Correspondance de Voltaire/1757/Lettre 3406

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Correspondance de Voltaire/1757
Correspondance : année 1757GarnierŒuvres complètes de Voltaire, tome 39 (p. 255-256).

3406. — À M.  DE BRENLES.
Au Chêne[1], le 1er septembre 1757.

Mais, mon cher embaucheur, savez-vous qu’il est fort dur d’être à Lausanne quand vous n’y êtes point ? Vous faites des enfants, et vous ne m’en dites mot ; vous m’avez débauché, et vous me laissez là. Notre bailli est bien plus honnête que vous ; il est venu voir la comédie auprès de Genève. Il y a mené sa fille et sa nièce. Il a dîné aux Délices, et vous nous méprisez positivement. Mille tendres respects à Mme  de Brenles mille souhaits pour le petit.

Je vous embrasse en vous grondant.

  1. Le Chêne est la dernière rue de Lausanne, du côté de Genève, et celle qui sert de communication entre la ville et la belle promenade publique nommée Montbenon. (Note de M.  Golowkin.)