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ALBUM
DE 60 CARICATURES
PAR
CHAM
La grande-duchesse de Gérolstein regrettant l’occupation étrangère.
PARIS
ARNAULD DE VRESSE, ÉDITEUR
55, RUE DE RIVOLI, 55
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— Des regrets ? Allez au diable ! J’aurais bien préféré ne vous avoir jamais connue !
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FIN DE L’EXPOSITION.
— Nous allons déménager ce tourniquet. Passez le prendre de l’autre côté.
— Merci ! Si je passe, le conseil d’administration me fera payer vingt sous !
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— Tiens, parait qu’il était encore resté du monde !
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LES DERNIERS JOURS DE L’EXPOSITION.
Les élèves des écoles de la ville de Paris donnant bien du mal à leurs professeurs pendant la visite dans l’Exposition.
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Pauvres tourniquets ! mourir quand on se sent encore tant de pièces vingt sous dans le ventre !
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L’exposition s’entourant de ses tourniquets pour faire encore de l’argent avec tous ceux qui viennent lui signifier des procès.
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Le dernier visiteur de l’Exposition obligé d’accepter le restant des bibles non écoulées.
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— Maintenant que vous avez fini à l’Exposition, vous allez partir distribuer des bibles à une peuplade anthropophage qu’on nous signale.
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L’Exposition de 1867 moins fière de ses exploits depuis qu’elle s’aperçoit que ce sont des exploits d’huissier.
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Le dromadaire faisant un procès parce que tout le temps de l’Exposition on l’a traité de chameau.
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Le géant faisant un procès parce qu’on ne lui a pas donné assez de place, et le nain un procès parce qu’on lui en fait prendre trop.
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— Mon pauvre géant chinois, vous pouvez maintenant vous retirer. Il y a un autre géant en train de grandir qui va absorber toute notre attention.
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Allons, voyons, l’Exposition est terminée, faut vous démonter. Vous ne pouvez pas rester de cette taille-là maintenant.
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Musicien hongrois commençant un morceau sur son violon et le finissant sur ses moustaches.
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Les musiciens hongrois ayant bien du mal à suivre la mesure et la voiture, tout ça en même temps.
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VISITE DES ÉCOLES DE PARIS À L’EXPOSITION.
TOTO. — Que je voudrais donc être comme ça ! on ne pourrait plus me fouetter !
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Les pensionnats de jeunes demoiselles qui s’imaginaient qu’on les conduisait à l’Exposition pour tout voir.
— Pas par là, mesdemoiselles ! pas par là !
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Le maître de pension fourrant tous ses élèves dans l’arithmomètre pour les compter avant de sortir de l’Exposition.
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— Ôtez-vous de là ! le boulet va retourner à Berlin par la grande vitesse.
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— Quel malheur ! voilà l’Exposition terminée ! plus de bourgeois à fouetter ! redevenir poli quand on en a perdu l’habitude !
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— Cré nom ! on n’a pas plus tôt éteint un volcan qu’en voilà un autre qui se rallume.
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Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage.
(BOILEAU.)
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Résultat surprenant d’une analyse chimique.
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— Elle a un drôle de goût votre romaine ?
— J’y ai mêlé du fromage d’Italie, tout ça va ensemble aujourd’hui.
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N’allez pas faire des visites si vous avez pris médecine le matin.
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CODE DU CÉRÉMONIAL.
Reçu en audience par un souverain qui a un anneau dans le nez ; ne lui laissez pas supposer que vous êtes venu dans un but d’amusement seulement.
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Si le souverain auprès duquel vous êtes admis est d’un beau noir d’ébène, n’en profitez pas pour demander où il prend son cirage.
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CODE DU CÉRÉMONIAL.
Si les gens sont malades, ce n’est pas le moment de leur parler des cures merveilleuses opérées par la mort aux rats.
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Ne restez pas toujours sur votre divan, on pourrait croire que vous n’avez pas autre chose pour vous asseoir.
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À la fin d’un dîner lavez-vous les doigts, mais jamais les pieds, dans le rince-bouche.
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Au spectacle placez vos jambes de façon à ce qu’elles ne gênent pas la dame à côté de vous.
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N’attendez pas qu’un monsieur ait quitté le restaurant pour aller finir le morceau qu’il a laissé sur son assiette.
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Réduction de la taille dans l’armée ! Qu’on ait le malheur de porter la main sur moi.
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Réduction de la taille dans l’armée.
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— C’est pas ceux qui les prennent qui les montrent.
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— Ah ! sapristi ! un Aïoussas ! il me demande du feu et m’avale mon cigare tout allumé !
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LE COIFFEUR. — Ah ! sapristi ! j’aurais dû m’en douter, c’est un Aïoussas ! Il vient de m’avaler mes ciseaux et mes fers à friser !
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Formation d’un corps de Aïoussas qui avaleront tout le feu de l’ennemi dans la prochaine campagne.
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L’homme casqué, le tombeur des gens affaiblis, n’osant pas trop se frotter à l’homme masqué qu’il croit reconnaître.
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L’HOMME MASQUÉ.
— Je vous préviens, je vous tombe si on me reconnaît sur ma photographie. Arrangez-vous.
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DÉFAITE DE L’HOMME MASQUÉ.
Vaincu par Mayeux auquel il ne peut pas faire toucher les deux épaules.
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— J’avais bien entendu dire que Wagner était ici incognito, mais j’ignorais qu’il eût un fils.
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— C’est donc ça qu’on dit toujours que la musique italienne c’est tout vieilles pièces.
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Les rencontres sur le chemin de fer de Cognac n’ayant lieu que le verre en main.
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— N’écoutez donc pas la Patrie, que voulez-vous que ça y voie goutte ! un journal du soir !
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Voulant absolument voir de près un Chassepot.
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La police à cheval mettant les voleurs dans la nécessité de se monter de leur côté, sans s’inquiéter de la gêne que cela peut leur occasionner.
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— Ah ! mon Dieu ! que t’est-il arrivé ?
— Je siffle mon chien rue de la Paix, et il arrive une bande de voleurs qui m’appellent capitaine !
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Modification apportée au poëme du Chalet pendant un auguste séjour :
Au service de l’Autriche,
Le soldat est très-très-riche.
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— Mais, ma chère, vous devez vous ruiner avec tous ces cheveux-là !
— Pas du tout, j’ai fait couper ceux de mes deux filles qui sont en pension.
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— Monsieur, je suis garibaldien ! y aurait-il une allusion ?
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— Avec un Vendredi dans la pièce encore !
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Clichy. — Imp. Maurice Loignon et
Cie, rue du Bac-d’Asnières, 12.