Correspondance de Voltaire/1753/Lettre 2678

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Correspondance de Voltaire/1753
Correspondance : année 1753GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 153-154).

2678, — À M. DE MALESHERBES[1],
Colmar. 30 décembre.

Vous serez surpris de mon extrême impertinence ; mais l’orage qui s’élève au sujet de cette malheureuse édition, faite par des housards[2], m’attirera de votre indulgence un sauf-conduit dans cette guerre. Je prends donc l’extrême liberté de vous adresser cet épouvantable paquet, et j’ose vous supplier d’ordonner qu’on mette à la poste les copies des imprimés que j’ai eu l’honneur de vous envoyer, et qui sont dans ces paquets. Je sens tout l’excès de mon importunité, mais c’est une occasion où je ne puis me défendre ni assez tôt, ni assez fortement. Je vous souhaite, monsieur, une heureuse année, aussi bien qu’à M. de La Reynière. Je conserverai toute ma vie les sentiments de la respectueuse et tendre reconnaissance que je vous dois.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.
  2. Voyez la lettre à Walther du 13 janvier 1754.