Correspondance de Voltaire/1758/Lettre 3590
Apparence
Correspondance de Voltaire/1758
3590. — À M. TRONCHIN, DE LYON[1].
Délices, 22 mars.
Vous êtes un charmant correspondant, monsieur, un homme bien attentif, un ami dont je connais tout le prix ; vous devez n’avoir pas un moment à vous, et vous en trouvez pour m’écrire ! Paris ne vous a point gâté, et ne vous gâtera point[2].
Si par hasard vous avez quelque occasion de voir M. l’abbé de Bernis, vous êtes bien homme à lui dire qu’il a en moi le plus zélé de ses partisans et le plus attaché de ses serviteurs ; vous ne trahirez ni votre conscience ni la mienne. J’espère beaucoup des ressources de son esprit. Toute notre destinée est entre les mains de deux abbés[3] ; Dieu bénira nos armes et nos négociations.