Correspondance de Voltaire/1739/Lettre 1201

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Correspondance de Voltaire/1739
Correspondance : année 1739GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 35 (p. 333).

1201. — À MADEMOISELLE QUINAULT.
Paris, septembre 1739.

Je n’ai pas trois semaines à rester ici ; je voudrais bien, avant de partir, voir la première représentation de ce que vous savez ; voyez donc, mademoiselle, si vous pouvez la faire lire demain à l’assemblée, faire distribuer sur-le-champ les rôles, et envoyer à cette maudite police, ou plutôt, faire comme on a fait pour Alzire.

J’ai fait à la pièce tout ce que j’ai pu ; mes affaires ne me permettent pas d’y travailler davantage : je crois qu’une prompte exécution conviendra à tous vos arrangements, et principalement à MM. Destouches et Lachaussée, dont je ne voudrais pas assurément faire reculer les ouvrages. Pressez donc, mademoiselle, pour le bien commun, qui me parait votre passion dominante ; avec toutes les bontés que vous avez pour moi, ma passion dominante est vous, et le désir de mériter vos attentions, V.

Vous aurez ce soir la pièce transcrite.