Comptes rendus de l’Académie des sciences/Tome 1, 1835/17 août

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SÉANCE DU LUNDI 17 AOÛT 1835.
PRÉSIDENCE DE M. Ch. DUPIN, VICE-PRÉSIDENT.



CORRESPONDANCE.

M. le ministre de l’instruction publique invite les membres de l’Académie des Sciences à honorer de leur présence la cérémonie de la distribution des prix du concours général des colléges royaux de l’Académie de Paris.

M. John Parkins adresse les résultats des recherches qu’il a entreprises sur les causes éloignées des maladies épidémiques (en anglais).

M. Parkins a cru trouver la cause, si vainement cherchée jusqu’ici, des maladies épidémiques, dans des émanations terrestres liées aux actions volcaniques. Il voit une preuve à l’appui de sa théorie, dans la manière dont, suivant lui, ces maladies épidémiques se propagent.

M. le docteur Barrey de Besançon, se met sur les rangs pour le concours Montyon, en rappelant d’anciens travaux qu’il avait faits sur la vaccine.

M. Nicod adresse douze observations destinées à compléter celles qui se trouvent contenues dans un mémoire relatif aux maladies de l’urètre, qu’il avait déjà présenté pour le concours Montyon.

M. Faure demande que des commissaires soient chargés d’examiner le mémoire dont il est l’auteur, concernant les époques de l’année les plus favorables aux opérations chirurgicales.

M. Fert jeune, découpeur en bois, envoie une prétendue solution de la quadrature du cercle.

M. Emmery annonce que conformément à une décision rendue par le directeur général des Ponts et Chaussées et des Mines, l’Académie recevra régulièrement, au fur et à mesure de leur publication, les divers numéros du journal intitulé : Annales des Ponts et Chaussées.

Chimie.Composition de l’Atmosphère.

M. Boussingault, professeur de chimie à la Faculté des Sciences de Lyon, a reconnu, dès l’année 1834, qu’un principe hydrogéné est mêlé à l’air atmosphérique ; mais toutes les expériences de ce chimiste ayant été faites à Paris, rue du Parc-Royal, on pouvait, à la rigueur, ne voir dans le résultat qu’on en déduisait, qu’un phénomène local. M. Boussingault écrit, de Lyon, à M. Arago, que là aussi, son appareil lui donne de l’hydrogène ; que là aussi, du jour au lendemain, les proportions de ce gaz contenues dans l’air, varient quelquefois dans le rapport de 2 à 3. M. Matteucci annonce à notre compatriote, qu’en suivant ses procédés de point en point, il a également constaté que l’air de l’Italie renferme un principe hydrogéné. Il ajoute même cette circonstance importante, que, près des marais, la proportion d’hydrogène est souvent trois fois aussi considérable qu’au milieu des grandes villes.

L’air de Lyon, d’après des expériences toutes récentes de M. Boussingault, renferme 6,  7 et même 8 parties d’acide carbonique sur 10000. C’est beaucoup plus que n’en trouve M. de Saussure dans l’air de la campagne des environs de Genève.

Météorologie.Description d’une trombe, par M. Pellis, professeur de Mathématiques au collége de Sainte-Foy (Gironde) (tirée d’une lettre à M. Arago).

« Le 28 juillet 1835, le ciel était orageux, le tonnerre grondait avec force, mais il ne tombait pas de pluie. Vers midi, on vit au-dessus de Flaujagues (hameau situé à une lieue de Sainte-Foy, en suivant le cours de la Dordogne) un gros nuage noir vers lequel les autres se précipitaient en tourbillonnant ; ceux-ci s’engloutissaient tous dans le premier, qui peu à peu prit une forme allongée vers la terre et se transforma enfin en une colonne inclinée, très noire et très nette, qui communiquait avec le sol. Cette colonne fit une excavation à l’endroit même où elle joignit la terre. Poussés par le vent, le nuage et la colonne cheminèrent d’abord dans la direction du sud-ouest au nord-est ; le bas de la colonne passa sur le hameau de Flaujagues, traversa la Dordogne, atteignit l’extrémité de Lamothe ; de là se dirigeant du sud au nord, il traversa la commune de Saint-Seurin de Prast et enfin repassa de nouveau sur la Dordogne qui fait un détour. Arrivée au milieu de la rivière, la colonne, dont le diamètre avait été toujours en diminuant, se rompit dans son milieu ; la partie inférieure se répandit sur l’eau et la terre en fumée très noire, et la partie supérieure remonta dans les nuages.

» Cette colonne parcourut une lieue, et cela dans l’espace de vingt minutes ; elle ne produisit pas d’eau, mais l’on voyait distinctement dans son intérieur deux courans tournans, l’un ascendant et l’autre descendant. Elle renversa tout sur son passage. À Flaujagues elle enleva vingt-quatre gerbes de blé amoncelées : on ne put rien en retrouver. Sur la rivière elle saisit le moulin retenu par des chaînes contre l’action du courant, et le retourna bout par bout. Dans la commune de Saint-Seurin, la plaine est ravagée sur une longueur de 50 à 60 mètres ; mais dans le milieu de cet espace et sur une largeur de 8 à 10 mètres, tout a été enlevé. J’ai vu des arbres de la grosseur d’un homme dont il ne reste absolument rien, là où ils végétaient ; plusieurs d’entre eux, que leur force empêcha d’être brisés, furent tordus et tellement qu’un point de la partie supérieure du tronc avait décrit une circonférence presque entière. Dans sa route, la colonne passa sur une petite maison attenante à une plus grande. Sur cette dernière, quelques tuiles furent enlevées ; mais la plus petite eut sa toiture entière emportée à plus de cent pas au-delà d’un ravin et totalement dispersée. Plus loin encore, elle enleva une partie de la toiture d’une autre maison ; puis, en aspirant, elle souleva le plancher de 5 à 6 pouces.

» La colonne s’élargissait à la surface de la terre et laissait échapper une fumée très noire qui couvrit toute la plaine et l’obscurcit tellement que les habitans des collines environnantes annoncèrent que la commune de Saint-Seurin était engloutie et avait tout-à-fait disparu.

» Les habitans des collines assurent que le bas de la colonne était lumineux ; les habitans de la plaine disent au contraire n’avoir vu dans toute son étendue qu’une obscurité profonde.

» Le tonnerre, qui se faisait entendre avec violence depuis onze heures du matin, cessa complétement dès que la colonne atteignit la terre ; il ne recommença qu’après la disparition du météore.

» Il ne plut pas jusqu’au soir. La trombe ne laissa aucune trace d’eau, et la fumée qu’elle répandait n’était pas même humide, d’après ce que disent les habitans du lieu ; aucune odeur sensible ne s’en dégageait. »

Physique terrestre.Puits artésien en Hollande.

M. Moll, directeur de l’observatoire d’Utrecht, écrit à M. Arago, qu’on vient de faire en Hollande, dans la province dont la ville d’Utrecht est la capitale, un essai de forage artésien qui jusqu’ici n’a point donné de résultats favorables. L’opération, néanmoins, envisagée sous le rapport géologique, n’est pas dépourvue d’intérêt et semble devoir modifier notablement les opinions les plus répandues sur la constitution du sol des Pays-Bas, je veux dire sur l’hypothèse qui fait dériver ce sol des alluvions du Rhin.

Le point où le forage a été opéré, fait partie de cette grande bruyère, qui, de la Hollande, s’étend presque sans interruption jusqu’en Prusse et en Pologne. Les nivellemens de M. Moll le placent par 16 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer du Nord. À la fin de juin 1834, la sonde s’était enfoncée de 132 mètres ; elle se trouvait donc à 116 mètres plus bas que le niveau de la mer. Suivant les idées communes, après le sable dont ces plaines sont couvertes, on devait s’attendre à rencontrer le terrain d’alluvion, c’est-à-dire des argiles et surtout différentes espèces de tourbe. On pouvait aussi imaginer que des coquilles se présenteraient de bonne heure ; rien de tout cela ne s’est vérifié. « Jusqu’à la profondeur de 132 mètres, on n’a trouvé, dit M. Moll, que du sable et des cailloux roulés, et ceux que la sonde a rapportés de la plus grande profondeur ne diffèrent en rien des sables qu’on ramasse à la surface. Ce sable est tantôt plus fin, tantôt plus gros ; sa couleur change de temps à autre ; assez fréquemment il contient de l’oxide de fer : mais tout cela se trouve également à la surface. Par-ci, par-là on a rencontré quelques bancs argileux, mais d’une petite épaisseur. D’autres fois la sonde a rapporté cet oxide de fer qu’on nomme géodes, ensuite du fer oxidé hydraté, etc., rarement du silex entouré de craie. Enfin, à une profondeur de 83m,5, on a eu un fragment de coquille bivalve, brisé en trois morceaux : il paraît que le fragment est trop petit pour qu’on puisse reconnaître s’il appartient à une espèce d’eau douce. À 129 mètres, on a trouvé des fragmens d’un bois très dur et très pesant (la pesanteur spécifique est à peu près 2). Examinées au microscope, des sections très minces de ce bois ressemblent assez au bois d’ébène ; quelques personnes ont cru y voir le caractère des lignites ; pour moi, je trouve qu’ils ont précisément la couleur et la dureté de ce bois des pilotis de l’ancien pont de Londres, dont on a fait naguère des couteaux et des rasoirs fort recherchés des curieux.

» Après avoir traversé un banc de sable parfaitement semblable à celui que l’on trouve près de la superficie, la sonde a encore rapporté, d’une profondeur de 135 mètres, des fragmens de coquilles très menus, dont jusqu’ici on n’a pas réussi à déterminer l’espèce ; ensuite on a rencontré de nouveau du sable, et l’on continue encore d’avancer, quoique avec des espérances de succès bien médiocres. »

Depuis la profondeur de 11 mètres comptés à partir du sol, le trou de sonde est rempli d’eau. M. Moll ne dit pas si cette eau est douce ou saumâtre. Sa température déterminée avec des appareils convenables, a paru être partout la même, « ce qui ne semblera guère étonnant, dit l’astronome d’Utrecht, si l’on fait attention que la sonde montant et descendant sans cesse, doit mêler continuellement l’eau contenue dans ce tube étroit. »

Une difficulté toutefois, se présente : M. Moll s’est assuré que l’eau du puits foré, était à +10°,0 centigrades tout aussi bien par une température extérieure de −0°,6, que par +23°,3 de chaleur. Or la température moyenne d’Utrecht se trouve être de +9°,2. Elle n’est donc pas d’un degré tout entier au-dessous de la température de l’eau du puits. Que devient donc ici la chaleur croissante de la terre ?

À 132 mètres, le fond du trou semblerait devoir être à 14 ou 15 degrés. En remontant, on se serait attendu à trouver jusqu’à 10 ou 12 mètres de la surface, des parois ou des veines d’eau à des températures comprises entre 14°,5 et 9°,5, et conséquemment un état moyen du liquide supérieur à +10°. Si l’eau de la mer arrivait jusqu’au trou de sonde par voie d’infiltration à travers le sable, on expliquerait peut-être assez facilement pourquoi sa température ne surpasse pas 10°. Espérons que M. Moll s’empressera d’éclaircir ce qu’il y a de louche en ce moment dans le résultat qu’il a obtenu.

Chimie.Nouvelle substance, la Benzimide. Moyen d’extraire le radical benzoyle.

En examinant une matière résineuse qui avait été obtenue par M. Laugier fils en rectifiant de l’essence d’amandes amères, M. Auguste Laurent a trouvé qu’elle renferme de la benzoïne et une nouvelle substance qu’il nomme benzimide. Cette substance est cristallisée, neutre, insoluble dans l’eau et peu soluble dans l’alcool et l’éther. Si on la traite par l’acide sulfurique, on obtient de l’acide benzoïque et du sulfate d’ammoniaque ; avec la potasse, la benzimide donne du benzoate de cette base, et il se dégage de l’ammoniaque ; avec l’acide nitrique et l’alcool elle forme de l’éther benzoïque et du nitrate d’ammoniaque. Sa composition, qui peut être représentée par la formule suivante, rend très bien compte de ces réactions :

.

Il suffit, en effet, dit M. Laurent, qu’elle puisse décomposer 2 at. d’eau, pour régénérer de l’acide benzoïque et de l’ammoniaque dans les proportions nécessaires pour former du bibenzoate d’ammoniaque.

MM. Wœhler et Liebig, ajoute l’auteur, ont fait voir que toutes les combinaisons benzoïques renferment un radical commun, auquel ils ont donné le nom de benzoyle ; mais jusqu’à présent on n’est pas parvenu à l’extraire.

En traitant, par le chlore, la benzoïne qui est isomère avec l’essence d’amandes amères, il se dégage, dit M. Laurent, de l’acide hydro-chlorique, et l’on obtient le radical benzoyle.

C’est un corps neutre, très bien cristallisé, insoluble dans l’eau et très soluble dans l’alcool et l’éther. Il renferme

.

Si l’on représente la benzoïne par et l’essence d’amandes amères par , on doit avoir, conformément à la théorie des substitutions, les réactions suivantes avec le chlore :

, qui se dégage.
Benzoyle.
, qui se dégage.
Chlorure de benzoyle.
Astronomie.Retour de la comète de Halley.

M. Dumouchel, directeur de l’observatoire du collége romain, écrit à M. Bouvard, à la date du 6 août 1835, que la veille, c’est-à-dire le 5 août, à 0 heures 20 minutes sidérales, lui et M. Vico, son collaborateur, ayant dirigé leur grand télescope vers le point du ciel où les éphémérides plaçaient la comète de Halley, l’aperçurent dans le champ de l’instrument. Sa lumière était extrêmement faible. Le crépuscule, déjà assez vif, et des nuages « nous donnèrent à peine, dit M. Dumouchel, le temps de déterminer la position de l’astre avec quelque exactitude ; l’ascension droite nous sembla être de 5h 26′, et la déclinaison boréale de 22° 17′.

» Le 6 août la comète parut s’être avancée sensiblement vers l’orient, mais sa position n’a pas encore été calculée. »

La position que donne M. Dumouchel, pour le 5, diffère à peine d’un tiers de degré de l’éphéméride insérée dans la Connaissance des Tems : une telle discordance, quelque légère qu’elle soit, n’est pas probable. Au reste, la lumière crépusculaire ne sera plus maintenant un obstacle à l’observation de la comète dans nos climats, et le doute que la discordance dont je viens de rendre compte peut soulever, sera bientôt éclairci.

MÉMOIRES PRÉSENTÉS.
Mécanique appliquée.Pyraéromoteur, ou Machine ayant pour but d’appliquer à l’industrie la force motrice du calorique développée par l’intermédiaire de gaz permanens, et particulièrement par l’air atmosphérique ; par M. Boucherot, employé dans les Ponts et Chaussées.
(Commissaires, MM. Séguier et Rogniat.)

L’auteur de ce projet de machine comprime l’air atmosphérique avant de le laisser entrer dans le lieu où doit s’opérer sa dilatation par la chaleur. Le lieu en question n’est, au reste, qu’une combinaison de sphères concentriques.

RAPPORTS.
Rapport sur un lit de mine inventé par M. Valat, docteur-médecin.
(Commissaires, MM. Cordier, Breschet, Séguier.)

Nous insérons ici en totalité le rapport de M. Cordier, dans l’espérance que les propriétaires de mines s’empresseront, par humanité, d’adopter les moyens de sauvetage qui s’y trouvent décrits et appréciés.

« L’Académie, dans sa séance du 13 juillet dernier, nous a chargés, MM. Séguier, Breschet et moi, de lui rendre compte d’un modèle de lit de mine, ou appareil de sauvetage, pour les ouvriers mineurs blessés ou asphyxiés, qui lui a été présenté par M. Valat, docteur-médecin, qui a été successivement employé en cette qualité dans plusieurs exploitations importantes.

» M. Valat, dans le mémoire qui accompagne son modèle, expose en détail l’imperfection des moyens qui sont communément employés dans l’intérieur des mines pour transporter, jusqu’aux puits de service, les ouvriers blessés ou asphyxiés, et surtout pour les élever au jour à partir du fond de ces puits.

» Ces moyens, en effet, n’ont rien de fixe ; dans chaque exploitation, on a coutume de les improviser suivant les ressources dont on peut disposer au moment des accidens, et souvent ces ressources sont si incomplètes qu’il résulte de leur emploi, non-seulement des douleurs intolérables pour les malheureux mineurs qui ont des membres fracturés, mais encore une aggravation des fractures et de nouvelles lésions dans les parties musculaires qui en sont voisines. Par exemple, lorsque les accidens ont eu lieu au fond des galeries souterraines, tantôt on manque de moyens pour composer un brancard convenable, ou bien les conduits sont tellement sinueux, tellement étroits, ou tellement encombrés, qu’on ne peut se servir de brancard ordinaire, et dans les deux cas, il faut que les blessés soient portés à bras d’hommes ; tantôt la distance à parcourir est très grande, et l’on est obligé de faire usage des chariots ou des traînaux qui servent aux roulages des matières : or cette circulation souterraine est un vrai supplice pour le blessé, à cause des cahots continuels et à raison de la forme et des trop petites dimensions des traînaux et des chariots. Mais ces inconvéniens ne sont rien, pour ainsi dire, en comparaison de ce que les blessés ont ensuite à souffrir, tant pour être établis sur la tonne ou dans la tonne qui doit les élever au jour, que pour supporter, dans la position la plus pénible, les premières secousses de l’enlèvement de la tonne, les angoisses occasionnées par la durée de la remonte et les nouveaux tiraillemens qu’il faut subir, à l’arrivée au jour, pour passer de la tonne sur le brancard qui doit opérer le transport à domicile. Les camarades des blessés, les employés supérieurs des exploitations, sont sans contredit très ingénieux et très empressés à diminuer ces inconvéniens fâcheux, mais leurs efforts quelquefois admirables, et leur touchante sollicitude, sont souvent bien impuissans. » C’est donc avec raison que M. Valat s’est proposé le problème qu’il énonce en ces termes :

« Un mineur étant blessé ou asphyxié dans une galerie ou dans un puits, quelque étroits qu’on les pratique, trouver une méthode, un procédé pour l’enlever et le transporter sur-le-champ, du lieu souterrain de son accident, jusque chez lui, dans son lit, sans danger, ni douleurs, ni autres inconvéniens, et sans le déranger non plus, dès qu’il aura été pansé et placé dans la machine de transport. »

L’appareil que M. Valat a imaginé dans ce but, consiste en une caisse en forme de cercueil, avec cette différence qu’elle est pentagonale et légèrement infléchie dans le sens de sa longueur ; son couvercle est mobile : elle contient un matelas traversé par une petite sellette et en outre des sangles qui sont convenablement placées pour soutenir le blessé lorsque la caisse doit remonter au jour, et prendre à cet effet une position presque verticale. La caisse reçoit aisément cette position au moyen de chaînons en forme d’anses qui se trouvent fixés à l’une de ses extrémités. Cette même extrémité sert de plate-forme pour le mineur qui doit présider à la remonte. Le déploiement de quatre bras à charnières change la caisse en brancard, lorsqu’on doit s’en servir horizontalement. L’appareil présente en outre plusieurs dispositions de détail bien entendues qui le complètent d’une manière satisfaisante. Les membres de l’Académie pourront aisément s’en convaincre en examinant le modèle qui passe en ce moment sous leurs yeux ; modèle qui a d’ailleurs été décrit avec le plus grand soin dans le mémoire de M. Valat.

L’essai en grand de cet appareil a eu lieu aux mines de houille de Blanzy, département de Saône-et-Loire, le 9 mai dernier, en présence des employés supérieurs de l’établissement. Ainsi qu’on devait s’y attendre, cet essai, dont le procès-verbal est joint au mémoire de l’auteur, a été satisfaisant.

L’appareil de M. Valat nous paraît éminemment utile et susceptible des plus heureuses applications. Il n’est pas à notre connaissance qu’aucun moyen de sauvetage analogue ait été mis en pratique dans les mines d’aucun pays, à l’exception cependant des mines de houille de Littry, dans le département du Calvados. Depuis plusieurs années on se sert dans ces mines d’un chariot de sauvetage qui est convenablement disposé pour qu’on puisse non-seulement y étendre complétement les blessés et les rouler doucement, mais encore les maintenir dans une position verticale lorsque le chariot est enlevé par le puits de service. Le dessin de ce chariot nous a été communiqué par notre confrère M. Héricart de Thury, et nous nous faisons un devoir de le soumettre à l’Académie. La comparaison qu’on pourra en faire avec le modèle de M. Valat, suffira pour démontrer que ce modèle satisfait à un plus grand nombre des conditions auxquelles il fallait avoir égard pour résoudre d’une manière générale le problème dont il s’agit. Il n’y a d’ailleurs aucune probabilité que M. Valat ait eu connaissance du chariot de Littry, en sorte qu’il est autorisé à réclamer tout le mérite qui peut être attribué à son invention.

Conclusions.

Nous pensons définitivement que l’Académie doit approuver l’appareil de M. Valat, et décider que le dessin de cet appareil sera inséré dans le recueil des Savans étrangers, avec une notice explicative propre à en faire connaître l’usage et apprécier l’utilité. L’Académie adopte les conclusions du rapport.

Rapport sur un mémoire de M. Bardel, concernant la soustraction des fractions.
(Commissaires, MM. Poisson, Libri rapporteur.)

Le mémoire de M. Bardel a pour objet des points du calcul arithmétique fort élémentaires. Les simplifications qui s’y trouvent indiquées se présentent d’elles-mêmes à toute personne médiocrement versée dans l’algèbre ; quelques-unes de ces simplifications, néanmoins, pourraient avec avantage prendre place dans les élémens ; telle serait, par exemple, la suivante :

Étant proposé de soustraire une fraction d’une autre fraction, pour trouver le numérateur du reste, on multipliera le numérateur de la première fraction par la différence des deux termes de la seconde ; le numérateur de la seconde, par la différence des deux termes de la première, et la différence de ces deux produits sera le numérateur cherché. On comprendra aisément que cette méthode doit abréger considérablement les calculs, lorsque dans chacune des fractions données, les deux termes diffèrent peu l’un de l’autre.

M. Bardel, ancien bénédictin, déjà parvenu à un grand âge, cherche dans des travaux scientifiques un soulagement aux maux de plus d’un genre dont il est accablé. MM. Poisson et Libri ont proposé à l’Académie d’approuver son travail. Cette conclusion du rapport a été adoptée.

Rapport sur un Pied romain, fait à l’Académie des Inscriptions, et communiqué à l’Académie des Sciences ; par MM. Walckenaer et Jomard.

En faisant des fouilles vers le mois de septembre dernier dans la forêt de Maulevrier, à 7 lieues de Rouen, on découvrit une règle de métal bien conservée. Cette règle est en deux parties jointes par une charnière et porte des divisions. Les auteurs du rapport ne doutent pas qu’elle ne soit une mesure antique, un pied romain, mais d’une exécution imparfaite et d’une dimension trop courte. Sa longueur n’est, en effet, que de 292mm,5 ; or, en s’appuyant sur une foule d’objets découverts dans les fouilles d’Herculanum et de Pompeii, et particulièrement sur six mesures en bronze ou en ivoire conservées au Musée de Naples, M. Samuel Cagnazzi a trouvé pour la valeur du pied romain, 296mm,24.

Un pied romain déposé au Musée du Louvre, dans un état de conservation parfait, a une longueur de 296mm,30, d’après les mesures de MM. les commissaires de l’Académie des Inscriptions.

LECTURES.
Géologie. — Note sur des empreintes de pieds d’un quadrupède, dans la formation de grès bigarré de Hildburghausen, en Allemagne ; par M. A. de Humboldt.

« J’ose, après une longue absence, fixer l’attention de l’Académie pour quelques instans, sur un phénomène géologique d’autant plus curieux, qu’il se lie à la grande question de l’époque de la première apparition des mammifères à la surface de notre planète. Il y a déjà plus d’un an que, dans un terrain de grès bigarré (bunte sandstein), entre le village de Hesberg et la ville de Hildburghausen, sur le revers du Thuringer Wald, on a reconnu des empreintes de pieds de grands animaux plantigrades, qui ont traversé la surface encore molle de la roche en différentes directions. Un savant distingué, M. Sickler, a eu le mérite de faire connaître le premier ces traces, dans une lettre adressée à M. Blumenbach. Cette lettre n’est sans doute pas restée inconnue en France : elle offrait le dessin des empreintes de pieds du quadrupède antédiluvien. Ce dessin a été gravé une seconde fois dans les Archives zoologiques de M. Wiegmann (No I, p. 127), auteur de la belle Description des Sauriens du Mexique. La petite dimension et l’imperfection de la gravure de M. Sickler, faisaient d’abord naître des doutes : plusieurs géologues pensaient que des formes de concrétions accidentelles, comme le muschelkalk et le bunte sandstein en offrent souvent, pouvaient avoir été prises pour des traces en relief, moulées pour ainsi dire dans le creux de l’empreinte. Ces doutes ont disparu dans l’esprit des géologues qui ont vu la grande pierre de 10 à 12 pieds de long sur 3 ou 4 de large, que vient d’acquérir le cabinet de Minéralogie de Berlin, et dont je vous offre un dessin exécuté avec beaucoup de soin, sous la direction de M. Weiss, directeur du cabinet. Pour présenter le phénomène avec plus de clarté, je n’ai fait dessiner que la trace qu’a laissée un seul individu, du grand nombre de ceux qui ont traversé le fragment de roche. M. Weiss a distingué, parmi ces animaux, ceux à petite taille, au nombre de trois ou quatre espèces différentes. La route qu’ont suivie ces petites espèces, croise presque à angle droit celle du grand mammifère. Ce dernier est remarquable surtout par l’inégalité de dimensions qu’offrent les extrémités antérieures et postérieures. Toutes ont cinq doigts ; l’animal appartient très probablement à l’ordre des Marsupiaux ou animaux à bourse. M. Wiegmann l’a comparé au Didelphes, mais la conformation des doigts de l’extrémité postérieure, diffère considérablement des genres Didelphes, Kangourou et Wombat à pouce presque rudimentaire. Nous possédons à Berlin la roche du toit ; les empreintes se présentent par conséquent en relief. Celles des pieds de derrière offrent un pied extrêmement charnu. L’animal y semble avoir appuyé de tout son poids : sa marche ressemble à celle de l’ours ; elle est à l’amble ; la petite extrémité antérieure droite est donc placée très régulièrement tout près du pied droit postérieur ; même aux pieds de devant, le pouce est séparé des quatre autres doigts, presque comme dans un quadrumane. L’animal rappelle assez la forme des Phalangers dont le Musée de Leyde possède des espèces de très grandes dimensions. C’est aux zoologistes à prononcer si l’animal est un Phalanger ou s’il est voisin des Loris : mon opinion ne peut avoir aucune importance. M. Sickler a trouvé des empreintes du pied postérieur de 12 à 13 pouces de long. Dans un autre fragment de roche que possède le cabinet de Berlin, les doigts paraissent plus grêles. J’ai fait dessiner cette empreinte séparément. Il sera peut-être intéressant de conserver les deux dessins au Muséum du Jardin des Plantes.

» Dans le grand dessin des empreintes de pieds de Hildburghausen, on trouve indiquées çà et là des concrétions sinueuses, serpuliformes. Toute la roche de grès bigarré en est couverte comme d’un réseau ; on a cru que ce sont des vestiges de plantes sur lesquelles l’animal a marché. La répétition des formes laisse des doutes ; peut-être ces bandes aplaties et sinueuses ne sont-elles que des concrétions accidentelles, effet du dessèchement, de la contraction des parties molles de la roche. Quant aux empreintes mêmes qu’a laissées l’animal dans sa marche, l’aspect seul du dessin, le pouce détaché, dirigé trois fois alternativement vers la droite et vers la gauche, la juxta-position des grandes et petites extrémités, et l’alignement, je veux dire la direction des empreintes, paraissent éloigner toute incertitude. Jusqu’ici ce phénomène d’empreintes des pieds d’un animal dans la roche encore molle, ne s’était présenté qu’une seule fois aux géologues. Je ne parle pas des empreintes des pieds d’Adam, ou de Bouddha, à l’île de Ceylan, et de quelques apôtres voyageurs qu’on a voulu me faire voir dans les Cordillières du Nouveau-Monde. Je rappelle ce qui n’appartient pas aux mythes de la Géologie, mais à des faits bien observés, les empreintes de pieds de tortues, dont la connaissance est due à la sagacité de M. Buckland. (Edimb. Tr., vol. II, p. 194.) Ce qui donne une grande importance au phénomène que j’ose soumettre au jugement des géologues, est la place qu’occupe la formation du grès bigarré dans la série chronométrique des roches secondaires.

» On se souvient encore de l’étonnement que causait au plus grand et au plus illustre des scrutateurs modernes de la nature, l’existence d’un Didelphes dans les schistes de Stonesfield de la formation jurassique ou oolithique. Les formations du keuper, du muschelkalk et du grès bigarré sont placées sous les oolithes, et le mammifère de Hessberg, qui est l’objet de cette Note, appartient au grès bigarré. Je sais que quelques géologues ont été tentés d’attribuer ces empreintes à des Sauriens de l’ancien monde, mais la forme charnue de la plante des pieds, la nature de la marche des crocodiles, que j’ai observée si souvent sur les plages de l’Orénoque, s’y opposent. Déjà à l’époque des Monocotylédonées du terrain houiller, de grandes îles ont été à sec, et peuvent avoir été propres à nourrir des Mammifères.

Chimie.Réflexions sur les eaux thermales de Néris ; par M. Robiquet.

Quoique l’objet principal de cet extrait doive être l’indication des conséquences que M. Robiquet a déduites de l’examen des eaux de Néris envisagées chimiquement, on me saura gré d’avoir consigné ici le préambule du mémoire de notre confrère, puisqu’on y trouvera un cas parfaitement authentique de guérison opéré par des eaux minérales.

« Il en est des eaux minérales comme de la plupart des médicamens qui sont ou trop préconisés ou trop discrédités. Ne voulant être ni prôneur ni détracteur, je me bornerai à citer ce que j’ai vu et ce que j’ai éprouvé. Tourmenté successivement par diverses affections nerveuses ; par une gastrite chronique et en dernier lieu par une colite des plus opiniâtres, je me trouvais à la fin de 1832, après cinq à six ans de souffrances continuelles, dans un tel état de dépérissement et de prostration, que je regardais comme tout-à-fait inutile de tenter aucun nouveau moyen de guérison. Cependant le médecin, ou plutôt l’ami qui me soignait, le Dr Aussandou, me pressait vivement d’aller aux eaux. Je m’y refusai d’abord, non-seulement parce que je n’en espérais rien, mais parce que je ne concevais pas la possibilité, dans la position où je me trouvais, d’entreprendre un pareil voyage. Sur ces entrefaites, je rencontrai un de mes collègues qui me raconta merveille des eaux de Néris et qui, sans doute pour m’encourager, m’affirma qu’on y brûlait chaque année des monceaux de béquilles. Sa conviction me parut telle que je conçus quelque espoir. Néanmoins, toujours incrédule et ne voulant rien entreprendre qu’à bon escient, j’en référai à l’avis du docteur Double, qui me conseilla également d’en essayer. J’en ai vu souvent, me dit-il, de bons effets, et vous êtes du nombre de ceux auxquels elles doivent réussir. Je partis donc, en prenant toutes les précautions que nécessitait ma fâcheuse position, et cependant arrivé près du terme, je faillis succomber et fus obligé de séjourner dans une chétive auberge de village. Toutefois j’arrivai, mais accablé de fatigue, et je reçus immédiatement la visite du docteur Monluc, homme bon par excellence, et qui me prodigua tous ses soins. Je le priai de m’accorder quelques jours de repos, il ne le jugea pas nécessaire et me fit commencer le traitement dès le lendemain ; je pris un bain et je continuai pendant vingt jours sans interruption. Je me reposai trois jours et recommençai une saison de vingt autres bains. Ils étaient de deux heures chaque, comme les précédens. Je ne bus point de l’eau de la source. De temps à autre j’éprouvais quelque réminiscence de la colite dont j’avais été affecté en dernier lieu, et je demandais à interrompre le traitement ; mais le docteur demeurait inexorable, et force était de continuer. Je ne m’aperçus d’abord d’aucun changement bien sensible ; mais on m’affirma que je n’éprouverais les bons effets des eaux que plus tard. Fort de cette flatteuse prophétie, je partis après deux mois de séjour et de traitemens. À mon retour, on me trouva le teint meilleur, l’œil plus vif et un air de vitalité que j’étais loin d’avoir avant mon départ. Pour la première fois depuis six ans je passai un bon hiver. Heureux de cette amélioration, je retournai aux eaux l’année suivante pour y puiser de nouvelles forces, et je n’ai eu qu’à me féliciter de cette récidive. Je laisse maintenant aux médecins à expliquer comme ils l’entendront, et chacun d’après leur opinion personnelle, quelles ont été les véritables causes de mon rétablissement ; quant à moi, je ne puis m’empêcher de l’attribuer aux eaux elles-mêmes. Je connais tous les grands avantages qu’on peut retirer, pour certaines affections, de la promenade, de la distraction et des charmes de la vie sociale ; mais qu’on le remarque, je n’étais point en position de profiter de ces précieuses ressources. Je dois dire, cependant, que dans les premiers jours de mon arrivée j’éprouvai un grand bonheur à jouir d’une entière liberté et surtout d’un repos absolu de corps et d’esprit ; mais j’ajouterai que la monotonie de cette existence ne tarda point à m’être à charge, et que bientôt je regrettai mes occupations et jusqu’à mes tracas eux-mêmes. Le pays n’offre que des promenades escarpées et beaucoup trop pénibles pour un malade déjà très affaibli, qui prenait des bains de deux heures et qui n’avait qu’une jambe valide à son service. Ce n’était pas non plus à la bonne chère qu’il eut été possible d’attribuer mon rétablissement, car j’étais là beaucoup plus mal nourri que chez moi : je ne prenais qu’une tasse de lait le matin et un peu de volaille à mon dîner, et Dieu sait quelle volaille on avait à Néris à l’époque où je m’y trouvais. Enfin, je n’avais pour toute distraction que de m’entretenir, avec quelque autre invalide comme moi, de nos misères communes, et nous vivions d’espérance ; c’était là tout notre bien-être. Ainsi, il faut bien le reconnaître, du moins c’est là ma conviction tout entière, les eaux m’ont été d’un grand secours, et je voudrais, par une sorte de reconnaissance, leur être utile à mon tour en les faisant apprécier ce qu’elles valent. »

M. Robiquet regarde comme très probable :

1o.Que l’azote presque pur qui se dégage des sources thermales de Néris, n’a pas été préalablement dissous et qu’il est simplement charrié par l’eau.

2o.Que ces sources n’étant point sulfureuses, on ne saurait attribuer l’azote qu’on y rencontre à de l’air atmosphérique dépouillé de son oxigène par des sulfures ; d’où il est permis d’inférer que l’azote qui se dégage des eaux sulfureuses elles-mêmes, n’a pas cette cause pour origine principale.

3o.Que l’azote qui se dégage spontanément des eaux de Néris, a appartenu à de l’air atmosphérique dont l’oxigène se retrouve en entier dissous dans l’eau où il est accompagné d’environ parties égales d’azote. C’est ce dernier gaz, d’après les observations de Marty, qui retient l’oxygène en dissolution. Lorsque l’eau est sulfureuse, cette portion d’oxigène doit nécessairement servir à transformer les sulfures en sulfates.

4o.Que la surabondance d’oxigène contenue dans les eaux de Néris, pourrait bien être une des causes principales de leur action sur l’économie animale.

5o.Que les sources de Néris n’éprouvant aucune modification soit de niveau soit de température dans les diverses saisons, ne sont point alimentées par les eaux pluviales, et que leur chaleur ne peut être attribuée qu’au feu central.

6o.Que la matière glaireuse produite par les eaux thermales et à laquelle M. Longchamp a donné le nom de Barégine, n’existe point en dissolution dans l’eau à l’état où elle se manifeste à nos sens ; mais qu’elle résulte d’une réaction pendant laquelle l’oxigène et l’azote contenus dans l’eau thermale sont mis en liberté et dont la plus grande partie reste comme emprisonnée dans les cellules de cette barégine.

7o.Que nous ne connaissons point encore l’état primitif de la substance azotée contenue dans les eaux thermales.

8o.Que la température élevée des eaux de Néris n’est point due, comme on l’a prétendu, à un amas de radicaux en combustion, car s’il en était ainsi elles contiendraient en solution une plus grande proportion des diverses combinaisons qui peuvent résulter de l’union de ces radicaux ou de leurs oxides, puisque la plupart de ces combinaisons sont très solubles.

La séance est levée à 5 heures.

A.

Bulletin bibliographique.

L’Académie a reçu dans cette séance les ouvrages dont voici les titres :

Comptes rendus hebdomadaires des séances de l’Académie des Sciences, année 1835, no 2, in-4o.

Les Instrumens aratoires, collection complète de tous les instrumens d’agriculture et de jardinage, français et étrangers, anciens et nouvellement inventés ou perfectionnés ; par M. Boitard ; 1 vol. in-8o, Paris, 1834.

Manuel du Naturaliste préparateur, ou l’Art d’empailler les animaux et de conserver les végétaux et les minéraux ; par le même ; 1 vol. in-12, Paris, 1834.

Manuel complet de Botanique, 1re partie ; par le même ; 3e édition, 1 vol. in-12, Paris, 1834.

De la Vaccine et de ses effets ; par M. Barrey ; 1 vol. in-8o, Besançon, 1808.

Rapport sur la petite vérole et la vaccine, dans le département du Doubs, pendant l’année 1810 ; brochure in-8o, Besançon.

How to observe-Geology ; par M.  de la Bêche ; Londres, 1835, in-8o.

Administration des hôpitaux, hospices civils et secours de la ville de Paris ; Comptes des recettes et dépenses de 1833 ; Paris, 1835, in-8o.

Annales des Ponts et Chaussées, années 1832 à 1834 ; 12 vol. in-8o, et 2 nos de 1835.

Cours de Magnétisme animal ; par M. Dupotet de Sennevoy ; leçons 1 à 7, Paris, in-8o.

De l’Affection calcaire, vulgairement Morve ; par M. Galy ; 1 vol. in-8o ; Paris, 1835.

Discours sur les différences des Dates données par les monumens et les traditions historiques ; par M. Marcel de Serres ; in-8o, Toulouse, 1835.

Observations sur les grandes espèces d’ours des cavernes ; par le même, in-8o.

Espèces générales et iconographie des Coquilles vivantes ; par M. L.-C. Kiener, 11me livraison, in-4o.

Gazette médicale de Paris, no 33.

Journal des Connaissances médico-chirurgicales, publié par MM. Gourraud, Trousseau et Lebaudy ; août 1835.

Gazette des hôpitaux, nos 96 et 97.

Gazette de santé, no 103.

Écho du monde savant, no 72.

Programme des questions soumises à l’examen du troisième congrès général de France ; in-4o.

Bulletin général de Thérapeutique médicale et chirurgicale ; par M. Miquel ; no 9, 3me livraison, in-8o.