Correspondance de Voltaire/1733/Lettre 373
Correspondance de Voltaire/1733
373. — Á M. DE MONCRIF[1].
1er novembre.
Aimab]e Moncrif, ami tendre et attentif, j’ai été si malade que je n’ai pu venir vous remercier des soins que vous voulez bien prendre de faire réussir mes petites propositions auprès de M. de Carignan.
Je ne connais point de meilleur négociateur que vous. Vous avez, avec bien des talents, celui qui vaut mieux que tous les autres ensemble : c’est celui de plaire. Je ne vous ai jamais vu que vous ne m’en ayez convaincu ; aussi je vous aime autant que j’estime les Tithons, les Aurores, et ces moineaux auxquels je ressemble si peu. – Vale. — You must love me a little.
- ↑ Éditeurs, de Cayrol et François.