Correspondance de Voltaire/1750/Lettre 2109

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Correspondance de Voltaire/1750
Correspondance : année 1750, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 152).

2109. — À MADAME LA MARQUISE DE POMPADOUR.
À Potsdam, le 10 août.

Dans ces lieux jadis peu connus,
Beaux lieux aujourd’hui devenus
Dignes d’éternelle mémoire,
Au favori de la Victoire
Vos compliments sont parvenus.
Vos myrtes sont dans cet asile
Avec les lauriers confondus ;
J’ai l’honneur, de la part d’Achille,
De rendre grâces à Vénus[1].

S’il vous remerciait lui-même, madame, vous auriez de plus jolis vers, car il en fait aussi aisément qu’un autre roi et lui gagnent des batailles.


De deux rois qu’il faut adorer
Dans la guerre et dans les alarmes,
L’un est digne de soupirer
Pour vos vertus et pour vos charmes,
Et l’autre de les célébrer.

  1. Voyez page suivante.