Correspondance de Voltaire/1761/Lettre 4542
Correspondance : année 1761
4542. — DE M. L’ABBÉ TRUBLET.
Paris, ce 10 mai.
Mille grâces, monsieur et très-illustre confrère, de la réponse dont vous m’avez honoré. Elle est aussi ingénieuse qu’obligeante, et, ce qui vaut bien mieux encore, elle est très-gaie. C’est la preuve de votre bonne santé, la seule chose qui vous reste à prouver. Puissiez-vous la conserver longtemps, et avec elle tous les agréments et tout le feu de votre génie ! C’est le vœu de vos ennemis mêmes ; et s’ils n’aiment pas votre personne, ils aiment vos ouvrages ; il n’y a point d’exception là-dessus ; et malheur à ceux qu’il faudrait excepter !
Pour moi, j’aime tout, les écrits et l’auteur, et je suis, avec autant d’attachement que d’estime, monsieur et très-illustre confrère, votre très-humble et très-obéissant serviteur.
Trublet.