Contes populaires d’Afrique (Basset)/117

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E. Guilmoto, Éditeur (Les Littératures populaires, tome XLVIIp. 296-297).
LXV. — CHINYANJA OU MANGANJA[1]

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L’OISEAU FANTÔME[2]


Il y avait un homme qui tua un grand oiseau, lui enleva la peau et la mit à sécher sur le toit. Puis le propriétaire de la peau alla au jardin. Cette peau se changea en un même oiseau, se fit un tambour, appela les poulets et dansa le chelecheteche.

A na ngo tu ng’ande.

Chelecheteche.

Che, che, che.

Chelecheteche.

Che, che, che.

A na ngo ku tu ng’ande.

Quand ce fut fini, il saisit un poulet pour le manger. Les propriétaires de cette peau allèrent dans le jardin. Cette peau se changea de nouveau en un même oiseau : il appela les poulets ; il dansa le chelecheteche. Les gens se cachèrent pour voir comment il réussissait à manger les poulets : ils virent ce grand oiseau, le métamorphosé, et le tuèrent.

J’ai broyé de la bouillie de fèves, sur le soir, à la porte et j’y vais. Retire les patates du feu, elles brûlent.




  1. Le Chinyanja est parlé au S.-E. du lac Nyassa.
  2. A. Werner, Mærchen der Manganja, Seidel, Zeitschrift für afrikanische und oceanische Sprachen, t. II, p. 217.