Catalectes/Catalecte VII

La bibliothèque libre.
Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 458).

VII.
VIRGILE DIT ADIEU À TOUS SES TRAVAUX LITTÉRAIRES, POUR EMBRASSER LA PHILOSOPHIE ÉPICURIENNE.

(7, 1) Loin d’ici, inutiles bataillons de rhéteurs ; loin d’ici, cohue qu’engraisse non la pure rosée de l’Attique, vous, Silus, Albutius, Arquitius, Varron, épais scolastiques, nation empâtée ! loin d’ici, cymbales de la jeunesse vaine ! Et toi, de mes soucis le plus cher, adieu, Sextus Sabinus ; amis charmants, adieu. Je déploie ma voile vers un port fortuné ; je vais entendre l’éloquente parole du grand Syron, (7, 10) et je vais affranchir ma vie de toute inquiétude. Partez aussi, vous, Muses ; partez, vous si douces au jeune âge ; car, je dis vrai, douces vous me fûtes. Et pourtant rendez visite à mes tablettes ; mais discrètement, de loin en loin.