Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2517

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Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753, Texte établi par Condorcet, GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 37 (p. 565).
2517. — À M. LE CHEVALIER DE LA TOUCHE[1].

La fièvre, monsieur, m’a empêché de vous faire ma cour. Je ne doute pas qu’on ne dise à Potsdam que cette fièvre est de commande ; il faudra que je meure pour me justifier. J’aimerais mieux avoir l’honneur de vivre avec vous. Je ne désespère pas de venir quelqu’un de ces jours assister à votre souper en bonne fortune, quand vous serez las des grands festins qui sont un fardeau attaché à votre dignité. Je vous supplie de m’honorer toujours de vos bontés, dont je suis pénétré avec la plus respectueuse reconnaissance.

  1. Éditeur, Th. Foisset.