Catalectes/Catalecte XIII

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Traduction par divers traducteurs sous la direction de Charles Nisard.
Lucrèce, Virgile, Valérius Flaccus - Œuvres complètesFirmin Didot (p. 461).

XIII.
À ANTONIUS MUSA.

(13, 1) En quelques lieux que nous porte le souffle changeant de la vie, quelque terre qu’il nous fasse toucher, quelques mortels qu’il nous fasse voir, que je meure, s’il est un homme au monde que j’aime plus que toi ! Et quel autre peut être plus que toi doux à mon cœur ? Les dieux, les sœurs des dieux, et Vénus la première, ne t’ont-elles pas donné, à toi qui en es digne, tous les biens, ceux même qui réjouissent Phébus et le chœur de Phébus ? Est-il, ô Musa, un plus docte esprit que le tien ? Quelle bouche s’échappe en plus suaves accents ? (13, 10) Aucune, pas même celle de la blanche Clio. Aussi ce m’est assez que tu veuilles que je t’aime ; de toi je n’exige même pas amitié pour amitié.