Contes populaires d’Afrique (Basset)/144
Apparence
E. Guilmoto, Éditeur, (Les Littératures populaires, tome XLVII, p. 380-381).
LXXXII. — APONO[1]
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LE SOLEIL ET LA LUNE[2]
e soleil et la lune se querellèrent autrefois
chacun prétendant être le plus âgé. La
lune disait :
— Qui êtes-vous pour oser me parler ? vous êtes seul, vous n’avez personne avec vous. Est-ce que, par hasard, vous vous croiriez mon égal ? Regardez-moi, continuait-elle en montrant son cortège d’étoiles brillantes : voilà mon peuple ; je ne suis pas isolée dans le monde comme vous.
À quoi le soleil répondait :
— Ô lune, vous apportez avec vous la sorcellerie et c’est vous qui avez tué tout mon peuple ; sans cela j’aurais une suite bien plus nombreuse que la vôtre.