). Le grec porte la 3e pers.
  388. 4. Dans ses discours ; Vulg. (5), dans sa réflexion.
  389. 6. Le champ qui le porte, ou bien le soin qu’on lui a donné. Vulg. (7), le soin donne à un arbre montre ( ?) son fruit.
  390. 8. La Vulg. (9) ajoute : Tu habitera avec elle, elle te protégera pour toujours, et, au jour du jugement, tu y trouveras un appui.
  391. 11. 1er membre. Vulg. (12), l’homme pieux demeure dans la sagesse comme le soleil.
  392. 12. Observe le temps ; Vulg. (13), réserve ta parole pour un autre temps.
  393. 18. Vulg. (20), comme un homme qui tue son ami, tel celui qui détruit l’affection qui le liait à son prochain.
  394. 20. La Vulg. (22) ajoute : car son âme a été blessée.
  395. 21. On bande une blessure ; Vulg. (23), tu ne pourras plus la lui bander.Mais celui qui etc. Vulg. (24) mais si on révèle les secrets d’un ami, il n’y a plus d’espoir pour l’âme malheureuse.
  396. 23. Un tour fâcheux, litt. un piège.
  397. 26. La Vulg. (29) ajoute après le 1er membre : qui place une pierre devant son prochain s’y heurtera.
  398. XXVIII, 3. Sa guérison, c.-à-d., ici, son pardon.
  399. 5. La Vulg. ajoute après le 1er membre : et il demande à Dieu le pardon.
  400. 6. 2e membre. Vulg. (7), car la pourriture et la mort te menacent derrière ses commandements.
  401. 7. Des commandements ; Vulg. (8), de la crainte de Dieu.
  402. 9. La calomnie ; Vulg. (11), l’inimitié.
  403. 10. Dans la Vulg. (12), le dernier membre fait défaut.
  404. 11. La Vulg. (13) ajoute : et la langue qui rend un faux témoignage cause la mort.
  405. 14. La langue calomniatrice ; m. à m., la troisième langue, celle qui sème la discorde entre deux autres personnes. La Vulg. (18) ajoute : elle a détruit les armées des peuples, et dispersé des nations puissantes.
  406. 16. 2e membre. Vulg. (20), il n’aura pas d’ami en qui se reposer.
  407. 18. Par la langue ; Vulg. (22), par leur langue, ce qui n’est pas en rapport avec le contexte.
  408. 22. Vulg. (26) : sa durée ne sera pas longue ; mais elle sera maîtresse des voies des injustes, et les justes ne seront pas consumés par sa flamme.
  409. 23. La Vulg. (27) ajoute : Et elle s’élancera sur eux comme un lion, et elle les déchirera comme une panthère.
  410. 24, 25. Vulg. (28, 29) : Entoure d’épines tes oreilles, n’écoute pas la langue méchante, et fais pour ta bouche une porte et des verrous. Fais fondre ton or et ton argent, et fais pour tes paroles une balance, et pour ta bouche un juste frein.
  411. 26. La Vulg. (30) ajoute : et que ta chute ne soit incurable et mortelle.
  412. XXIX, 5. D’une voix humble on vante ses richesses ; Vug., d’une voix humble on fait des promesses.
  413. 6. Le prêteur recevra la moitié à peine ; Vulg. (7), il (l’emprunteur) fera opposition, et ne rendra que la moitié à peine de la dette.
  414. 7. Vulg. (10), beaucoup ne prêtent pas, non par méchanceté, mais par la crainte d’être injustement dépouillés.
  415. 12. Ton aumône, l’argent réservé pour tes aumônes. La Vulg. (15) traduit le 1er membre : enferme l’aumône dans le sein du pauvre.


    À la suite de ce vers., plusieurs éditions grecques ajoutent deux versets, simple reproduction de vii, 16, 17 (Vulg. 17-19) qui portent, selon la numération de la Vulg., les nos 16, 17. De là, en présence du vers. 13 dans la Vulg., les nos 16, 17, 18.
  416. 16. Avant le 1er membre la Vulg. (21) porte : le pécheur et l’impur fuient le répondant. Elle traduit ainsi (22) le 1er membre : le pécheur s’attribue à lui-même les biens du répondant. Elle ajoute (23) : un homme répond pour son prochain, et celui-ci, perdant toute honte, en sera abandonné.
  417. 19. D’autres, le pécheur est victime de sa caution, et celui qui poursuit le gain est victime des jugements. Vulg. (26). Le pécheur qui transgresse le commandement du Seigneur tombera dans une caution funeste, et celui qui essaie beaucoup d’entreprises tombera dans le jugement.
  418. 24. On n’ose pas ouvrir la bouche ; Vulg. (31), on n’a aucune assurance, et on n’ose pas ouvrir la bouche.
  419. 25. 1er membre. Vulg. (32), on reçoit l’hospitalité, on donne à boire et à manger. Il s’agit de celui qui paie pour son séjour.
  420. 27. Vulg. (34), retire-toi devant un personnage honorable de mes amis ; j’ai besoin de ma maison pour y recevoir mon frère.
  421. XXX. Avant le vers. 1, le grec porte en titre : À propos des enfants.
  422. 1. La Vulg. ajoute : et de ne point frapper à la porte de ses voisins, pour y chercher assistance et consolation.
  423. 5. La Vulg. ajoute : et il n’a pas à rougir en face de ses ennemis.
  424. 6. Quelqu’un qui le vengera ; Vulg., un défenseur de sa maison.
  425. 7. Qui gâte, en gr. περιψύχων, litt. qui rafraîchit tout autour. Le traducteur latin a divisé le mot περιψύχων, ce qui rend le 1er membre peu intelligible : à cause des âmes de ses fils, il bandera ses blessures.
  426. 11. Avec ce vers commence un fragment hébreu qui va jusqu’à xxxiii, 3.
  427. 13. 2e membre. Vulg., de peur que tu ne sois déshonoré par sa vie honteuse. — Hébr., corrige ton fils et rends son joug pesant, de peur que, dans sa folie, il ne s’élève contre toi.
  428. 14. Avant ce vers, plusieurs manuscrits grecs portent : De la santé.
  429. 15. La santé etc. La Vulg., entend ce 1er membre dans un sens moral : la santé de l’âme, dans la sainteté et la justice, vaut mieux que tout l’or et tout l’argent. Héb., 2e membre, et un esprit joyeux est préférable aux perles.
  430. 16. Avant ce vers., des manuscrits grecs portent : Sur les aliments.
  431. 18. Sur une tombe ; Hébr., devant une idole.
  432. 20. La Vulg. ajoute après le 1er membre : et qui porte la peine de son iniquité. — Hébr., 1er membre : de même celui qui a des richesses et n’en retire pas de profit.
  433. 22. Après le 1er membre, la Vulg. (23) ajoute : et un trésor inépuisable de sainteté.
  434. 23. Vulg. (24), 1er et 2e membres : Aie pitié de ton âme, et rends toi constamment agréable à Dieu, recueille ton cœur dans sa sainteté, et chasse loin de toi la tristesse.

    Dans l’ancien manuscrit grec qui a servi de type à tous les autres, il s’est produit après le vers. 24, un déplacement de quelques feuillets qui trouble l’arrangement primitif du livre. Ainsi la section comprenant chap. xxx, 25 — xxxiii, 13, qui ne devait venir qu’après xxxvi, 16a, vient immédiatement après chap. xxx, 24. Nous nous conformons à l’ordre suivi par les traducteurs latin, syriaque et arabe, et aussi par les fragments hébreux, qui ont conservé la disposition primitive.
  435. 25. (Grec xxxiii, 13). On pourrait aussi traduire : Un cœur libéral, que les bons mets réjouissent, apporte du soin à ses aliments. Vulg. (27), un cœur noble et bon se montre tel dans les festins, car ces festins sont préparés avec soin. — Hébr., la joie du cœur tient lieu de mets, et la nourriture lui profite.
  436. XXXI (grec XXXIV), 2. Vulg., le souci de l’avenir bouleverse le sens, et une maladie grave rend l’âme modérée. — Hébr., au lieu de un souci perpétuel, porte le souci de la nourriture.
  437. 5. La corruption ; Hébr., le gain.
  438. 6. Vulg., 2e membre, et sa beauté a été leur perte. — Hébr., nombreux sont les esclaves de l’or, et ceux qui se fient aux perles ; ils n’ont pu échapper au malheur, ni se sauver au jour de la colère.
  439. 7. Un bois de scandale, qui fait tomber un trebuchet. Hébr., une pierre d’achoppement. — La Vulg. ajoute après le 1er membre : malheur à ceux qui le poursuivent !
  440. 8. Hébr., 1er membre, et ne s’est pas égaré après Mammon. La Vulg. ajoute : et n’a pas mis son espoir dans l’argent et les trésors.
  441. 9. Parmi son peuple ; Vulg., dans sa vie.
  442. 12. Avant ce vers., l’Hébreu porte ce titre : Instruction concernant à la fois la nourriture et le vin. — La bouche, littér., la gorge. Vulg., 2e membre, ajoute le premier.
  443. 14. Où il regarde ; il s’agit semble-t-il, de celui qui a invité. La Vulg. (16) : Lorsqu’il regarde, n’étends pas la main le premier, de peur que, déshonoré par ta convoitise, tu n’aies à rougir ; ne t’empresse pas (ou bien : ne te gorge pas de nourriture) pendant le festin.
  444. 15. Le 2e membre manque dans la Vulg. — Hébr., et fais attention à ce que tu détestes toi-même.
  445. 16. Hébr., assieds-toi comme un homme distingué, et ne te précipite pas, de peur d’être confondu.
  446. 18. La Vulg. (21) ajoute : et ne sois pas le premier à demander à boire.
  447. 19. Il respire librement. Hébr., il ne regorge point. — Après le 2e membre, la Vulg. (22) ajoute : et tu ne ressens aucune douleur.
  448. 20. Dans la Vulg. (23, 24), les deux derniers membres du verset grec précèdent les deux premiers.
  449. 21. Au lieu de Promène toi au large, la Vulg. (25) porte vomis ; elle ajoute : et tu ne t’attireras pas de maladie.
  450. 22. Dans l’Hébreu, les deux derniers membres précèdent les deux premiers.
  451. 25. Vulg. (30), Ier membre, n’excite pas à boire ceux qui aiment le vin.
  452. 26. Vulg. (31), 2e membre, de même le vin bu avec excès révèle le cœur des orgueilleux.
  453. 27. Vulg. (32-35), le vin pris avec sobriété est comme la vie pour l’homme ; si tu le bois avec mesure, tu seras sobre. Quelle vie a celui qui manque de vin ? Qu’est-ce qui enlève la vie ? La mort. Le vin a été créé dès l’origine pour la joie, et non pour l’ébriété.
  454. 28. La Vulg. (37) ajoute : pris sobrement, il est la santé de l’âme et du corps.
  455. 29. Vulg. (38, 39), le vin trop abondant cause l’irritation, la colère et beaucoup de ruines ; amertume de l’âme, le vin bu en abondance. Hébr., mal de tête, amertume et opprobre, le vin bu dans la colère et la violence.
  456. 30. Hébr., 1er membre, l’excès du vin est un piège pour le sot.
  457. XXXII (Grec, XXXV), 1. Avant ce vers, on lit ce titre : Des Présidents, les symposiarques des Grecs, magistri ou reges des Romains, les architriclinii de l’Evangile (Jean, ii, 8 ).
  458. 2. La couronne. Chez les Grecs et les Romains, tous les convives portaient des couronnes dans les festins, et cet usage s’introduisit chez les Juifs des derniers temps. Ici, la couronne est donnée au seul président par honneur et par reconnaissance. — Vulg. (13), 3e membre, et de recevoir la couronne comme un ornement gracieux. Elle ajoute : et d’obtenir la reconnaissance des invités ; ou bien : et de montrer que tu méritais d’être élu. — Hébr., 3e membre, et que pour ta politesse tu reçoives de la considération.
  459. 3. Car cela te convient. Vulg. (4, 5) car la première parole te convient.
  460. 4. Lorsqu’on écoute la musique ; Vulg. (6), lorsqu’on ne t'écoute pas ; Hébr., lorsqu’on boit.
  461. 6. La Vulg. (9) ajoute : Ecoute en silence, et ta retenue te conciliera la faveur.
  462. 7-8. Vulg. (10-12) : Jeune homme, parle à peine dans ta propre cause ; si tu es interrogé deux fois, que ta réponse soit un abrégé. En beaucoup de choses, fais comme si tu ignorais, et écoute en silence, cherchant à apprendre. Hébr., 1er et 2e membres, parle, jeune homme, si tu y es fortement obligé, après qu’on te l’aura demandé deux fois ou trois.
  463. 9. Vulg. (13), 1er membre, au milieu des grands, n’aie pas d’audace. Hébr., au milieu des vieillards, ne t’élève pas, et n’importune pas les princes.
  464. 10. La Vulg. (14) traduit deux fois le 2e membre. On peut expliquer ainsi la première de ces traductions : et devant la rougeur marche la faveur.
  465. 11. Sans tarder ; m. à m., ne fais pas l’arrière-garde. Vulg. (15). 2e membre, cours le premier à ta maison, et là divertis-toi et réjouis-toi.
  466. 12. Toutefois sans pécher ; Hébr., dans la crainte de Dieu.
  467. 14. Hébr., 2e membre, et qui le poursuit obtiendra une réponse.
  468. 17. Et il trouve des excuses à son gré. Ou bien : et il plie la loi (m. à m. il trouve des interprétations) à son caprice. Vulg. (21) et il trouve des comparaisons ( ?) selon sa volonté. Hébr., et il traîne la loi selon ses besoins.
  469. 3. Hébr., 1er membre, l’homme intelligent comprend la parole du Seigneur.Comme l’oracle de l’Urim. m. à m. comme l’interrogation des justes. Mais xxxxx du Codex Vaticanus est remplacé dans la plupart des manuscrits par δήλων, mot par lequel les LXX rendent ordinairement Urim (Nombr. xxvii, 21  ; I Sam. xxviii, 6) ou Thummin (Deut. xxxiii, 8  ; I Sam. xiv, 41) : comme la réponse faite à l’interrogation de l’Urim. Dans la Vulg. (4), ces mots sont rattachés à ce qui suit : Celui qui manifeste le désir de poser une question prépare sa parole etc. — Ici finit le fragment hébreu commencé xxx, 11.
  470. 7. Vulg. Pourquoi un jour l’emporte-t-il sur un jour, de même la lumière sur la lumière, une année sur une année, puisqu’ils viennent tous du soleil ?
  471. 8. Après le 1er membre, la Vulg. ajoute : quand il eut fait le soleil qui observe ses lois ; et après le 2e (9) : et dans ces temps on a célébré des fêtes à l’époque marquée.
  472. 13. Qu’il en dispose ; litt., que toutes ses voies sont selon son bon plaisir. Au lieu de πᾶσαι αἱ ὁδοὶ αὐτοῦ, d’autres manuscrits portent, xxxxxx qu’il la moule. La Vulg. traduit successivement les deux leçons.
  473. 16b-31. correspond, dans le grec, au chap. xxx, 25-40.
  474. 20. Ne t’aliène toi même à aucune chair, de manière à ne plus t’appartenir. Vulg. (21), personne ne doit te faire changer de sentiment à cet égard.
  475. 24-31. Ce morceau porte en grec le titre : Des Esclaves.
  476. 25. Le 1er membre est ainsi rendu dans la Vulg. (26) : il (l’esclave) ne travaille que si on le châtie, et n’aspire qu’au repos.
  477. 26. La Vulg. (27) ajoute après le 1er membre : et les travaux assidus assouplissent un esclave.
  478. 29, 30. Vulg. (31) : si tu as un esclave fidèle, qu’il te soit comme ton âme, toi-même : traite-le comme ton frère (de même plus, man. grecs), car tu l’as acquis avec le sang de ton âme. — Avec le sang, c.-à-d., d’après une locution rabbinique. avec de l’argent.
  479. 31. Vulg. (32, 33). Si tu le maltraites injustement, il prendra la fuite et si, levant le pied, il s’en va, tu ne sais qui tu chercheras ni dans quelle voie tu le chercheras.
  480. XXXIV (en grec, XXXI), 1. Donnent des ailes aux sots, les exaltent.
  481. 2. Une chose d’après une autre, un reflet.
  482. 6. Réserve commandée par la sainte Écriture elle-même, qui relate plusieurs songes envoyés de Dieu, par ex. Gen. xxviii, 12  ; xxxvii, 6 ; etc.
  483. 9. La Vulg. ajoute en tête du verset : celui qui n’a pas été éprouvé, que sait-il ? emprunté au verset suivant. — L’homme instruit. D’autres manuscrits grecs : l’homme qui a voyagé.
  484. 10. La Vulg. (10, 11) le traduit deux fois : Celui qui n’a pas été éprouvé sait peu de choses ; mais celui qui s’est trouvé en beaucoup d’affaires multiplie la malice. Celui qui n’a pas été éprouvé, que sait-il ? Celui qui a été trompé abondera en méchanceté.
  485. 11. Vulg. (12), 2e membre, et bien des coutumes de choses diverses.
  486. 12. Grâce à cette expérience ; Vulg. (13) ; par la grâce de Dieu.
  487. 13. Vivra, en gr. xxxxxx Le traducteur latin (14) a lu xxxxx sera recherché, l’objet des soins de la part de Dieu ( ?). La Vulg. ajoute : et il sera béni pour avoir eu égard à lui (à Dieu) ; ou bien, au jour où Dieu le regardera, le visitera ; et après le 2e membre (15) : et les yeux de Dieu sont sur ceux qui l’aiment.
  488. 18. Offrande dérisoire, Vulg. (21) souillée. La Vulg. (22) ajoute : le Seigneur n’est favorable qu’à ceux qui l’attendent dans la voie de la vérité et de la justice.
  489. 19. La Vulg. (23) ajoute après le 1er membre : et il ne regarde pas les oblations des hommes iniques.
  490. 22. Vulg. (27), 2e membre, celui qui répand le sang et celui qui fait tort au mercenaire sont frères.
  491. 26. Son humiliation, c.-à-d. son jeûne.
  492. XXXV (en grec. XXXII), 2. La Vulg. ajoute : et qui s’éloigne de tout péché (3). Et c’est offrir un sacrifice de propitiation pour les injustices et prier pour le pardon des péchés, que de s’éloigner de l’injustice.
  493. 3. Vulg. (4), celui qui ofjre de la fleur de farine rend grâces.
  494. 11. Avec ce verset commence un fragment hébreu qui va jusqu’à xxxviii, 27.
  495. 12. D’un cœur libéral ; m. à m., d’un bon œil.
  496. 14. Vulg. Ne lui offre pas des dons pervers, car il ne les recevrait pas.
  497. 19. Sur celui qui les fait verser ; Hébr., sur son infortune. La Vulg. (19) ajoute : car de sa joue elles montent jusqu’au ciel, et le Seigneur qui l’exauce ne se plaira pas dans ses larmes.
  498. 21. Dans la Vulg., le 4e membre est placé après le 1er du verset suivant, sous cette forme : il jugera les justes et rendra justice.
  499. 22. Hébr., 2e membre, et comme un guerrier, il ne se contient pas.
  500. 23. Hébr., jusqu’à ce qu’il ait dépossédé le sceptre de l’orgueil, et brisé complètement la verge de l’iniquité.
  501. 24. Et rémunéré etc. D’autres, avec le traducteur latin, selon les œuvres des hommes (la Vulg. d’Adam, pour les enfants d’Adam) et selon leurs pensées.
  502. XXXVI (grec, XXXVIII), 1. L’auteur écrivait après le retour de la captivité ; mais un grand nombre de Juifs étaient dispersés en Asie et en Egypte, et ceux mêmes qui étaient en Palestine, soumis tour à tour à des rois étrangers, avaient beaucoup à en souffrir. — La Vulg. ajoute : et montrez-nous la lumière de vos miséricordes.
  503. 2. La Vulg. ajoute : qui ne vous cherchent pas, afin qu’elles sachent qu’il n’y a pas d’autre Dieu que vous, et qu’elles célèbrent vos grandeurs.
  504. 10. Du serment ; Vulg., de la fin ; Hébr., de la date.Et qu’on célèbre vos hauts faits ; Hébr., car qui vous dira : Que faites-vous ?
  505. 12. Un feu ardent, litt. la colère du feu.
  506. 13. La Vulg. ajoute après le 1er membre : afin qu’elles sachent qu’il n’y a pas d’autre Dieu que vous, et qu’elles racontent vos grandeurs. — Au vers. 13b, l’harmonie se rétablit entre la disposition du grec et celle des autres témoins.
  507. 15. De la ville de votre sanctuaire ou, plus simplement, de votre ville sainte.
  508. 16. De vos oracles ; Hébr., de votre gloire. — Votre peuple ; Hébr., votre sanctuaire.
  509. 18. Qui vous implorent, en gr. xxxxx ; le traducteur latin a lu xxxxx, de vos serviteurs.
  510. 19. Selon la bénédiction d’Aaron ; Hébr., selon votre faveur. La Vulg. ajoute au 1er membre : et conduisez-nous dans la voie de la justice. — Le Dieu des siècles, Vulg. le Dieu qui contemple les siècles.
  511. 23. La femme juive ne choisissait pas, elle acceptait le mari que ses parents avaient choisi pour elle ; l’homme, au contraire, doit apporter un grand discernement dans le choix de son épouse.
  512. 24. Le visage ; Vulg., de son mari.
  513. 26. Hébr., acquiers une femme comme première acquisition, c’est une ville fortifiée et une colonne d’appui.
  514. 27. L’homme errant gémit ; Vulg., l’homme gémit dans l’indigence ; Hébr., on est vagabond et errant.
  515. 28. Dans la Vulg. les membres de ce verset sont intervertis.
  516. XXXVII, 2. Un compagnon et un ami, peut-être locution pour : un ami intime. Hébr., un ami comme son âme.
  517. 4. Hébr., 1er membre, mauvais est l’ami qui regarde à la table.
  518. 5. Il prend son bouclier pour se protéger lui-même, et non son épée pour défendre son ami. Hébr., bon est l’ami qui combat contre l’étranger, et prend le bouclier contre l’adversaire.
  519. 6. Hébr., n’oublie pas ton compagnon dans le combat, et ne l’abandonne pas dans le partage de ton butin.
  520. 7. La Vulg. reproduit au début de ce verset, et avec une légère variante, le vers. 10 du grec.
  521. 8. Afin qu’il ne jette pas le sort sur toi, locution proverbiale qui signifie : jeter sur quelqu’un son dévolu, en faire sa proie, l’exploiter. La Vulg. (10) : afin qu’il ne plante pas un pieu dans le sol, ce qui est peut-être aussi une locution proverbiale pour : tendre des embûches.
  522. 11. Ne consulte pas ; Vulg. (12), consulte, mais dans le sens ironique. La Vulg. ajoute deux membres au début du verset : un homme sans religion sur les choses saintes, un homme injuste sur la justice. Elle ajoute encore (13) après le 6e membre : un homme malhonnête sur l’honnêteté. — Un paresseux ; Vulg., un ouvrier des champs, (de même un manuscrit de l’hébreu). — Un mercenaire de la maison. ; Vulg. (14), un mercenaire à l’année (de même un manuscrit de l’hébreu).
  523. 12. Un homme pieux ; Hébr., qui craint toujours. — Observateur des commandements ; Vulg. (15), de la crainte de Dieu.
  524. 13. Vulg. (17), 1er membre, affermis en toi (ou avec toi) un cœur de bon conseil.
  525. 16. Vulg. (20), Ier membre, avant toutes tes actions qu’une parole de vérité te précède.
  526. 17. Vulg. (21), 1er membre, une parole méchante change le cœur, et il en sort quatre choses. Hébr., la racine (ou le tronc) des pensées, est le cœur, quatre branches en sortent.
  527. 19. La Vulg. (22) ajoute un verset qui répète le précédent avec une variante dans le 2e membre : et il est agréable ou utile à lui-même.
  528. 25. Le sage a ses jours comptés, mais sa mémoire vivra toujours au sein du peuple de Dieu qui a reçu ses leçons. Dans l’hébr., le verset a deux formes, dont celle-ci : Le corps des vivants est de peu de jours, mais celui de la renommée est pour des jours sans nombre. L’autre forme est pareille à celle du grec.
  529. 27. Ton âme, c.-à-d., ton tempérament. — Vulg. (30). 2e membre, et si elle est mauvaise, ne lui accorde aucun pouvoir.
  530. 30. Hébr., 1er membre, car dans l’abondance des friandises niche la maladie.
  531. 2. Hébr., 1er membre, c’est de Dieu que le médecin tient sa sagesse.
  532. XXXVIII, v. Vulg., 1er membre, honore le médecin a cause de la nécessite ; de même dans l’hébreu.
  533. 5. Exemple de l’efficacité d’une plante tiré d’Exod. xv, 23 sv.
  534. 7. Hébr., 1er membre, par eux le médecin arrête la douleur.
  535. 8. La Vulg. ajoute après le ier membre : et des onguents utiles à la santé. — Hébr., 2e membre, afin que son œuvre ne cesse pas (que ses créatures ne dépérissent pas).
  536. 9. Ne néglige pas ; Vulg., ne te méprise pas toi-même ; Hébr., ne t’emporte pas.
  537. 11. Comme si c’en était fait de toi manque dans la Vulg. ; Hébr., selon tes moyens.
  538. 13. Vulg., un temps viendra où tu tomberas en leurs mains.
  539. 14. Pour la vie du malade ; Vulg., à cause de leur bonne vie.
  540. 15. Au lieu de l’optatif, la Vulg. a le futur.
  541. 16. Hébr., 3e membre, selon qu’il lui est dû, réunis (enterre) son corps.
  542. 17. La Vulg. n’a pas le 1er membre ; elle traduit le 2e et le 3e avec des variantes, puis les traduit de nouveau sans variante après le 4e membre du même vers.
  543. 18. La Vulg. (19) ajoute après le 1er membre : et elle accable la force. — La mort ; hébr., le malheur.
  544. 19. Vers, difficile et diversement interprété. Vulg. (20), quand on emmène le mort, la tristesse demeure, et la vie du pauvre est à l’image de son cœur (?).
  545. 20. Hébr., ne ramène pas de nouveau ton cœur vers lui ; rejette son souvenir et souviens-toi de ta fin.
  546. 22. Vulg. (23), 1er membre, souviens-toi de l’arrêt porté sur moi.
  547. 23. Console-toi ; Vulg., console-le.
  548. 24. Le morceau suivant (24 - xxxix, 11) oppose le scribe, le lettré juif, le docteur de la loi, à l’artisan, aux gens de métier, au point de vue de l’acquisition de la sagesse ; c’est par ces derniers qu’il commence.
  549. 25. En guise de lance, l’aiguillon, litt. la lance de l’aiguillon. — Ne sait discourir que des petits des tauraux, ou bien qu’avec les petits des tauraux (ainsi l’hébr.).
  550. 27. ici finit le fragment hébreu commencé xxxv, 11.
  551. 28. Le fer encore brut ; Vulg. (29), le fer qu’il travaille.
  552. 29. Et tous ses efforts etc. ; ou bien, tout son travail est compté.
  553. 30. Il la rend flexible, litt. il courbe sa force.
  554. 32. Vulg. (37), 2e membre, on n’y (dans les villes) habiterait pas, on ne s’y promènerait pas.
  555. 33. Le 1er membre manque dans le Vat. et la Vulg. — De l’alliance du droit c.-à-d., des saintes lois.
  556. 34. À tort la Vulg. (39) rapporte à la fin de ce verset deux vers, qui, dans le grec, marquent le début du paragraphe suivant. Elle les traduit : ils y appliquent leur âme, et étudient la loi du Très-Haut.
  557. XXXIX, 9. Vivra (xxxxx) ; Vulg. (13), sera recherché (xxxxx).
  558. 11. Son nom reste etc. ; m. à m., il laisse un nom plus illustre que mille.Quand il se repose, c.-à.
    d., après sa mort.
  559. 12. Comme la lune en son plein, litt., comme la lune au milieu du mois. — Vulg. (16), 2e membre, car je suis comme rempli de fureur, d’enthousiasme.
  560. 13. Écoutez-moi etc. Vulg.(17). il (l’Esprit ?) dit de sa voix, à haute voix : Ecoutez moi, rejetons divins.
  561. 14. Exhalez votre parfum ; la Vulg. (19) ajoute : et produisez de gracieux rameaux.
  562. 15. Au vers. 15, commence un dernier fragment hébreu qui se continue jusqu’à la fin du livre.
  563. 16. Le 2e membre manque dans la Vulg. — Hébr., il pourvoit (ou elles pourvoient) à tout besoin en son temps.
  564. 17. Les deux premiers membres manquent dans la Vulg. (22) et dans l’hébreu.
  565. 20. Hébr., après le 1er membre pareil au grec : y a-t-il une limite à son œuvre de salut ? Il n’y a rien de petit ou de léger avec lui, ni rien de trop merveilleux ou de trop fort pour lui.
  566. 22. Comme un fleuve ; Hébr., comme le Nil. — Comme un déluge ; Hébr., comme l’Euphrate.
  567. 23. Aux nations. La Vulg (2b) ajoute : qui ne les cherchent pas ; et au 2e membre : la terre a été desséchée, — M. à m. du 2e membre : il change le pays irrigué en sel.
  568. 24. Vulg. (29), ses voies sont dirigées d’après leurs voies, et ainsi pour les pécheurs elles sont dans sa colère des causes de chute.
  569. 25. Les maux ; Vulg. (30) et Hébr., le bien et le mal.
  570. 30. L’hébreu fait des deux membres de ce vers, le début d’une phrase indépendante et ajoute Toutes ces choses ont été créées pour leur destination. Suit, comme membre parallèle, le 2e membre du vers. 31 du grec, avec dans son trésor au lieu de sur la terre.
  571. XL, 1. Hébr., Dieu a départi à l’homme une grande misère etc.
  572. 2. Verset très obscur dans le grec et le latin, et qui ne figure pas dans l’hébreu.
  573. 4. Hébr., Ier membre, depuis celui qui est revêtu de la tiare et du diadème.
  574. 6. Et aussitôt des rêves l’agitent, il lui semble être en sentinelle pendant le jour, ou plus simplement (mais sans beaucoup plus de clarté), et aussitôt il est dans les rêves, comme en un jour d’observation. Ainsi la Vulg. : le manuscrit hébreu est mutilé à cet endroit.
  575. 10. Le déluge ; Hébr., la destruction.
  576. 11. Hébr., 2e membre, et tout ce qui est d’en haut retourne en haut.
  577. 13. Et comme etc. Ou bien, et elles résonneront c omme le tonnerre puissant dans la pluie. Ainsi la Vulg. Hébr., et comme un cours d’eau puissant quand retentit le tonnerre.
  578. 14. L’homme qui sait ouvrir etc. ; m. à m., quand il ouvre les mains, il (ou on) se réjouit. Ainsi la Vulg. Hébr., quand il (l’impie ?) ouvre la main, on se réjouit, car soudain il périt à jamais.
  579. 15. La postérité ; Hébr., le plant. — Les racines impures ; Hébr., la racine de l’impie.
  580. 16. Hébr., il est comme la plante sur le bord du torrent qui est consumée avant toute pluie.
  581. 17. Hébr., 1er membre, la bienveillance à jamais ne sera ébranlée.
  582. 18, 1er membre. La formule plus que les deux, au 2e membre, suppose qu’on a ici deux choses : d’où l’introduction de la conjonction. — Vulg., 2e membre, et en elle on trouve un trésor.
  583. 20. L’amour de la sagesse ; Hébr., l’amour des amis.
  584. 22. La verdure des champs, litt. de la semence ; Hébr., des champs.
  585. 23. La femme avec son mari ; Hébr., une femme intelligente.
  586. 24. Vulg., 1er membre, les frères viennent en aide au temps de l’affliction.
  587. 25. La prudence ou le conseil ; au lieu de xxxxx, des manuscrits grecs lisent xxxxx une femme.
  588. 27. Et le Seigneur la revêt etc. ; m. à m. et sur toute gloire il la recouvre. Hébr., 2e membre, et au-dessus de toute gloire est son dais.
  589. 28. Vie de mendicité ; Hébr., vie de dons. Vulg. (29), 1er membre, Fils, ne sois pas dans le besoin pendant ta vie.
  590. XLI. 2, 3e membre. Un manusc. hébr., a l’homme qui chancelle et se heurte à tout.
  591. 3. L’arrêt de la mort ; Hébr., la mort qui est ta loi.
  592. 4. Hébr., 1er membre, c’est, de par Dieu, la part de toute chair. — On n’est plus en peine de la vie, litt., il n’y a plus de blâme de la vie. Hébr., il n’y a pas de réprimande.
  593. 9. Hébr., si vous fructifiez, c’est pour le malheur, et si vous engendrez, c’est pour l’affliction ; si vous chancelez, c’est pour une perpétuelle risée, et si vous mourez, c’est pour la malédiction.
  594. 10. De la terre… à la terre ; Hébr., du néant… au néant.
  595. 11. Les hommes s’attristent (m. à m. le deuil de l’homme est) pour leur corps, pour la perte de leur corps. Hébr., la vanité de l’homme est en son corps, mais un renom de bienfaisance n’est pas détruit.
  596. 13, 1er membre, litt. nombre de jours d’(pour) une bonne vie. Hébr., le bien (bonheur) de la vie est pour des jours comptés, et le bonheur de la renommée est pour des jours sans nombre.
  597. 14. Avant ce vers, l’hébreu porte ce titre : Discipline de la honte. Dans Hébr., 14bc et 15ab sont avant 14a. — Observez en paix mes instructions ; Hébr., écoutez la discipline de la honte.
  598. 16. Hébr., 1er membre, et soyez confus selon mon jugement ; 3e membre, ni toute confusion à choisir.
  599. 18. Devant les gens du voisinage, litt. (grec et hébr.), devant le lieu où tu habites.
  600. 19. Au nom de la vérité, litt. au sujet de, avec une simple virgule auparavant. Le texte et le sens des deux premiers membres sont douteux dans l’hébr. — De t’attirer le mépris, ou bien de récriminer ; Hébr., de refuser le don demandé.
  601. 21. Hébr., 1er membre, de repousser (litt. de détourner la face de, trop servilement traduit en grec ton ami. — La Vulg. (26) ajoute, après le 1er membre : Ne détourne pas ton visage de ton prochain.
  602. XLII, 1. Les quatre premiers stiques se rattachent étroitement à ce qui précède.
  603. 3. Hébr., 1er membre, des comptes avec ami et…
  604. 5. De ne pas faire de difference, en lisant xxxxxx (Cod. Vat.). Le traducteur latin a lu xxxxx, corruption, ce qui oblige à traduire, en changeant la formule : ne te déshonore pas par la corruption, dans la vente et l’imitation des marchands de mauvaise foi.
  605. 7. Hébr., 1er membre, à l’endroit où tu mets en dépôt, de compter.
  606. 8. Hébr., 2e membre, du vieillard décrépit qui prend conseil pour la débauche.
  607. 9. Un secret souci ; Hébr., un trésor trompeur.
  608. 10. Dans l’hébreu les membres sont intervertis.
  609. 11. Objet des propos publics litt. jugement dont le peuple appelle (xxxxx) ou objet de reproche (xxxxxx) du peuple.Au milieu de tout le peuple, litt. dans la multitude de beaucoup. Au lieu de xxxxx, l’hébreu (dans l’assemblée de la porte) permet de supposer qu’on lisait primitivement xxxxx. — L’hébreu ajoute : qu’à l’endroit où elle habile, il n’y ait pas de treillis, de pièce d’où l’on voie les avenues tout autour.
  610. 13. La malice féminine ; Vulg., la malice de l’homme.
  611. 14. 1er membre. M. à m. La méchanceté de l’homme vaut mieux qu’une femme caressante ; Hébr., que la bonté de la femme. Dans l’hébreu, le 2e membre présente des variantes et reste incertain.
  612. 15. L’hébr. ajoute : et l’œuvre accepte son bon plaisir (traduction assez incertaine).
  613. 16. On pourrait traduire le 2e membre : et son œuvre est pleine de sa gloire. Hébr., le soleil, lorsqu’il brille, apparaît au dessus de tout, et la gloire du Seigneur au-dessus de toutes ses œuvres.
  614. 17. Il n’a pas rendu ; Vulg., n'a-t-il pas rendu ? — Hébr., les saints de Dieu ne suffisent pas à annoncer (ou raconter) les merveilles du Seigneur ; Dieu affermit ses légions pour qu’elles se tiennent devant sa gloire.
  615. 21. 2e membre. L’hébr. n’a pas et il subsistera à jamais. Le 3e membre peut aussi se traduire : rien ne lui est ajouté et rien n’en est retranché (il ne croît ni ne diminue) ; ainsi l’hébreu.
  616. 23. Vulg. (24), 2e membre, et pour tout usage tout lui obéit.
  617. 24. Hébr., 1er membre, toutes ces choses diffèrent l’une de l’autre.
  618. 25. Hébr., 1er membre, une chose échange avec une autre sa bonté (?), est un bon remplaçant de l’autre (?).
  619. XLIII, 1. Vulg., 1er membre : Le firmament des hauteurs est sa beauté. La teneur et le sens de l’hébr. sont incertains.
  620. 2. Hébr., 2e membre, combien admirable est l’œuvre du Seigneur ! C’est peut-être ce que proclame le soleil.
  621. 3. Il dessèche la terre : Hébr., il fait bouillir le monde.
  622. 4. M. à m. Gardant (l’artisan, le forgeron) la fournaise dans les œuvres de chaleur. Sens douteux ; de même en hébreu. — 3e et 4e membres, Hébr., une langue de feu consume la terre habitée, et, par son feu, il consume l’œil.
  623. 6. Annonce l’avenir ; litt., signe d’avenir ; d’autres, signe éternel.
  624. 7. Le signal des fêtes ; l’hébr. ajoute et des temps de précepte.Quand elle est arrivée à son plein. D’autres : jusqu’à ce qu’elle disparaisse tout à fait ; l’hébr. n’est pas clair.
  625. 8. Hébr., 1er et 2e membres, tous les mois elle se renouvelle : quelle est admirable en son retour ! Le 3e membre est obscur dans l’hébreu.
  626. 9. Vulg. (10), 2e membre, le Seigneur illumine le monde dans les hauteurs. — Dans les vers. 9, 10, on peut se demander si l’hébreu ne continue pas de parler de la lune.
  627. 13. M. à m. Par son ordre, il fait se poser (il précipite) la neige, et il accélère les éclairs de son jugement ; ainsi la Vulg. (14). Hébr., sa puissance dessine l’éclair et conduit (?) les éclairs…
  628. 15. 2e membre. M. à m., et les pierres de grêle sont brisées ; ainsi la Vulg. (16). Le verset est illisible dans l’hébr.
  629. 16, 17. L’ordre suivi dans ces deux vers, est justifié par un groupe de manuscrits qui ont conservé la disposition primitive et par l’hébreu. Dans le Cod. Vatic., et la Vulg. (17. 18), le vers. 16a est entre les deux premiers membres du vers. 17. — Quand il se montre (litt. par sa vue) etc. Hébr., et par sa force les montagnes chancellent.À sa volonté etc. Hébr., sa colère excite le vent du sud, l’ouragan, le tourbillon et la tempête.
  630. 18. De sa chute, litt. de sa pluie, peut-être de sa fonte. En hébr., le texte du verset est incertain.
  631. 19. 2e membre. M. à m., et en gelant il devient comme des pointes d’épines. Hébr., et il le fait fleurir en fleurs de saphir.
  632. 20. Et l’eau se durcit en glace ; m. à m., et le cristal (pour la glace) gèle du fait de l’eau. — Hébr., il fait souffler le froid du vent du Nord, et comme se durcit la boue (?), il fait congeler l’étang ; sur tout amas d’eau, il étend une croûte, et comme d’un bouclier il revêt l’étang.
  633. 21. La transition entre la glace et la brûlante chaleur est très brusque. Le texte hébreu est incertain et assez mal conservé en tout ce passage.


    21. Hébr., 1er membre, il brule, comme la sécheresse (?) le produit des montagnes.
  634. 22. Console de la chaleur brûlante. La Vulg. (24) traduit : fait baisser, abat, ce vent brûlant (?), et ajoute : à sa parole le vent se tait.
  635. 23. Il a dompté, il a fait reposer l’abîme à sa place, lui traçant des limites qu’il ne peut franchir. Au lieu de xxxx, le Vatic. porte xxxxx  : et Jésus l’a plantée. D’où la leçon de plusieurs témoins de l’ancienne version latine : Et plantavit Dominus Jésus.
  636. 26. Hébr., à cause de (Dieu), l’envoyé (? celui qui travaille dans la mer ?) réussit, et par ses (de Dieu) ordres, il (le travailleur) fait ce qu’il veut (??).
  637. 27. Nous ne l’atteindrions pas ; Vulg. (29), nous manquerons de paroles.Il est le tout. Vulg. il est en tous. — Hébr., 1er membre, nous n’ajouterons pas d’autres choses pareilles.
  638. 28. Où en trouverions-nous la force ? Hébr., nous n’arriverions pas au bout.
  639. 29. Hébr., 1er membre, il est souverainement terrible.
  640. 30. Exaltez-le ; Hébr., élevez la voix. — Car il sera toujours plus haut encore. On pourrait traduire aussi : car il restera encore à dire : ainsi l’hébreu. La Vulg. (32) ajoute après le 2* membre : et sa grandeur est admirable, puis traduit de nouveau les deux premiers membres avec de légères variantes (33).
  641. XLIV, 1. Le grec porte en tête de ce morceau (xliv, 1 — l, 24) : Eloge des pères. Après avoir loué Je Seigneur pour les merveilles du monde physique, le fils de Sirach le glorifie pour avoir conduit son peuple à travers les siècles avec tant d’amour et de sollicitude, et suscité dans son sein une série d’hommes d’une aussi haute vertu. — Des pères de notre race, Hébr., de nos pères, selon leurs générations.
  642. 2. Hébr., 2e membre, ils furent grands dès les jours anciens.
  643. 3-9. L’hébreu présente une série de leçons particulières qui donnent à l’ensemble du paragraphe une physionomie un peu différente de celle qu’il revêt dans le grec : (3) Dominateurs de la terre par leur royauté, hommes de renom par leur puissance ; conseillers par leur intelligence, voyant tout par leur don prophétique ; (4) princes des nations par leur prudence, gouverneurs par leur pénétration ; auteurs diserts en leurs livres, hommes de pouvoir par leurs fonctions ; (5) burinant des cantiques selon les règles, composant des sentences par écrit ; (6) hommes de force s’appuyant sur Leur vigueur, et vivant en paix dans leurs séjours (7). Tous ceux-là furent honorés dans leur génération, et furent glorifiés dans leurs jours (8). Il en est qui ont laissé un nom, pour qu’on s’en entretienne en leur héritage (9). Il en est dont il n’y a pas de souvenir, et qui ont bien disparu quand ils ont disparu ; ils sont comme s’ils n’avaient pas été, et de même leurs fils après eux. — Des éditeurs des fragments hébreux ont pensé que ce tableau se rapportait aux grands hommes des païens, dont la gloire fragile serait mise en contraste avec le renom des grands hommes juifs, dont il serait question seulement à partir du vers. 10.
  644. 3. Vulg. 3e et 4e membres, et doués de prudence ; manifestant dans les prédictions la dignité de prophète.
  645. 4. Le grec est très difficile, et la traduction donnée est obtenue au prix de quelques conjectures textuelles. — Vulg., des hommes qui ont commandé au peuple de leur temps, et ont donné aux peuples, par la force de leur intelligence, les plus saintes maximes.
  646. 6. Après le Ier membre, la Vulg. ajoute : qui avaient de l’ardeur pour ce qui est beau.
  647. 8. La Vulg. ajoute en tête du verset ces mots Qui en altèrent le sens : ceux qui sont nés d’eux ont laissé un nom.
  648. 9. Il s’agit peut-être des impies.
  649. 10. Hébr., mais quant à ceux-là, les hommes de bien, leur espoir ne sera pas déçu.
  650. 11. Vulg.( 12), 2e membre, et leurs enfants son un saint héritage.
  651. 12. Dans ce vers, et le suivant, le latin se ressent des coupures anormales de plusieurs manuscrits grecs. — Aux alliances : de Dieu avec Abraham et les patriarches.
  652. 16. Voir Gen., v, 24. Vulg., Hénoch plut à Dieu, et fut transporté dans le paradis, pour donner la pénitence aux nations. Hébr., Hénoch fut trouvé juste : il marcha avec le Seigneur et fut enlevé : exemple de science instructif pour les nations.
  653. 17. Hébr., 4e membre, et à cause de son alliance ; le déluge cessa. Voy. Gen. vi, 1 - ix, 17.
  654. 18. Hébr., par un signe éternel, il fut conclu avec lui qu’on ne perdrait plus toute chair.
  655. 19. Père d’une multitude de nations : voy. Gen. xvii, 4 . — Hébr., 2e membre, et il n’infligea pas de tache à sa gloire.
  656. 20. Voy. Gen. xv, 18  : xvii, 10-14 ; xxii, 1-13.
  657. 21. Voy. Gen. xxii, 15-18 . — Vulg. (22), aussi lui donna-t-il par serment de la gloire dans sa nation et lui promit-il qu’il croîtrait comme un monceau de poussière.
  658. 22. Voy. Gen. xvii, 19  ; xxvi, 3-5, 24.
  659. 23. Hébr., puis la bénédiction reposa sur la tête a Israël, et il rétablit dans la bénédiction (ou dans le droit d’aînesse), et il lui donna son héritage ; il l’érigea en chef de tribus, au nombre de douze. La Vulg. (27), rattache à ce verset ce qui dans le grec, est le début du chap. xlv, sous cette forme : et il lui conserva des hommes de piété, trouvant grâce aux yeux de toute chair.
  660. XLV, 3. Par la parole de Moïse, Dieu a fait cesser les plaies d’Egypte (Exod. viii, 27  ; ix, 33 ; x, 19). — Pour son peuple ; voy. Exod. vi, 13 . — Un rayon, litt. de sa gloire ; voy. Exod. iii ; xxxiii, 18 sv. ; xxxiv, 5 sv.
  661. 4. De sa mansuétude ; voy. Nombr. xii, 3 , 7.
  662. 5. Vulg., 1er membre, il l’entendit, ainsi que sa voix — Dans la nuée ; voy. Exod. xx, 21  ; xxiv, 15-18. — La loi de la vie. Comp. Lév. xviii, 5 .
  663. 6. Aaron ; voy. Exod. iv, 14 sv ; vi, 20.
  664. 7. Une alliance étemelle : voy. Exod. xxix, 9  ; Nombr. xxv, 13. Hébr., il l’établit pour un décret éternel, et il mit sur lui de sa majesté.
  665. 7c-13. Sur les ornements du grand prêtre, voy. Exod. xxviii, xxix.
  666. 7cd, 8. L’hébreu présente des variantes qui seraient intéressantes si le texte était plus fermement attesté.
  667. 9. La Vulg. (10) omet les grenades.
  668. 10. Du rational etc., litt. du rational du jugement, des signes de la vérité. Ces signes de la vérité répondent, dans les Septante, aux mots hébreux Urim et Thummim ; voy. : Exod. xxviii, 30 . Le traducteur latin (12) n’a pas compris le 2e membre, qu’il rattache au 1er : tissé par un homme sage, doué de jugement et de vérité.
  669. 11. Des noms étant écrits, litt. avec des inscriptions gravées.
  670. 12. Portant ces mots gravés : Saint du Seigneur, litt. sculpture d’un sceau de sainteté. Vulg. (14) marquée d’un signe de sainteté. Bien qu’il soit altéré, l’hébreu parait fournir une leçon qui justifie la traduction un peu large qui a été adoptée.
  671. 14. Voy. Exod. xxix, 38 sv. M. à m., ses offrandes seront entièrement consumées deux fois etc. Ainsi l’hébreu.
  672. 15. Voy. Exod. xxviii, 41  ; Lév. viii, 2 sv.Remplir les mains, terme technique pour exprimer la consécration. — De servir etc. Vulg. (19), de s’acquitter du sacerdoce, de s’acquitter de la louange, et de glorifier son peuple en son nom (de Dieu).
  673. 17. Voy. Deut. xvii, 8-11 . — La Vulg. ne diffère du grec qu’à raison de sa manière de diviser les membres de phrase.
  674. 18. Voy. Nombr. xvi.
  675. 22. Dit le Seigneur. Il se pourrait que tout le texte du vers. 22 fût une citation. La Vulg. (27) n’a même pas reconnu de citation dans le dernier membre. Vulg. Nombr. xviii, 20 .
  676. 23. Le troisième, après Moïse et Aaron. — Il montra du zèle Vulg. (28), il l’imita (Moïse). — Dans la défection ; voy. Nombr. xxv. — Hébr., et de même Phinéès, fils d’Eléazar, par la force… (lacune), quand il montra du zèle pour le Dieu de tout, et se tint sur ta brèche de son peuple, selon que son zèle l’y poussa, et fit l’expiation pour les fils d’Israël.
  677. 24. Chef des prêtres, litt. des saints, soit du sanctuaire, soit des choses saintes, soit des personnes saintes, des prêtres. Hébr,. du sanctuaire.L’auguste dignité du sacerdoce. Hébr., le souverain pontificat.
  678. 25, 26. La Vulg. (31), n’ayant pas le 3e membre du vers. 25 ; réunit en un seul les vers. 25 et 26 ; il en résulte de la confusion : Dieu a fait aussi une alliance avec le roi David, fils de Jessé, de la tribu de Juda, et l’a rendu héritier, lui et sa race, pour mettre la sagesse dans nos cœurs et juger son peuple avec justice, afin que leurs biens ne périssent point, et il a rendu leur gloire éternelle au sein de leur postérité. Hébr., il y a aussi son alliance avec David, fils de Jessé, de la tribu de Juda ; mais l’héritage… (lacune), tandis que celui d’Aaron passe à toute sa postérité. Et maintenant, bénissez le Seigneur qui est bon, et qui vous couronne de gloire, afin qu’il vous donne la sagesse du cœur, et que votre bien (vos mérites) ne soit pas oublié, ni votre puissance, pour les âges éternels.
  679. XLVI, 1. Qui succéda. Hébr., qui assista Moise. — Son nom. qui exprime l’idée de salut, de sauveur ; litt. Yahweh sauveur. — Hébr., 3e et 4e membres : qui fut créé pour être en ses jours un grand salut pour ses élus.
  680. 3. Hébr., qui pouvait se tenir devant lui, quand il combattait les combats du Seigneur ?
  681. 4. Voy. Jos. x, 12 sv.]] — N’a-t il pas rétrogradé ? Hébr., ne s’est-il pas arrêté ?
  682. 5. Pendant qu’il pressait l’ennemi de tous côtés ; Hcbr., lorsque les ennemis le pressaient de tous côtés.
  683. 6. 1er et 2e membres. En hébreu (lacune), le sujet paraît être Josué, non le Seigneur. — 3e et 4e membres. Vulg. (8), afin que les nations connussent sa puissance, et apprissent qu’il n’est pas facile de combattre contre Dieu. Hébr., afin que tout peuple voué à l’anathème sache que le Seigneur observe leur combat. — Dans la Vulg. et l’hébr., le 5® membre est rattaché au vers. suivant.
  684. 7. Voy. Nombr. xiii, 31 xiv, 9. — En tenant ferme contre l’ennemi ; Hébr., contre l’assemblée, pour l’empêcher de désobéir.
  685. 8. Voy. Jos. xiv, 24-38 .
  686. 9. Donna la vigueur. Voy. Jos. xiv, 10 sv.]]
  687. 12. Que leur nom etc. L’hébreu a seulement : que leur nom passe à leurs enfants.
  688. 13. Comp. I Sam. viii-x ; xvi. — Hébr., aimé de son peuple et agréable à son auteur, celui qui fut voué dès le sein de sa mère, consacré par le Seigneur dans lu dignité prophétique, Samuel juge et exerçant le sacerdoce ; prophète (?) de Dieu etc.
  689. 15. Comp. I Sam. iii, 19 sv. — Il se montra, litt. il fut reconnu avec précision. — À sa véracité ; Hébr., à sa parole La Vulg. (18) ajoute : car il vit le Dieu de lumière.
  690. 16. Il invoqua. Voy. I Sam. vii, 9. — À la mamelle ; Vulg. (19). sans tache.
  691. 18. Des Tyriens. Le livre de Sam. ne fait aucune mention des Tyriens dans cette guerre ; le traducteur grec aura lu en hébreu tsor, Tyr, au lieu de tsâr, ennemi. L’hébreu confirme cette hypothèse.
  692. 19. Avant le temps de l'éternel sommeil. Vulg. (22), avant le temps de la fin de sa vie et du siècle (?). Hébr., au temps où il reposa sur sa couche. — Au lieu de la citation à la 1re pers., la Vulg. garde la narration à la 3® pers. Hébr., de qui ai-je reçu rançon ou don corrupteur ? Il ajoute : Et même jusqu’au temps de sa fin, il fut trouvé sage, aux yeux du Seigneur et aux yeux de tout vivant.
  693. 20. Voy. I Sam. xxviii, 18 sv. Vulg. (23), après cela il s’endormit, et il annonça et fit connaître au roi la fin de sa vie. Hébr, 1er membre, et même après sa mort, il fut consulté.
  694. XLVII, 1. Pour prophétiser dans les jours de David. Hébr., pour se tenir devant David.
  695. 3. Voy. I Sam. xvii, 34.
  696. 4. Voy. I Sam. xvii, 40 sv.
  697. 6. Voy. I Sam. xviii, 7 ; II Sam. v, 1-3 . Hébr., aussi les filles chantèrent en son honneur, et le nommèrent en parlant des dix mille ; quand il eut ceint la couronne, il combattit, et il écrasa etc.
  698. 7.
    Voy. II Sam. viii, 1  ; xxi, 15 sv ; I Rois, iv, 21. — La Vulg. (8) ajoute au dernier membre : pour jamais.
  699. 8. La Vulg. (10) ajoute au dernier membre : et qui lui avait donné la puissance contre les ennemis.
  700. 9. Une citation de S. Jérôme et la Polyglotte d’Alcala ajoutent ce vers. : et chaque jour retentissent des hymnes de louange — Des chantres. Hébr., des instruments de chant, pour accompagner le chant. Pour le 2e membre, à côté d’une leçon pareille à celle du grec, il y a cette autre : il régla le chant des cantiques (? lacune) sur le nébel.
  701. 10. Une splendeur souveraine. La Vulg. (12) ajoute vitæ après consummationem, ce qui amène ce sens : jusqu’à la fin de sa vie.
  702. 11. Pardonna ses fautes ; voy. II Sam. xi, 2 sv. ; xii, 13. — Une descendance de rois ; litt. une alliance de rois ; Hébr., le décret de ta royauté. — Et le trône de gloire en Israël ; Hébr., et il établit son trône sur Jérusalem.
  703. 12. Après lui ; Hébr., à cause de lui s’éleva après lui. Vulg. (14), 2e membre, et à cause de lui, il abattit toute la puissance de ses ennemis.
  704. 14. Comme un fleuve ; Hébr., comme le Nil.
  705. 18. Voy. I Rois, x, 27 ; II Par. i, 15 . — Au nom du Seigneur Dieu. Hébr., tu étais appelé du nom vénérable (allusion au surnom de Yedidyah). — Comme l’étain ; Hébr., comme le fer.
  706. 19. Tu t’es livré aux femmes ; litt. tu as livré tes flancs aux femmes.
  707. 20. Ta race ; voy. I Rois, xi, 1 sv. ; Hébr., ta couche. — Je sens etc. Vulg. ; (22), le châtiment sur ta folie ; Hébr., et l’affliction sur ta couche. ta postérité.
  708. 21. Voy. I Rois, xii, 1.
  709. 22. Vulg. (24), 2e membre, et il ne perdra ni ne détruira ses œuvres. Hébr., et il ne laissera tomber à terre aucune de ses paroles. — De son élu ; voy. Ps. lxxxix, 20 .
  710. 23. Voy. I Rois, xi, 43 ; xiv, 16 sv. ; etc. — Insensé aux yeux du peuple, litt. folie du peuple. Hébr., plein de folie et vide de prudence.Qui amena le peuple à s’écarter de ses conseils ; Hébr., qui par son conseil détourna le peuple de la bonne voie.Et Jéroboam qui etc, semblerait dépendre de et il (Salomon) laissa après lui. En hébreu, on a : Jusqu’à ce que se leva,qu’il n’y ait pas pour lui de souvenir !Jéroboam, fils de Nabat, etc. — Et ouvrit (litt. et donna) à Ephraim etc. Hébr., et mit (litt. donna) devant Ephraïm une pierre d’achoppement.
  711. 24. L’Hébr., n’a pas le ier membre, à moins que ce ne soit lui qui vienne après le 2e membre sous cette forme ; et son (de Jéroboam) crime se multiplia à l’excès. — Pour le 2e membre, voy. II Rois, xvii, 6 sv.
  712. 25. Le 1er membre est, comme 24a, au sing, dans l’hébreu, qui n’a pas le 2e membre. La Vulg. (31) ajoute : et les délivrer de tous leurs péchés.
  713. XLVIII, 1. Comme un flambeau ; Hébr., comme une fournaise ardente.
  714. 2. Voy. I Rois, xvii, 1 sv. — Il fit venir la famine sur eux ; Hébr., il leur brisa le bâton de pain (formule fréquente). La Vulg. ajoute : car ils ne pouvaient pas supporter les préceptes du Seigneur.
  715. 3. Voy. I Rois, xvii, 1 ; xviii, 38 ; II, i, 9-14.
  716. 5. Voy. I Rois, xvii, 20 sv.
  717. 6. Voy. I Rois, xxi, 21 ; IX Rois, i, 4, 16 sv. La Vulg. ajoute après le 1er membre : et qui as brisé facilement leur puissance.
  718. 7. Voy. 1 Rois, xix, 1-18.
  719. 8. Voy. 1 Rois, xix, 15-21. Comp. II Rois, ix, 1 sv. — Des prophètes pour le succéder, litt. des prophètes remplaçants après lui (pour après toi).
  720. 9. Voy. II Rois, ii, 11 . Hébr., qui as été pris (emporté) en haut dans un tourbillon, avec des troupes de feu
  721. 10. Voy. Mal. iii, 23 , 24. — Toi qui as été désigné en de sévères oracles pour des temps, litt., toi qui es écrit dans les reproches pour les temps. Hébr., toi qui es écrit préparé pour le temps. — La colère avant qu’elle s’enflamme, litt. avant la fureur.
  722. 11. Vulg. : Heureux ceux qui t’ont vu, et ont été honorés de ton amitié ! Car nous ne vivons que le temps de notre vie, et après la mort nous n’aurons point un pareil nom !
  723. 12. Ebranlé. Voy. II Rois, iii, 14  ; vi, 16, 32 ; viii, 10 ; etc. — L’hébreu ajoute : Il fit le double de miracles, et tout ce qui sortait de sa bouche (toutes ses paroles) était prodiges.
  724. 13. Voy. II Rois, xiii, 21 . — Et son corps etc. ; m. à m., et, dans le sommeil de la mort, son corps prophétisa.
  725. 14. Et dans sa mort etc. ; m. à m., et, à sa fin, ses œuvres furent merveilleuses.
  726. 15. Il ne resta qu’un petit peuple ; Hébr., à Juda il fut laissé un petit reste.
  727. 16. Ce qui est agréable ; hébr., ce qui est juste.
  728. 17. Et amena dans son enceinte (litt. dans son milieu) le Gihon. Le grec porte xxxx, qui est évidemment faux et peut être dû à une confusion du mot Gihon. Hébr., les eaux.Et construisit etc. Hébr., et endigua les eaux dans les montagnes.
  729. 18. Voy. II Rois, xviii. — Rabsacès. La Vulg. (20) ajoute après le 2* membre : et il leva sa main contre eux.Et se vanta ; Hébr., et blasphéma Dieu.
  730. 19. Voy. II Rois, xix, 1 .
  731. 20. Voy. II Rois, xix, 2 sv. Is. xxxvii, 2 sv. La Vulg. (23) ajoute après le 3e membre : Il ne se souvint pas de leurs péchés, et ne les livra pas à leurs ennemis ; et après le 4e : le saint prophète.
  732. 21. Voy. II Rois, xix, 35 . — Et son ange les extermina ; Hébr., et les bouleversa par un fléau.
  733. 22. Ce qui est agréable à Dieu ; Hébr., ce qui est bon.
  734. 23. Voy. II Rois, xx, 1-11 .
  735. 24. Voy. II Rois, xx, 17 sv. Is. xl sv. — Dans une puissante inspiration, litt. par un esprit puissant ; Hébr., par un esprit de force (fort). — Les affligés dans Sion ; Hébr., de Sion.
  736. Il annonça ce qui doit arriver jusqu’à la fin des temps,
  737. XLIX, 2. Voy. II Rois, xxii, 1-27 . Il réussit etc. Le 1er membre est difficile et pourrait se traduire aussi : Il fut bien dirigé dans le retour du peuple. Le sens de l’hébr., est douteux.
  738. 4. Sont allés à leur perte ; Vulg. (6), ont méprisé la crainte de Dieu.
  739. 5. Ils ont laissé ; Hébr., il (Dieu ?) a livré.Une nation étrangère, les Chaldéens.
  740. 6. Ils ont brûlé, ont été la cause de ce malheur et de tous les autres. Mais on donne souvent à ce verbe pour sujet les ennemis.
  741. 7. À cause de Jéremie, litt. par la main de Jérémie. On peut entendre : à cause du mal qu’ils avaient fait à Jérémie. Mais aussi, en conformité avec une expression courante : selon que l’avait prédit Jérémie. — Maltraité : voy. Jér. xxxvii, 14 sv. ; xxxviii, 4. — Consacré prophète etc… ; voy. Jér. i, 5, 10.
  742. 8. Voy. Ezéch. i ; viii ; xliii ; Hébr., Ezéchiel vit la vision, et annonça l’aspect du char.
  743. 9. Car il songea aux ennemis etc. Hébr., il mentionna aussi Job…, qui pratiqua toutes les voies justes. Voy. Ezech. xiv, 14 , 20.
  744. Car ils ont consolé Jacob,
  745. 11. Anneau de cachet ; voy. Agg. ii, 23 .
  746. 12. Destiné à une gloire éternelle : le Messie devait y faire son apparition ([[Bible_Crampon_1923/Aggée#Bible_Crampon_1923/AggéCH0|Agg. ii, 3-9 ).
  747. 13. Hébr., Néhémie. — que brillante soit sa mémoire ! — lui qui a relevé nos ruines, restauré nos brèches, mis des portes et des verrous.
  748. 14. Comp. xliv, 16. — Lui aussi, c.-à-d., comme Elie.
  749. 15. Voy. Gen. xxxvii, 5 sv. ; xlii, 1 sv ; l, 25 ; Exod, xiii, 19 ; Jos. xxiv. 32. Dans l’hébr., le 2e membre est placé avant l, 1, comme se rapportant à Simon. La Vulg. (17) traduit deux fois ce 2e membre, et ajoute (18) au 3e : et ils ont prophétisé après sa mort.
  750. L. 1. Hébr., grand parmi ses frères et ornent de son peuple. Simon etc.
  751. 2. M. à m., par lui fut bâtie depuis les fondations, la hauteur de la double muraille (?), la substruction élevée de l’enceinte du temple. Vulg., par lui fut fondé le haut édifice du temple, la double construction et les murailles élevées du temple. Hebr., dans les jours duquel fut bâti le mur, ainsi que les les tours de…, dans le palais du roi. Dans l’hébr., ce vers, vient après le vers. 3.
  752. 3. Fut fabriqué : hebr., fut creusé.L’airain etc. Avec une variante du Cod. Alexandrin., on pourrait traduire bassin (xxxx) dont le périmètre était comme celui de la mer d’airain ; Hebr., bassin semblable à la mer par son fracas. Vulg., de son temps l’eau coula dans les réservoirs, abondamment remplis comme la mer d’airain.
  753. 4. De la ruine : Hébr., des pillards.Un siège. Hébr., l’ennemi. La Vulg. (5), traduit le 2e membre : il fut assez puissant pour agrandir la ville.
  754. 5. Vulg., il acquit de la gloire dans ses rapports avec la nation, et il élargit l’entrée de la maison et du parvis. — Hébr., qu’il était majestueux quand il regardait (c.-à-d., selon certains interprètes, quand il pourvoyait au gouvernement de son peuple) de la (sa ?) tente, et quand il sortait de la maison du (de derrière le) voile ! C’est ce qui arrivait au jour des Expiations.
  755. 6. Comme la lune aux jows de son plein, litt. comme la pleine lune aux jours (à ses jours) ; Hébr., aux jours de la fête, de la Pâque.
  756. 7. Vulg., 1er membre, comme le soleil éclatant, il resplendissait dans le temple de Dieu. ; Hébr., comme le soleil qui resplendit sur la maison du roi.
  757. 8. Comme la fleur des roses aux jours du printemps. Hébr., comme la fleur aux rameaux, aux jours d’été (?).
  758. 9. Comme le parfum sur le feu, litt., comme le feu ei le parfum sur l’encensoir ; Hébr., comme le feu du parfum à l’oblation. Vulg., comme le feu qui brille et comme l’encens qui brûle dans le feu.
  759. 10. Comme le cyprès etc. Hébr., comme l’arbre à huile rassasiant (?) ses branches.
  760. 12. Hébr., quand il recevait les parties des victimes de la main de ses frères, lui se tenant près des monceaux de bois, entouré d’une couronne de fils, pareils aux plants de cèdres dans le Liban. Et l’entouraient comme les saules du torrent, tous les fils d’Aaron etc.
  761. 14. Afin d’embellir, ou encore ayant disposé en ordre. Le sens de l’hébreu est incertain.
  762. 17. Pour adorer etc. Vulg. (19), pour adorer le Seigneur, son Dieu, et faire des prières au Dieu tout-puissant et Très-Haut.
  763. 18. Le vaste temple retentissait de doux accords ; litt., et dans le vaste temple la mélodie se faisait douce.
  764. 19. Le 2e membre manque dans la Vulg. — Et que les prêtres eussent etc. ; Hébr., et qu’il (le grand prêtre) eût présenté devant Lui ses offrandes réglementaires.
  765. 21. Vulg. (23), 2e membre, voulant montrer la puissance de Dieu.
  766. 22. Le Seigneur de l’univers ; Hébr., le Seigneur, Dieu d’Israël. — Partout ; Vulg. (24), par toute la terre ; Hébr., sur la terre. — Qui a exalté etc. ; Hébr.. qui élève l’homme depuis le sein (c’est ce mot qui se trouve dans le grec et est rendu par dès l’origine), et le forme selon sa volonté.
  767. 23. La joie du cœur ; Hébr., la sagesse du cœur. — Comme aux jours du passé ; Vulg. (25), pour des jours éternels.
  768. 24. Vulg. (26), 1er membre : afin qu’Israël croie que la miséricorde de Dieu est avec nous. Hébr., que sa faveur soit ferme avec Simon, qu’il rende stable pour lui l’alliance conclue avec Phinéés, afin qu’elle ne soit pas détruite pour lui et pour sa race tant que dureront les jours du ciel. D’un côté, on a un vœu pour le peuple ; de l’autre, un vœu pour le grand prêtre et sa famille.
  769. 26. Dans la montagne de Séir, en adoptant la leçon de la Vulg. (28) et de l’hébreu. Le grec porte de Samarie, alors que les Samaritains sont le troisième des peuple détestés. — Sichem, où était le temple des Samaritains. Sur ces derniers, voir II Reg. xvii, 41, note.
  770. 27. Après fils de Sirach, des manuscrits grecs ajoutent : Eléazar. La Vulg. (29) met ce vers, à la 3e pers. : Doctrine… qu’écrivit etc. De même l’hébreu : Doctrine d’intelligence et sentences (?)… de Siméon, fils de Jésus, fils d’Eléazar, fils de Sira, que son cœur a… (texte altéré), et a répandues avec intelligence.
  771. Celui qui les recueille dans son cœur deviendra sage ;
  772. LI. 1-12. Dans tout ce morceau, abondent les expressions et les images familières aux Psaumes.
  773. 3. De ceux qui grinçaient des dents prêts à me dévorer (litt. prêts à manger). Hébr., du piège de ceux qui guettent sur le rocher. — De toutes les tribulations. Vulg. (5), des portes (de la puissance) des tribulations. Hébr., de nombreux dangers vous m’avez sauvé.
  774. 4. Du milieu d’un feu etc. Vulg. (6), et au milieu du feu je n’ai pas été brûlé.
  775. 5. De l’abîme profond du schéol, litt. de la profondeur du ventre du schéol. — De la parole mensongère etc. ; Vulg. (7), de la parole de mensonge, du roi inique et de la langue injuste. Hébr., des lèvres de méchanceté, et de ceux qui fabriquent le mensonge, et des flèches de la langue trompeuse.
  776. 6. Mon âme etc. ; Vulg. (8), mon âme jusqu’à la mort louera le Seigneur.
  777. 7. Ils m’entouraient de toutes parts ; Hébr., je regardais de toutes parts.
  778. 8. De vos œuvres ; Hébr., de ses bontés. — Et que vous les délivriez etc. ; Hébr., et qui les délivre de tout mal.
  779. 9. Et prosterné contre terre etc. Vulg. (13), vous avez exalté ma maison sur la terre ; au lieu de xxxxx, prière, le traducteur a lu xxxx, et a donné à ce mot le sens de xxxxx. Hébr, de terre j'élevai ma voix, et des portes du scheol j’ai crié.
  780. 10. Père de mon Seigneur ; Hébr., je proclamai : “Seigneur, tu es mon père ; ne m’abandonne pas aux jours de la détresse, au jour de la ruine et de la destruction.”
  781. 12. Dans les deux premiers membres, l’hébreu emploie la 3e pers.

    Après le vers. 12, l’hébreu renferme un psaume à refrain, analogue au Ps. cxxxvi, quant à la composition. Il compte quinze versets.
  782. 13. Avant d’avoir erré, dans la voie de l’erreur. D’autres : avant d’avoir erré sur la terre étrangère, ou bien encore voyagé à l’étranger pour son instruction (comp. xxxiv, 12).
  783. 13-30. L’hébreu laisse tant à désirer en cette section qu’on l’a regardé comme une retraduction du syriaque ; aussi ne lui emprunterons-nous que peu de variantes.
  784. 15. Vulg. (19, 20), elle a fleuri comme un raisin précoce, mon cœur s’est réjoui en elle.
  785. 17. Grâce à elle, j’ai retiré un grand profit. Ou encore : J’ai fait en elle de grands progrès.
  786. 19. Et j'ai apporté etc. Le grec (Vatican.) a une leçon manifestement fausse : j’ai porté attention à l’acte de la faim. Au lieu de xxxx l’Alexandrinus porte seulement xxxx ; d’où la traduction adoptée. Vulg. (25), et je me suis fortifié dans sa pratique. — Les deux derniers membres ne figurent pas dans l’hébreu. — J’ai déploré de l’avoir ignorée, litt. J’ai déploré les ignorances d’elle. Vulg. (26), et insipientiam ejus luxi.
  787. 20. Dans la pureté. Vulg. (27), in agnitione, en cherchant à la connaître (?). — Après le vers. 20, l’hébreu porte : ma main ouvrit ses portes, je l’entourai et la regardai.
  788. 24. Puisque vous manquez de sagesse. Traduction large d’un texte difficile. Le m. à m. paraît être : Puisque vous dites que vous manquez de ces choses. D’autres manuscrits portent : Pourquoi en êtes vous dépourvus et dites vous à ce sujet ? Vulg. (32). pourquoi tardez-vous, et que dites-vous à cela ? Hébr., jusqu’à quand en manquerez vous… (texte incertain).
  789. 26. L’instruction ; Hébr., son fardeau.Il n’y a pas etc. ; m. à m. il est près de la trouver. Ainsi Vulg. (34). Hébr., elle est proche de ceux qui la cherchent, et qui applique son âme la trouvera.
  790. 30. Apres ce vers, on lit dans de nombreux manuscrits grecs : Sagesse de Jésus, fils de Sirach. L’hébreu, de son côté, renferme plusieurs additions dont la plupart figurent dans le syriaque, celle-ci notamment : Jusqu’ici les paroles de Siméon, fils de Jésus, nommé Ben Sira. Sagesse de Siméon, fils de Jésus, fils d’Eléazar, fils de Sira.