Correspondance de Voltaire/1741/Lettre 1478

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Correspondance de Voltaire/1741
Correspondance : année 1741GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 104-105).

1478. ‑ À M. THIERIOT.
Le 6 novembre.

Je suis dans l’ancienne maison[1] où nous avons logé ; mais on n’y dort plus. Je suis si fatigué que je ne peux sortir. L’amitié me conduirait chez vous si je pouvais remuer. Je me flatte que si vous sortez ce matin, vous viendrez égayer les mânes de Mme  de Fontaine-Martel, et me soulager de mon insomnie.

  1. Cette maison était voisine du Palais-Royal, et elle était habitée par la baronne de Fontaine-Martel quand, antérieurement à 1731, cette dame admit Thieriot chez elle, en lui payant, en outre, une pension annuelle de douze cents francs. Voltaire commença à demeurer chez la même personne en décembre 1731, et il la nomme déesse de l’hospitalité dans la lettre 237. Il ne quitta cet hotel que quelque temps après la mort de la baronne, c’est-à-dire le 15 mai 1733, pour se loger, rue de Long-Pont, vis-à-vis le portail de l’église Saint-Gervais. Voyez à ce sujet les lettres 331 et 332.