Contes populaires d’Afrique (Basset)/146
Apparence
E. Guilmoto, Éditeur, (Les Littératures populaires, tome XLVII, p. 383-384).
LXXXIV. — KAMA[1]
146
LA SAISON HUMIDE ET LA SAISON SÈCHE[2]
n jour, il survint une dispute entre
Nchanga, la saison humide, et Enomo,
la saison sèche, pour savoir qui des deux
était l’ainée ; elles allèrent jusqu’à engager un
pari sur ce point, dont la décision fut remise à
une assemblée des esprits de l’air et des cieux.
Nchanga commença par dire :
— Quand je vais quelque part, la sécheresse vient après moi ; donc je suis la plus ancienne.
Enomo lui répondit :
— Partout où je parais, la pluie me succède, donc elle est ma cadette.
Les esprits de l’air écoutèrent leurs raisons et quand les deux rivales eurent cessé de parler, ils s’écrièrent :
— En vérité ! en vérité ! nous ne pouvons dire laquelle de vous est l’aînée ; il faut que vous soyez toutes deux du même âge.