Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3362

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Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 213).

3362. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Monrion, 29 mai.

Je vois que je ne serai instruit du sort de mon petit traité avec l’Altesse électorale palatine qu’à la fin de juin : cela sera plus commode pour les comptes. J’ai reçu aujourd’hui une lettre fort agréable de l’électeur, mais qui me renvoie pour les calculs à son Moras, et son Moras n’a point encore fini. Le roi de Prusse va un peu plus vite en besogne ; on prétend qu’il administrera bientôt les finances de Vienne, comme celles de Saxe. J’augure assez mal de tout ceci, et je ne serai point surpris s’il arrive malheur à notre brillante armée, qui manque de pain.

  1. Éditeurs, de Cayrol et François.