Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3392
Correspondance de Voltaire/1757
3392. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Délices, 8 août.
Je serais bien mortifié si M. de Richelieu était assez malheureux pour être nommé à la place du maréchal d’Étrées, qui, après des marches à la Fabius, vient de gagner une bataille[2] à la Scipion. Une telle démarche rendrait le gouvernement et le maréchal de Richelieu également odieux, et il n’aurait rien de mieux à faire qu’à embrasser le maréchal d’Étrées, le féliciter, servir sous lui deux jours, remercier le roi, et s’en retourner. Mais heureusement je crois M. de Richelieu destiné ailleurs.