Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1029

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 120-121).

1029. — À M. L’ABBÉ MOUSSINOT[1].
Ce 17 (janvier 1739).

Mon cher abbé, je vous renouvelle mon instante prière de vous faire munir d’un de ces libelles, et d’avoir par devers vous un procès-verbal, qui servira en temps et lieu. Après avoir vu les personnes que je vous ai prié de voir, et après avoir procuré avec adresse et sans vous commettre ce procès-verbal, votre mission sera faite.

Recommandez surtout au chevalier de Mouhy de ne rien faire sans m’avertir ; que l’ancien mémoire ne lui reste point entre les mains ; qu’il attende le nouveau.

J’ai encore corrigé le mémoire pour la troisième fois.

Ainsi attendez cette troisième leçon, que j’envoie à M. d’Argental, et que j’enverrai à plusieurs magistrats, avant qu’il soit imprimé.

Écrivez-moi que cette affaire demande absolument ma présence à Paris, et brûlez ma lettre.

Je vous aime de tout mon cœur. Adieu.

Surtout que le chevalier de Mouhy détruise le ridicule soupçon qu’on a que je suis l’auteur du Préservatif.

Je vous prie de m’envoyer aussi les œuvres de l’abbé Nadal, qui se vendent chez Briasson.

Écrivez à M. d’Argental que, s’il y a quelque chose à faire copier, quelque course à faire, argent, carrosses, services, tout est prêt. Vale.

  1. Édition Courtat.