Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4532

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Correspondance : année 1761
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 41p. 283-284).

4532. — À M. LE PRÉSIDENT DE RUFFEY[1].
Ferney, le 24 avril 1761.

On m’a traité comme un petit enfant : on m’a envoyé des confitures de Dijon ; mais je ne sais pas qui m’a fait cette galanterie[2]. Je soupçonne M. le président de Ruffey, et je le supplie de vouloir bien me dire ce qui en est ou ce qu’il en sait.

Je vous avais répondu, monsieur, sur une proposition que vous m’aviez faites[3]. Je vous adressai un assez gros paquet sous l’enveloppe de M. de Varennes[4]. Depuis ce temps, nulle nouvelle. On a sans doute changé d’avis. Je n’en changerai jamais sur votre compte ni sur la hardiesse que j’ai de vous attendre au mois d’août dans ma chaumière de Ferney, encore ouverte de tous côtés. Je vous embrasse de tout mon cœur, philosophiquement et sans cérémonie.

  1. Éditeur, Th. Foissel.
  2. C’était M. Quarré de Quintin, procureur général au parlement de Dijon, à qui Voltaire avait envoyé ses ouvrages.
  3. Celle d’accepter une place à l’Académie de Dijon.
  4. Ce paquet contenait l’Épître sur l’Agriculture, etc.