NOTE
Communiquée aux rédacteurs des Annales, sur la lettre
de M. Kramp, insérée à la page 319 de ce volume ;
Par M. Tédenat, correspondant de la première classe de
l’Institut, recteur de l’académie de Nismes.
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Toute équation du second degré à deux indéterminées peut toujours,
par des transformations, se réduire à la forme suivante :

La résolution de cette équation, en nombres entiers, lorsqu’elle
est possible, peut se ramener à l’intégration d’une équation aux différences finies de cette forme :

son intégration donne
(1)

(2)

Dans ces formules
sont les plus petites valeurs entières de
; qui satisfassent à l’équation
sont deux nombres entiers satisfaisant à l’équation
Je me propose, dans une autre circonstance, de démontrer toutes
ces propositions, ainsi que beaucoup d’autres sur les fractions-continues.
L’équation que M. Kramp se propose de résoudre (pag. 283) est celle-ci

Les plus petites valeurs entières de
qui satisfassent à l’équation
sont
celles de
sont
En substituant ces valeurs dans les formules générales données ci-dessus, et y faisant ensuite
on trouve

comme on le voit dans le mémoire de M. Kramp (pag. 285).
Si l’on met l’équation
sous cette forme

en posant

on aura à résoudre l’équation

Si l’on en cherchait les solutions en nombres entiers, on trouverait, comme ci-dessus, 
Mais, si l’on cherche les valeurs fractionnaires qui peuvent y satisfaire, on en trouvera plusieurs parmi celles-ci qui auront l’avantage de donner, pour
et
, des nombres entiers essentiellement différens de ceux qui ont déjà été déterminés. De ce nombre sont les valeurs

d’où


d’où

Prenant successivement ces deux systèmes de valeurs pour
et
on formera les deux nouvelles séries de valeurs correspondantes que voici

comme l’indique M. Kramp dans sa lettre insérée à la page 319.
On voit donc que l’existence des deux dernières séries de valeurs dont parle M. Kramp, et qui comme les premières, résolvent l’équation, tient 1.o à ce que le terme 49 est un quarré, ce qui permet de mettre l’équation proposée sous la forme

2.o à ce que, parmi les systèmes de valeurs fractionnaires de
qui satisfont à cette dernière, il s’en trouve deux qui, à cause de leur dénominateur, donnent pour
et
des nombres entiers. On voit en effet que

donnent

Si, au contraire, on posait

on satisferait bien à l’équation

mais il en résulterait pour
et
les valeurs fractionnaires

Les formules (1), (2), sont donc très-générales ; elles contiennent toutes les séries de valeurs qui peuvent satisfaire à l’équation
tant en nombres entiers qu’en nombres fractionnaires.