Correspondance de Voltaire/1749/Lettre 1939

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Correspondance de Voltaire/1749
Correspondance : année 1749GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 36 (p. 558).
1939. — À M. D’ARNAUD[1].
À Cirey, janvier.

Je vous ai aimé dès que je vous ai connu, et j’ai toujours cru que vous seriez un honnête homme et un homme aimable ; je l’espère plus que jamais. Mettez à profit votre jeunesse, étudiez sérieusement, et rendez-vous utile à vous-même. Si je peux jamais être à portée de vous marquer solidement mes sentiments pour vous, et l’intérêt que je prends à tout ce qui vous regarde, comptez absolument sur Voltaire.

En attendant le paquet de Berlin, voici une petite drôlerie dont vous pourrez régaler Sa Majesté prussienne ; il en a couru des copies fort infidèles. Vous devriez bien me dire votre avis sur cette bagatelle, et m’apprendre aussi des nouvelles de Catilina.

Adieu, mon cher enfant, je serai tout le mois de janvier à Cirey.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.