Contes populaires d’Afrique (Basset)/59
Apparence
E. Guilmoto, Éditeur, (Les Littératures populaires, tome XLVII, p. 147).
XXII. — NYAM-NYAM OU A-SANDÉ[1].
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LE MORT ET LA LUNE[2].
n vieillard vit un mort sur lequel tombait
la clarté de la lune. Il réunit un grand
nombre d’animaux et leur dit :
— Lequel de vous, mes braves, veut se charger de passer le mort sur la lune de l’autre côté de la rivière ?
Deux tortues se présentèrent : l’une, qui avait de longues pattes, prit la lune et arriva saine et sauve avec elle sur la rive opposée ; l’autre, qui avait de petites pattes, emporta le mort et se noya. C’est pour cette raison que la lune morte reparaît tous les jours et que l’homme mort ne reparaît jamais.