Correspondance choisie de Gœthe et Schiller/1/Lettre 11

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11.

Lettre de Schiller. Souhaits pour la nouvelle année 1795.
Iéna, le 2 janvier 1795.

Mes meilleurs vœux pour cette année, et encore un cordial remercîment pour l’année écoulée, que votre amitié a rendue mémorable entre toutes.

Je l’ai terminée au milieu d’une grande activité, et pour avoir achevé quelque chose, si vous venez, je me suis quelque peu surchargé pendant ces derniers jours. Maintenant je suis au terme de mon travail, et je pourrai si vous venez, vous le soumettre.

Je me réjouis d’avance de lire la suite de Wilhelm Meister, que vous m’apporterez sans doute ; j’en jouirai d’autant plus maintenant que je soupire positivement après une représentation de la destinée individuelle de l’homme.

Ne pourriez-vous aussi nous faire entendre quelques scènes de Faust ? Madame de Kalb, qui en connaît quelque chose, a excité au dernier point ma curiosité, et je ne vois pas qu’il y ait rien, dans tout le monde poétique, qui puisse me faire plus de plaisir.

J’espère, d’ici à quelques jours, ou vous voir vous-même, ou recevoir quelque nouvelle de l’époque de votre venue.

Tout le monde vous fait ses meilleurs compliments.

Schiller.