Correspondance de Voltaire/1756/Lettre 3163

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Correspondance de Voltaire/1756
Correspondance : année 1756GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 35-36).

3163. — DE STANISLAS,
roi de pologne.
À Lunéville, le 27 avril.

J’ai reçu, monsieur, avec un plaisir sensible votre lettre[1], que M. le comte de Tressan m’a rendue. Je suis charmé de voir que dans votre retraite, qui pourrait faire croire que vous avez renoncé aux amorces du monde, vous vous souveniez de ceux qui ne vous oublieront jamais. Je ne saurais répondre à ce que vous me dites de plus flatteur que par vos propres idées. On peut envier en effet aux cantons que vous habitez la douceur dont ils jouissent par votre présence, et plaindre ceux qui en sont privés. Si vous m’attribuez le désir de rendre mes sujets heureux, soyez persuadé qu’en vous déclarant celui de cœur, un des plus vifs plaisirs que je ressens est de vous savoir, partout où vous êtes, aussi parfaitement content que vous le méritez, et aussi constamment que je suis, avec toute estime et considération, votre très-affectionné,


Stanislas, roi.

  1. Sans doute celle dont il est question dans la lettre 3098.