Correspondance de Voltaire/1754/Lettre 2785

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Correspondance de Voltaire/1754
Correspondance : année 1754GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 38 (p. 256).
2785. — DE CHARLES-THÉODORE,
électeur palatin.
Schwetzingen, ce 28 août.

Je suis charmé d'apprendre par votre lettre[1], monsieur, que vous continuez de travailler à un ouvrage[2] que le public doit désirer avec empressement, et que, malgré les peines et les soins que vous vous donnez dans les profondes recherches que vous faites dans l’histoire, vous vous occupiez encore à orner le théâtre français d’une nouvelle tragédie. Je suis bien impatient de la voir : You’re in the right to think that I don’t dislike the English tasle, and I hâve borrow’d this way of thinking from the observations on this nation. Les trop grandes libertés de la tragédie anglaise étant réduites à de justes bornes par quelqu’un qui sait si bien les compasser que vous, monsieur, ne pourront que plaire à tous ceux qui jugent sans prévention. Je tombe moi-même un peu dans le défaut d’être prévenu, puisque je le suis déjà pour ce nouvel enfant légitime, dont je serai charmé de revoir le père, qui en fait tant et de si beaux. J’espère que votre santé se remet. Soyez sûr de l’estime avec laquelle je suis, etc.


Charles-Théodore, électeur.

  1. Cette lettre n’a pas été recueillie. (Cl.)
  2. Essai sur l’Histoire générale, devenu depuis l’Essai sur les Mœurs.