Correspondance de Voltaire/1732/Lettre 239

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Correspondance de Voltaire/1732
Correspondance : année 1732GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 33 (p. 244-245).
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239. — À M. DE MONCRIF[1].

Je suis si malade ce matin que je ne peux sortir ; et pour comble de disgrâce, je dois lire ce soir Ériphyle, à sept heures, chez moi. Je vous demande en grâce, mon cher monsieur, de m’excuser auprès de Son Altesse sérénissime, si je ne suis pas à son lever. C’est une entreprise digne du grand Condé par la difficulté, que de vouloir faire entendre raison à des comédiens ; mais je suis sûr que tout ira bien, puisqu’il daigne s’en mêler. Mon embarras à présent est de savoir si Ériphyle méritera tant de bontés. Vous devriez venir l’entendre à sept heures ; on juge encore mieux à une seconde lecture. Vous savez que je ne demande que des critiques, et le cas que je fais des vôtres. J’attends réponse.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.