Commentaire sur la grammaire Esperanto 1903/Ch8

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Règle 8, 13, 14. — LES PRÉPOSITIONS ET LES COMPLÉMENTS

Nous réunissons ces trois règles, dans notre commentaire, parce qu’elles se tiennent nécessairement dans la pratique. La première et la dernière traitent nommément des prépositions. Quant à la règle 13, elle se rattache forcément aux deux autres par l’accusatif de direction qui peut suivre certaines prépositions, en vertu du principe général posé par cette règle.

Notre rubrique « les prépositions et les compléments » s’explique d’elle-même, les prépositions servant par nature à former les compléments indirects.

Toutes les prépositions, nous dit la règle 8, veulent par elles-mêmes le nominatif. Telle est la loi qui les régit. Mais, pesons bien les termes mêmes du principe. Il dit « par elles-mêmes ». N’est-ce pas donner à entendre qu’une cause étrangère, par exemple un principe plus général encore peut dominer accidentellement cette loi ? Quel est-il ? Nous le verrons tout à l’heure. Constatons pour l’instant que toute la liste ci-dessous, présentant les 34 mots essentiellement prépositions en Esperanto, gouverne le nominatif d’après la règle 8.

Liste des prépositions.

Al, à, vers (marque le point vers lequel se porte l’action).

Anstataü, au lieu de, à la place de.

Antaŭ, devant, avant.

Apud, auprès de, près de.

Ĉe, chez, à.

Ĉirkaŭ, autour de, environ, à peu près.
Exemple. — Je ĉirkaŭ 3 paŝoj, à environ 3 pas.

Da, de (après les mots marquant mesure, poids, nombre, quantité).
Exemples. — Botelo da vino. Une bouteille de vin. — Kilogramo da viando. Un kilogramme de viande. Dekduo da forkoj. Une douzaine de fourchettes. — Multo da homoj. Une foule de gens.

De, de, par, depuis (marque la dépendance) :

1o dépendance par suite de possession.

Exemple. — La libro de Petro. Le livre de Pierre.

2o Dépendance résultant de la destination, de l’attribution.

Exemple. — Botelo de vino. Une bouteille à vin.

3o Dépendance par origine ou point de départ.

Exemples. — De tio dependas la sukceso. De cela dépend le succès. — De tiu tago. De ce jour ou depuis ce jour. —— Amata de ĉiuj. Aimé de tous (l’amour dont il est l’objet part de tous).

Dum, pendant, durant.

Ekster, hors, en dehors de.

El, de, d’entre (marque la sortie, l’extraction).

En, dans, en.

Ĝis, jusqu’à.

Inter, entre, parmi.

Je, se traduit par différentes prépositions que suggère aisément le contexte.

Jen, jen estas, voici, voilà.

Kontraŭ, contre, envers, en face de.

Krom, hormis, excepté.

Kun, avec, en compagnie de (marque uniquement l’accompagnement, jamais l’instrument).

Laŭ, selon, d’après.

Malgraŭ, malgré, en dépit de

Per, par, au moyen de, à l’aide de (marque le complément d’instrument, de moyen).

Po, à raison de.

Por, pour, en faveur de.

Post, après, derrière.

Preter, outre.

Pri, sur, touchant, au sujet de.

Pro, à cause de, pour (marque la cause).

Sen, sans.
Exemples. — Sen mi. Sans moi. Sen tio, kion vi havas. Sans (moins) ce que vous avez. — Kvin sen tri estas du. Cinq moins trois font deux.

Sub, sous.

Super, au-dessus de, sur (sans toucher).

Sur, sur (en touchant).

Tra, à travers, par.

Trans, au delà, par delà.

L’accusatif de direction, tel est le principe plus général auquel nous faisions allusion tout à l’heure, et qui peut nécessiter une dérogation à la règle 8 sur les prépositions. Ce principe, formulé par la règle 13 de nos Manuels, exige, en effet, que l’on ajoute l’n accusatif à tout mot exprimant le point vers lequel on se dirige.

Exemple. — Je vais à Paris. Mi iras Parizon.

Il est si général que les adverbes mêmes prennent en Esperanto l’n accusatif, s’ils marquent le point vers lequel on se dirige.

Exemples : Où allez-vous ? Kien vi iras ? — Allez-vous à Paris ? J’y vais. Ĉu vi irus Parizon ? Mi iras tien ou mi tien iras. — Allez à la maison. Iru domen (ou hejmen s’il s’agit du foyer domestique).

Par conséquent, si la préposition ne suffit pas à marquer qu’on se dirige vers le point en question (au propre ou au figuré), il faudra nécessairement ajouter l’n accusatif au complément, d’après la règle 13. Par contre, si la préposition, par sa signification même, suffit pour marquer la direction, ou si on est déjà dans le lieu en question, le complément restera au nominatif d’après la règle 8.

Ceci résulte des deux règles mêmes, de la pratique constante du docteur Zamenhof et de l’explication détaillée qu’il a donnée sur ce point dans l’Esperantisto.

Exemples : Le chat saute sur la table (il y va). La kato saltas sur la tablon. — Je me charge de cette affaire. Mi prenas sur min tiun ĉi aferon (au moral l’affaire va d’où elle était sur lui). — Il alla à la table. Li iris al la tablo (pas d’accusatif, la préposition al suffisant à marquer la direction vers). — Courez jusqu’à l’église. Kuru ĝis la preĝejo (pas d’accusatif, ĝis suffisant à marquer la direction vers). — L’enfant courait, sautait, dansait dans la cour. La infano kuris, saltis, dancis en la korto (il y était, donc pas d’accusatif). — Jetez ceci sous la table. Ĵetu tion ĉi sub la tablon (l’accusatif, car l’objet y va). — Laissez cela sous la table. Lasu tion sub la tablo (pas d’accusatif, car l’objet y est). — Venez chez moi. Venu ĉe min.

Comme on l’a vu par l’exemple Mi iras Parizon, on peut sous-entendre la préposition devant les noms de villes ou de pays dans lesquels on va.

Exemples : Nous allons à Rome. Ni iras (en) Romon. — J’irai bientôt en France. Mi baldaŭ iros (en) Francujon. — Viendrez-vous avec nous en Amérique ? Ĉu vi venos kun ni (en) Amerikon ?

Les expressions à la maison, au foyer domestique, à terre ou par terre, quand elles impliquent direction vers, se rendent par les formes adverbiales suivantes à l’accusatif : domen, hejmnen, teren.

Exemples : Nous revenons à la maison. Ni revenas domen. — Je cours chez moi. Mi kuras hejmen. — Il tomba par terre. Li falis teren.

Choix des prépositions. — Il est déterminé par ce principe logique posé dans la règle 14 : « Chaque préposition possède, en Esperanto, un sens immuable et bien déterminé qui en fixe l’emploi. »

Gardez-vous donc soigneusement de traduire, sans examen attentif, une préposition française par sa correspondante apparente en Esperanto. En opérant ainsi, huit fois sur dix vous feriez fausse route et ne rendriez pas le rapport. D’ailleurs, il en serait de même dans toute autre langue étrangère. Seulement, au lieu que pour une autre langue vous manqueriez absolument de guide, l’usage, autrement dit le caprice, y décidant seul l’emploi de telle préposition plutôt que de telle autre, en Esperanto vous avez un guide sûr, la logique :

Vous mettez avant le complément la préposition qui, de par son sens en Esperanto, exprime bien l’idée à rendre.

Exemples : Je parle de mon père. Mi parolas pri mia patro. — Le souvenir de cette faute : La memoro pri tiu kulpo (pri et non de, en Esperanto, parce que le de français signifie bien sur, touchant, au sujet de). — J’ai tout fait de mes dix doigts. Mi ĉion faris per miaj dek fingroj. — Il m’a frappé de ou avec son bâton. Li batis min per sia bastono (per et non de ni kun, en Esperanto, parce que les prépositions de ou avec du français signifient bien par, au moyen de). — D’où venez-vous ? Je viens de Paris. El kie vi venas ? Mi venas el Parizo (el parce que la sortie se marque par el, en Esperanto, et qu’ici l’on sort bien du lieu). — Nous passerons par la place. Ni pasos tra la placo (tra parce que la préposition par signifie bien ici à travers). — Il est très estimé de tous ou par tous. Li estas tre estimata de ĉiuj (de parce que, dans cette phrase, il y a bien dépendance par origine ou point de départ. D’où part, de qui dépend l’estime dont li est l’objet ? de ĉiuj). — L’amour de Dieu. La amo de Dio (celui qu’il nous porte, celui qui part, qui va de lui à nous). — L’amour de Dieu. La amo al Dio (celui qui va vers lui, celui que nous lui portons). — Je parle à votre père. Mi parolis kun via patro (car on parle avec quelqu’un). — Nous avons quelque chose à manger. Ni havas ion por manĝi (car ici à signifie pour). — Enclin au mensonge. Inklina al la mensogo. — Docteur en médecine. Doktoro de medicino. — Professeur de littérature. Profesoro de literaturo. — Commerçant en draps. Komercisto de drapoj. — Fabricant de meubles. Fabrikisto de mebloj. — Marchand de vin (ou de vins). Vendisto de vino (aŭ de vinoj). — Étudiant en droit. Studento de leĝoscienco. — Professeur de français, de philosophie. Profesoro de lingvo franca, de filozofio[1].

Traduisez donc toujours la préposition, non pas d’après la correspondance. apparente, mais d’après la relation logique, comme nous l’avons fait dans les exemples ci-dessus. En d’autres termes, toutes les fois que l’usage impose irrationnellement, dans votre langue, une préposition quelconque, substituez-lui l’expression juste et traduisez en Esperanto d’après cette expression[2].

Mais, direz-vous peut-être, il est des cas où deux prépositions seraient également justes. Oui, vous avez raison. Eh bien, prenez celle qui vous plaira davantage, car l’Esperanto ne connaît d’autre entrave que la logique.

Si vous n’aimez pas la amo al la patrujo (l’amour de la patrie), dites : La amo por la patrujo (l’amour pour la patrie), expression tout aussi logique. Mettez pri ou pro dans mia maltrankvileco pri ou pro tio, mon inquiétude à ce sujet, littéralement mon inquiétude touchant cela, ou mon inquiétude à cause de cela. Dites à votre choix li ruĝiĝis de honto, li ploris de ĝojo, li tremis de malvarmo, il rougissait de honte, il pleurait de joie, il tremblait de froid (sa rougeur, ses larmes, son tremblement venant de la honte, de la joie, du froid), ou li ruĝiĝis pro honto, li ploris pro ĝojo, li tremis pro malvarmo, il rougissait, il pleurait, il tremblait à cause de. Les deux prépositions sont aussi bonnes dans tous les cas analogues.

Je et l’accusatif. — En dépit d’une recherche attentive, il vous arrive parfois de ne pas trouver une préposition qui rende l’idée d’une façon pleinement satisfaisante au point de la logique.

Ainsi, en français, nous disons emplir de, pendant qu’en anglais et en allemand on dit emplir avec et dans d’autres langues emplir par. Où est l’expression juste ? certainement pas en français, car ici aucune dépendance, aucun point de départ n’est à rendre ; elle n’est pas davantage dans l’anglais ou l’allemand, car avec, par nature, marque l’accompagnement et non pas l’instrument, le moyen. Reste la préposition par (à l'aide de). Elle est certainement plus juste que les deux autres. Mais l’est-elle entièrement ? non, car je l’’emploierais pour l’instrument, pour le moyen à l’aide duquel on remplit. Ainsi je dirais : Remplir un vase de sable avec les mains (par, au moyen des mains) ; je ne puis donc prendre par pour la substance dont on remplit le vase. Je dirai en Esperanto : Plenigi vazon je sablo per la manoj, phrase que chaque peuple traduira nécessairement avec la préposition suggérée par sa langue. Pour le français je voudra dire de, pour l’anglais et l’allemand cette préposition signifiera avec et pour les autres elle prendra le sens de par. Chacun sera nécessairement inspiré par sa langue maternelle, puisque cette préposition je n’a pas reçu, en Esperanto, de signification définie, et que seule elle est dans ce cas.

Ainsi donc la préposition je (qui n’a pas de signification propre) s’emploie, en Esperanto, quand aucune autre n’exprime bien logiquement l’idée à rendre[3].

Dans ce cas, on peut aussi employer l’accusatif sans préposition, si aucune amphibologie n’est à craindre.

Exemple. — Je la lasta fojo mi vidis lin ĉe vi ou la lastan fojon mi, k. t. p. Je l’ai vu la dernière fois chez vous[4].

De ce principe découle une conséquence pratique très importante sur laquelle le docteur Zamenhof lui-même appelle l’attention dans l’Ekzercaro. La voici :

Quand on ne sait pas si un verbe veut l’accusatif après lui, c’est-à-dire s’il est transitif ou non, on peut toujours employer l’accusatif, pourvu que la clarté du sens ne l’interdise pas.

On peut donc dire : Obei al la patro ou obei la patron. Obéir au père. — Mi sopiras je mia perdita feliĉo ou mian perditan feliĉon. — Respondi je la letero ou respondi la leteron. — Plori la perdon (au lieu de pro la perdo). — Helpi la fraton (au lieu de al la frato). — Ridi lian naivecon (au lieu de je lia naiveco). Rire de sa naïveté.

L’accusatif peut donc, d’une façon générale et s’il n’altère pas le rapport, remplacer l’emploi d’une préposition. C’est le cas, notamment, quand il s’agit du temps que dure une chose et du moment où elle s’accomplit.
Exemples. — J’y restai trois semaines. Mi restis tie dum (durant) tri semajnoj, ou mi restis tie tri semajnojn. — Il est venu un dimanche. Li venis en dimanĉo ou li venis dimanĉon[5]. — J’irai à Londres lundi prochain. La proksiman lundon mi veturos Londonon (au lieu de : en la proksima lundo).— Ce 15 mars. La 15an (tagon) de Marto au lieu de : en la 15a (tago) de Marto.

Mais, comme il a été stipulé plus haut, il faut toujours que l’emploi de l’accusatif n’amène aucune obscurité.

En réalité, toute la question des prépositions, si compliquée, si incohérente dans nos langues que leurs grammaires renoncent à nous donner le moindre fil conducteur, se ramène en Esperanto au principe suivant :

Prenez la préposition qui, de par son sens en Esperanto, exprime bien l’idée à rendre. Employez la préposition je, si aucune autre ne satisfait à cette condition, et, si vous le voulez, remplacez la préposition par l’accusatif seul, quand la clarté n’en souffre pas.

Il nous semble que rien n’est plus rationnel, plus précis, plus complet et plus simple que la façon dont l’Esperanto résout encore ce point de la syntaxe, sur lequel nos grammaires restent muettes.

Compléments des adverbes-prépositions.Quant aux adverbes employés comme prépositions,
tels que koncerne concernant, tuŝante touchant, ne ofendante sauf (en n’offensant pas), supozinte (en ayant) supposé, esceptinte (en ayant) excepté, rilate al relativement à, proksime de près de, dank’al grâce à, meze de au milieu de, dekstre de à droite de, supre de au haut de, funde de au fond de, flanke de à côté de, etc.,

ils gouvernent le nominatif ou l’accusatif, selon que le mot dont ils sont formés gouverne l’un ou l’autre.

Les huit derniers veulent le nominatif comme l’indique la préposition al ou de qui les suit. Tous les autres prennent l’accusatif, parce que les mots dont ils sont formés (koncern, tuŝ, supoz, ofend, escept) sont des verbes transitifs et que, par le fait, ces cinq adverbes-prépositions ont bien pour complément direct le nom ou le pronom qui les suit.

EXEMPLES : Koncerne vian proceson. Concernant votre procès. — Supozinte vian konsenton. — Supposé votre consentement. — Esceptinte mian amikon. Excepté mon ami. — Ne ofendante mian respekton al vi… Sauf le respect que je vous porte. — Meze de la ĉambro. Au milieu de la chambre. — Funde de la puto. Au fond du puits. — Flanke de la reĝo. Au côté du roi.

(Voir page 147 l’explication relative aux Compléments des participes-substantifs.)


  1. Dans ces expressions désignant le grade ou la profession, la préposition de est logiquement employée parce qu’il y a dépendance par destination, où mieux consécration : le docteur, le professeur, le commerçant, le fabricant, le marchand, l’étudiant. s’étant voués et comme donnés à la profession qu’ils exercent, celui-ci à la médecine, celui-là à la littérature, etc. Par le fait, ils lui appartiennent.
    Quant à l’absence de l’article avant les mots medicino, literaturo, leĝoscienco, lingvo franca, filozofio, elle tient à ce que nous sommes ici en face d’un titre, et que l’Esperanto, comme toutes les langues qui emploient l’article, l’omet en pareil cas. D’ailleurs, il y aurait parfois inconvénient à l’employer. En effet, si je dis. par exemple : professeur de littérature de mon frère, profesoro de literaturo de mia frato, on ne peut croire que la littérature appartient à mon frère, profesoro de la literaturo de mia frato, on comprendra (et il en serait ainsi) que la littérature est celle de mon frère.
    Ceci ne détruit nullement le principe général posé à la page 2 sur l’emploi de l’article. Ainsi, je dirais avec l’article, en Esperanto : Li estas tre lerta en la filozofio, il est très habile en philosophie ; mi kredas, ke li estas tre kapabla en la medicino, je le crois très capable en médecine. Ici nous ne sommes plus en présence d’un titre, mais d’une phrase, et nous exprimons en quelle sphère s’exerce l’habileté et la capacité du sujet.
  2. Les prépositions à, de, pour. avant, après, sans, qui précèdent à tout instant l’infinitif en français, seront traitées quand nous étudierons ce mode. On verra comment et dans quel cas on doit, ou au contraire on ne doit pas les rendre.
  3. C’est par je ou par l’accusatif qu’il faut rendre la préposition précédant le complément des adjectifs haut, profond, long, large, épais.
    Exemples : Haut de 5 mètres et large de 3. Alta je 5 metroj kaj larĝa je tri, ou alta 5 metrojn kaj larĝa tri. — Épais de dix centimètres. Dika je 10 centimetroj ou dika 10 centimetrojn.
    Avoir l’âge de, être âgé de se rendent de la manière suivante :
    Quel âge avez-vous ? Kian aĝon vi havas ? J’ai 22 ans. Mi havas dudek-du jarojn ou mi estas dudek-du jara. — Il est mort à 30 ans. Li mortis havanta tridek jarojn ou li mortis tridek jara. — Dans sa 15e année. En sia dek-kvina jaro ou estante dek-kvin jara.
  4. Si on voulait traduire « pour la dernière fois », on dirait : por la lasta fojo, de même qu’on dit : por la unua, por la dua fojo, etc., pour a première, pour la deuxième fois.
  5. Remarquez la traduction : « un dimanche », car il s’agit d’un dimanche quelconque : s’il s’agissait du dimanche suivant, il faudrait absolument spécifier et dire : ni venos la proksiman dimanĉon.